(Minghui.org) Depuis que j’ai commencé la pratique spirituelle du Falun Dafa (également appelée Falun Gong) et que je me cultive selon le principe universel Authenticité-Bienveillance Tolérance, je suis devenue beaucoup plus équilibrée.

Avant, j’étais arrogante et j’avais une très haute opinion de moi-même. Je n’avais pas de tolérance et je ne pouvais pas supporter le moindre écart de conduite. Depuis, j’ai augmenté ma tolérance et je suis capable de voir le monde, les gens et les choses qui m’entourent avec compassion.

Mes collègues et mes supérieurs étaient heureux de voir ces changements en moi ‒ ils n’avaient plus à traiter avec la collègue qui parlait vite, était combative et têtue, et étaient beaucoup plus heureux de travailler avec la personne facile à vivre et gentille que j’étais devenue.

Lorsque le Parti communiste chinois (PCC) a lancé la persécution contre le Falun Dafa en juillet 1999, mon directeur m’a dit : « Nous en avons parlé et nous avons tous convenu que tu devais poursuivre ta pratique. Si tu retournes à tes anciennes habitudes, nous ne pourrons pas gérer la situation. Fais juste attention. » J’avais l’impression de m’être plutôt bien cultivée jusque-là ‒ de mes élèves à leurs parents, de mes collègues de travail à mes amis et à ma famille, tout le monde pensait que j’étais devenue une personne complètement différente.

Après avoir été détenue pour ma croyance, je n’ai pas été autorisée à enseigner et j’ai été rétrogradée à un poste de concierge. Cependant, je ne me plaignais pas et j’étais heureuse de nettoyer et de faire des travaux d’entretien. Un enseignant m’a dit : « Le PCC n’a pas fait de vous une bonne personne, mais le Falun Dafa l’a fait. »

Pétition auprès du gouvernement central à Pékin

Je suis allée à Pékin pour faire appel auprès du gouvernement central pour la première fois en 2000. Je n’avais jamais voyagé seule et je ne savais même pas comment acheter un billet de train. Ma maison était surveillée à l’époque, mais j’ai trouvé un moyen de partir. Le Maître m’a donné des indices afin que je prenne le train pour Pékin. Je n’avais pas beaucoup d’argent et je pouvais seulement me permettre de prendre un train lent avec service temporaire pour Pékin, qui devait partir dans trois jours.

J’ai passé les trois jours suivants à attendre dans le hall de la gare. Pour économiser de l’argent, je n’ai presque rien mangé. Les deux jeunes hommes assis à côté de moi allaient dans une autre ville. Nous avons commencé à bavarder et nous avons appris à nous connaître assez bien. Avant de monter dans leur train, l’un d’eux m’a donné les coordonnées de son frère aîné et a insisté pour que je l’appelle si j’avais besoin d’aide à Pékin. Il m’a dit que son frère était un chef cuisinier et que je devais simplement mentionner que j’étais son amie.

Je lui ai demandé : « Tu n’as pas peur que j’escroque ton frère ? » Il a secoué la tête et a souri : « Je vois bien que vous êtes un col blanc. On est en mars et vous êtes si pressée d’aller à Pékin. Vous devez avoir des affaires importantes. Je peux aussi dire que vous êtes différente de la plupart des gens. Vous êtes une personne gentille et honnête. Vous devez y aller pour de bonnes raisons. Je n’ai pas d’argent, mais je ferai de mon mieux pour vous aider. » Je l’ai remercié. Je voulais lui laisser mon numéro de téléphone, mais j’étais inquiète pour sa sécurité. J’ai déchiré le morceau de papier sur lequel figurait le numéro de son frère.

En montant dans notre train, une jeune mère de 29 ans, originaire de la campagne, m’a demandé de l’aide. Avec sa petite fille qui venait de naître, elle avait quitté la maison pour éviter le Comité de planification des naissances du village. Elle m’a dit qu’elle se rendait à la ville de Shiyan, dans la province du Hubei, pour chercher son mari qui y travaillait. Son seul bagage était un sac d’engrais rempli de quelques vêtements et d’un grand sac d’amidon. Elle prévoyait d’utiliser l’amidon pour ouvrir un petit restaurant pour subvenir à ses besoins une fois à Shiyan.

