(Minghui.org) Le 20 juillet 2023 marque la 24e année depuis que le Parti communiste chinois (PCC) a commencé à réprimer le Falun Gong. Les pratiquants de 44 pays ont soumis une liste actualisée des coupables à leurs gouvernements respectifs, les exhortant à tenir ces personnes responsables de la persécution du Falun Gong en Chine. Les pratiquants ont demandé à leurs gouvernements d’interdire l’entrée sur leur territoire aux responsables de ces actes et aux membres de leur famille, et de geler leurs avoirs à l’étranger.

Le nom de Liu Jiayi, ancien secrétaire du Comité du PCC de la province du Shandong, figure sur cette liste.

Informations sur le responsable de la persécution

Nom complet du responsable : Liu (nom de famille) Jiayi (prénom) (刘家义)

Sexe : Masculin

Pays : Chine

Date/année de naissance : Août 1956

Lieu de naissance : Chongqing, district de Kai, province du Sichuan, Chine


 Liu Jiayi

Titre ou fonction

Août 1976 : Membre du Parti communiste chinois

Mars 2008 : Auditeur général et secrétaire général du Bureau national d’audit de la Chine

Avril 2017 – septembre 2021 : Secrétaire du Comité du PCC de la province du Shandong, directeur du Comité permanent de l’Assemblée populaire de la province du Shandong

Octobre 2021 : Vice-président du Comité financier et économique du Congrès national populaire

Mars 2023 – aujourd’hui : Membre du Comité permanent et directeur du Comité des propositions du 14e Comité national de la Conférence consultative politique du peuple chinois

Principaux crimes

Depuis le début de la persécution en juillet 1999, la province du Shandong a été l’une des principales provinces à mettre en œuvre la politique de persécution, le nombre de pratiquants visés y a également été élevé par rapport aux cas recensés dans l’ensemble du pays.

Le Bureau 610 a mobilisé les forces de police locales et les comités communautaires pour harceler et surveiller directement les pratiquants de Falun Gong et les membres de leur famille. Certains pratiquants ont également été condamnés à de lourdes amendes et/ou ont vu leur pension suspendue. Certains ont été soumis à des tortures brutales après avoir été arrêtés et plusieurs pratiquants sont décédés des suites de ces tortures.

Liu Jiayi, pendant son mandat de quatre ans en tant que secrétaire du Comité du PCC du Shandong, a occupé l’un des plus hauts niveaux de commandement, supervisant la persécution du Falun Gong dans la province du Shandong.

Le 13 juin 2017, Liu Jiayi, en tant que secrétaire du Comité du PCC du Shandong et plus haut responsable de la province, a prononcé un discours lors du 11e congrès du PCC dans la province du Shandong. Il a déclaré que la sécurité du régime devait être la première priorité et a appelé à une « lutte intensive contre l’infiltration, l’espionnage, le séparatisme, le terrorisme et les sectes ».

Le 23 juillet 2018, Liu a présidé la deuxième réunion du Groupe directeur pour l’idéologie et la propagande et le travail idéologique du Comité provincial du PCC du Shandong. Lors de cette réunion, Liu a souligné que la priorité était de « renforcer dans son ensemble la direction du PCC sur le travail religieux et de réprimer sévèrement la diffusion religieuse illégale et les activités cultuelles ».

Le 26 janvier 2019, lors de la conférence sur le travail de la Commission des affaires politiques et juridiques (CAPL) de la province du Shandong, Liu a déclaré : « Nous devons inébranlablement placer le maintien de la sécurité politique nationale et de la sécurité institutionnelle comme tâche principale, empêcher résolument l’infiltration de forces étrangères hostiles, la propagation et l’infiltration de religions et de cultes illégaux, et intensifier les efforts pour endiguer le chaos et nettoyer Internet. »

Liu a rédigé un commentaire en 2019, intitulé « S’efforcer d’être le leader, le professionnel et le promoteur de l’élaboration politique du Parti communiste », dans la revue Communist Party Construction Research. Il a écrit que « le Comité provincial du PCC guide activement les membres et les cadres du PCC [...] pour déployer et mettre en œuvre une campagne anti-sectes de trois ans, avec cinq cibles spéciales, dont l’infiltration religieuse à l’étranger et les lieux de réunion clandestins chrétiens ».

Du 11 avril au 18 juin 2019, le Comité provincial du PCC du Shandong a effectué une tournée d’inspection dans la ville de Penglai. Après la tournée, le comité du PCC de la ville de Penglai a transmis les directives et les critiques de Liu. « L’équipe d’inspection a estimé que la ville était faible en matière de répression des sectes et des organisations illégales... Pour corriger la situation, la ville doit tout d’abord intensifier la "transformation" [lavage de cerveau] des personnes clés du Falun Gong et d’autres groupes, et réduire continuellement le nombre de personnes qui ne sont pas dignes de confiance. Deuxièmement, la ville doit mener des actions répressives ciblées, notamment la campagne des 100 jours contre le Falun Gong et l’Église du Dieu tout-puissant, afin de déraciner les sectes et les organisations illégales. »

Persécution du Falun Gong dans la province du Shandong

Persécution en 2017

Au second semestre 2017, 588 pratiquants de Falun Gong ont été arrêtés dans le Shandong, ce qui est le nombre le plus élevé du pays et représente 15 % du total des 3973 arrestations connues. Trois pratiquants sont morts des suites des persécutions pendant cette période.

