(Minghui.org) Le 8 novembre 2023, une femme de la ville de Laizhou, dans la province du Shandong, a été condamnée à une peine de trois ans et à une amende de 10 000 yuans pour sa croyance dans le Falun Gong, une discipline du corps et de l’esprit que Parti communiste chinois persécute depuis juillet 1999.

Mme Zhao Xiping a été arrêtée le 11 mai 2023 au petit matin, après que quelqu’un l’a signalée pour avoir distribué des documents d’information sur le Falun Gong dans la ville voisine de Pingdu (à environ 43 km de distance). Le poste de police de Huibu, dans la ville de Pingdu, a confisqué les billets de banque de plus de 2000 yuans qu’elle avait sur elle. Les billets étaient imprimés avec des messages sur le Falun Gong afin de sensibiliser le public à la persécution du Falun Gong.

Huit agents du poste de police de Huibu ont fait irruption au domicile de Mme Zhao vers 10 h 30 ce jour-là. Ils ont sauté par une fenêtre et ont mis la maison sens dessus dessous. Ils ont saisi son ordinateur, son imprimante, ses fournitures d’impression et ses livres sur le Falun Gong. Ils sont également montés sur le toit pour retirer l’antenne parabolique qu’elle utilisait pour recevoir des informations non censurées provenant de médias étrangers.

Mme Zhao a d’abord été emmenée au centre de détention de Chengyang, dans la ville de Pingdu, avant d’être transférée au deuxième centre de détention de la ville de Qingdao. Qingdao supervise la ville de Pingdu.

Le 8 novembre 2023, le tribunal du district de Huangdao, dans la ville de Qingdao, a tenu une audience sur l’affaire de Mme Zhao au centre de détention. En moins de vingt minutes, le président du tribunal l’a condamnée à une peine de trois ans d’emprisonnement assortie d’une amende de 10 000 yuans.

Un mari escroqué

Désireux de la faire libérer, le mari de Mme Zhao a engagé un avocat peu après son arrestation, sur la recommandation d’un parent qui travaillait au sein de la police locale. L’avocat l’a appelé trois fois pour lui demander 350 000 yuans au total, sans lui fournir le moindre conseil juridique.

L’avocat a exigé 200 000 yuans la première fois et a déclaré qu’il avait besoin de cet argent pour corrompre la police et d’autres organismes compétents afin d’obtenir la libération de Mme Zhao. Cette dernière est restée détenue après que son mari a emprunté la forte somme pour la remettre à l’avocat.

L’avocat a ensuite rappelé le mari de Mme Zhao pour lui demander 100 000 yuans supplémentaires. Elle était toujours en garde à vue, et il a demandé 50 000 yuans supplémentaires à son mari lors du troisième appel téléphonique. Cette fois, son mari n’a personne à qui emprunter de l’argent (il a utilisé toute l’aide possible de sa famille et de ses amis pour réunir les 300 000 yuans initiaux). La seule solution serait de vendre sa maison.

Ne recevant plus d’argent, l’avocat a cessé d’appeler le mari de Mme Zhao. Celle-ci a rapidement été inculpée et condamnée. Le mari de Mme Zhao n’a jamais pu rencontrer l’avocat en personne, car cette dernière l’a fait recevoir par un assistant au bureau les deux fois où il a apporté l’argent. L’assistante a refusé de délivrer un reçu ou de révéler à quelles agences gouvernementales l’argent irait.

À ce jour, le mari de Mme Zhao ne connaît pas le nom de l’avocat (on ne sait pas très bien pourquoi sa parente ne lui a pas dit le nom en premier lieu). Il a du mal à rembourser la dette de 300 000 yuans qui s’ajoute à l’amende de 10 000 yuans infligée par le tribunal à sa femme. Sans argent, il n’est pas non plus en mesure d’intenter une action en justice contre l’avocat escroc.

Traduit de l’anglais