(Minghui.org) Le 20 juillet 2022, Mme Sui Guilan, de la ville de Jixi, dans la province du Heilongjiang, a été arrêtée et condamnée à un an de prison et à une amende de 10 000 yuans le 12 mai 2023.

Ce n’est pas la première fois que Mme Sui, âgée d’environ 56 ans, est prise pour cible en raison de sa croyance dans le Falun Gong, une pratique méditative et spirituelle que le Parti communiste chinois (PCC) persécute depuis juillet 1999.

Enseignante à l’école primaire depuis trente ans, Mme Sui a été arrêtée à plusieurs reprises depuis qu’elle a commencé à pratiquer le Falun Gong en 2005. Elle a été condamnée à un an de travaux forcés en août 2012 et a été détenue pendant cinq jours en 2015 après avoir déposé une plainte pénale contre l’ancien dirigeant du PCC, Jiang Zemin, le responsable de la persécution.

L’ arrestation suivante a eu lieu le 6 avril 2016, suivie de cinq jours de détention. Elle a été maintenue en détention pendant dix jours supplémentaires après son arrestation le 20 mai 2016. Elle a été condamnée à trois ans de prison à la suite de son arrestation le 15 janvier 2018.

Sa dernière arrestation a eu lieu seulement un an et demi après sa dernière sortie de prison. Quelques jours avant son arrestation, le 4 juillet 2022, le Département de la police de la ville de Jixi avait ordonné au poste de police de Pinggang, dans le district de Lishu, de rechercher Mme Sui. Ce jour-là, la police a appelé l’un de ses proches et lui a demandé de lui dire de se présenter au poste de police. Elle a refusé d’obtempérer et la police l’a arrêtée le matin du 20 juillet 2022 et l’a emmenée au centre de détention de la ville de Jixi.

La police a cité comme preuve contre elle un article publié sur Minghui.org au sujet de sa persécution et 52 livres de Falun Gong confisqués à son domicile. Le parquet de la ville de Mishan l’a inculpée et a transmis son dossier au tribunal de la ville de Mishan le 6 mars 2023. Le tribunal avait l’intention de désigner un avocat pour plaider coupable en sa faveur, mais elle a rejeté l’offre et a engagé un avocat pour défendre son innocence.

Le 11 avril 2023, le tribunal a tenu une audience, mais a dû interrompre la séance à mi-parcours après que Mme Sui a eu un problème de santé. Le tribunal a ensuite programmé une audience virtuelle pour le 21 avril. Mme Sui et son avocat ont rejeté le format virtuel et le tribunal a accepté de tenir une audience en personne.

Lors de sa deuxième audition, l’avocate a présenté deux documents : l’annonce 50 de l’administration générale de la presse et de la publication du 1er mars 2011 et l’avis du ministère de la Sécurité publique [2005] 39. Le premier document a abrogé l’interdiction de publier des livres sur le Falun Gong, et le second document a dressé une liste de quatorze sectes, dont le Falun Gong ne faisait pas partie.

L’avocat a fait valoir que les documents indiquaient que le Falun Gong n’était pas une secte et qu’il était légal de posséder des livres sur le Falun Gong. Il n’y avait donc aucune base juridique pour accuser sa cliente « d’utilisation d’une organisation sectaire pour saper l’application de la loi », un prétexte habituel utilisé par le PCC pour piéger et emprisonner les pratiquants du Falun Gong.

Mme Sui a témoigné pour sa propre défense. Elle a déclaré que le Falun Gong lui a permis de comprendre le sens de la vie et a changé sa vision de la vie. Elle est devenue une enseignante plus attentionnée, qui traitait ses élèves comme s’ils étaient ses propres enfants. Certains de ses élèves l’aimaient tellement qu’ils l’appelaient même « maman ». Cependant, elle a été prise pour cible à plusieurs reprises, simplement en raison de sa croyance. Elle a également déclaré avoir été arrêtée avant le 20e congrès national du PCC (16-22 octobre 2022) parce que les autorités craignaient que des pratiquants comme elle ne se rendent à Pékin pour lancer un appel en faveur du Falun Gong.

Le juge lui a demandé à quoi servaient ses 52 livres de Falun Gong. Elle a refusé de répondre, car elle n’avait pas à expliquer comment elle utilisait ses biens légitimes. Pourtant, le juge lui a demandé pourquoi elle avait réagi si négativement.

Son avocat a répondu que la police l’avait trompée lors de l’arrestation. Ils l’ont arrêtée alors qu’elle était en public et ont prétendu qu’ils avaient juste besoin de lui parler. En réalité, ils l’ont emmenée directement au centre de détention.

Mme Sui a également refusé de répondre aux questions du procureur. Le procureur a alors recommandé une peine d’un an. L’avocat a demandé au procureur d’abandonner l’acte d’accusation, mais en vain.

Le 12 mai 2023, le tribunal a annoncé que Mme Sui avait été condamnée à un an de prison. Sa libération est prévue pour le 20 juillet 2023.

Voir aussi :

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Traduit de l’anglais