Persécution en 2018

En 2018, 1006 pratiquants ont été arrêtés et 107 ont été condamnés dans la province du Shandong, ce qui représente respectivement les cas d’arrestation les plus élevés et les cas de condamnation les deuxièmes plus élevés du pays.

Avant le sommet de l’Organisation de coopération de Shanghai (OCS) de 2018 à Qingdao, Sun Qisheng, secrétaire de la Commission des affaires politiques et juridiques de la ville de Weifang, a publiquement calomnié le Falun Gong lors d’une vidéoconférence. En l’espace de deux mois, 153 pratiquants ont été arrêtés à Weifang : 36 en avril et 117 en mai. Nombre d’entre eux ont été condamnés par la suite.

Toujours en 2018, le PCC a lancé une « opération anti-criminalité » à l’échelle nationale, et la province du Shandong a mené l’« opération Tempête ». L’opération a abouti à l’arrestation de 18 pratiquants, dont les domiciles ont également été saccagés. L’argent confisqué lors des perquisitions a dépassé les 500 000 yuans. Au moins 9 pratiquants ont été condamnés à des peines allant jusqu’à quatre ans de prison.

Le 18 novembre 2018, 36 pratiquants de Falun Gong ont été arrêtés dans le district de Qingyun, dans la ville de Dezhou. Le plus âgé avait plus de 80 ans. Avant ces arrestations, la police locale avait commencé à surveiller les activités quotidiennes des pratiquants depuis juillet 2018.

Persécution en 2019

En 2019, la province du Shandong a également enregistré les persécutions les plus sévères, avec 124 pratiquants condamnés (15,7 % du nombre total dans le pays) ; 16 autres pratiquants sont morts des suites de la persécution.

Parmi les 12 villes du pays ayant enregistré le plus grand nombre de condamnations, 5 se trouvent dans la province du Shandong, à savoir Qingdao (20 pratiquants), Linyi (16 pratiquants), Tai’an (15 pratiquants), Weifang (14 pratiquants) et Yantai (14 pratiquants). Aussi, 27 des pratiquants condamnés étaient âgés de 65 ans ou plus ; 45 pratiquants ont été condamnés à des amendes d’un montant total de 641 000 yuans, soit une moyenne de 14 244 yuans par personne.

Mme Zheng Quanhua, 63 ans, a été arrêtée à son domicile le 17 juillet 2018. Elle a été jugée par le tribunal de Jimo fin juillet 2019 et, trois mois plus tard, elle a été condamnée à 7 ans de prison.

Persécution en 2020

En 2020, plus de 2000 pratiquants de Falun Gong de la province du Shandong ont été persécutés sous diverses formes, soit une augmentation de 44 % par rapport à l’année précédente. Parmi les personnes persécutées, 4 sont mortes, 76 ont été condamnées, 785 ont été arrêtées (le nombre le plus élevé du pays), 536 ont vu leur maison saccagée, 985 ont été harcelées, 21 ont été déplacées et forcées de vivre loin de chez elles, 165 ont été détenues dans des centres de lavage de cerveau et 108 ont été condamnées à des amendes.

Persécution en 2021

En 2021, plus de 2835 pratiquants de Falun Gong de la province du Shandong ont été pris pour cible sous diverses formes, soit une augmentation de 42 % par rapport à l’année précédente. Parmi eux, 8 ont été persécutés à mort, 101 ont été condamnés, 964 ont été arrêtés, 412 ont vu leur maison saccagée, 544 ont été détenus, 1562 ont été harcelés, 28 ont été contraints de vivre loin de chez eux, 234 ont été détenus dans des centres de lavage de cerveau et 129 ont été condamnés à des amendes.

Lors de la campagne « Plan zéro » de 2021, presque tous les pratiquants de Falun Gong figurant sur la liste du gouvernement ont été harcelés et ont reçu l’ordre de rédiger des déclarations de renonciation au Falun Gong. Si les autorités ne parvenaient pas à localiser les pratiquants, elles harcelaient les membres de leur famille proche et d’autres parents.

Cas sélectionnés de décès

1. M. Sun Pijin meurt le lendemain de son arrestation et son corps est incinéré de force 8 jours plus tard

M. Sun Pijin, du district de Mengyin, province du Shandong, a été arrêté sur son lieu de travail le 18 juin 2021. Sa famille a été informée de son décès le lendemain. Le Bureau 610 a prétendu qu’il s’était suicidé en sautant d’un grand immeuble, mais il n’a pas permis à sa famille de faire pratiquer une autopsie. La famille a constaté que M. Sun avait perdu un globe oculaire et que la moitié de sa tête et de sa cage thoracique était enfoncée. Pour dissimuler le crime, la police a envoyé des agents en civil pour patrouiller dans le village et surveiller les membres de la famille de M. Sun. La famille n’a pas été autorisée à engager un avocat pour demander justice. Finalement, la famille a été contrainte d’accepter d’incinérer le corps de M. Sun et de détruire les preuves des actes répréhensibles de la police.

