(Minghui.org) Un habitant de 65 ans de la ville de Shifang, dans la province du Sichuan, a été condamné récemment à une peine de deux ans et demi assortie d’une amende de 5000 yuans. C’est la deuxième fois que M. Zhou Yubao est condamné pour sa pratique du Falun Gong, une discipline méditative et spirituelle ancestrale que le régime communiste chinois persécute depuis 1999. Il avait déjà été condamné à trois ans de prison à la suite d’une arrestation en 2012.

La dernière épreuve de M. Zhou, retraité de la Phosphorus Chemical Company, fait suite à son arrestation du 24 février 2023, alors qu’il postait dans un bureau de poste des lettres contenant des informations sur le Falun Gong. Les sept lettres confisquées par la police ont été utilisées comme preuves à charge contre lui.

Le 1e mars 2023, la famille de M. Zhou a engagé l’avocat Zhang de Pékin. Ils sont allés rapidement ensemble rendre visite à M. Zhou au centre de détention de la ville de Shifang. Ce dernier leur a dit que la police avait violé la loi en s’occupant de son dossier, notamment en l’arrêtant et en faisant une descente de police à son domicile sans montrer leurs papiers d’identité ou sans mandat de perquisition. Seul un agent ayant procédé à l’arrestation était en uniforme et la dizaine d’agents qui ont perquisitionné son domicile étaient tous en civil. Ils n’ont pas non plus fourni de liste des objets confisqués, comme l’exige la loi.

L’avocat et la famille se sont alors rendus au Département de police de la ville de Shifang et ont demandé à rencontrer un membre du Bureau de la sécurité intérieure, responsable de l’arrestation de M. Zhou et de la perquisition de son domicile. L’agent de sécurité a répondu que le Bureau de la sécurité intérieure avait déclaré auparavant qu’il ne rencontrerait pas la famille de M. Zhou. L’avocat a demandé à l’agent d’appeler le Bureau de la sécurité intérieure, ce qu’il a refusé de faire. L’avocat a dit : « C’est votre faute si vous n’appelez pas, mais c’est au Bureau de la sécurité intérieure de décider s’il veut nous rencontrer. » Le gardien a alors accepté d’appeler le Bureau de la sécurité intérieure, qui a envoyé un agent pour parler à l’avocat, mais non à la famille.

L’avocat a présenté sa procuration et a demandé à la police de respecter la loi dans le traitement du dossier de son client. Il a déclaré avoir entendu dire que la police avait violé la loi lors de l’arrestation de M. Zhou. Il a également demandé à la police de restituer la carte d’identité de M. Zhou. Il n’est pas certain que la police ait accédé à sa demande.

L’avocat et la famille se sont ensuite rendus au Bureau du procureur de la ville de Shifang pour déposer une plainte contre la police pour l’arrestation illégale de M. Zhou et la mise à sac de son domicile. Le directeur Cao leur a suggéré de déposer la plainte auprès du Département de supervision de la police. L’avocat a répondu qu’ils le feraient, mais que cela ne remplacerait pas la fonction de supervision du procureur.

Cao a accepté la plainte, mais il a averti qu’ils pourraient quand même finir par déléguer l’affaire à la police. L’avocat a répondu que c’était leur choix, mais qu’ils devaient au moins accepter la plainte en premier lieu.

Le lendemain, la famille de M. Zhou est retournée au parquet pour déposer la plainte officielle écrite. Cao l’a acceptée et a déclaré qu’ils prendraient une décision une semaine plus tard quant au transfert de l’affaire à la police.

Le 19 octobre 2023, le tribunal de la ville de Shifang a jugé M. Zhou et l’a condamné à une peine de deux ans et demi.

Voir aussi :

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(D’autres articles connexes sont disponibles dans la version anglaise.)

Traduit de l’anglais