(Minghui.org) En juillet 1999, le Parti communiste chinois a lancé la persécution du Falun Gong, une discipline méditative et spirituelle avec cinq séries d’exercices méditatifs. Des fonctionnaires du Bureau de la sécurité intérieure du district de Changning à Shanghai ont depuis participé activement à la persécution des pratiquants locaux de Falun Gong.

Des policiers ont arrêté des pratiquants inébranlables et ont classé leurs dossiers dans la catégorie des infractions pénales majeures. Le nombre d’arrestations et la transformation des pratiquants sont liés aux performances annuelles des policiers et à leurs primes. Par conséquent, les agents travaillent en étroite collaboration avec le centre de détention du district de Changning pour torturer les pratiquants et leur faire subir un lavage de cerveau afin qu’ils renoncent à leur croyance. Les moyens de torture utilisés dans le centre de détention sont aussi cruels que ceux utilisés dans les camps de travaux forcés et les prisons.

Ce qui suit décrit quelques-unes des méthodes de torture utilisées au centre de détention :

1. Tortures physiques

Détention en isolement cellulaire

La taille de la cellule d’isolement du centre de détention ne dépasse pas 2 mètres carrés (21 pieds carrés). Elle n’a pas de fenêtre, mais des barreaux métalliques. Les autorités ont ajouté un banc de tigre à l’intérieur de la cellule d’isolement en 2009. Le pratiquant placé à l’isolement est menotté aux accoudoirs et enchaîné à la partie inférieure du banc. Il y a un trou au milieu du siège pour que les pratiquants puissent se soulager sans avoir à se lever. Deux ceintures sont fixées à l’arrière du banc pour immobiliser le haut du corps des pratiquants.

Illustration de torture : Le banc du tigre

Diverses menottes et entraves

Dans les centres de détention de Shanghai, seuls les assassins sont menottés et enchaînés. Les pratiquants détenus dans le centre de détention du district de Changning ont subi ce genre de torture pire que pour les assassins. Les gardes menottent et enchaînent souvent les pratiquants de telle manière qu’ils ne peuvent pas redresser leur corps. Les gardes attachent parfois leurs menottes à une barre métallique en hauteur pour suspendre les pratiquants pendant de longues périodes. Cela blesse les poignets et les épaules des pratiquants. Parfois, les gardes enchaînent les menottes et les entraves au sol, de sorte que les pratiquants restent constamment penchés en position assise.

Illustration de torture : Les menottes et entraves sont enchaînées ensemble ou au sol de sorte que le pratiquant ne peut redresser le haut de son corps.

Attaché et immobilisé sur un lit métallique

Les gardes utilisent des bandages pour attacher le pratiquant à un lit métallique afin qu’il reste immobile avec les articulations complètement étirées pendant de longues périodes. En même temps, les gardes mettent une couverture noire sur la tête du pratiquant.

Gavé par le nez

Les pratiquants font souvent des grèves de la faim pour protester contre ces mauvais traitements. Pour les nourrir de force, les gardes immobilisent le pratiquant sur une chaise et introduisent par le nez une sonde d’alimentation dans son estomac. Ils mettent des serpillières sales dans la bouche du pratiquant pour étouffer ses cris. Les gardes ont en contact direct avec les employés de l’hôpital central du district de Changning et peuvent torturer les pratiquants à l’hôpital si nécessaire. Lorsque le pratiquant refuse de manger pendant une longue période, les gardiens l’envoient à l’hôpital général de la prison de Shanghai pour intensifier la torture.

Illustration de torture : Le gavage

2. Maltraitance mentale

Humiliation

Pendant la première semaine de son séjour, le pratiquant ou la pratiquante doit se déshabiller complètement devant la caméra, les gardiens et les détenus, une fois par jour. Le centre affirme que cette mesure vise à empêcher les gardiens ou les détenus d’agresser le pratiquant ou la pratiquante. Après la première semaine, il ou elle doit se déshabiller une ou deux fois par semaine pour qu’un détenu puisse examiner les blessures en surface.

Lavage de cerveau

Les gardes parlent aux pratiquants au nom du soutien psychologique. Les détails des conversations sont enregistrés dans les ordinateurs et partagés avec les agents du Bureau 610 et les fonctionnaires du Bureau de la sécurité intérieure, afin qu’ils puissent en savoir plus sur les informations personnelles et les préférences des pratiquants. Ceci est utilisé pour personnaliser la stratégie de lavage de cerveau afin de les forcer à abandonner la pratique.