2. Mme Li Ling, violemment battue, meurt 16 jours après son arrestation

MmeLi Ling, de la ville de Penglai, dans la province du Shandong, a été arrêtée par un responsable du village et des soldats paramilitaires le 28 juin 2020, après avoir été signalée comme possédant de la documentation sur le Falun Gong. Elle a été emmenée dans une maison vide dans une zone montagneuse et a été violemment battue. Sa bouche a été gravement blessée et elle a perdu un certain nombre de dents à la suite des coups reçus. Elle avait une contusion sur la cage thoracique gauche et des ecchymoses sur tout le corps. Selon un villageois âgé à qui l’on a demandé de la surveiller, l’un des soldats a également asséné à MmeLi un violent coup de bâton sur la poitrine.

Mme Li refusait toujours d’abandonner sa pratique et de répondre aux questions. L’un de ses bourreaux l’a emmenée dehors « pour continuer le travail ». Il lui a donné un coup de pied si fort qu’elle a perdu l’équilibre et s’est cogné la hanche sur un rocher. Lorsqu’il s’est mis à pleuvoir, il l’a obligée à rester debout sous la pluie pendant un long moment. Elle a entamé une grève de la faim pour protester contre ces mauvais traitements.

Le 13 juillet, Mme Li a été transportée d’urgence dans une clinique privée où elle a été déclarée morte. Elle avait 55 ans.

3. Mme Meng Qingmei meurt alors qu’elle purgeait une peine de 3 ans et demi

Mme Meng Qingmei, de la ville de Heze, dans la province du Shandong, a été arrêtée le 20 mai 2017 pour avoir distribué des documents d’information sur le Falun Gong. Elle a ensuite été condamnée à une peine de 3 ans et demi de détention dans la prison pour femmes de la province du Shandong.

La famille de Mme Meng a reçu un appel de la prison vers le 13 juin 2020, indiquant qu’elle était dans un état critique. Lorsqu’ils se sont précipités à l’hôpital, elle était déjà décédée. Son certificat de décès indique qu’elle est décédée d’une défaillance de plusieurs organes due à un déséquilibre électrolytique. Les autorités pénitentiaires ont déclaré que Mme Meng avait entamé une grève de la faim pendant 28 jours avant sa mort, mais elles ont nié l’avoir gavée ou torturée.

La famille de Mme Meng a demandé que son corps soit ramené dans le canton de Shan, dans la province du Shandong, où elle vivait, pour y être incinéré, mais les autorités ont refusé. La famille a été contrainte de faire incinérer Mme Meng à Jinan et a apporté ses cendres à la maison le 16 juin.

4. Mme Li Changfang meurt dans des circonstances suspectes dans un hôpital pénitentiaire

Mme Li Changfang, de la ville de Linyi, dans la province du Shandong, a été arrêtée le 23 octobre 2018. Elle a été condamnée à une peine de 2 ans et demi de prison et à une amende de 10 000 yuans le 27 mars 2019.

Mme Li a commencé à souffrir de maux d’estomac en juin 2019 alors qu’elle était détenue au centre de détention de la ville de Linyi. La douleur s’est ensuite propagée à son dos et à ses jambes. Peu après son hospitalisation le 6 juillet, des médecins l’ont opérée sans le consentement de sa famille. Elle est restée dans le coma après l’opération et ses yeux sont restés fermés pendant tout ce temps. Les médecins ont prétendu qu’il y avait des complications au niveau du foie et des reins et l’ont mise sous dialyse. Elle est décédée le 12 juillet après que la police l’a débranchée. Son corps a été incinéré sans le consentement de sa famille.

5. Mme Xing Ximei meurt 13 jours après son arrestation

Mme Xing Ximei, du canton de Yinan, province du Shandong, a été arrêtée le 7 novembre 2017 lors d’une foire locale après avoir été signalée pour avoir distribué des documents dénonçant la persécution du Falun Gong. Sa famille n’a été informée de son arrestation et de sa détention que deux jours plus tard, lorsque plusieurs policiers, dont le chef de la police, se sont soudain présentés et ont exigé que la famille paie 410 yuans pour son examen médical et 3000 yuans pour sa caution.

Lorsque la famille a refusé de payer, la police l’a emmenée à l’hôpital populaire de la ville de Linyi, où elle a vu Mme Xing recevoir des soins d’urgence. La moitié de son corps était paralysée et son abdomen gonflé. Elle était incohérente et a seulement répondu : « Ils me font mal » lorsque sa famille lui a demandé ce qui s’était passé. Voyant cela, la police a donné 3000 yuans à la famille et est partie rapidement.

Mme Xing est décédée le 20 novembre. Elle avait 66 ans. On lui avait diagnostiqué un accident vasculaire cérébral et une pneumonie, mais elle était en parfaite santé le jour de son arrestation. Par la suite, la police a confisqué son dossier médical et a ordonné au gouvernement local du village de donner à sa famille une compensation de 25 000 yuans.

Traduit de l’anglais