(Minghui.org) Le 21 septembre 2023, une habitante de la ville de Qinhuangdao, dans la province du Hebei, âgée de 78 ans, a été jugée pour sa croyance dans le Falun Gong, une méthode méditative et spirituelle que le régime communiste chinois persécute depuis 1999.

Mme Ni Guiyun a refusé d’avoir recours à l’avocat commis d’office, celui-ci ayant été chargé de plaider coupable en son nom. On lui a alors interdit d’avoir recours à son propre défenseur non-juriste pour la représenter. Au cours de l’audience, le procureur a lu à haute voix une liste d’objets confisqués à son domicile, sans présenter aucune preuve à la cour. Le juge n’a appelé aucun témoin de l’accusation à la barre et a ajourné l’audience après avoir posé quelques questions à Mme Ni.

Le calvaire de Mme Ni découle d’une arrestation effectuée le 9 septembre 2022, pour avoir parlé du Falun Gong à des personnes au marché de Caigezhuang. La police a trouvé l’adresse de son domicile après avoir saisi sa carte de bus senior dans son sac. Les policiers ont ensuite perquisitionné son domicile. Son fils a payé une caution de 1000 yuans et a obtenu sa libération plus tard dans la journée.

En avril 2023, la police a commencé à harceler Mme Ni à son domicile. Ils ont ensuite soumis son dossier au parquet du district de Funing, qui avait été chargé de traiter les affaires relatives au Falun Gong. Le 31 mai 2023, le parquet l’a inculpée et a soumis son dossier au tribunal du district de Funing.

Mme Ni a engagé un avocat pour rédiger des documents expliquant la légalité de la pratique du Falun Gong et condamnant son inculpation injustifiée. Elle avait l’intention de soumettre ces documents au parquet du district de Funing, au tribunal du district de Funing et au Département de police du district de Beidaihe (qui supervise le poste de police de Caigezhuang et le poste de police de Haining Road, qui étaient tous deux responsables de son dossier).

Le 26 juin 2023, les amies de Mme Ni, Mme Liang Jun, Mme Hong Yanrong et Mme Yu Shuyun l’ont accompagnée avec son avocat au Département de police du district de Beidaihe pour remettre des lettres et des informations exhortant la police à ne pas poursuivre Mme Ni pour sa croyance.

En représailles, le 14 juillet, la police a arrêté Mmes Liang et Hong. Toutes deux sont toujours détenues à l’heure où nous écrivons cet article. Mme Yu a évité l’arrestation parce qu’elle n’était pas chez elle lorsque la police s’y est rendue.

Le tribunal du district de Funing a programmé une audience pour la cause de Mme Ni pour le 28 juillet 2023, mais il l’a annulée par la suite.

Le 2 septembre, Mme Ni a été informée qu’une audience se tiendrait trois jours plus tard. Elle a appelé la juge Shi Wenjing et lui a dit qu’elle souffrait d’hypertension et qu’il lui était physiquement impossible d’assister à l’audience. Elle a aussi demandé à la juge Shi pourquoi la demande d’un membre de sa famille d’être son défenseur non-juriste avait été rejetée. (On ne sait pas si l’avocat que Mme Ni avait engagé plus tôt a abandonné sa cause de son propre chef ou si les autorités l’ont forcé à se retirer de sa cause).

Shi a déclaré que Mme Ni devait présenter une demande écrite de refus de l’avocat désigné par le tribunal avant que la demande du défenseur non-juriste de la représenter puisse être approuvée. Mme Ni a fait valoir qu’aucune loi ne l’exigeait et a déposé une plainte contre Shi, mais en vain.

Le 5 septembre, au matin, le tribunal a appelé Mme Ni, exigeant toujours qu’elle se présente à l’audience prévue ce jour-là. Elle a insisté sur le fait qu’elle ne pouvait pas s’y rendre. Dans l’après-midi, la juge Shi et l’agent Jiang Zixu du poste de police de Haining Road se sont rendus au domicile de Mme Ni et l’ont interrogée sur les raisons de son absence à l’audience. Mme Ni a expliqué qu’elle ne se sentait pas assez bien pour assister à la séance. Shi a tout de même essayé de faire pression sur elle pour qu’elle accepte l’avocat commis d’office.

Le 21 septembre, deux agents du poste de police de Haining ont frappé à la porte de Mme Ni, et l’ont trompée en prétendant qu’ils étaient du comité résidentiel. En voyant le papier portant les mots « paix, bonne fortune, bénédictions » sur une table basse, l’agent Li Guanghua lui a demandé qui avait écrit ces mots. Mme Ni n’a pas répondu, mais leur a dit que l’on recevait des bénédictions si l’on était bon et si l’on disait la vérité.

Li a répondu : « De nos jours, tout le monde ment. Nous savons que vous dites la vérité, mais vous ne pouvez rien faire en disant la vérité. Vous devez dire des mensonges. » Avec l’autre policier, il a ensuite transporté Mme Ni dans la voiture de police, et l’a conduite au tribunal du district de Funing pour l’audience.

Seuls la juge Shi et le procureur Zou Shumin se trouvaient dans la salle d’audience. Mme Ni a demandé à Shi pourquoi elle n’avait pas informé le défenseur de sa famille de l’audience. Shi est restée silencieuse.

Shi a alors demandé à Mme Ni : « Plaidez-vous coupable ? »

Mme Ni a nié avoir violé une quelconque loi en parlant du Falun Gong.

Le procureur Zou a lu la liste des objets confisqués chez Mme Ni et est resté silencieux la plupart du temps. Shi a dit : « Nous en reparlerons plus tard », avant de lever la séance.

Voir aussi :

Ville de Qinhuangdao, province du Hebei : Mises à jour sur les pratiquants ciblés avant le Sommet estival du régime communiste

Ville de Qinhuangdao, province du Hebei : trois personnes visées pour avoir soutenu une pratiquante poursuivie en raison de leur croyance commune dans le Falun Gong

Traduit de l’anglais