3. Collecte de données médicales

Des médecins de l’hôpital central du district de Changning viennent au moins une fois par mois au centre de détention pour effectuer des examens physiques sur les pratiquants, y compris des prises de sang. Les autorités n’ont jamais expliqué pourquoi elles font passer des examens médicaux répétés aux pratiquants ni fourni de base légale à ce sujet. Xiao Xiao, un directeur du centre de détention, a déclaré que le montant dépensé pour ces examens s’élève à plus d’un million de yuans par an.

4. Les détenus participent aux tortures

Les gardiens planifient soigneusement la cellule dans laquelle un pratiquant doit rester, avec quels détenus, ainsi que la disposition du siège et du lit du pratiquant dans la cellule. Ces mesures sont prises afin que les gardiens puissent mieux utiliser les autres détenus pour participer à la persécution.

Chaque gardien-chef est responsable d’une ou deux cellules. En plus de torturer les pratiquants dans les cellules, le gardien-chef ordonne également aux compagnons de cellule de surveiller le pratiquant. Le siège et le lit de chaque pratiquant sont placés entre les surveillants (qui sont chargés de surveiller le pratiquant). Les surveillants empêchent les pratiquants de s’exprimer lorsque des fonctionnaires viennent inspecter le centre de détention. Ils jouent au bon et au mauvais flic pour tromper le pratiquant et détruire sa volonté. Ils rédigent, signent et remettent aux gardiens des rapports sur les activités quotidiennes du pratiquant.

Au-dessus du gardien en chef se trouvent le directeur du centre de détention, la police et des spécialistes qui surveillent et analysent chaque pratiquant. Tous les gardes reçoivent un avis dès qu’un pratiquant fait quelque chose qui sort de l’ordinaire. Ces autorités restent en contact étroit avec le Bureau 610 et le Bureau de la sécurité intérieure sur les questions relatives au Falun Gong. Les mesures utilisées pour persécuter les pratiquants de Falun Gong dans le centre de détention étaient systémiques et détaillées.

5. Inciter la haine contre les pratiquants

Si un pratiquant fait les exercices de Falun Gong, les gardiens punissent ses compagnons de cellule ou les privent de télévision. Les gardiens diabolisent les pratiquants en les accusant d’être égoïstes, irrespectueux et non coopératifs, afin de susciter la haine des compagnons de cellule à leur égard. Ainsi, les compagnons de cellule sont davantage disposés à torturer les pratiquants ou même y participent activement.

Cas de persécution triés sur le volet

Un jeune talent torturé jusqu’à la quasi-paralysie et condamné à cinq ans de prison

M. He Binggang, du district de Xuhui, à Shanghai, est diplômé de l’université de Fudan. À l’âge de 15 ans, il a créé un système sonore informatique afin d’aider les aveugles à utiliser les ordinateurs. Il a reçu le 6e Prix Yilda de Shanghai pour les jeunes inventeurs et une médaille d’argent au 6e Prix national de l’invention. Il était ingénieur logiciel en chef certifié à l’âge de 16 ans.

M. He Binggang

En 2000, alors que M. He était encore étudiant diplômé, il a été détenu et soumis aux travaux forcés pour avoir refusé d’abandonner sa pratique du Falun Gong. En 2001, le tribunal du district de Xuhui à Shanghai l’a condamné à six ans de prison. M. He a été détenu à la prison de Tilanqiao, à Shanghai, et a été libéré en 2007. Par la suite, M. He a créé sa propre entreprise, Yuwen Technologies.

Le matin du 15 avril 2010, Wang Yu, de la division de la sécurité du Département de police du district de Changning, a envoyé un policier en civil sous couverture pour vendre un ordinateur d’occasion à l’entreprise de M. He. Wang, en civil, attendait à l’étage dans le bâtiment où se trouvait l’entreprise de M. He.

Après le départ de l’agent en civil, Wang a enfilé un uniforme de police et a conduit un groupe de policiers jusqu’à l’entreprise de M. He. Ils ont prétendu avoir reçu un appel téléphonique d’un témoin disant que l’entreprise avait un ordinateur qui avait été obtenu illégalement. Ils ont fouillé l’entreprise et ont trouvé une boîte de livres de Falun Gong et un DVD, placés par un agent de police qui avait postulé pour un emploi dans son entreprise. Ils ont arrêté M. He et l’ont emmené au poste de police de la rue Tianshan, où ils l’ont interrogé et battu, en essayant de le contraindre d’admettre que les livres et le DVD étaient les siens. Les coups lui ont causé de graves blessures à la colonne vertébrale.

