(Minghui.org) Le 20 juillet 2023 marque la 24e année depuis que le Parti communiste chinois (PCC) a commencé à persécuter le Falun Gong. Les pratiquants de Falun Gong de 44 pays ont soumis une nouvelle liste de violateurs des droits de l’homme à leurs gouvernements respectifs, les exhortant à tenir ces personnes responsables de la persécution du Falun Gong en Chine. Ils ont demandé à leurs gouvernements d’interdire l’entrée sur leur territoire aux auteurs de ces actes et aux membres de leur famille, et de geler leurs avoirs à l’étranger.

Parmi les criminels cités figurent Li Qiang et Li Peng, directeurs du Bureau de la sécurité intérieure du Département de la sécurité publique de la province du Sichuan.

Informations sur les responsables de la persécution

Nom complet du responsable : Li (nom de famille) Qiang (prénom) (李强)

Sexe : masculin

Date/année de naissance : septembre 1970

Lieu de naissance : Ville de Chongqing, province du Sichuan

Li Qiang

Nom complet du responsable : Li (nom de famille) Peng (prénom) (李鹏)

Sexe : masculin

Date/année de naissance : juin 1972

Lieu de naissance : Inconnu

Li Peng

Titre et fonction

Li Qiang

Depuis janvier 2022 : vice-gouverneur du gouvernement de la préfecture autonome tibétaine de Garzê, secrétaire du comité du Parti du Bureau de la sécurité publique de la préfecture et secrétaire adjoint de la Commission des affaires politiques et juridiques du comité du Parti de la préfecture (simultanément).

Juin 2020 — janvier 2022 : gouverneur adjoint du gouvernement de la préfecture autonome tibétaine de Garzê et directeur du Bureau de la sécurité publique de la préfecture.

Décembre 2017 — juin 2020 : chef du Bureau de la sécurité intérieure du Département de la sécurité publique de la province du Sichuan

Juin 2011 — décembre 2017 : chef adjoint du Bureau de la sécurité intérieure du Département de la sécurité publique de la province du Sichuan

Août 2003 — juin 2011 : enquêteur, directeur adjoint et directeur de la sixième division du Bureau de la sécurité intérieure du Département provincial de la sécurité publique du Sichuan.

Li Peng

Depuis décembre 2022 : vice-gouverneur des préfectures autonomes tibétaines de Qiang et d’Aba de la province du Sichuan, directeur du Bureau de la sécurité publique et secrétaire adjoint de la Commission des affaires politiques et juridiques

Décembre 2020 — décembre 2022 : chef du Bureau de la sécurité intérieure du Département de la sécurité publique de la province du Sichuan

Mars 2017 — décembre 2020 : commissaire politique du Bureau de la sécurité intérieure du Département de la sécurité publique de la province du Sichuan

Juillet 2014 — mars 2017 : directeur des ressources humaines du département politique du Département provincial de la sécurité publique du Sichuan

Principaux crimes

À partir de juillet 1999, sous la direction de l’ancien dirigeant du PCC, Jiang Zemin, les pratiquants de Falun Gong ont fait l’objet d’une persécution généralisée. Le Bureau de la sécurité intérieure du Département de la sécurité publique a joué un rôle déterminant dans la mise en œuvre de la persécution, notamment en arrêtant les pratiquants, en saccageant leurs domiciles et en soumettant leurs cas au parquet pour qu’ils fassent l’objet d’une persécution plus poussée.

Entre juin 2011 et juin 2020, Li Qiang a été à la fois directeur adjoint et directeur du Bureau de la sécurité intérieure du Département de la sécurité publique de la province du Sichuan. Li Peng a quant à lui occupé le poste de commissaire politique du Bureau entre 2017 et 2020 et a pris le poste de directeur après la promotion de Li Qiang en 2020.

Au cours de leurs mandats respectifs, tous deux ont joué un rôle déterminant dans la mise en œuvre de la politique de persécution contre les pratiquants du Falun Gong. Ils ont orchestré une campagne à l’échelle de la province, utilisant l’ensemble des ressources de la sécurité publique pour persécuter les pratiquants du Falun Gong.

Selon des rapports publiés sur Minghui.org, de 2017 à 2022, au moins 37 pratiquants de Falun Gong de la province du Sichuan sont morts des suites de la persécution. D’autres ont été arrêtés, leurs domiciles ont été saccagés, ils ont été condamnés et beaucoup ont été torturés en prison.

