(Minghui.org) Une habitante de la ville de Shenyang, province du Liaoning, âgée de 59 ans, n’a eu droit qu’à une seule visite de sa famille depuis qu’elle a été admise en prison le 16 août 2022 pour y purger une peine de quatre ans et demi pour sa pratique du Falun Gong, une discipline méditative et spirituelle ancestrale que le régime communiste chinois persécute depuis 1999. La famille de Mme Liu Gangli a demandé à plusieurs reprises d’autres visites familiales, mais en vain.

Mme Liu Gangli

Mme Liu a été arrêtée le 2 février 2020 pour avoir distribué des documents sur le Falun Gong. Elle a été condamnée à une peine de quatre ans et demi le 10 août 2021 et transférée à la prison pour femmes no 2 de la province du Liaoning le 16 août 2022. Elle a souffert d’hypertension artérielle en octobre de la même année, un mois après avoir été transférée dans le quatrième quartier.

La famille de Mme Liu a fréquemment été et a appelé la prison pour demander à lui rendre visite. Elle a également contacté le service d’assistance téléphonique de la prison et le parquet, mais n’a obtenu aucune réponse.

Même lorsque son mari a finalement été autorisé à la voir le 12 janvier 2023, c’était à la condition qu’il la persuade de renoncer au Falun Gong et la visite n’a duré que dix minutes. Aucune visite n’a été autorisée par la suite.

Visites refusées pour avoir eu une « mauvaise influence » sur Mme Liu

La famille de Mme Liu s’est à nouveau rendue à la prison le 12 janvier 2023 pour lui rendre visite. Ils ont attendu une demi-heure avant que trois gardiennes ne se présentent. Elles leur ont dit : « Liu est soumise à une gestion stricte en ce moment. Normalement, aucune visite n’est autorisée. Mais nous avons demandé des instructions au directeur de la prison. Nous voulons maintenant connaître votre position sur le fait qu’elle pratique le Falun Gong. Vous y opposez-vous ? »

Les gardiennes ont poursuivi en disant : « Selon le règlement de notre prison, si vous pouvez contribuer positivement à sa transformation (abandon du Falun Gong), alors nous pouvons demander à ce que vous lui rendiez visite. En d’autres termes, si vous vous opposez à ce qu’elle pratique le Falun Gong et que vous espérez qu’elle corrige son erreur, vous pourrez la voir. Mais si vous la soutenez, il est certain que nous n’approuverons pas la visite, parce que vous aurez une mauvaise influence sur elle. »

En fin de compte, le mari de Mme Liu a été autorisé à la voir seule, mais seulement pendant dix minutes.

Les personnes qui n’ont pas été autorisées à voir Mme Liu ont interrogé les gardiennes sur la base juridique du refus de leur droit de visite. Les gardiennes ont répété leur raisonnement selon lequel si la famille ne s’opposait pas à la pratique du Falun Gong, elle n’aurait pas un rôle constructif à jouer pour aider Mme Liu à « réaliser son erreur ».

La famille a souligné que la loi chinoise sur la gestion des prisons ne contenait pas de telles stipulations et que la prison violait la loi.

Les gardiennes ont répondu : « Nous sommes une prison chinoise. Mais notre prison a ses propres règles. C’est ce qu’a dit le directeur de la prison. »

La famille a alors demandé à voir ces règles.

Les gardiennes ont répondu : « Nous n’avons pas le droit de montrer nos documents de prison aux gens, surtout à vous. »

« La condition que vous nous avez imposée, à savoir s’opposer à sa pratique du Falun Gong, n’a rien à voir avec les visites. Êtes-vous prêts à assumer la responsabilité de vos paroles ? », a demandé la famille aux gardiennes.

Après la courte visite du mari de Mme Liu, l’un des membres de sa famille a de nouveau demandé aux gardiennes pourquoi on leur refusait leur droit de visite. Une gardienne a répondu : « Je suis gardienne de prison. Je dois suivre les règles de la prison. » Elle a semblé indifférente lorsque la famille a dit qu’elle porterait plainte contre eux.

Mais lorsque la famille a essayé de déposer une plainte, la porte du bureau de l’administration pénitentiaire était fermée et ils n’ont pas pu trouver le numéro de téléphone des personnes responsables.

Un frère empêché de lui rendre visite

Les membres de la famille de Mme Liu se sont rendus au centre de visite le 14 février 2023 et ont demandé à lui rendre visite à nouveau. Il se trouve que la gardienne Na Yu du centre de services pénitentiaires était présente. En voyant le jeune frère de Mme Liu, Na lui a demandé : « Vous avons-nous demandé de la voir ? Est-ce qu’on vous a appelé ? »

Le frère a répondu qu’il n’avait pas vu sa sœur depuis plus de six mois et qu’il avait le droit de lui rendre visite.

« Ne vient-elle pas de voir son mari ? Nous avons des exigences et des règles concernant les visites. Vous devez être prévenu avant de pouvoir venir. Vous ne serez pas autorisé à la voir sans rendez-vous. »

« Alors nous devons simplement attendre votre notification éternellement ? »

Na a insisté sur le fait qu’elle ne le laisserait pas voir Mme Liu. Elle l’a également dirigé vers le centre de service de la prison, en disant que le centre de visite était réservé aux personnes qui avaient pris rendez-vous.