Début juillet 2010, les blessures au cou et dans le bas du dos de M. He ont entraîné des douleurs dans les bras. Chaque fois qu’il essayait de marcher, il tombait fréquemment, mais le médecin du centre de détention ne l’a pas envoyé se faire examiner. En septembre, ses bras sont devenus extrêmement douloureux. En novembre 2010, il était incapable de marcher normalement. Il a demandé à plusieurs reprises un examen du bas de son dos, mais sa demande a été rejetée.

Il était incapable de marcher et il est devenu incontinent en mars 2011. Le 14 mars 2011, les gardiens l’ont emmené à l’hôpital et un médecin a constaté qu’il avait une hernie discale cervicale avec un œdème de la moelle épinière. Le 28 mars 2011, les autorités ont avisé sa famille de le ramener chez lui. Il a été libéré sous caution en attendant son procès. Sa famille ne l’a pas reconnu quand elle l’a vu, car il était pâle, pouvait à peine se tenir debout et était incapable de marcher.

Une femme entrepreneur se retrouve sans ressource et torturée dans un camp de travaux forcés

Mme Zhang Ying

La police du district de Changning a arrêté Mme hang Ying le matin du 8 septembre 2009. Mme Zhang se trouvait au domicile de sa belle-mère au moment de l’arrestation. Ses beaux-parents ont interrogé la police : « Avez-vous des preuves légales pour faire cela ? »

L’agent Yang Ying a répondu : « Nous l’arrêtons pour l’interroger – les preuves seront produites plus tard. » La police l’a emmenée au poste de police de Xianxialu et l’a interrogée.

Dans le véhicule de police, Mme Zhang a commencé à avoir des spasmes et des crampes. Lorsque la voiture est arrivée au centre de détention du district de Changning, quatre agents l’ont fait sortir et l’ont jetée par terre. Les autorités du centre de détention n’ont pas examiné son état de santé avant de l’admettre. Le lendemain, elle a souffert d’une forte fièvre. Les gardiens l’ont traînée dans un bureau, lui ont marché sur la tête et lui ont injecté de force des substances inconnues. Pour protester contre ces mauvais traitements, elle a entamé une grève de la faim. Trois jours plus tard, les gardiens l’ont placée dans un hôpital où on lui a diagnostiqué de l’hypertension. Elle a été hospitalisée trois fois au cours des six mois qui ont suivi.

Après sa sortie de l’hôpital, Mme Zhang a refusé de porter l’uniforme. Les gardes l’ont enfermée à l’isolement et l’ont placée sur un banc du tigre. Ses membres étaient menottés au banc et le haut de son corps était attaché à l’arrière de celui-ci. La directrice de l’époque, Wu Libin, a menacé de faire venir tout le monde pour la regarder lorsqu’elle « se soulagerait dans son pantalon ». Les gardes ont bloqué à dessein le trou du siège servant normalement à se soulager. Après que Mme Zhang a entamé une grève de la faim, un garde lui a dit que les médecins de l’hôpital central du district de Changning « sont prêts à venir à tout moment pour la nourrir de force ».

Sept jours plus tard, les gardiens l’ont enlevée du banc et lui ont mis de lourdes menottes et des entraves. Les menottes et les entraves étaient enchaînées ensemble de sorte que le haut de son corps restait constamment en position penchée. Elle pouvait à peine bouger et ne pouvait pas marcher ou aller aux toilettes normalement. Les menottes et les entraves restaient en place pendant qu’elle dormait. Cette situation a duré un mois. Sa santé s’est détériorée et son poids est passé de 60 kg à 35 kg.

La police de la sécurité intérieure du district de Changning a fabriqué son dossier, son témoignage et ses témoins pour son procès. Le procureur a requis une peine de sept à dix ans de prison.

Une ouvrière modèle agressée et gavée

Mme Fan Guoping, une habitante de Shanghai, a pris sa retraite de l’usine de radio no 1 de Shanghai. Lorsqu’elle travaillait à l’usine, ses supérieurs lui donnaient chaque année de bonnes évaluations. Elle a été récompensée une fois en tant qu’ouvrière modèle de Shanghai.

