(Minghui.org) En 2018, Mme Guo Xiuqing, une habitante de 70 ans de la ville de Shouguang, dans la province du Shandong, a été envoyée à la prison pour femmes du Shandong pour purger une peine de sept ans pour sa pratique du Falun Gong, une méthode de l’esprit et du corps persécutée par le Parti communiste chinois depuis juillet 1999.

Un jour, une détenue lui a donné un cachet de nature inconnue et son visage est immédiatement devenu pâle et ses lèvres violettes. Tout son corps tremblait et elle avait des vertiges. Elle a également commencé à vomir. Comme elle ne pouvait plus se tenir debout, on l’a aidée à marcher jusqu’à la détenue « infirmière » Li Yujie. Li lui a tendu une autre pilule et lui a dit : « Oh, il semble que ce cachet était si fort qu’il t’a empoisonnée. Prends cet antidote pour l’instant et je te donnerai un cachet moins fort la prochaine fois. »

Li était l’une des nombreuses « infirmières » de la Division 11 de la prison, qui n’avaient aucune formation médicale, mais à qui les gardiennes demandaient de distribuer des médicaments, y compris des substances psychiatriques, et d’assumer d’autres responsabilités d’infirmière. Li était emprisonnée pour enlèvement d’enfant et a ensuite été libérée en 2020. Pendant leur emprisonnement, Li et d’autres « infirmières » détenues ont souvent forcé les pratiquantes détenues à prendre des substances inconnues dans le but de les faire renoncer à leur croyance dans le Falun Gong.

Droguer ouvertement les pratiquantes

Après avoir été forcées de passer des examens médicaux lors de leur admission en prison, on a diagnostiqué à plus de 95 % des pratiquantes emprisonnées « divers problèmes de santé ». Les pratiquantes étaient généralement en très bonne santé avant leur arrestation, mais elles ont été contraintes de prendre des médicaments. La plupart étaient supposés être des médicaments contre la tension artérielle. La plupart des pratiquantes ont dit avoir ressenti des malaises après avoir pris ces cachets.

La prison ne disposant que de quelques médecins, les gardiennes ont désigné plusieurs délinquantes comme « infirmières », même si elles n’avaient aucune formation médicale. Sur les instructions des gardiennes, ces « infirmières » détenues effectuaient des « examens médicaux » sur les pratiquantes détenues et leur donnaient des médicaments qui leur causaient souvent des troubles physiques et mentaux.

En 2019, Mme Yang Jirong, une neurologue âgée de 77 ans, a été condamnée à cinq ans et emmenée à la prison. Elle a été forcée de prendre des médicaments contre la « pression artérielle » au motif qu’elle ne s’était pas complètement « transformée » (abandon de la croyance dans le Falun Gong). Par la suite, elle a souffert d’étourdissements, de pertes de mémoire, de lenteur physique, de somnolence et de malaises gastriques.

En tant que neurologue expérimentée, Mme Yang savait que ce qu’on lui avait donné n’était pas simplement un médicament pour la tension artérielle, mais quelque chose qui, en cas de surdosage, pouvait entraîner la démence. À de nombreuses reprises, elle a fait part de ses inquiétudes aux médecins de la prison et aux « infirmières » détenues, leur expliquant qu’elle ne souffrait pas d’hypertension artérielle et qu’elle devait cesser de prendre ce médicament. Mais on lui a dit que ne pas coopérer avec le « traitement médical » reviendrait à ne pas être « transformée » complètement.

Lorsque Mme Yang s’est adressée aux gardiennes, celles-ci l’ont renvoyée vers les médecins de la prison. Une fois, sous prétexte d’emmener Mme Yang faire un contrôle à l’hôpital, les « infirmières » détenues lui ont retiré son pantalon et l’ont poussée à terre à l’extérieur, l’exposant pendant plus d’une heure au froid glacial de l’hiver. De retour dans sa cellule, elle a été forcée de prendre la même dose du médicament contre la « pression artérielle ». Les médecins et les « infirmières » de la prison ont même prétendu qu’elle souffrait de troubles mentaux et l’ont menacée d’augmenter la dose. Après plusieurs années, la neurologue, autrefois élégante et respectée, était réduite à une personne au regard terne et à l’apparence exténuée.

