(Minghui.org) Une habitante de la ville de Changchun dans la province du Jilin s'est vu refuser les visites de sa famille depuis qu'elle a été admise à la prison, le 5 juin 2023, pour y purger une peine de trois ans en raison de sa pratique du Falun Gong, une discipline du corps et de l'esprit que le Parti communiste chinois persécute depuis juillet 1999.

La condamnation de Mme Xu Bin fait suite à son arrestation le 24 juin 2022, lorsque plusieurs agents du poste de police de Weixing Road l'ont interpellé dans la rue alors qu'elle se promenait. Ils l'ont menotté puis l'ont ramené chez elle et ont pillé son domicile. Ensuite, ils l'ont emmené au poste de police.

Ce soir-là, peu après 20 heures, la police a informé son mari qu'elle était assignée à résidence pour treize jours et lui a demandé de venir la chercher. Son mari a également été dans l'obligation de payer 3100 yuans en son nom pour couvrir une amende de 500 yuans et 2600 yuans en frais de surveillance (200 yuans par jour) engagés pendant son assignation à résidence.

Le 4 juillet 2022, la police a convoqué Mme Xu, qui est âgée d'environ 65 ans, au poste de police. Elle s'y est rendue, mais elle n'est jamais rentrée chez elle. Son mari a demandé sa libération. La police lui a demandé de signer certaines formalités administratives et a promis de la libérer dans les cinq jours.

Cependant, Mme Xu n'a pas été libérée. Elle a été transférée au centre de détention de Weizigou, le 12 juillet, et un mandat d'arrestation officiel a été délivré, le 18 juillet. Son dossier a été soumis au parquet du district de Chaoyang, le 14 septembre, puis au tribunal du district de Chaoyang, le 9 octobre 2022.

On ignore quand Mme Xu a été condamnée à trois ans de prison. Le 5 juin 2023, elle a été admise à la 8e division de la prison pour femmes du Jilin et les visites de sa famille ne lui ont pas été autorisées sous motif d'avoir « refusé de suivre les ordres. »

Sept arrestations antérieures

Avant sa dernière condamnation, Mme Xu a été arrêtée au moins sept autres fois durant les vingt-quatre dernières années de persécution du Falun Gong.

Le 12 juillet 2001, elle a été arrêtée à son travail et a été torturée pendant l'interrogatoire de la police.

Les policiers du Département de police de la ville de Changchun l'ont arrêté en décembre 2003. Ils l'ont relâché quelques jours plus tard et l'ont arrêté à nouveau le 7 janvier 2004. Ils l'ont torturée pendant quatre jours consécutifs dans le sous-sol du Département de police. Plus tard, elle a été transférée au centre de détention de Shuangyang.

Le 28 octobre 2005, Mme Xu a été arrêtée une quatrième fois par des policiers du poste de police de la rue Puyang. Ils l'ont interrogée sous la torture et lui ont ensuite infligé une peine de travaux forcés d'une durée indéterminée. Elle a été brutalement torturée dans la sixième équipe du camp de travail de Heizuizi. En décembre 2005, un garde a informé sa famille qu'elle était dans un état critique. On ne sait pas si elle a bénéficié d'une libération conditionnelle pour raisons médicales.

Les policiers du poste de police de la rue de Puyang ont interpellé Mme Xu à son domicile la nuit du 13 avril 2007. Alors qu'elle était en détention, elle a manifesté soudainement des symptômes de sa maladie cardiaque. Elle avait des frissons dans tout le corps et elle tremblait de façon incontrôlable. Au lieu de téléphoner à une ambulance ou de la libérer, les policiers se sont cachés dans leur bureau.

Mme Xu a été arrêtée une sixième fois, le 17 septembre 2009, alors qu'elle se rendait chez sa belle-mère. Elle a entamé une grève de la faim en guise de protestation. Elle a été conduite dans un camp de travail le 1eroctobre de cette année-là, mais elle s'est vu refuser l'admission en raison de sa très mauvaise santé. Cependant, la police a refusé de la libérer immédiatement.

Sa septième arrestation a eu lieu le 13 septembre 2020, après que quelqu'un l'a signalé pour avoir parlé du Falun Gong à des personnes dans le parc Nanhu. Des policiers du poste de police de Weixing Road ont fait une descente chez elle et l'ont emmenée dans une prison locale, qui a refusé de l'admettre en raison de sa mauvaise santé. Ce n'est qu'alors que la police l'a relâchée.

Traduit de l'anglais