(Minghui.org) Une femme de la région autonome de Honghe, dans la province du Yunnan, a passé dix ans en prison parce qu’elle a refusé de renoncer à sa croyance dans le Falun Dafa (également connu sous le nom de Falun Gong), une discipline méditative et spirituelle persécutée en Chine depuis 1999. Elle cherche maintenant à faire annuler sa peine de prison.

Mme Liu Yan estime que la pratique du Falun Dafa ne viole aucune loi et qu’elle n’est coupable d’aucun acte répréhensible. Pendant les dix années qu’elle a passées dans la deuxième prison pour femmes de la province du Yunnan, de juillet 2010 à juillet 2020, Mme Liu a protesté pacifiquement en refusant de suivre les ordres des gardiennes, de porter l’uniforme de la prison ou d’effectuer des travaux intensifs. Elle a fait une grève de la faim lorsque les gardiennes ont essayé de la forcer à travailler.

Ce qui suit est un résumé de l’histoire de Mme Liu, y compris ses épreuves en détention.

Les bénédictions viennent avec le Falun Dafa

Mme Liu, née le 15 juillet 1965, a travaillé au Bureau des ressources hydriques de la région autonome de Honghe après avoir obtenu son diplôme universitaire. Elle souffrait d’une hépatite, et le coût des médicaments représentait une lourde charge financière pour sa famille. Après avoir appris les enseignements de Falun Dafa en 1996, elle n’a plus jamais eu besoin de médicaments.

Les enseignements du Falun Dafa ont permis à Mme Liu de devenir une personne attentionnée et altruiste. Elle s’entendait bien avec sa famille et ses collègues de travail. Au travail, elle remportait le prix provincial presque chaque année en raison de ses excellentes performances. Mme Liu disait qu’elle était remplie de joie parce que sa vision du monde avait changé et qu’elle savait quel était son but dans la vie.

Dix ans de prison pour sa pratique du Falun Dafa

Mme Liu, son mari et plusieurs autres pratiquants de Falun Dafa se trouvaient dans un parc le 3 juillet 2010 lorsque la police les a arrêtés. Les agents ont mis à sac son domicile et ont confisqué ses ordinateurs portables et de bureau, ses imprimantes, son graveur de DVD, ses téléphones portables et ses livres de Falun Dafa. Plus tard, un juge d’un tribunal local a condamné Mme Liu à dix ans de prison.

Torturée en prison

Les gardiennes de la deuxième prison pour femmes de la province du Yunnan ont torturé Mme Liu dans le but de la contraindre à signer une déclaration de renonciation au Falun Dafa. Ils l’ont obligée à rester assise sur un petit tabouret dont le siège était recouvert de 72 clous pointus pendant 15 heures par jour, tous les jours. La chair de ses fesses a été percée et s’est infectée. La douleur atroce a fait monter anormalement son rythme cardiaque. Le médecin de la prison l’a laissée s’allonger brièvement avant de la forcer à retourner sur le tabouret.

Reconstitution de la torture : rester assise sur un petit tabouret pendant de longues heures

La nuit, les collaborateurs [des anciens pratiquants qui avaient abandonné la pratique du Falun Gong sous la pression] ne laissaient pas Mme Liu utiliser les toilettes. Ils limitaient également son utilisation des toilettes pendant la journée. Incapable d’uriner, elle a souffert d’un taux élevé d’acide urique dans le sang. Lorsque les gardiennes lui ont donné des médicaments, Mme Liu leur a dit qu’elle se remettrait si elles la laissaient utiliser les toilettes quand elle en avait besoin. Les gardiennes l’ont ignorée et ont continué à la forcer à s’asseoir sur le petit tabouret, y compris pendant les repas.

Mme Liu a décidé un jour qu’elle ne s’assiérait plus sur le tabouret, malgré les avertissements des collaborateurs. Elle a résisté et n’a pas voulu pas se rasseoir. Elle s’est approchée de la gardienne qui entrait dans la pièce et a dit : « À partir de maintenant, je ne m’assiérai plus sur ce tabouret. C’est mon droit ! » Voyant sa détermination, la gardienne a demandé aux collaborateurs de la laisser tranquille.

Demander une libération inconditionnelle après avoir été innocentée

Fermement convaincue qu’elle n’était pas censée être en prison pour sa croyance, Mme Liu refusait de répondre lors des appels des noms. Lorsque la gardienne de service a appelé son nom, elle n’a pas voulu s’accroupir. Au lieu de cela, elle regardait le garde dans les yeux et disait : « Relâchez-moi sans chef d’accusation » ou « Le Falun Dafa est bon ». Les gardiennes ont fini par omettre son nom lors des appels des noms.

La résistance pacifique de Mme Liu consistait notamment à ne pas effectuer les travaux forcés que les gardiennes lui assignaient. Les gardiennes ont demandé à plusieurs prisonniers de la traîner jusqu’à l’atelier et d’essayer de la forcer à travailler. En réaction, Mme Liu a entamé une grève de la faim. Quelques jours plus tard, les gardiennes lui ont fait porter une camisole de force et ont introduit un tube dans son estomac par le nez pour la gaver.