Un groupe spécial de victimes

En plus de Mme Guo et Mme Yang, de nombreuses autres pratiquantes emprisonnées dans la Division 11 ont également été forcées de prendre des substances inconnues. Les gardiennes ont même étiqueté des pratiquantes de malades mentales et les ont forcées à prendre des « suppléments alimentaires ». Il y avait une documentation sur la quantité de « suppléments alimentaires » que prenaient ces pratiquantes. Selon certaines détenues chargées par les gardiennes de suivre les médicaments des pratiquantes, environ un quart des pratiquantes détenues dans la Division 11 ont été forcées de prendre des « suppléments alimentaires ».

Les détenues ont également déclaré que ces pratiquantes étaient généralement celles qui recevaient rarement la visite de leur famille ou qui n’avaient pas beaucoup d’argent sur leur compte personnel. Les détenues ont expliqué qu’elles n’osaient pas toucher les pratiquantes dont les familles leur rendaient souvent visite, car elles ne voulaient pas s’attirer des ennuis.

C’est le cas de Mme Zhang Min, une pratiquante de la ville de Weifang. Presque personne ne lui rendait visite et personne ne déposait d’argent sur son compte, elle a donc été l’une des victimes forcées de prendre des « suppléments alimentaires ». Elle a vivement protesté qu’elle était normale et ne souffrait d’aucune maladie mentale. Mais personne ne l’a écoutée et le traitement forcé s’est poursuivi.

Pour les pratiquantes qui avaient cessé de pratiquer sous la pression, elles pouvaient également être contraintes de prendre des « suppléments alimentaires » si leur « transformation » était jugée insuffisante. Nous aimerions ici conseiller aux membres des familles des pratiquantes détenues de rendre visite à leurs proches de temps en temps –par exemple une fois par mois –afin d’éviter que de telles tragédies ne se produisent.

Droguer furtivement toutes les pratiquantes

Lors de sa libération, aucune pratiquante n’était autorisée à emporter de l’eau hors de la prison. La gardienne à la porte jetait toute l’eau de la bouteille de chaque pratiquante libérée. Même les détenues qui ont participé à la persécution ne savaient pas pourquoi.

Il s’avère que l’eau donnée aux pratiquantes contenait des médicaments toxiques. En fait, il s’agissait d’un type d’abus psychiatrique des pratiquantes détenues. Les gardiennes plaçaient généralement les médicaments neurotoxiques dans plusieurs grands anciens thermos que les détenues utilisaient ensuite pour se verser de l’eau chaude dans leur propre tasse. Une fois les pilules dissoutes dans l’eau chaude, les gardiennes demandaient aux détenues de service d’apporter les thermos dans les cellules désignées où se trouvaient les pratiquantes. Les détenues disaient aux pratiquantes que les thermos avaient été utilisés par les gardiennes de prison et qu’il restait encore de l’eau chaude.

Comme il n’y avait pas de thermos (ce qui signifie qu’il n’y avait pas d’eau chaude à boire) dans les cellules, de nombreuses pratiquantes répondaient oui lorsque les détenues demandaient qui voulait boire de l’eau chaude. Les pratiquantes nouvellement admises, qui devaient encore demander la permission pour tout, y compris pour boire de l’eau, étaient souvent heureuses d’avoir de l’eau chaude sans avoir à demander l’autorisation au préalable.

Au fil des ans pendant leur emprisonnement, les pratiquantes qui buvaient de l’eau chaude dans laquelle on avait mélangé des substances inconnues développaient progressivement divers symptômes, dont 1) somnolence, peur et perte de mémoire ; 2) ballonnements d’estomac et indigestions ; 3) incapacité de se réveiller, vision floue, palpitations, suffocation et épisodes psychotiques ; 4) raideur et froideur des membres. Une pratiquante avait des raideurs aux membres et de la difficulté à se retourner pendant son sommeil lorsqu’elle était en prison. Trois ans après sa libération, elle n’avait pas encore totalement recouvré la mémoire. Sa famille a déclaré qu’elle ne se souvenait d’aucun des endroits qu’ils avaient visités ensemble. Ses jambes étaient également très enflées.