J’ai essayé de tenir le bébé, mais comme il pleurait, je l’ai aidée à porter le gros sac. C’était vers la fin des vacances du Nouvel An chinois et beaucoup de gens rentraient en ville. Le train que nous avons pris a été temporairement ajouté à ce trajet pour répondre à la demande. Notre cabine était bondée et nous ne pouvions que rester debout. J’ai compté l’argent dans mon portefeuille et j’en ai sorti plus d’une dizaine de yuans pour acheter un tabouret en plastique afin que la jeune mère puisse s’asseoir. Le train avançait lentement et s’arrêtait longuement à chaque arrêt, aussi petit soit-il.

Le deuxième jour, je ne pouvais plus rester debout. J’ai demandé à la jeune mère si je pouvais m’asseoir sur son sac, mais elle a refusé, craignant que je ne le brise. Avant que je puisse dire quoi que ce soit, un homme à proximité lui a dit : « N’êtes-vous pas égoïste ? J’ai remarqué qu’elle avait acheté le tabouret pour que vous puissiez vous asseoir. Elle est debout depuis que nous avons embarqué hier. Votre sac de poubelle, pourquoi ne peut-elle pas s’asseoir dessus ? Si vous ne voulez pas qu’elle s’assoie dessus, alors laissez-la s’asseoir sur le tabouret. Vous pouvez rester debout. » Je ne voulais pas en faire tout un plat, mais lorsque les passagers autour de nous ont entendu l’homme, ils n’ont pas voulu me laisser rester debout et ont insisté pour que je m’assoie sur le sac de la jeune mère. Elle était gênée.

Il est également devenu évident que la jeune mère ne savait pas comment s’occuper de son bébé. Elle a expliqué que chez elle, sa mère s’occupait de l’enfant. Elle ne lui donnait rien à manger et quand le bébé pleurait, elle pleurait aussi. Elle laissait aussi le bébé faire ses besoins sur le sol de la cabine. Les gens autour de nous étaient très ennuyés. La jeune mère pouvait voir que les gens n’étaient pas contents d’elle et elle est devenue encore plus anxieuse. Elle ne savait pas quoi faire.

Pour l’aider, j’ai sorti encore de l’argent et j’ai acheté un sac de craquelins hors de prix et un petit sac d’oranges. J’ai écrasé les craquelins en fines miettes pour les donner au bébé et j’ai pressé le jus d’orange dans sa bouche. Avec un ventre plein, elle s’est finalement endormie. J’ai trouvé du vieux papier journal, j’ai nettoyé l’urine et les selles du bébé et j’ai jeté les ordures.

Un jeune homme qui se trouvait à proximité m’a demandé : « Vous n’avez pas du tout l’air d’être de sa famille. Quand vous êtes allée jeter les ordures, nous le lui avons demandé. Elle a dit qu’elle ne vous connaissait pas et ne savait même pas votre nom. C’est vrai ? » J’ai hoché la tête. Il était encore plus curieux : « Vous ne vous connaissez pas, mais vous l’avez tellement aidée. Pourquoi ? Pourquoi l’aidez-vous ? Je ne le ferais pas. Vous êtes vraiment gentille. Je suis surpris de voir qu’il existe encore des gens comme vous de nos jours ! »

Il y avait beaucoup de policiers dans le train, qui allaient et venaient pour contrôler les passagers. Je n’ai pas dit au jeune homme que j’étais une pratiquante de Dafa. Cependant, lorsque je me suis retournée, un homme plus âgé m’a souri d’un air entendu : « Je sais qui vous êtes. Vous êtes une pratiquante de Falun Dafa. » J’étais surprise. Il a continué »: « Nous avons beaucoup de pratiquants dans notre village. Ce sont tous des gens bien, tout comme vous. » J’étais soulagée d’entendre cela. Je lui ai dit : « S’il vous plaît, ne le dites à personne. Je vais à Pékin pour faire appel auprès du gouvernement et je ne veux pas être arrêtée avant d’y arriver. » Il a répondu : « Ne vous inquiétez pas. Je ne dirai rien. »

Au bout d’un moment, j’ai réalisé que j’aurais dû dire au jeune homme rencontré à la gare que j’étais une pratiquante. À cause de mon égoïsme et de mes inquiétudes, j’ai manqué l’occasion. Cependant, le Maître s’est arrangé pour que je sois là où je suis maintenant, entouré de ces êtres gentils et précieux. Je ne peux manquer aucune occasion, sinon je le regretterai. J’ai donc dit à tous ceux qui m’entouraient que j’étais une pratiquante de Falun Dafa et que j’allais à Pékin pour faire appel au gouvernement.