Aperçu de la persécution entre 2017 et 2022

En 2017, 2061 pratiquants de Falun Gong ont été harcelés dans la province du Sichuan et 523 ont été arrêtés. Parmi eux, 161 ont été détenus dans divers centres de détention, centres de lavage de cerveau et hôpitaux psychiatriques.

Dans la soirée du 14 septembre 2017, un nombre important de policiers spéciaux ont été envoyés par le Bureau de la sécurité publique de la ville de Shifang. Avec des policiers de différents postes subordonnés, des responsables locaux et des responsables de village, ils ont arrêté au moins 28 pratiquants de Falun Gong.

En 2018, 270 ont été arrêtés. Leurs domiciles ont été perquisitionnés et un total de 260 000 yuans en espèces et en biens personnels a été confisqué. Soixante-sept autres pratiquants ont été condamnés.

En 2019, dans le cadre de la « campagne de maintien de la stabilité » du PCC à l’occasion du 70e anniversaire de la fondation du Parti, le harcèlement et l’arrestation des pratiquants de Falun Gong se sont intensifiés. Selon les rapports du Minghui, 652 pratiquants ont été arrêtés dans la province du Sichuan cette année-là et 51 ont été condamnés à des peines de prison.

En 2020, 348 pratiquants ont été arrêtés, 788 ont été harcelés et 57 autres ont été inculpés. Le 26 octobre 2020, 14 pratiquants de la ville de Neijiang ont été arrêtés par près de 30 agents. La police a confisqué plus de 100 000 yuans en espèces, de nombreuses imprimantes, des ordinateurs et d’autres fournitures de bureau que les pratiquants utilisaient pour imprimer des documents d’information sur le Falun Gong.

L’année suivante, le PCC a lancé la campagne « Plan zéro » et tenté de cibler tous les pratiquants de Falun Gong figurant sur la liste noire du gouvernement. Cette année-là, 512 pratiquants ont été arrêtés et 1083 ont été harcelés dans la province du Sichuan, qui s’est classée au troisième rang des provinces du pays pour l’intensité de la campagne. Le pratiquant le plus âgé visé avait 93 ans.

Lorsqu’un agent de police a ordonné à un pratiquant de renoncer au Falun Gong, il l’a menacé : « Si tu ne signes pas de ton vivant, tu signeras à ta mort. Tu devras signer au moins trois fois. » Certains pratiquants ont déclaré avoir été harcelés plus de trente fois.

En 2022, la mort de 16 pratiquants a été signalée. Trente-huit autres pratiquants ont été condamnés, 275 ont été arrêtés et 519 ont été harcelés. Quarante autres pratiquants ont été détenus dans des centres de lavage de cerveau.

Quelques cas de décès

Cas 1 : Une femme du Sichuan meurt alors qu’elle purgeait une peine de cinq ans de prison

Six mois après la condamnation de Mme Qing Liju à cinq ans de prison pour sa croyance dans le Falun Gong, cette habitante de la ville de Pengzhou, dans la province du Sichuan, âgée de 51 ans et en bonne santé, est décédée.

Mme Qing avait été arrêtée le 9 mars 2021 alors qu’elle distribuait des documents d’information sur le Falun Gong. Cette arrestation a eu lieu deux ans seulement après sa libération d’une peine de dix ans pour sa croyance.

Dès l’arrestation de Mme Qing, les autorités ont interdit à sa famille de lui rendre visite. Ils n’ont été autorisés à lui livrer des vêtements qu’à deux reprises. Plus tard, le centre de détention leur a également interdit de lui livrer des vêtements, prétextant la pandémie. Le 21 juin 2022, le tribunal de Pengzhou a condamné Mme Qing à cinq ans de prison à Qionglai.

Le 1er octobre, la famille de Mme Qing a reçu un appel de la prison, leur annonçant qu’elle était dans un état grave. La famille s’est rendue à la prison ce jour-là et a été autorisée à avoir une conversation vidéo avec elle. Mais lorsqu’ils ont demandé une libération conditionnelle pour raisons médicales pour Mme Qing, la prison a refusé leur demande.

Deux semaines plus tard, le 14 octobre, la prison les a appelés pour leur dire que Mme Qing avait été hospitalisée. La famille s’est rendue à l’hôpital de la prison le 16 octobre et a eu une autre discussion vidéo avec elle. À ce moment-là, elle était devenue extrêmement faible et ses jambes étaient très enflées. La famille a de nouveau demandé une libération conditionnelle pour raisons médicales, mais la prison a encore refusé.

