(Minghui.org) Le 20 juillet 2023 marque la 24e année depuis que le Parti communiste chinois (PCC) a commencé à réprimer le Falun Gong. Les pratiquants de 44 pays ont soumis une liste actualisée des coupables à leurs gouvernements respectifs, les exhortant à tenir ces personnes responsables de la persécution du Falun Gong en Chine. Les pratiquants ont demandé à leurs gouvernements d’interdire l’entrée sur leur territoire aux responsables de ces actes et aux membres de leur famille, et de geler leurs avoirs à l’étranger.

Le nom de Li Rulin, ancien directeur du Bureau de la rééducation par le travail, figure sur cette liste.

Informations sur le responsable de la persécution

Nom complet du responsable : Li (nom de famille) Rulin (prénom) (李如林)

Sexe : Masculin

Pays : District de Biyang, province du Henan, Chine

Date/année de naissance : Janvier 1955

Titre ou fonction

1998 – mars 2001 : Secrétaire adjoint du Comité du Parti communiste chinois (PCC) et directeur exécutif adjoint du ministère de la Justice de la province du Sichuan

Mars 2001 – mars 2009 : Directeur du Bureau de la rééducation par le travail au ministère de la Justice de Chine

Mars 2009 – septembre 2009 : Membre du groupe de la direction du PCC et directeur du département politique du ministère de la Justice

Septembre 2009 – avril 2014 : Membre du groupe de la direction du PCC et directeur du département politique du Parquet populaire suprême

Avril 2014 – octobre 2018 : Vice-président du Parquet populaire suprême

Décembre 2018 à ce jour : Directeur de l’Association chinoise contre la corruption

Depuis 1998, Li Rulin a joué plusieurs rôles dans le système judiciaire et répressif du PCC. Après que le PCC a lancé la persécution du Falun Gong le 20 juillet 1999, il a participé activement à la mise en œuvre de la politique du PCC visant à « salir la réputation [des pratiquants de Falun Gong], à les ruiner financièrement et à détruire leur corps physique », ce qui a entraîné la mort de nombreux pratiquants.

Principaux crimes

Crimes commis en tant que directeur exécutif adjoint du ministère de la Justice de la province du Sichuan

Pendant le mandat de Li en tant que directeur exécutif adjoint du ministère de la Justice de la province du Sichuan (1998-2001), la persécution du Falun Gong au Sichuan a été l’une des plus sévères en Chine. Bien que le nombre exact de pratiquants de Falun Gong incarcérés dans diverses prisons et camps de travail ne soit pas connu, les données suivantes, recueillies par Minghui.org, peuvent nous donner un aperçu de la gravité de la persécution à cette époque.

En 2000, dans la seule ville de Guang’an, dans la province du Sichuan, 15 pratiquants de Falun Gong ont été condamnés à des peines de camp de travaux forcés et 6 autres ont été placés en détention. Entre 1999 et 2000, entre 30 et 50 pratiquants ont été détenus de 15 jours à 2,5 mois pour s’être rendus à Pékin afin de lancer un appel en faveur du Falun Gong.

À la fin de l’année 2000, environ 40 pratiquants étaient détenus dans le camp de travaux forcés de Dayan à Ziyang, dans la province du Sichuan, et au moins 100 autres pratiquants étaient détenus dans le camp de travaux forcés pour hommes de Xinhua à Mianyang. Plus de 200 pratiquantes ont été détenues dans le camp de travaux forcés de Nanmusi, à Zizhong, et leur nombre est passé à près de 2000 en 2001. La prison pour femmes de Yangmahe et la prison de Deyang ont également accueilli un grand nombre de pratiquantes.

Lorsque Li a quitté ses fonctions de directeur exécutif adjoint du ministère de la Justice de la province du Sichuan en mars 2001, plus de 10 pratiquants avaient été persécutés à mort dans cette province, dont Tian Shiqiang, Miao Qun, Fang Xianzhi, Liu Zhifen, Su Qionghua et Wang Xuzhi.

Crimes commis en tant que directeur du Bureau de la rééducation par le travail

Plus de 300 camps de rééducation par le travail répartis dans toute la Chine ont joué un rôle crucial dans la détention et la torture des pratiquants par les autorités.

Le Bureau de la rééducation par le travail du ministère de la Justice est le département administratif le plus élevé des institutions de travaux forcés du PCC. Non seulement il contrôle directement les institutions de travaux forcés à tous les niveaux, mais il a également le pouvoir de formuler des politiques de persécution du Falun Gong.

Pendant les 8 années qui se sont écoulées entre mars 2001 et mars 2009, alors que Li était directeur du bureau, la persécution était à son apogée. Li n’a ménagé aucun effort pour mettre en œuvre la politique de persécution du Falun Gong et y a même participé personnellement.