Les prisonniers ayant délibérément traîné Mme Liu sur le sol, ses fesses, ses jambes et ses pieds étaient couverts de sang, son pantalon était déchiré et elle était couverte de saletés. Au lieu de lui donner un traitement médical, les gardes ne lui ont pas permis de se laver.

Illustration de torture : camisole de force

Lorsque Mme Liu a refusé de mettre l’uniforme de la prison, les gardiennes ont demandé aux prisonnières de la maintenir au sol et de lui enfiler l’uniforme de force. Elles lui ont également retiré son manteau en hiver et ont laissé les fenêtres ouvertes. Elle n’a pas non plus reçu d’eau potable. Mais rien ne pouvait la faire céder.

Une fois, une gardienne a demandé aux prisonnières de remplacer ses vêtements par l’uniforme pendant qu’elle faisait la vaisselle. Elle a retourné l’uniforme à l’envers et l’a mis de façon à ce que le logo de la prison soit caché. À partir de ce moment-là, les gardiennes ont abandonné leurs tentatives de la forcer à porter l’uniforme de la prison.

Comme elle refusait de porter l’uniforme de la prison, les gardiennes ne la laissaient pas appeler chez elle une fois par mois et lui refusaient les visites de sa famille.

Alors que certaines gardiennes participaient activement à la persécution, d’autres l’observaient discrètement. Avant sa libération, une gardienne lui a dit qu’elle savait qu’elle était une bonne personne. « Tu n’as jamais juré et ne t’es jamais battu avec les autres, et tu n’as jamais utilisé plus d’eau que tu ne le devais. Au contraire, tu as aidé les autres. » Mais à cause de la politique de persécution imposée par les responsables, elles ne pouvaient rien faire pour l’aider.

Trente-neuf lettres d’appel

Mme Liu a écrit des lettres d’appel à la Haute Cour de la province du Yunnan, mais elle n’a reçu une réponse qu’après environ sept ou huit essais. Le 29 novembre 2016, une gardienne lui a demandé de signer la réponse de la haute cour qui indiquait que son appel avait été rejeté. Elle a refusé de signer et, en 2017, elle a commencé à faire appel auprès de la Cour suprême et du Parquet suprême de Chine. Elle a écrit une lettre d’appel presque une fois par mois, totalisant 39 lettres au moment où elle a été libérée le 3 juillet 2020. Les autorités n’ont répondu à aucune de ses lettres.

La famille souffre de persécution

Les autorités pénitentiaires n’ont pas laissé le mari de Mme Liu lui rendre visite, sous prétexte qu’il n’avait pas l’autorisation du Bureau 610 local. Au Bureau 610, les agents ont exigé qu’il signe des lettres garantissant qu’il abandonnerait sa pratique du Falun Dafa avant de délivrer une autorisation. Il a refusé de renoncer à ses convictions et n’a donc jamais pu rendre visite à sa femme en prison. Le mari de Mme Liu a ensuite été condamné à trois ans de prison avec cinq ans de probation pour avoir refusé de renoncer à sa croyance.

Pendant dix ans, les parents de Mme Liu ont vécu dans une tristesse et une détresse mentale extrêmes, ne connaissant pas son état de santé. Ils sont décédés alors qu’elle était encore en prison, et elle n’a pas pu les voir une dernière fois.

En raison de la persécution de Mme Liu et de son mari, leur fille a vécu dans la pauvreté et a dû emprunter de l’argent pour aller à l’université. Elle n’a pas pu postuler à des emplois dans des institutions gouvernementales ou publiques, qui sont considérées comme les emplois les plus stables en Chine.

Perte de la pension

Lorsque Mme Liu a été emmenée en prison, elle avait 45 ans. Lorsqu’elle a été libérée à l’âge de 55 ans, ses cheveux étaient devenus gris. Elle avait prévu de prendre sa retraite, mais elle a appris que son employeur l’avait licenciée et avait supprimé la trace de ses plus de 20 années de service, ce qui l’empêchait de demander sa pension.

Des efforts continus pour faire appel

Le 15 décembre 2021, après avoir été libérée, Mme Liu s’est rendue à la cour intermédiaire de la région autonome de Honghe, le tribunal qui avait prononcé sa peine de dix ans d’emprisonnement, et a présenté une requête visant à révoquer sa peine de prison et à la disculper de tout crime.

Le juge He (numéro de téléphone : +86-873-3053657) a refusé d’accepter son cas au motif que la Haute Cour de la province du Yunnan avait déjà rejeté son appel et que la décision était définitive.

Mme Liu a insisté pour que la cour intermédiaire corrige la sentence erronée. Finalement, le juge a accepté sa requête, mais a déclaré que c’était uniquement pour les dossiers. Lorsqu’elle s’est rendue au parquet de la région autonome de Honghe, la réceptionniste lui a dit la même chose, à savoir qu’ils ne pouvaient pas révoquer sa condamnation à moins d’en être informés par les autorités supérieures.

Mme Liu a envoyé des copies de sa requête à la Haute Cour de la province du Yunnan, au parquet de la province du Yunnan et à la Cour suprême, qui n’ont pas encore répondu après avoir reçu le document le 20 décembre 2021.

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Traduit de l’anglais