(Minghui.org) Une femme de 72 ans de la ville de Luzhou, dans la province du Sichuan, a été arrêtée à la fin du mois de mars 2023 et est détenue depuis.

Ce n’est pas la première fois que Mme Wu Derong est menacée pour sa croyance dans le Falun Gong, une discipline méditative et spirituelle que le Parti communiste chinois persécute depuis 1999. Ayant guéri son cancer du nez et de nombreux autres maux grâce à la pratique du Falun Gong, Mme Wu n’a jamais vacillé dans sa croyance, même face à la persécution. Avant sa dernière arrestation, elle avait été incarcérée pendant dix ans et cinq mois pour avoir maintenu sa croyance, dont deux ans et huit mois dans un centre de lavage de cerveau, quinze mois dans un camp de travaux forcés, ainsi que deux peines de prison totalisant six ans et demi.

Plus d’une décennie d’incarcération et de torture

Mme Wu a été arrêtée le 30 décembre 2000, alors que la police tentait de l’empêcher de se rendre à Pékin pour faire appel en faveur du Falun Gong. La police a fait pression sur les employeurs de son mari et d’elle-même pour qu’ils les licencient, laissant la famille dans une situation financière désastreuse.

Le 3 janvier 2001, quatre jours après l’arrestation de Mme Wu, la police a saccagé son domicile lorsqu’il n’y avait personne. Ses livres sur le Falun Gong, un MP3, un haut-parleur et 1500 yuans en liquide ont été confisqués.

Mme Wu a été transférée dans un centre de lavage de cerveau en janvier 2001. Elle y est restée détenue pendant deux ans et huit mois. Le centre de lavage de cerveau a été relocalisé six fois et les autorités n’ont jamais communiqué à sa famille ses nouvelles coordonnées. Elle n’a été libérée qu’après la fermeture du centre de lavage de cerveau.

Mme Wu a été de nouveau arrêtée le 7 mars 2004, six mois seulement après avoir été libérée du centre de lavage de cerveau. Elle a été condamnée à une peine de quinze mois au camp de travaux forcés pour femmes de Nanmusi. Après que les gardiens du camp de travail ont refusé de l’admettre en raison de sa tension artérielle élevée, la police les a trompés en leur promettant de revenir bientôt la chercher après avoir terminé une tâche dans la ville voisine de Chengdu. Mais ils ne sont jamais revenus chercher Mme Wu.

Pendant son séjour dans le camp de travail, Mme Wu a été contrainte de rester debout ou assise de 6 h à 2 ou 3 h le lendemain. Elle s’est souvent évanouie d’épuisement. Chaque fois, au lieu de la soigner, les gardiens la réveillaient et continuaient à la maltraiter. En conséquence, ses jambes sont devenues très enflées. Elle a également été privée de sommeil.

Outre la torture physique, Mme Wu a également été contrainte de travailler pendant de longues heures sans être payée. Le travail consistant à séparer les fils noirs des fils blancs sous une faible lumière a rapidement affaibli sa vue. Elle devait également porter des objets lourds et n’avait guère le temps de se reposer. Elle n’avait pas le droit d’aller aux toilettes lorsqu’elle en avait besoin. Les gardiens la forçaient parfois à faire des tours de piste. Lorsqu’elle n’arrivait plus à avancer, les gardiens incitaient d’autres détenues à la traîner et à la forcer à continuer à courir.

Mme Wu a été de nouveau arrêtée le 10 septembre 2008, avec cinq autres pratiquants, pour avoir distribué des documents sur le Falun Gong. Au centre de détention de Hejiang, elle a été placée à l’isolement et immobilisée dans la position de l’aigle écarté pendant quarante-huit jours. Le lit était taché de sang et elle n’a pas été autorisée à prendre de douche pendant toute cette période.

Les six pratiquants ont été inculpés par le parquet du district de Hejiang le 25 mars 2009 et condamnés par le tribunal du district de Hejiang le 15 juin 2009. Mme Wu a été condamnée à trois ans et demi de prison.

Mme Wu a été de nouveau arrêtée dans l’après-midi du 16 décembre 2015. Son domicile a été saccagé et elle a été détenue au poste de police jusqu’à 20 h.

Le 18 septembre 2017, alors qu’elle regardait la télévision chez elle avec son mari, l’électricité a été soudainement coupée. Mme Wu a ouvert la porte pour vérifier ce qu’il se passait, mais un groupe de policiers a fait irruption. Ils ont fouillé son domicile et l’ont emmenée au centre de détention de Naxi le soir même. Le 4 décembre 2018, le tribunal du district de Naxi l’a condamnée à une peine de trois ans assortie d’une amende de 5000 yuans, l’accusant d’avoir placé des dépliants sur le Falun Gong dans la communauté. Elle a été emmenée à la prison pour femmes de la province du Sichuan au début de l’année 2019. Elle a été libérée le 17 septembre 2021, avant d’être à nouveau arrêtée un an et demi plus tard.

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Traduit de l’anglais