(Minghui.org) Dans le cadre d’une nouvelle opération de police baptisée « Opération coup de filet », plus de 30 habitants de la ville de Qiqihar, dans la province du Heilongjiang, ont été arrêtés entre avril et mai 2022 pour ne pas avoir renoncé à leur croyance dans le Falun Gong.

Le Falun Gong est une pratique ancestrale du corps et de l’esprit que le régime communiste chinois persécute depuis 1999.

Au début de l’année 2022, le département de police de la ville de Qiqihar a organisé une réunion à laquelle ont participé toutes les forces de police locales de sept districts et de neuf cantons pour intensifier les arrestations des pratiquants de Falun Gong.

Chen Dong, maire adjoint de Qiqihar et chef du Département de police de la ville de Qiqihar, a ordonné à la police de suivre, surveiller et harceler les pratiquants locaux, en particulier ceux qui avaient persisté à sensibiliser le public à la persécution pendant la pandémie.

L’opération a reçu le soutien de Guo Xiaofeng, chef du Comité des affaires politiques et juridiques de la ville de Qiqihar, un organisme extrajudiciaire qui supervise la sécurité publique et les branches judiciaires et orchestre également la politique de persécution du Falun Gong.

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Dès que j’ai ouvert la porte à 8 h 25 le 13 avril pour me rendre au travail, trois agents en civil, deux hommes et une femme, ont fait irruption. Sans rien dire, ils m’ont arraché mon sac à main et mon téléphone portable.

Je leur ai demandé d’où ils venaient et ce qu’ils voulaient. Un homme grand en veste noire a dit qu’ils étaient de la police de Tiefeng. Il a rapidement agité sa carte d’identité devant moi, mais sans me permettre de la regarder de près. J’ai appris plus tard qu’il s’agissait de Xie Ping, le chef adjoint du poste de police de Tongdonglu. L’autre policier masculin s’appelait Tang Liang. Je ne connais toujours pas le nom de l’agent féminin.

Xie a enlevé mon calendrier mural avec des informations sur le Falun Gong et le pendentif du Falun Gong qui était sur mon miroir. Tang est allé directement dans ma chambre et a enlevé le portrait de Maître Li (le fondateur du Falun Gong) accroché au-dessus de mon armoire. Il a également cherché d’autres objets liés au Falun Gong dans ma chambre.

Ma fille, qui suivait des cours virtuels à la maison, est sortie de sa chambre lorsqu’elle a entendu le vacarme. Elle a filmé les agents et a exigé qu’ils montrent leurs papiers d’identité. Mais Xie lui a confisqué son téléphone portable.

Ma fille a fait valoir qu’elle avait parfaitement le droit de les enregistrer, mais Xie a affirmé qu’il avait également le droit de nous surveiller. Il a menacé d’arrêter ma fille en l’accusant d’entrave à l’application de la loi. Il a regardé dans la galerie de son téléphone portable, l’a obligée à supprimer la vidéo qu’elle venait d’enregistrer et a menacé de confisquer son téléphone. Comme ma fille utilisait également son téléphone portable pour les cours en ligne, la menace de la police l’a terrifiée et elle s’est mise à pleurer sans pouvoir s’arrêter. Finalement, à notre demande, la police a montré un mandat de perquisition vierge, avec seulement un sceau officiel, mais sans autre information.

Pendant qu’ils fouillaient notre maison, trois autres agents sont arrivés. L’un d’eux était un fonctionnaire de la ville. Il a fait le tour de chez moi, puis est parti avec une personne. L’autre personne a rejoint les trois policiers précédents pour saccager mon domicile. Ils ont endommagé le tiroir de ma table de nuit.

Ils ont emporté mes livres de Falun Gong et ont regardé l’ordinateur que ma fille utilisait pour ses cours. N’ayant rien d’autre à chercher, ils ont emporté plusieurs vieux téléphones portables, un chargeur, des câbles, ainsi qu’une fleur et des lumières que j’avais placées devant le portrait du Maître.

Comme ils n’ont pas trouvé beaucoup d’objets liés au Falun Gong chez moi, quelques-uns d’entre eux sont restés chez moi pour interroger ma fille, tandis que d’autres m’ont emmenée au Département de police du district de Tiefeng sans mandat d’arrêt.

Dans la salle d’interrogatoire du Département de police, un agent du Bureau de la sécurité intérieure âgé d’une quarantaine d’années m’a prise de force en photo et m’a arraché mon masque. Un policier nommé Sun Bo a fait pression sur moi pour m’intimider. La policière qui s’était rendue à mon domicile et une autre policière d’une cinquantaine d’années m’ont fait une fouille corporelle.

Les policiers m’ont menacée en affirmant que si je ne reconnaissais pas que tout ce qui m’avait été confisqué était à moi, ils affirmeraient que c’était à ma fille. Ils m’ont également ordonné de reconnaître les preuves qu’ils avaient fabriquées contre moi.

Li Guofeng, le chef du Bureau de la sécurité intérieure du district de Longjiang, qui m’avait déjà harcelée lors de la campagne « Plan Zéro », est également venu m’interroger. Il a menacé de me condamner si je ne signais pas la déclaration de renoncement au Falun Gong qu’il avait préparée.

À 18 heures, ma fille a été convoquée au poste de police pour obtenir mon document de libération sous caution. Un jeune policier d’environ 30 ans est venu à 20 heures et m’a prise en photos. Peu après, un autre policier est venu et a emmené ma fille dans une pièce séparée, essayant de faire pression sur elle pour qu’elle me persuade de renoncer au Falun Gong.

Lorsque je leur ai dit qu’il n’y avait aucun moyen pour moi d’abandonner le Falun Gong, ce policier, qui prétendait être responsable de mon cas, a semblé très contrarié. Il a menacé de me condamner à une peine de 2 à 3 ans. J’ai appris plus tard qu’il s’agissait de Lu Liang, le chef du Bureau de la sécurité intérieure de Tiefeng.

Ils m’ont retenue au Département de police jusqu’à 22 heures. Comme je n’avais que très peu mangé ce jour-là, je faisais de l’hypoglycémie quand je suis rentrée chez moi.

Informations sur les responsables de la persécution :

Xie Ping (谢平), chef adjoint du poste de police de Tongdonglu : +86-17745207177, +86-13836241922

Tang Liang (唐亮), policier du poste de police de Tongdonglu : +86-13604523168

Lu Liang (卢亮), chef du Bureau de la sécurité intérieure de Tiefeng : +86-13945268839, +86-18946296356, +86-18845211212

Voir aussi :

Ville de Qiqihar, province du Heilongjiang : Neuf personnes poursuivies en justice en raison de leur croyance sur des accusations fabriquées de toutes pièces

Traduit de l’anglais