(Minghui.org) Quatre habitants de la ville de Cangzhou, dans la province du Hebei, sont poursuivis en raison de leur croyance dans le Falun Gong. Leurs avocats demandent aux autorités de les libérer et de cesser de mener une politique de persécution.

Le Falun Gong, aussi connu sous le nom de Falun Dafa, est une discipline méditative et spirituelle ancestrale que le régime communiste chinois persécute depuis 1999.

Arrestations et saccage des domiciles

Dans la soirée du 11 janvier 2022, sous les directives de la Commission des affaires politiques et juridiques de la ville de Cangzhou et du Bureau 610, deux organismes chargés de superviser la persécution, les autorités locales de Cangzhou ont envoyé quatre voitures banalisées avec des plaques civiles pour arrêter les quatre pratiquants. Au total, douze policiers, trois dans chaque voiture, ont participé aux arrestations.

Les pratiquants visés sont : Mme Liu Zaiyun, M. Hou Shuyuan, Mme Hu Xiumei et Mme Su Chunfeng.

Le lendemain matin, la police a fait irruption au domicile de Mme Liu et a saccagé les lieux alors qu’il n’y avait personne. Avant qu’ils ne partent, la fille de Mme Liu est rentrée chez elle, par hasard, et a assisté à la rafle de la police. Les policiers l’ont menacée. Le 13 janvier, ils l’ont arrêtée à 16 h et l’ont retenue au poste de police jusqu’à 1 h.

Toujours dans la matinée du 12 janvier, les policiers sont restés à l’extérieur du domicile de Mme Su et sont entrés par effraction quand son mari est revenu. Sans présenter de mandat de perquisition, ils ont emporté les papiers d’identité, le permis de conduire et les clés de la voiture de Mme Su. Des objets de son enfant ont aussi été emportés.

Lorsque le mari de Mme Su a soutenu qu’elle n’avait violé aucune loi en pratiquant le Falun Gong, un policier lui a dit : « Si je dis que tu es coupable, alors tu es coupable. » Ils l’ont arrêté et l’ont détenu pendant quatre jours.

Interrogé par la police

M. Hou est le seul à s’occuper de son père grabataire de 85 ans. Pour l’amener à répondre à leurs questions, Gao Fusong, le directeur du Bureau de la sécurité intérieure du district de Xinhua, lui a promis de le laisser rentrer chez lui pour s’occuper de son père après seulement trois jours de détention administrative s’il coopérait avec eux.

Pendant ce temps, Gao a aussi filmé la sœur de M. Hou en train de pleurer à côté de leur père alité, puis lui a montré la vidéo. M. Hou a toujours refusé de faire des compromis.

Reproduction de torture : Banc du tigre

Gao a attaché M. Hou à un banc du tigre pendant trois jours et l’a maintenu menotté. Ce n’est que la troisième nuit qu’il a desserré les menottes et permis à M. Hou de s’allonger pour dormir. La torture a fait perdre rapidement du poids à M. Hou. Sa tension artérielle a aussi augmenté.

Pendant ce temps, Gao a interrogé M. Hou à six reprises au total et a tenté de le forcer à accuser Mme Liu d’être la principale organisatrice de leurs activités. M. Hou n’a pas obtempéré ni n’a plaidé être coupable.

En plus de lui, les trois autres pratiquants, dont M. Liu, Mme Su et Mme Hu, ont aussi été interrogés.

Le 16 janvier, M. Hou a été emmené au centre de détention de la ville de Cangzhou. Deux jours plus tard, Mmes Liu et Hu y ont aussi été emmenées. Mme Su a été libérée sous caution le 14 janvier en raison de son mauvais état de santé.

Mise en accusation

Le 18 février, les familles des pratiquants ont été informées par le parquet du district de Xinhua que les arrestations étaient approuvées. Le policier Gao a ordonné aux familles de M. Hou et de Mme Liu de signer l’avis, mais sans leur donner de copie.

Quand les familles l’ont demandée, Gao leur a dit : « Je ne peux pas vous la donner, sinon vous la donnerez aux pratiquants locaux de Falun Gong pour qu’ils la soumettent à Minghui.org. Cela nuira à l’image du pays. » Gao a aussi dit que la décision venait d’en haut et qu’il était lui-même sous pression.

Au début de l’année 2022, Gao a soumis les dossiers des pratiquants au parquet du district de Xinhua. Le 15 avril, il a appelé Mme Su, l’a emmenée chez le procureur et a rempli un formulaire en son nom, même si le procureur a dit qu’elle devait remplir le formulaire elle-même.

Un employé du parquet a aussi posé une question au sujet du sceau que Gao utilisait.

« Il s’agit d’une affaire de Falun Gong », lui a répondu Gao.

« Si ce sceau ne fonctionnait pas. Nous en utiliserons un autre. »

« C’est un cas de Falun Gong », a répété Gao. Il a alors murmuré à l’employé : « C’est entre nous. Les affaires de Falun Gong ne suivent pas la procédure légale normale, car aucune loi n’a jamais criminalisé le Falun Gong. »

Des avocats en quête de justice

Le 14 mai 2022, Geng Wei, du parquet du district de Xinhua, a transféré le dossier des pratiquants au parquet du district de Yunhe. La procureur Kong Lingxia a été chargée de s’en occuper.

Quand l’un des avocats de la défense a appelé Kong le 20 juin pour s’enquérir de ces dossiers, Kong a affirmé qu’ils avaient été renvoyés à la police pour obtenir davantage de preuves, mais elle a refusé de révéler quand elle l’avait fait. L’avocat a confirmé plus tard que les dossiers avaient été renvoyés le 14 juin.

Entre-temps, l’avocat a demandé au parquet du district de Xinhua et au parquet du district de Yunhe de libérer les pratiquants sous caution. Geng n’a pas répondu à la demande, et Kong a dit qu’elle devait demander des directives à ses supérieurs, mais l’avocat n’a pas encore reçu de nouvelles de sa part.

Pour piéger les pratiquants, la police a installé des dispositifs de surveillance sur leurs motos laissées à la maison et a harcelé les membres de leur famille et leurs collègues de travail.

Les 13 et 14 juillet, les avocats des pratiquants ont écrit à diverses agences gouvernementales, demandant instamment aux autorités de les libérer. Ils ont fait valoir que la croyance spirituelle des pratiquants est protégée par la Constitution et que les pratiquants n’ont causé de tort à personne ni à la société en distribuant des documents d’information sur le Falun Gong. S’ils risquent leur vie en distribuant ces documents, c’est parce que la persécution est tout simplement trop brutale et qu’il n’existe aucune voie officielle permettant aux pratiquants de faire valoir leur droit à la liberté de croyance. Mais, quelles que soient les épreuves que les pratiquants subissent dans le cadre de la persécution, ils restent très pacifiques et ne recourent jamais à la violence pour résoudre le problème. Il est sage que les membres du pouvoir judiciaire fassent preuve de conscience et ne se joignent pas au Parti communiste pour persécuter les bonnes gens.

Bien que la police et le ministère public aient reconnu avoir reçu l’avis juridique des avocats le lendemain, cependant aucune action n’a été entreprise.

Informations sur les responsables de la persécution :

Gao Fusong (高福松), agent du poste de police de Xinhua

Zhang Yong (张勇), instructeur du poste de police de Nandajie

Geng Wei (耿伟), procureur du parquet du district de Xinhua

Kong Lingxia (孔令霞), procureur du parquet du district de Yunhe

(Un article connexe est disponible dans la version chinoise.)

Traduit de l’anglais