Les gardiennes ne ciblaient pas seulement les pratiquants persistant dans leur croyance, mais aussi celles qui avaient abandonné le Falun Gong sous la pression. Fu Guiying, une pratiquante transformée en qui les gardiennes avaient une grande confiance, a également bu l’eau chaude problématique. Une autre pratiquante transformée a également bu cette eau chaude et a constaté que ses lésions cutanées ne semblaient jamais guérir. Il se pourrait bien que les substances toxiques aient empêché sa peau de guérir.

Celles qui devaient être libérées devaient généralement nettoyer le hall d’entrée. Elles ont dit avoir vu que les gardiennes apportaient tous les jours leur propre bouteille d’eau au travail. Certaines détenues se sont également rendues dans les bureaux des gardiennes et y ont vu des fontaines d’eau. En d’autres termes, les gardiennes buvaient soit de l’eau en bouteille, soit de l’eau provenant de la fontaine d’eau. Les thermos n’étaient utilisés que pour tromper les pratiquantes et leur faire boire de l’eau chaude contenant des substances toxiques.

Autres types d’abus

Dans la Division 11 de la prison pour femmes du Shandong, les médicaments utilisés pour les abus psychiatriques étaient facilement disponibles. Mais lorsque les pratiquantes tombaient effectivement malades, les médicaments devenaient soudain très limités ou inexistants. Une fois, une pratiquante de grande taille a eu de fortes douleurs dans le bas du dos, ce qui l’empêchait de se tenir debout et de marcher. Ce n’est qu’après avoir supplié les gardiennes à plusieurs reprises qu’elle a été autorisée à être conduite par une détenue à l’hôpital de la prison. Un médecin de la prison lui a d’abord demandé si elle était « transformée ». Il a ensuite palpé le bas de son dos à travers son manteau d’hiver et a dit : « C’est une hernie discale lombaire. Il n’y a rien que je puisse faire –vous devez simplement attendre d’être libérée et vous faire soigner ailleurs. »

Les soins dentaires ont également servi d’excuse aux abus. Une pratiquante âgée de la ville de Shouguang a été détenue juste après avoir acheté une prothèse dentaire, mais avant que l’ajustement final ne soit effectué. En conséquence, son dentier n’était pas ajusté et tombait sans cesse lorsqu’elle ouvrait la bouche pour parler.

Selon la politique de la prison, toute personne souhaitant obtenir des soins dentaires doit disposer d’au moins 3000 yuans sur son compte personnel et attendre un ou deux mois pour obtenir un rendez-vous. Lorsque son tour est enfin venu de voir le médecin de la prison, il a collé sa prothèse sur une bonne dent et lui a facturé plus de 600 yuans pour cette solution de fortune. Au cours des années qui ont suivi, la prothèse se déplaçait dans sa bouche, rendant encore plus difficile le brossage de ses dents. Plus tard, la bonne dent a commencé à se déchausser et la prothèse pendait dans sa bouche. Elle a essayé de prendre un autre rendez-vous avec le médecin, mais on lui a dit que rien ne pouvait être fait et qu’elle devait attendre d’être libérée.

Le temps des repas en prison était très limité, mais les légumes n’étaient ni coupés finement ni bien cuits. C’était donc très difficile pour les pratiquantes âgées de mâcher assez rapidement. Une fois, une pratiquante a perdu une dent après avoir mangé des légumes à moitié crus. De nombreuses autres pratiquantes se sont trouvées dans une situation similaire après avoir avalé une dent en mangeant. Cette pratiquante est allée voir le médecin, qui lui a dit que toutes ses dents devaient être retirées et remplacées par un dentier. Elle a refusé. De nombreuses pratiquantes âgées ont fini par se faire poser un dentier dans toute la bouche en prison, mais cela n’a jamais vraiment fonctionné, car elles n’étaient pas autorisées à voir le médecin assez souvent pour ajuster ou entretenir le dentier. Elles ont dépensé de l’argent (plus de 3000 yuans par prothèse), mais cela ne leur a servi à rien.

Il y avait aussi d’autres types d’abus physiques. Après avoir été torturées et blessées, les pratiquantes devaient faire face à d’autres abus et humiliations de la part des détenues. Après que Mme Zhao Jihua, déjà sexagénaire, a été envoyée en prison, la détenue Jiang Ping a été autorisée par les gardiennes à la battre tous les jours dans sa cellule. Comme les coups étaient trop bruyants, Jiang traînait parfois Mme Zhao dans les toilettes voisines pour la battre violemment.

