(Minghui.org) Au moins 17 habitants du district de Shenze, province du Hebei, ont été arrêtés entre minuit et 2 h, le 11 janvier 2022, pour leur croyance dans le Falun Gong, une discipline de l'esprit et du corps que le Parti communiste chinois persécute depuis juillet 1999.

La plupart d'entre eux ont eu la tête recouverte d'une cagoule noire et ont été emmenés dans un hôtel où ils ont été détenus et interrogés jusqu'à seize jours avant d'être transférés dans différents lieux de détention.

Le site internet Minghui.org avait précédemment rapporté que huit pratiquants avaient été jugés par le tribunal de la ville de Jinzhou, le 4 avril 2023, et avaient été condamnés à la prison en l'espace d'environ deux mois :

Mme He Hongyan a été condamnée à cinq ans et à une amende de 40 000 yuans, Mme Liu Xiaomiao, âgée de 76 ans, Mme Jiao Yaqin et M. Du Guofang âgé de 52 ans ont chacun été condamnés à trois ans et à une amende de 30 000 yuans ; Mme Liu Yuru, 55 ans, a été condamnée à deux ans et demi avec une amende de 25 000 yuans ; Mme Tian Xuan a été condamnée à deux ans et à une amende de 20 000 yuans ; Mme Ma Tongxin et M. Liu Chengwu ont chacun été condamnés à un an et dix mois avec une amende de 15 000 yuans.

Il a récemment été confirmé que Mme Zhang Huixin, une autre pratiquante ciblée dans la descente de minuit, avait été jugée avec les huit pratiquants mentionnés ci-dessus et qu'elle a aussi été condamnée à la prison en même temps. Sa peine de prison exacte reste à enquêter.

Mme Zhang, 71 ans, dormait profondément à minuit le 10 janvier 2022, lorsqu'elle a été réveillée par des bruits forts. Plusieurs policiers avaient forcé sa porte et étaient entrés par effraction. Elle a demandé pourquoi ils étaient chez elle et un policier a crié : « À cause de ça ! », tout en montrant son calendrier de bureau portant des messages du Falun Gong.

Ils l'ont emmené au poste de police où ils l'ont interrogé en l'a maintenant menotté.

La nuit suivante, la police a mis une cagoule noire sur la tête de Mme Zhang. Il n'y avait aucune ouverture et elle ne pouvait ni voir ni respirer correctement. Elle se sentait parfois étouffée. Elle a ensuite été conduite à un nouvel endroit, où la police l'a assise sur une chaise avec les menottes bien accrochées dans les fentes situées à l'arrière de la chaise. Ils ont ensuite déplacé la chaise à un endroit où le vent soufflait constamment.

Mme Zhang a été assise sur la chaise pendant plusieurs jours avant d'en être libérée. Elle a ensuite été amenée dans une pièce et on lui a ordonné de s'asseoir sur un coussin en mousse qui était posé au sol. Elle n'était pas autorisée à se lever ou à s'allonger. Les menottes et la cagoule noire n'ont jamais été enlevées sauf à l'heure du repas ou de l'interrogatoire. Elle pouvait entendre d'autres personnes tousser et marcher dans la pièce. Elle a également entendu quelqu'un gémir de douleur.

La police a remis Mme Zhang sur la chaise face au vent pendant une journée lorsqu'elle a refusé de répondre à leurs questions.

Autour du 24 janvier 2022, Mme Zhang a été emmenée à l'hôpital de la ville de Jinzhou pour un examen de santé. La police n'a pas retiré sa cagoule noire avant qu'ils ne soient arrivés à l'hôpital. Le lendemain elle a été conduite au deuxième centre de détention de la ville de Shijiazhuang. Encore une fois, elle a eu sur la tête une cagoule noire tout le long du trajet.

Mme Zhang a été emmenée deux fois au Département de police de la ville de Jinzhou pour un interrogatoire durant sa détention. Elle a de nouveau dû porter une cagoule noire jusqu'à ce qu'elle arrive là-bas.

Mme Zhang a été libérée sous caution le 3 mars 2022. On ne sait pas si elle a été ramenée en détention pour purger sa peine de prison après qu'elle eu été condamnée autour de juin 2023.

Voir aussi :

District de Shenze, province du Hebei : 17 personnes arrêtées en une nuit, huit d’entre elles sont condamnées un an et demi plus tard

Onze pratiquants sont détenus au deuxième centre de détention de Shijiazhuang, dont deux dans un état critique

Une femme détenue dans un endroit secret après que la police a fait irruption dans sa chambre à minuit

Sept personnes visées par une opération policière de minuit sont détenues depuis près de deux mois

Traduit de l'anglais