(Minghui.org) La police de la ville de Liaoyuan, dans la province du Jilin, est entrée de force dans le domicile d’un couple et l’a arrêté en juillet 2014. Le mari et la femme âgés ont ensuite été condamnés chacun à cinq ans de prison pour avoir refusé de renoncer à leur croyance dans le Falun Gong, une pratique de l’esprit et du corps qui est persécutée en Chine depuis vingt-deux ans. Mme Zhang Guixia a récemment raconté à un correspondant de Minghui les divers abus et tortures qu’elle a subis dans la prison pour femmes de la province du Jilin.

Mme Zhang, 72 ans, est retraitée du Bureau des mines de la ville de Panzhihua, dans la province du Sichuan. Après être devenue pratiquante de Falun Gong en 1995, son asthme, sa maladie de peau et sa tumeur utérine ont disparu en un mois. Son mari, M. Tian Yifu, 70 ans, est également retraité de la même institution. Son épilepsie a disparu après qu’il a commencé à pratiquer le Falun Gong.

Après le début de la persécution en juillet 1999, Mme Zhang s’est rendue à Pékin pour défendre le Falun Gong. La police l’a arrêtée et l’a mise dans un camp de travaux forcés pendant un an. Son mari s’est rendu à Pékin pour faire appel en mai 2000. La police l’a détenu pendant un mois au centre de détention de Wanyaoshu, dans la ville de Panzhihua, et lui a imposé une amende de 200 yuans. La police a fréquemment harcelé le couple et saccagé leur domicile, dans le but de les contraindre à abandonner la discipline. Pour éviter les persécutions, le couple est retourné dans sa ville natale de Liaoyuan, dans la province du Jilin.

Une dizaine de policiers font irruption et arrêtent le couple âgé à leur domicile

Le 31 juillet 2014, M. Tian a entendu quelqu’un frapper à la porte, prétendant collecter les frais d’électricité. Dès qu’il a légèrement ouvert la porte, une dizaine de policiers en civil sont entrés de force. L’épilepsie de M. Tian est réapparue sur le champ. Les policiers du Département de police de Tai’an ont saccagé leur domicile et confisqué leurs objets de valeur sans mandat. La police a arrêté le couple et l’a placé au centre de détention de la ville de Liaoyuan. Certains policiers sont restés sur les lieux et ont arrêté la sœur de M. Tian, Mme Tian Yifeng, lorsqu’elle est venue leur rendre visite quelques jours plus tard.

Le couple a comparu devant le tribunal du district de Xi’an le 11 décembre 2014, avec quatre autres pratiquants. Leurs avocats ont inscrit des plaidoyers de non-culpabilité pour eux. Pendant l’audience, l’avocat Zhang Keke a demandé aux huissiers d’enlever les menottes et les entraves des pratiquants, avant d’être lui-même expulsé de la salle d’audience.

La police a également intimidé l’avocat Zhang au Département de police de Tai’an, en lui disant : « Vous avez osé plaider non coupable (pour les pratiquants de Falun Gong). » La nouvelle selon laquelle l’avocat Zhang a été arrêté pendant un procès est devenue virale. Plusieurs avocats et militants ont immédiatement publié une déclaration en ligne, demandant sa libération immédiate. La déclaration a rapidement recueilli les signatures de 361 avocats. Après six heures de détention illégale, l’avocat Zhang a été libéré.

Le tribunal a condamné Mme Zhang et M. Tian à cinq ans de prison chacun le 17 février 2015. Les autorités ont envoyé Mme Zhang dans la prison pour femmes de la province du Jilin le 5 mai, et M. Tian dans la prison pour hommes de la ville de Jilin le 19 mai.

Torture

Les gardiennes de la prison pour femmes de la province du Jilin ont placé chaque pratiquante de Falun Gong dans une cellule individuelle, de sorte qu’elles ne pouvaient pas s’aider et se soutenir mutuellement. Les pratiquantes devaient prendre des douches froides, boire de l’eau insalubre et manger les restes des autres détenues. Douze détenues étaient chargées de surveiller chaque pratiquante. Mme Zhang devait rester assise sur un minuscule tabouret de 5 cm de haut et 5 cm de large, de 5 heures à 22 heures, tous les jours. Cela exerçait une forte pression sur le bas de son dos et sur ses fesses et lui causait des douleurs atroces. Lorsqu’elle refusait de regarder des vidéos qui diffamaient le Falun Gong, les gardiennes l’empêchaient d’aller aux toilettes et la battaient.

Reconstitution de torture : Rester assise sur un petit tabouret pendant de longues heures

La torture utilisée dans la prison pour femmes a causé des dommages physiques permanents à certaines pratiquantes. Mme Che Pingping a refusé de coopérer avec les autorités pénitentiaires, et les gardiennes ont aspergé son visage avec du gaz poivré à deux reprises. En conséquence, la rétine de son œil droit s’est détachée et elle a perdu la vue. Une autre pratiquante, Mme Jing Fengyun, ancienne infirmière en chef à l’hôpital de Siping dans la province du Jilin, est devenue complètement aveugle à cause de la torture. Lorsque Mme Zhang a pris soin de Mme Jing le 23 août 2017, cinq gardiennes et six détenues sont venues et les ont battues toutes les deux. Elles ont disloqué la clavicule de Mme Zhang, et elle était couverte d’ecchymoses. Elle a récupéré de sa blessure en deux mois en faisant les exercices de Falun Gong.

Les gardiennes ont essayé de forcer Mme Zhang à écrire des déclarations de renoncement au Falun Gong. Elle a refusé et a crié devant sa fenêtre « Falun Dafa est bon, Authenticité-Bienveillance-Tolérance est bon ». Une gardienne l’a mise dans une petite cellule sans fenêtre et l’a fait surveiller par trois détenues en janvier 2018. Elle dormait sur le sol mouillé avec une couette crasseuse et n’était pas autorisée à sortir pour aller aux toilettes ou se laver. Elle n’avait pas accès à du papier hygiénique après s’être soulagée dans la cellule, et devait utiliser tout ce qu’elle pouvait trouver pour se nettoyer. La prison lui donnait peu de nourriture chaque jour, généralement un petit morceau de gâteau de riz et des cornichons.

Un jour, le directeur adjoint est venu parler à Mme Zhang et lui a dit qu’elle sentait mauvais et qu’il valait mieux qu’elle s’éloigne un peu. Le directeur de l’établissement l’a libérée de sa cellule au bout de quatre-vingt-dix-neuf jours.

Lorsque Mme Zhang a été libérée le 30 juillet 2019, un agent du Bureau 610 de la ville de Liaoyuan est venu la chercher avec sa deuxième fille.

Pendant les cinq années d’emprisonnement de Mme Zhang et de son mari, la police locale de la ville de Qinhuangdao (à environ 640 km de Liaoyuan) a fréquemment harcelé et menacé sa deuxième fille, ce qui a entraîné une dégradation de sa santé et son décès le 23 juillet 2021.

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(D’autres articles annexes sont disponibles dans la version anglaise.)

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Traduit de l’anglais