Le frère a demandé à parler au directeur du quartier, mais un gardien a affirmé que le directeur n’avait pas l’obligation de le rencontrer et il a également dirigé le frère vers le centre de services de la prison.

Le frère de Mme Liu a dit que depuis que sa sœur a été emmenée à la prison, lui et les membres de sa famille se sont rendus à plusieurs reprises au centre de services de la prison, mais Na a trouvé toutes sortes d’excuses pour leur refuser l’accès.

Des gardiens de prison qui ne suivent que les ordres internes

Le 23 février 2023, jour de visite du quatrième quartier, la famille de Mme Liu est retournée à la prison pour lui rendre visite. Ils ont fait valoir qu’il était illégal pour la prison de refuser les visites à la famille des détenus. Quel que soit le règlement de la prison, elle doit respecter la loi.

Un gardien leur a dit : « Vous devez être conscients de votre position dans notre conversation. Si vous dites qu’elle est lésée, je suis désolé, vous n’êtes pas au bon endroit. Vous devriez vous adresser au tribunal. Si elle est déjà en prison, cela signifie qu’elle a été condamnée et que nous, en tant que prison, avons le droit de la gérer. »

Une autre gardienne, Zhao Changru, qui a été inscrite sur la liste des auteurs de la persécution contre les pratiquants de Falun Gong, a fait valoir qu’ils avaient autorisé le mari de Mme Liu à la voir la dernière fois.

Les gardiens ont insisté sur le fait qu’ils n’autoriseraient certainement pas la famille à rendre visite à Mme Liu ce jour-là et ont fait valoir que la loi ne précisait pas que les détenus devaient recevoir la visite de qui que ce soit.

La famille a sorti deux documents. L’un était la liste des sectes publiée par le Bureau de la sécurité publique en 2000, qui n’incluait pas le Falun Gong. L’autre est un avis du bureau chinois des publications qui a levé l’interdiction sur les livres du Falun Gong en 2011.

Zhao a dit : « Si vous pensez qu’elle est lésée, vous pouvez aller de l’avant et déposer une demande de réexamen de son dossier auprès du tribunal. Si vous nous parlez du Falun Gong, voulez-vous causer davantage de problèmes à Liu ? Si vous vous souciez vraiment d’elle, vous feriez mieux de présenter ces documents. »

La famille a demandé à voir le règlement de la prison qui plaçait Mme Liu sous une gestion stricte. Zhao a dit que les documents de la prison étaient confidentiels, mais elle a confirmé que la décision avait été prise parce que Mme Liu avait refusé de renoncer au Falun Gong.

La famille a dit qu’elle reviendrait un mois plus tard. Zhao a répondu : « Je ne vous recommande pas de venir le mois prochain. Vous devriez simplement attendre la notification pour lui rendre visite. »

Au cours de la conversation, l’un des membres de la famille de Mme Liu a tenté de persuader les gardiens d’aider les pratiquants s’ils le pouvaient, mais Sun Weijing, le superviseur du quatrième quartier, a menacé de les dénoncer à la police.

Quatre policiers armés sont restés debout pendant toute la conversation, comme s’ils étaient prêts à arrêter les membres de la famille à tout moment.

La famille demande à la prison de divulguer des informations clés sur Mme Liu

Inquiète pour Mme Liu, sa famille a écrit à Ma Xiao, le directeur de la prison, à Gao Changsheng, le directeur du bureau de l’administration pénitentiaire de la province du Liaoning, et à Lin Zhimin, le directeur du département de la justice de la province du Liaoning, leur demandant de rendre public le document qui a déterminé que Mme Liu était une « détenue strictement gérée », le personnel responsable de sa transformation, ainsi que les responsables qui ont décidé de refuser les visites ou les appels téléphoniques à la famille de Mme Liu.

La famille a également demandé à savoir si Mme Liu est torturée dans la prison, comment la prison a traité ceux qui l’ont torturée, ainsi que son dossier médical depuis son incarcération.

La prison et le bureau de gestion des prisons n’ont jamais répondu à la famille. Le ministère de la Justice a rejeté leur demande, sous prétexte que les informations demandées relevaient du secret d’État.

La famille a fait appel de la décision du ministère de la Justice. Elle a fait valoir que l’agence ignorait les agissements illégaux qui se déroulaient dans la prison. Le fait que l’agence ait parlé de « secret d’État » suggère qu’elle était au courant des tortures pratiquées dans la prison. La famille a demandé au ministère de la Justice de protéger la sécurité personnelle de Mme Liu et le droit de la famille à lui rendre visite. Elle s’est engagée à faire de son mieux pour obtenir justice pour Mme Liu.

Prison pour femmes no 2 de la province du Liaoning

Informations sur les responsables de la persécution :

Ma Xiao (马骁), président de prison

Wang Wei (王蔚), secrétaire politique

Lang Lang (郎朗), directeur du quatrième quartier

Sun Weijing (孙玮静), superviseur du quatrième quartier : +86-18040085165

Zhao Changru (肇昌茹), gardien de prison

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Traduit de l’anglais