Au cours de l’été 2008, Mme Fan, une sexagénaire, a été arrêtée et détenue au centre de détention du district de Changning. Lorsqu’elle est entrée dans le centre de détention, les gardiens l’ont privée de sommeil pendant trois jours. Elle a entamé une grève de la faim pour protester contre la persécution et les gardiens ont essayé de la nourrir de force. Les manipulations brutales pendant le gavage ont fait saigner son nez toute la nuit. La directrice de l’époque, Wu Libin, a utilisé un tube en caoutchouc épais pour la gaver, afin d’intensifier la douleur et de la forcer à arrêter sa grève de la faim. Comme le tube en caoutchouc ne glissait pas dans l’estomac, Wu a appuyé sur son cou pour le forcer, ce qui a provoqué une douleur extrême et a failli l’étouffer.

Mme Fan a continué à refuser de renoncer à sa croyance. Wu a donc ordonné qu’elle soit placée dans une cellule d’isolement. Ses jambes étaient menottées à des grilles métalliques et ses bras étaient menottés dans le dos. Lorsqu’elle voulait aller aux toilettes, au lieu de la laisser descendre, les gardiens demandaient aux prisonnières de récupérer son urine et ses excréments avec une bassine. Comme ses jambes étaient attachées plus haut que le reste de son corps, l’évacuation de l’urine et des selles était compliquée et douloureuse. Cette situation malpropre attirait de nombreux insectes par temps chaud. Les piqûres d’insectes ne laissaient aucun espace de peau lisse.

La torture a duré deux semaines. Pour aggraver la situation, Wu a ordonné d’interdire à Mme Fan d’utiliser les toilettes pour se laver. En même temps, Wu a interdit aux autres détenues d’acheter de la nourriture ou des produits de première nécessité parce qu’elle refusait d’abandonner sa pratique. Cela a provoqué la colère des autres détenues. Wu a ensuite demandé aux détenues de la pousser ça et là après lui avoir couvert le visage d’une serviette. Dans le même temps, elles lui ont donné des coups de pied et l’ont pincée. Une fois que Wu a été satisfaite de la quantité de mauvais traitements, elle a autorisé les détenues à acheter de la nourriture et des produits de première nécessité.

Un directeur général enchaîné au sol

M. Pang Guangwen, un habitant de la province du Shandong, était directeur général d’une entreprise de logistique dans le district de Nanhui, à Shanghai. Le soir du 27 avril 2012, des agents du poste de police de Jiangsulu ont arrêté M. Pang alors qu’il distribuait des dépliants sur le Falun Gong. La police a confisqué ses ordinateurs, ses imprimantes et d’autres biens personnels, et l’a placé dans le centre de détention du district de Changning.

M. Pang Guangwen

Pour empêcher M. Pang de faire les exercices de Falun Gong dans le centre de détention, les gardes lui ont enchaîné les pieds et les mains ensemble et ont enchaîné la manille au sol. Ils l’ont forcé à porter un uniforme de criminel. Pour protester contre ces mauvais traitements, il a entamé une grève de la faim le 22 mai. Cinq jours plus tard, les gardes l’ont placé dans un hôpital et ont attaché ses membres à un lit.

L’avocat de M. Pang est venu lui rendre visite le 24 mai 2012 et a vu son client enchaîné au sol. Il a demandé pourquoi les gardes traitaient M. Pang avec des mesures aussi cruelles. Un garde a répondu que c’était parce qu’il faisait les exercices de Falun Gong et criait « Falun Dafa est bon ». À l’époque, M. Pang faisait une grève de la faim et était nourri de force depuis trois jours. L’avocat a exigé que le garde enlève les lourdes chaînes de M. Pang, mais le garde a refusé.

Liste partielle des responsables de la persécution

Wu Libin, directrice du centre de détention de Changning

Zhou Zheng, chef du Département de police du district de Changning

Wei Liguang, agent du Bureau de la sécurité intérieure du Département de police du district de Changning

Zhong Xiaoyong, secrétaire de la Commission des affaires politiques et juridiques du district de Changning

Yang Huixin, juge au tribunal du district de Changning

Zhu Liqun, procureur du parquet du district de Changning

Traduit de l’anglais