La dizaine de personnes autour de moi allaient toutes à Pékin comme travailleurs contractuels. Ils ont été surpris d’entendre ce que j’avais l’intention de faire et ont trouvé cela admirable. Un homme bien habillé semblait avoir une plus grande d’expérience du travail et de la vie dans une grande ville. Il a révélé qu’il allait à Pékin pour devenir chef cuisinier.

Il m’a demandé d’écrire le nom du livre Zhuan Falun sur son carnet. Il m’a dit qu’un de ses amis pratiquait également le Falun Dafa et lui avait parlé de cette discipline, mais qu’il ne l’avait pas cru. Il pensait que les méthodes de qigong actuelles étaient toutes des impostures. Cependant, mon histoire l’a rendu curieux du Falun Dafa. Il a dit qu’il allait trouver un exemplaire et lire le livre Zhuan Falun quand il rentrerait chez lui.

Un homme m’a prévenue : « Vous ne pouvez pas aller à Pékin. Nous avons vu la police arrêter les pratiquants à Tiananmen et ils les ont aussi battus. C’est très dangereux pour vous d’y aller. Si vous n’avez pas d’endroit où aller, venez avec nous et nous vous aiderons. » Je les ai remerciés pour leur gentillesse.

Le train est arrivé à la gare de Pékin. Avec les 30 yuans qu’il me restait, j’ai pris un taxi pour la place Tiananmen.

« Vous êtes si courageuse »

La deuxième fois que je suis allée à Pékin, j’ai emmené mon enfant de cinq ans. Je savais comment prendre soin de moi et de mon enfant. J’avais également quelques centaines de yuans dans mon sac à main. Cependant, nous avons été arrêtés avec une jeune pratiquante de 14 ans de Pékin par des policiers du district de Huairou et avons été détenus pendant deux jours. Nous avons été libérés le soir du troisième jour.

Nous avons marché tous les trois pendant un certain temps et sommes tombés sur deux vendeurs de sodas dans la rue. Je leur ai dit que nous étions des pratiquantes de Falun Dafa et que nous avions été torturées au centre de détention. Les vendeurs ont été très compréhensifs. L’un d’eux a dit : « Il y a plusieurs pratiquants de Falun Dafa dans notre village. Je le pratiquais aussi avant. Attendez ici. Je vais chercher un taxi pour vous emmener à la station de métro. Ensuite, vous aurez besoin de trois yuans pour prendre le métro jusqu’à la gare de l’Ouest. Dépêchez-vous et ramenez votre enfant à la maison. »

Le taxi est arrivé et nous avons convenu d’un tarif de 150 yuans. Après avoir sorti l’argent pour les billets de train pour rentrer chez moi, il ne me restait que quelques dizaines de yuans pour payer le chauffeur, ce qui n’était pas suffisant. Heureusement, la jeune pratiquante de 14 ans avait 50 yuans qu’un autre pratiquant lui avait donnés.

C’était le début du mois d’octobre, la fin d’une fête nationale, et beaucoup de gens rentraient chez eux. Une jeune femme sans billet avait pris ma place dans le train. Après que tous les passagers sont montés dans le train et se sont installés dans leurs sièges, j’étais la seule debout. Lorsque la jeune femme a découvert qu’elle avait pris ma place, elle était gênée. Je lui ai dit que nous pouvions partager.

Le train arrivait de la région du nord-est. Les passagers se sont progressivement rapprochés les uns des autres et ont commencé à bavarder. Un passager a dit que lorsque les gens montaient à bord des trains dans le nord-est, tout le monde devait condamner le Falun Dafa. Les gens étaient déconcertés et se demandaient ce qui se passait vraiment ‒ pourquoi le PCC faisait tant de cas du Falun Dafa ?

Un vieil homme d’une soixantaine d’années avait un comportement particulier et personne ne voulait lui parler. Lorsque j’ai dit à mon enfant de le saluer, il était content et nous a fait un signe de tête. Lorsque la conversation a porté sur le Falun Dafa, il a pris la parole. Lentement, mais sûrement, il a dit : « Laissez-moi vous dire. Je connais le Falun Dafa. C’est une bonne méthode. »

Quelqu’un lui a demandé : « Comment le savez-vous ? » Il n’a pas répondu, alors je l’ai fait : « Ce monsieur a raison. Le Falun Dafa est bon. Je suis une pratiquante de Falun Dafa. » Tout le monde s’est retourné et m’a regardée avec incrédulité, mais avec admiration. Une femme d’âge moyen a dit : « Ouah, vous êtes si courageuse. On vous arrêterait dans le nord-est. »

Quand nous sommes rentrés à la maison, ma mère m’a dit que la police locale avait appelé à plusieurs reprises pour essayer de savoir où j’étais. Cependant, tout s’est bien passé quand je suis retournée travailler.

