(Minghui.org) Le 20 juillet 2023 marque la 24e année depuis que le Parti communiste chinois (PCC) a commencé à réprimer le Falun Gong. Les pratiquants de 44 pays ont soumis une liste actualisée des coupables à leurs gouvernements respectifs, les exhortant à tenir ces personnes responsables de la persécution du Falun Gong en Chine. Les pratiquants ont demandé à leurs gouvernements d’interdire l’entrée sur leur territoire aux auteurs de ces actes et aux membres de leur famille, et de geler leurs avoirs à l’étranger.

Le nom de Dong Kaide, secrétaire exécutif adjoint de la Commission des affaires politiques et juridiques de la ville de Shenyang, figure sur cette liste.

Informations sur le responsable de la persécution

Nom complet du responsable : Dong (nom de famille) Kaide (prénom) (chinois 董开德)

Sexe : Masculin

Date/année de naissance : Octobre 1965

Dong Kaide

Titre et fonction

2004 – mars 2010 : Directeur adjoint du Bureau 610 de la ville de Shenyang

Avril 2010 – mars 2013 : Secrétaire adjoint de la Commission des affaires politiques et juridiques de la ville de Shenyang, directeur du comité municipal pour la gestion globale de la sécurité publique

Mars 2013 – décembre 2019 : directeur du bureau de la justice de la ville de Shenyang et directeur de l’administration pénitentiaire

Depuis 2020 : Secrétaire exécutif adjoint de la Commission des affaires politiques et juridiques de la ville de Shenyang

Principaux crimes

Depuis 1999, conformément à la politique de persécution de l’ancien dirigeant du PCC, Jiang Zemin, la Commission des affaires politiques et juridiques de la ville de Shenyang, dans la province du Liaoning, s’est associée à tous les niveaux, aux agences gouvernementales, ainsi qu’aux départements de la sécurité publique, au parquet, au service juridique et aux bureaux de la propagande, pour mettre en place un système complet d’opérations visant les pratiquants de Falun Gong.

Au cours des deux dernières décennies, la ville de Shenyang a été l’une des régions où la persécution a été la plus sévère en Chine. Elle a même été désignée par le PCC comme « ville modèle » pour la persécution du Falun Gong. Le tristement célèbre camp de travail de Masanjia et le premier hôpital à être connu pour pratiquer les prélèvements forcés d’organes dans le district de Sujiatun sont situés à Shenyang.

Pendant le mandat de Dong en tant que directeur adjoint du Bureau 610 de la ville de Shenyang, de 2004 à mars 2010, au moins 47 pratiquants de Falun Gong ont été persécutés à mort. Il a reçu la médaille de la fête du Travail de la ville de Shenyang pour avoir facilité la persécution pendant les Jeux olympiques de Pékin de 2008.

Alors que Dong était secrétaire adjoint de la Commission des affaires politiques et juridiques de la ville de Shenyang d’avril 2010 à mars 2013, au moins 5 pratiquants de Falun Gong ont été persécutés à mort à Shenyang.

Entre mars 2013 et décembre 2019, alors que Dong était directeur du bureau de la justice de la ville de Shenyang et directeur de l’administration pénitentiaire, au moins 6 pratiquants de Falun Gong sont morts en détention ou peu après avoir été libérés de prison. Il s’agit de Jin Junbo, Hu Lin, Zhao Chenglin, Shao Minggang, Zhou Chuanye et Yun Zhengqun.

Les autorités de Shenyang ont continué de persécuter activement les pratiquants après l’apparition de la pandémie de COVID, en particulier après que Dong a assumé le rôle de secrétaire exécutif adjoint de la Commission des affaires politiques et juridiques de la ville de Shenyang en 2020.

En 2020, 4 cas de décès ont été enregistrés. Au moins 70 pratiquants ont été arrêtés (dont 6 octogénaires), 37 pratiquants ont été harcelés et 11 ont été condamnés à des peines de prison.

En 2021, il a été confirmé que 6 pratiquants sont morts des suites de la persécution, 62 ont été arrêtés, 70 ont été harcelés et 15 ont été condamnés.

En 2022, au moins 8 pratiquants sont morts des suites de la persécution, 22 pratiquants ont été arrêtés, 11 ont été harcelés, 12 ont subi la persécution économique et 13 ont été condamnés.

Sélection de cas de persécution

Cas 1 : Le visage défiguré par la torture, Mme Gao Rongrong arrêtée et tuée

Mme Gao Rongrong, qui travaillait à l’Académie des beaux-arts de Luxun dans la ville de Shenyang, a été condamnée à plusieurs peines de travail forcé en raison de sa croyance dans le Falun Gong.

Le 7 mai 2004, des gardiens du camp de travail de Longshan, à Shenyang, ont infligé à Mme Gao des décharges électriques pendant 6 à 7 heures, ce qui a gravement défiguré son visage. Alors qu’elle était hospitalisée, plusieurs pratiquants sont venus photographier son visage. Son histoire a été publiée par les médias internationaux. Mme Gao s’est échappée de l’hôpital et s’est cachée.