Selon un rapport publié par Legal Evening News le 16 novembre 2013, le nombre de personnes détenues dans des camps de travail a augmenté chaque année au cours des années 1990, la détention annuelle la plus élevée étant estimée à 300 000 entre 2000 et 2006. En 2006, il a commencé à diminuer. En 2012, on estime à 90 000 le nombre de personnes détenues.

En outre, selon le « International Religious Freedom Report 2008 » et le « Human Rights Report » publiées par le département d’État américain en 2008, plus de la moitié des détenus dans les camps de travaux forcés en Chine étaient des pratiquants de Falun Gong. Dans ces camps de travail, les pratiquants sont soumis à des centaines de méthodes de torture et à un lavage de cerveau intensif visant à les contraindre à renoncer à leur croyance. La plupart d’entre eux ont également été contraints de travailler pendant de longues heures chaque jour sans être payés.

Selon l’analyse des 3653 décès confirmés par Minghui.org en 2013, 714 pratiquants ont purgé des peines de camp de travail et 546 pratiquants ont été torturés à mort alors qu’ils se trouvaient encore dans les camps de travail. Au total, 127 camps de travaux forcés dans toute la Chine ont été impliqués.

Ces chiffres ne seraient que la partie émergée de l’iceberg. De nombreux pratiquants de Falun Gong ont été torturés et tués dans les camps de travaux forcés, mais leur mort a été dissimulée par les autorités.

Méthodes de torture utilisées dans les camps de travaux forcés

La torture

Plus de 100 méthodes de torture ont été documentées dans les camps de travaux forcés en Chine, en voici quelques-unes :

    – privation de sommeil pendant plusieurs jours d’affilée

    – décharges électriques avec plusieurs matraques à haute tension simultanément pendant une période prolongée

    – diverses techniques de menottage et d’entrave

    – coups de bâtons en caoutchouc, de barres d’acier et de masse

    – le « lit de mort »

    – s’asseoir sur de petits tabourets sans bouger

    – fouetter avec des ceintures de cuir, des fils de cuivre et des cordes

    – l’insertion d’aiguilles dans les ongles

    – utilisation de pinces en fer pour tordre la peau ou arracher les ongles

    – la cellule d’isolement

    – gavage avec de l’eau de chili, de l’eau salée et des déchets humains

    – verser de l’eau froide sur la tête en hiver

    – refus d’utiliser les toilettes

Administration de substances inconnues

Outre la torture physique, les camps de travaux forcés ont également administré des substances inconnues aux pratiquants, notamment par injection, par gavage et en ajoutant secrètement des substances à la nourriture et à l’eau des pratiquants.

De tels sévices ont été signalés dans presque tous les camps de travaux forcés, notamment le camp de travail de Masanjia dans le Liaoning, le camp de travail des femmes de Banqiao à Tianjin et le camp de travaux forcés de Shayang dans le Hubei.

Agression sexuelle

Les pratiquants de Falun Gong détenus dans les camps de travail ont également fait état d’abus sexuels, de viols et d’autres agressions sexuelles à grande échelle.

Voici quelques exemples d’agressions sexuelles commises sur des pratiquantes, y compris des mineures : pénétration vaginale avec des matraques électriques, décharges électriques sur les mamelons, saisir les seins, les pincer, coups de pied dans l’anus et les parties inférieures, et avortement forcé.

Neuf pratiquantes, dont Mmes Zou Guirong, Su Juzhen, Yin Liping, Zhou Min, Wang Li, Zhou Yanbo, Ren Dongmei et Zhao Suhuan, ont été placées dans des cellules pour hommes au camp de travaux forcés de Masanjia en avril 2001 et soumises à des viols collectifs. Mme Zou et Mme Su sont décédées des suites de ces persécutions.

Non seulement les pratiquantes ont été soumises à des agressions sexuelles, mais les agressions sexuelles à l’encontre des pratiquants étaient également très répandues.

Sélection de cas de décès dans les camps de travaux forcés

1. Mme Gao Rongrong

Mme Gao Rongrong, qui travaillait à l’Académie des beaux-arts de Luxun, dans la ville de Shenyang, a été condamnée à plusieurs reprises à des peines de travaux forcés en raison de sa croyance dans le Falun Gong.

Le 7 mai 2004, des gardiennes du camp de travaux forcés de Longshan, à Shenyang, ont infligé à Mme Gao des décharges électriques pendant six à sept heures, ce qui a gravement défiguré son visage. Alors qu’elle était hospitalisée, plusieurs pratiquants sont venus photographier son visage. Son histoire a été publiée par les médias internationaux. Mme Gao s’est échappée de l’hôpital et s’est cachée.