La famille a eu une autre conversation vidéo avec Mme Qing quelques semaines plus tard, et son état s’était encore aggravé. Lorsque la famille a fait une nouvelle demande pour la voir à la mi-novembre, la prison a de nouveau refusé, prétextant le confinement pour cause de pandémie.

Le dernier appel que la famille a reçu de la prison date du 11 décembre et on leur a dit que Mme Qing recevait un traitement d’urgence à l’hôpital. Lorsqu’ils se sont précipités à l’hôpital, Mme Qing était déjà décédée. Le médecin leur a dit que lorsqu’elle avait été transférée de l’hôpital Zhengcheng le matin, elle avait déjà cessé de respirer.

Cas 2 : Une femme d’une cinquantaine d’années meurt trois jours après avoir été arrêtée pour sa pratique du Falun Gong

Mme Huang Sulan, de Chengdu, dans la province du Sichuan, a été arrêtée à l’extérieur de son immeuble le 20 janvier 2022 et détenue dans un centre de détention secret à Pengzhou.

La police a recouvert sa tête d’une cagoule noire et l’a emmenée dans la chambre 416 de l’hôtel Yunduan à Chengdu. Elle a été menottée et entravée. Deux personnes l’ont surveillée vingt-quatre heures sur vingt-quatre.

La police a continué à interroger Mme Huang pendant les deux jours qui ont suivi, les 22 et 23 janvier. Dans la soirée du 23 janvier, des personnes se trouvant dans la pièce voisine ont entendu que Mme Huang était battue et que des chaises étaient traînées. Mme Huang a été transportée à l’hôpital vers minuit et déclarée morte. La police a informé sa famille qu’elle devait aller chercher son corps au funérarium dans l’après-midi du 24 janvier.

Cas 3 : Un ancien animateur radio de 30 ans battu à mort en prison

Un ancien animateur de la station de radio populaire du Sichuan, âgé de 30 ans, a été battu à mort le 2 décembre 2022, alors qu’il purgeait une peine de cinq ans à la prison de Jiazhou, dans la province du Sichuan.

M. Pang Xun

Le corps de M. Pang Xun était couvert d’ecchymoses dues aux coups reçus et portait des marques dues aux décharges électriques et au fait d’avoir été étroitement attaché avec une corde. Il était également devenu incontinent à cause de la torture. La prison a nié avoir torturé M. Pang et a affirmé qu’il était mort d’hyperthyroïdie.

M. Pang a été arrêté le 27 juillet 2020 pour avoir distribué des documents d’information sur le Falun Gong et a été condamné à cinq ans d’emprisonnement à la prison de Jiazhou.

M. Pang Xun était couvert d’ecchymoses lorsqu’il est décédé.

Cas 4 : Une comptable meurt alors qu’elle purgeait une peine de onze ans et demi de prison

Alors qu’elle se trouvait dans un centre de détention en attendant les résultats de son appel d’une condamnation à onze ans et demi de prison, Mme Mao Kun, comptable dans la ville de Chengdu, province du Sichuan, a été emmenée aux urgences d’un hôpital vers le 9 avril 2021. On a suggéré à sa famille de demander une libération conditionnelle pour raisons médicales en son nom. Mais avant que la famille n’ait eu le temps de présenter sa demande, Mme Mao est décédée à l’hôpital dans la soirée du 11 avril. Elle avait 57 ans. Sa famille soupçonne la torture d’être à l’origine de sa mort subite.

Mme Mao Kun

Mme Mao a été arrêtée à son domicile le 10 juillet 2019. Elle a eu le bras cassé et le visage couvert d’ecchymoses lors de cette arrestation violente. Des dizaines d’agents ont saccagé le domicile de Mme Mao de 16 heures le jour de l’arrestation jusqu’à 2 heures du matin le lendemain. De nombreux effets personnels et documents d’information sur le Falun Gong ont été confisqués. Les parents de Mme Mao, octogénaires, qui vivaient avec elle, ont été terrifiés par la descente de police. Ils pleuraient dans le couloir pendant que la police saccageait leur foyer.

Mme Mao a été jugée le 28 décembre 2020 et a été condamnée à onze ans et demi de prison et à une amende de 20 000 yuans.