Un signe de la main

À cause de la persécution, j’ai dû quitter la maison. Le jour du Nouvel An 2001, j’ai acheté des billets de train pour plus d’une dizaine de pratiquants d’une ville de montagne éloignée, quelques pratiquants locaux de ma ville et moi-même. Plus de vingt d’entre nous se sont rendus à Pékin.

Le jour où nous sommes arrivés sur la place Tiananmen, il y avait des vagues interminables de gens qui criaient : « Falun Dafa est bon » et des bannières de Dafa partout. Je suis allée juste à l’entrée de la place Tiananmen et je me suis jointe à eux en criant : « Falun Dafa est bon ! »

Au début, j’avais peur de perdre mon sac, alors je le portais sur mon dos. Puis j’ai pensé que si je tombais, je m’en servirais pour amortir ma chute afin de ne pas me blesser. J’avais toutes ces pensées futiles et aléatoires. Cependant, dès que j’ai levé les bras, mes pensées se sont arrêtées. Tout ce que je pouvais entendre, c’était les touristes autour de nous qui se disaient les uns aux autres : « Regardez ! Falun Gong ! »

Deux agents de police ont couru vers moi. Ils n’étaient qu’à quelques mètres, mais comme dans une autre dimension. Ils couraient au ralenti comme dans les films. Je continuais de crier : « Falun Dafa est bon ! Falun Dafa est bon ! » et j’ai presque perdu la voix lorsqu’ils se sont finalement approchés de moi. L’un a saisi mes bras et l’autre a essayé de couvrir ma bouche. D’un geste de la main, ils sont tous deux tombés en arrière.

Leurs walkies-talkies se sont mis en marche : « Combien ? Une femme ? Faites-la taire. » L’un des agents a demandé de l’aide : « Nous n’avons pas assez d’effectifs. Nous avons besoin de soutien. » La personne à l’autre bout du fil n’a pas compris : « Vous êtes en train de me dire que vous ne pouvez pas vous occuper d’une seule femme ? »

Deux autres policiers armés sont arrivés et tous les quatre m’ont traînée sur le côté. J’ai été arrêtée et détenue dans le district de Yanqing. Tant de pratiquants de Falun Dafa ont été détenus que presque tous les détenus criminels ont été libérés pour faire de la place.

Les hivers à Pékin sont d’un froid glacial. Les planches de bois sur lesquelles nous dormions étaient nues, sans literie, et il n’y avait pas de chauffage. Des dizaines de pratiquants détenus avaient entamé une grève de la faim depuis plusieurs jours. Certains avaient été blessés pendant l’interrogatoire et ne pouvaient pas bouger.

Au moment où je me demandais ce que je devais faire, une jeune fille a lu à haute voix les nouvelles écritures du Maître, et ce passage a attiré mon attention :

« Une divinité descend pour apporter le salut à l’homme, l’homme crucifie la divinité sur la croix, comme est grand le crime de l’homme, jusqu’à aujourd’hui l’homme continue à le payer. Mais ce n’est pas fait par l’homme seulement, cela est causé par le fait que des vies de niveaux plus élevés se corrompent. » (« Enseignement de Fa lors de la Conférence de Fa de la région des Grands Lacs en Amérique du Nord », Guider le voyage)

C’était comme si une ampoule s’était allumée ! J’ai dit : « Nous ne pouvons pas rester ici. Nous sommes descendus dans ce monde pour sauver les gens, tout comme ces êtres éveillés. Si les gens nous persécutent, ils commettront des péchés aussi énormes que de clouer Jésus sur la croix. Même si nous pouvons l’endurer, les persécuteurs seront détruits. Avec tout ce qui nous a été infligé, nos corps physiques n’auraient pas tenu jusqu’à ce jour sans la protection du Maître et la douleur endurée pour nous. Cependant, nous ne pouvons pas rester. Nous devons partir d’ici. Nous devons utiliser notre sagesse, être rationnels et rester calmes. »

Le garde et le personnel étaient désorientés. L’un des fonctionnaires a crié : « Maudit Jiang (en référence à Jiang Zemin, l’ancien dirigeant du PCC qui a lancé la persécution contre le Falun Dafa) ! Il ne fait rien de bon, mais cause des problèmes sans raison. Nous avons tellement de Falun Gong détenus ici dans le district de Yanqing. S’ils meurent tous, la nouvelle va se répandre avant que je ne rentre chez moi ce soir. Pourquoi ne pas détenir les mauvais gars, mais plutôt enfermer les bonnes personnes ? C’est quoi ce bordel ?! Si vous voulez sévir contre le Falun Gong, apportez-moi un ordre officiel écrit ! Je n’ai rien eu à part des “mots” de la part de mes supérieurs. Basé sur quoi ? Qui va être responsable ? Qui va prendre le blâme ?! »