Les principaux membres du PCC, dont l’ancien dirigeant Jiang Zemin et ses complices Luo Gan et Zhou Yongkang, craignaient que Mme Gao ne quitte la Chine. Une équipe spéciale a été mise en place pour la retrouver. Xu Wenyou, ancien chef de la division des enquêtes criminelles du département de la sécurité publique de la province du Liaoning, était directement responsable de l’arrestation de Mme Gao. Près de six mois plus tard, Mme Gao a été de nouveau arrêtée le 6 mars 2005 au petit matin. Plusieurs pratiquants qui lui avaient porté secours ont également été arrêtés. Le 16 juin 2005, Mme Gao, dont le visage était couvert de cicatrices causées par des décharges électriques, a été tuée en détention. Elle avait 37 ans.

2. M. Zhang Changming

Lorsque M. Zhang Changming a été détenu dans le camp de travaux forcés de Jiamusi à la mi-janvier 2003, les gardiens l’ont menotté au sol et l’ont battu. Ils ont incité les détenus à planter des clous plus de 20 fois dans la plante des pieds de M. Zhang. Le lendemain, il a été transféré dans une petite cellule, menotté à un anneau fixé au sol en béton et torturé pendant trois jours.

Le 28 février 2003 à minuit, M. Zhang a été menotté à un tuyau de chauffage. Les gardiens lui ont couvert la tête et l’ont frappé avec des objets durs tels que des tournevis. Sa tête s’est déformée et il a souffert d’importantes contusions et d’une hémorragie intracrânienne. Il est rapidement décédé des suites des coups reçus. Il avait 50 ans.

3. M. Yao Sanzhong

M. Yao Sanzhong a été condamné à une peine de 3 ans en juillet 2000 au camp de travail no 3 dans la province du Henan. Il a été soumis à des tortures inhumaines pendant une longue période. Les gardiens l’ont attaché, lui ont administré des décharges électriques à haute tension et l’ont frappé au visage avec la semelle d’une chaussure.

Lorsque les gardiens ont appris que M. Yao était professeur de musique, ils lui ont donné un coup de pied à la gorge, provoquant la rupture de ses cordes vocales. Fin décembre 2002, alors que M. Yao était mourant, les gardiens l’ont laissé sur le bord de la route pour que sa famille vienne le chercher. Lorsque sa famille l’a emmené à l’hôpital, le médecin a constaté que tous ses organes internes étaient gravement blessés et défaillants. Il est mort en janvier 2003. Il avait 34 ans.

4. Mme Wang Yunjie

Mme Wang Yunjie a passé 2 ans au camp de travaux forcés de Masanjia en 2002. Elle a été contrainte de rester face au mur pendant de longues heures, privée de sommeil et menottée par-derrière. Elle a été contrainte de rester dehors sous un soleil brûlant pendant 20 jours. Les gardiennes lui ont également infligé des décharges électriques sur les seins avec deux matraques à haute tension pendant plusieurs heures, ce qui a provoqué des ulcères.

Deux gardiennes ont attaché les jambes de Mme Wang en position de double lotus, puis ont enroulé la corde autour de ses mains et de son cou. Elles l’ont ensuite suspendue par les poignets. Lorsqu’elles ont desserré la corde sept heures plus tard, elle ne pouvait plus s’asseoir, se tenir debout ou marcher normalement. Elle était au seuil de la mort et le camp de travail a demandé en toute hâte à sa famille de la ramener chez elle. Elle est décédée en juillet 2006.

5. M. Lu Xingguo

Alors qu’il purgeait une peine au camp de travail no 3 de Shanghai, M. Lu Xingguo a été torturé sur un « banc du tigre » pendant 2 jours consécutifs entre le 13 et le 15 octobre 2003. Le 15 octobre, les gardiens ont incité les détenus à traîner M. Lu, qui ne pouvait plus marcher, dans une pièce. Plus de dix détenus ont fermé les portes et les fenêtres, ont augmenté le volume de la télévision, lui ont obstrué la bouche avec une serviette pour l’empêcher de crier, puis l’ont violemment battu. M. Lu a été battu à mort en une heure seulement. Son cou était couvert de sang et son corps portait des traces de décharges électriques. Le camp de travaux forcés s’est empressé d’incinérer son corps et a dépêché plus de 60 agents pour surveiller le salon funéraire. Les membres de sa famille n’ont pas été autorisés à voir son corps. Il avait 45 ans.

Crimes commis en tant que vice-président du Parquet populaire suprême

Au cours des quatre années écoulées entre avril 2014 et avril 2018, alors que Li était vice-président du Parquet populaire suprême, il a encore facilité la condamnation illégale de pratiquants pour avoir maintenu leur croyance.

Selon les informations recueillies par Minghui, au moins 4683 pratiquants ont été condamnés entre 2014 et 2018, dont 633 en 2014, 878 en 2015, 1265 en 2016, 974 en 2017 et 933 en 2018. Les pratiquants étaient âgés de 23 à 83 ans et la peine d’emprisonnement la plus longue était de 13 ans.

Traduit de l’anglais