Une fois, lors d’une prise de sang, plusieurs détenues ont battu Mme Zhao et l’ont injuriée. Aucune gardienne ne les a arrêtées. Voyant que Mme Zhao ne cédait pas, les gardiennes et les médecins ont demandé aux détenues d’ajouter des substances neurotoxiques à la nourriture de Mme Zhao. Cela lui a causé des troubles mentaux, la rendant émaciée et extrêmement faible.

Mme Bi Jianhong, une pratiquante de la ville de Yantai, a entamé une grève de la faim pour protester contre ces mauvais traitements. Elle a été traînée tous les jours à l’hôpital de la prison pour y être nourrie de force. Les médecins de la prison demandaient généralement aux détenues de la nourrir de force. De temps en temps, un médecin criait : « Si quelqu’un ne s’est pas entraîné à insérer des tubes de gavage, il peut venir s’entraîner ! » Sans formation, certaines détenues ont inséré la sonde nasale de manière imprudente, causant d’énormes douleurs à Mme Bi. Une pratiquante est morte après que le tube a été inséré dans son poumon.

Illustration de torture : Gavage

Le 12 mai 2020, lorsque Mme Meng Qingmei a crié : « Falun Dafa est bon », les gardiennes l’ont mise à l’isolement en guise de punition. En prenant pour prétexte le traitement de sa maladie, les gardiennes l’ont ensuite emmenée à l’hôpital pour qu’elle reçoive des injections intraveineuses. La détenue Shuang Shuang (de la ville de Zibo, condamnée à cinq ans pour fraude) a affirmé que l’aiguille avait été insérée au mauvais endroit et a demandé au médecin de la retirer pour l’insérer à nouveau. Cela s’est produit plusieurs fois. Ils ont également demandé à d’autres détenues de se pratiquer à insérer une aiguille sur Mme Meng.

À la fin, le corps entier de Mme Meng est devenu extrêmement enflé. L’hôpital de la police de Jinan n’a pas pu la sauver et elle est morte d’une défaillance générale des organes.

Suite au début de la pandémie de coronavirus fin 2019, la Division 11 et l’hôpital ont utilisé une autre tactique pour abuser des pratiquantes. Dans la chaleur de l’été, ils ont fait porter aux pratiquantes âgées des masques en coton épais. Ils ont ensuite distribué des masques plus fins, mais les ficelles étaient si fines qu’elles faisaient très mal aux oreilles. Les pratiquantes étaient également contraintes de passer de nombreux tests de coronavirus et de se faire vacciner. Mme Yang Xiaoqin, une pratiquante de la ville de Jining, a refusé de se faire vacciner et a été maintenue à l’isolement jusqu’à sa libération.

Un passage souterrain secret

La Division 11 de la prison pour femmes du Shandong est très vicieuse. Les pratiquantes détenues n’avaient généralement aucune idée de l’endroit où les pratiquantes blessées étaient emmenées pour des « traitements » ni de la façon dont les corps de celles battues à mort étaient transportés à l’extérieur.

À l’extérieur de l’enceinte de la Division 11 se trouve une route. Si l’on tourne à droite et que l’on tourne à gauche au bout de la route, on verra quelques grandes poubelles, près desquelles se trouve une porte métallique qui est généralement gardée. À l’intérieur se trouve un sous-sol où des pratiquantes ont été torturées, avec des éclaboussures de sang sur les murs. Des pratiquantes ont été battues jusqu’à être blessées, handicapées et certaines sont mortes ici. À part les gardiennes et les détenues impliquées dans les tortures, très peu de personnes connaissaient l’existence de cette chambre de torture secrète au sous-sol.

Un autre secret est un passage souterrain caché entre la Division 11 et l’hôpital de la prison. Lorsque des pratiquantes étaient violemment battues ou blessées, elles étaient souvent transférées à l’hôpital par ce passage. Des pratiquantes qui ont été torturées à mort ont également été évacuées par ce passage.

Ce qui précède n’est qu’une partie des informations que j’ai vues et entendues lorsque j’étais détenue à la prison pour femmes du Shandong. En raison du strict blocage de l’information, il pourrait y avoir d’autres histoires hideuses dans la prison.

(Un article connexe est disponible dans la version chinoise.)

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Traduit de l’anglais