Cas 5 : Une femme meurt le jour même de son arrestation

Mme Liu Suzhen, de la ville de Chengdu, a été arrêtée par des agents du poste de police de la rue Huangwa le 24 décembre 2018, alors qu’elle distribuait des documents sur le Falun Gong dans l’allée Kuanzhai. Elle est décédée au poste de police.

Les agents du poste de police de la rue Huangwa ont dit à la famille de Mme Liu qu’elle s’était soudain effondrée et était morte. Le membre de la famille qui s’est rendu au poste de police a été choqué d’apprendre que Mme Liu était morte. Il a demandé à visionner la vidéo de sécurité. Les agents la lui ont montrée, mais il n’a pas su si elle avait été modifiée ou non. Lorsque les agents l’ont menacé, il n’a pas osé poser d’autres questions.

Sélection de cas de torture et de condamnation

Cas 1 : Un homme de Chengdu a été battu dans un hôtel transformé en lieu de détention et a été blessé à la jambe et à la vésicule biliaire.

M. Liu Jia, 53 ans, habitant de la ville de Chengdu, province du Sichuan, a subi des fractures à la jambe gauche et une inflammation de la vésicule biliaire après avoir été battu par la police pour sa pratique du Falun Gong. Il a été opéré et a eu une ablation de la vésicule biliaire.

Après l’arrestation de M. Liu le 6 janvier 2022, la police l’a emmené au quatrième étage de « l’Urban Cloud Hotel » dans la ville voisine de Pengzhou. La chambre était équipée d’une caméra de surveillance. Toutes les fenêtres étaient couvertes et aucune lumière ne pénétrait à l’intérieur. Plusieurs personnes se sont relayées pour le surveiller.

Comme M. Liu refusait de donner aux policiers le mot de passe de ses téléphones portables, ceux-ci l’ont emmené dans une pièce sans caméra de surveillance et l’ont battu, lui causant une fracture de la jambe gauche et une inflammation de la vésicule biliaire. Il a ensuite été emmené à l’hôpital pour y subir une ablation de la vésicule biliaire.

M. Liu a été retenu à l’hôtel pendant dix-huit jours. Grâce à l’intervention de son avocat, la police l’a transféré au centre de détention de la ville de Pengzhou le 24 janvier. Lorsqu’il a été admis, ses deux jambes étaient très enflées et il était incapable de se tenir debout ou de marcher seul. Son genou droit était également enflé.

Cas 2 : Une femme détenue pendant un mois et forcée de rester assise pendant de longues heures chaque jour

Mme Xu Zhiqiong, une habitante de la ville de Pengzhou, province du Sichuan, âgée de 69 ans, a été arrêtée le 9 mars 2021 et emmenée au poste de police de la ville de Mengyang. Elle a été menottée à une chaise métallique pour être interrogée. Après avoir été maintenue de force en position assise toute la nuit, Mme Xu a été emmenée à l’hôpital pour un examen médical le lendemain, avant d’être admise au centre de détention de la ville de Chengdu. Elle a été contrainte de s’asseoir sur une planche dure pendant plus de dix heures au cours de sa détention d’un mois.

La police lui ayant fracturé la main droite lors de son arrestation, Mme Xu a été hospitalisée pendant quatre jours. La police l’a maintenue menottée et l’a forcée à porter de lourdes chaînes en permanence. Elle a été libérée le 9 avril 2021.

Cas 3 : Opération de ratissage par la police ; un homme et son épouse condamnés à huit ans de prison chacun

Le 10 juillet 2019, M. Liu Wei et Mme Ai Chaoyu, un couple marié de la ville de Chengdu, dans la province du Sichuan, ont été arrêtés lors d’une opération policière visant 40 pratiquants de Falun Gong locaux. Le parquet du district de Chenghua a inculpé le couple le 3 avril 2020. Le 27 avril 2021, ils ont tous deux été condamnés à huit ans de prison par le tribunal du district de Chenghua.

Cas 4 : Un sexagénaire battu par la police

M. Wu Mingshu, un sexagénaire résidant dans la ville de Suining, a été arrêté le 28 août 2018. Au poste de police de Dongchan, il a été brutalement battu et a perdu connaissance. Craignant qu’il ne meure sur place, la police l’a emmené aux urgences, où l’on a diagnostiqué de graves blessures, notamment une hémorragie intracérébrale.

Traduit de l’anglais