Plus tard ce jour-là, tous les pratiquants détenus ont été libérés par groupes. Lorsque je suis sortie du centre de détention, j’ai réalisé qu’il avait beaucoup neigé. Les gens parlaient de fermetures de routes. Trois pratiquants âgés et moi avons fait signe à un taxi, mais nous ne savions pas que le chauffeur avait été remplacé par un policier en civil.

Il nous a emmenés devant un poste de police local et nous a dit de sortir. De nombreux agents nous ont entourés. Ils ne se sont pas approchés, mais nous ont observés de loin. Nous étions piégés et ne pouvions aller nulle part. Je me suis assise dans la neige et les trois pratiquants âgés se sont également assis. Une neige épaisse continuait de tomber et nous couvrait comme une couverture épaisse.

Après des heures passées assis dans la neige, un homme âgé qui passait par là s’est approché de moi et a touché ma manche : « Des vêtements si fins. Cette fille doit venir du sud. Vous devez mourir de froid. » À ce moment-là, je suis devenue hypersensible aux sons et mon esprit était vif. J’ai entendu une voix de l’autre côté de la rue : « La route est fermée. Prenez un train pour Pékin. »

J’ai rapidement élaboré un plan. J’ai serré légèrement la main d’une pratiquante âgée et lui ai fait signe de se rapprocher de moi. Je lui ai murmuré tout mon plan. J’ai réalisé à ce moment-là que nous formions tous les quatre un seul corps, tout comme les quatre moines dans le Voyage vers l’Ouest. Nous devions travailler ensemble pour nous sortir de cette situation.

Nous nous sommes accrochés et soutenus les uns les autres et avons marché en direction de la gare. Nous avons marché et marché dans la neige jusqu’à ce que nous nous perdions et ne puissions plus marcher. Les adultes qui passaient par là ont ignoré nos appels à l’aide, mais un groupe d’enfants nous a conduits à la gare. Un pratiquant a regardé autour de lui et a compté plus de cent policiers et agents en civil à la gare, qui n’attendaient que nous quatre.

Une petite fille nous a dit : « Il n’y a pas de train pour Pékin. Il va à Zhangjiakou. » Que faire ? Nous étions désemparés. Cependant, la petite fille est revenue et a dit : « Madame. Je suis désolée. J’ai menti. Ces hommes m’ont dit de mentir. Je me souviens que maman m’a dit qu’un bon enfant ne ment pas. Ce train va à Pékin et il est sur le point de partir. »

J’ai appris que nous pouvions acheter des billets à bord, alors nous avons décidé de monter dans le train. Nous avions également prévu de crier à haute voix : « Falun Dafa est bon » si la police essayait de nous arrêter. Nous dirions aux gens toutes les mauvaises choses que les forces de l’ordre avaient faites et exposerions leurs mauvaises actions.

Nous sommes montés dans le train en direction de Pékin. Nous avons tous les quatre rapidement changé de cabine pour semer les hommes qui nous suivaient. Une fois à la gare de Pékin, nous avons pris chacun notre propre billet et sommes descendus séparément. Me fondant rapidement dans la foule, j’ai sorti mes lunettes de mon sac et les ai mises. J’ai également emprunté un peigne pour lisser mes cheveux.

Une épaisse couche de neige s’était accumulée sur le sol comme un édredon duveteux. Les gens avaient du mal à marcher dans la neige profonde, mais je me sentais aussi légère qu’un ballon. Dès que je me suis arrêtée sur le trottoir, un taxi s’est arrêté juste devant moi. Une passagère est descendue et j’ai grimpé dedans.

Par la fenêtre, j’ai vu de grandes foules des deux côtés de la route, attendant les taxis. Le chauffeur m’a dit : « C’est comme si j’étais venu ici pour vous prendre. La dame a insisté pour que je vienne jusqu’ici et ne voulait pas sortir. Des gens m’ont fait signe en cours de route, mais elle ne voulait pas me laisser m’arrêter. Je ne pouvais rien faire. Mais dès que je me suis arrêté, vous êtes entrée. »

Je savais que tout avait été arrangé par le Maître.

(À suivre)

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Traduit de l’anglais