Les plus hauts responsables du PCC, y compris Jiang Zemin et ses complices Luo Gan et Zhou Yongkang, craignaient que Mme Gao ne quitte la Chine. Une équipe spéciale a été mise en place pour la retrouver. Xu Wenyou, ancien chef du service des enquêtes criminelles du Bureau de la sécurité publique de la province du Liaoning, a été directement responsable de l’arrestation de Mme Gao. Près de six mois plus tard, Mme Gao a de nouveau été arrêtée le 6 mars 2005 au petit matin. Plusieurs pratiquants qui l’avaient aidée ont également été arrêtés. Le 16 juin 2005, Mme Gao, dont le visage était couvert de cicatrices causées par les décharges électriques, a été assassinée en détention. Elle avait 37 ans.

La mère de Mme Gao, Mme Zhang Sukun, pratiquait également le Falun Gong. Après la mort de Mme Gao, elle a été continuellement surveillée et harcelée par des agents du Bureau 610 et par la police. Elle est décédée 5 ans plus tard, le 16 juillet 2010.

Mme Gao Rongrong avant la persécution

Mme Gao Rongrong après avoir été défigurée

Cas 2 : MmeChen Yumei battue à mort

Mme Chen Yumei, de la ville de Shenyang, a été battue par la police lors d’une arrestation le 3 juillet 2008. Elle a été frappée si fort à la tête qu’elle a perdu connaissance. Les tentatives pour la réanimer ont été vaines et, le 4 juillet au soir, Mme Chen est décédée dans un hôpital. Elle avait 48 ans.

Cas 3 : M. Zheng Shoujun torturé à mort

M. Zheng Shoujun a été arrêté le 16 février 2006 alors qu’il distribuait des documents d’information sur le Falun Gong. Il a été gravement blessé à la tête lorsqu’il a été battu au centre de détention du district de Liaozhong. Pendant plus de 2 ans, sa famille n’a pas été informée de sa situation. Il a été condamné secrètement et admis à la prison de Dongling.

Le matin du 19 août 2008, sa femme a soudain reçu un appel de la prison, indiquant que M. Zheng y avait été emmené le 6 août et qu’il était mourant. Elle et sa fille se sont précipitées à l’hôpital de la prison et ont vu le cadavre de M. Zheng. Sa tête était enflée et déformée, son abdomen était gonflé et ses mains étaient crispées. Il était évident qu’il avait été gravement battu et torturé.

Cas 4 : Arrestations collectives avant les Jeux olympiques d’été de Pékin d’août 2008

Une arrestation collective de 30 pratiquants à Shenyang a eu lieu entre le 24 et le 26 mai 2008. Par la suite, 4 pratiquants ont été condamnés à de lourdes peines de prison : M. Xi Changhai a été condamné à 11 ans, Mme Wang Sumei à 10 ans, Mme Sun Yushu à 8 ans et M. Huo Defu à 6 ans.

Cas 5 : M. Qiu Qinghua est décédé en 2011 après avoir été torturé en prison

M. Qiu Qinghua a été arrêté en janvier 2006 alors qu’il distribuait des documents d’information sur le Falun Gong. Il a entamé une grève de la faim pour protester contre la persécution pendant sa détention au centre de lavage de cerveau de Zhangshi à Shenyang. En représailles, un membre du personnel a versé de l’eau froide dans l’oreille de M. Qiu, provoquant une infection qui s’est transformée en méningite. Alors qu’il était sur le point de mourir, il a été libéré sous caution. Il s’est rétabli après avoir pratiqué les exercices de Falun Gong et lu les enseignements.

En juillet 2009, un mois avant les Jeux olympiques de Pékin, M. Qiu a été arrêté et la police lui a ordonné de renoncer au Falun Gong. Comme il a refusé d’obtempérer, il a été condamné à 4 ans de prison et emmené à la prison de Dabei, à Shenyang. Après avoir été torturé pendant 2,5 ans, il a développé un diabète et la tuberculose. Craignant qu’il ne meure en prison, les autorités l’ont libéré en août 2011. Il est décédé 2 mois plus tard, le 12 octobre. Il avait 48 ans.

Cas 6 : Un ingénieur aéronautique persécuté à mort

M. Hu Lin était ingénieur aéronautique. Il a été arrêté le 23 mai 2019 et emmené au centre de détention du district de Faku. Pendant son séjour, il a souvent été battu. Il a entamé une grève de la faim pour protester contre la persécution. Les gardiens lui ont menotté les membres à une planche de lit, en position d’aigle déployé. Ils l’ont également gavé et ont laissé la sonde d’alimentation dans son estomac.

M. Hu a été condamné à 2 ans de prison le 20 juin 2019. Bien qu’il soit dans un état critique, le tribunal a ordonné son transfert à la prison de Kangjiashan le 30 octobre 2019. Il est devenu émacié et n’avait même plus la force de se retourner. Les autorités pénitentiaires ont refusé de le libérer et ne lui ont fourni aucun traitement médical. Elles ont affirmé qu’elles ne le libéreraient pas même s’il mourait, car il refusait de renoncer au Falun Gong. M. Hu est décédé le 16 février 2020.

Cas 7 : Un homme de 74 ans meurt alors qu’il est détenu pour sa pratique de Falun Gong

La famille de M. Liu Qingfei a reçu un appel du centre de détention du district de Liaozhong, dans la province du Liaoning, à 20 h 25 le 24 avril 2022. On leur a dit que l’homme de 74 ans de la ville de Shenyang, dans la province du Liaoning, avait été victime d’une affection soudaine et aiguë et qu’il était mort malgré les efforts de réanimation déployés à l’hôpital.

Lorsque la famille s’est précipitée à l’hôpital, les yeux et la bouche de M. Liu étaient ouverts. Ses yeux étaient encore brillants et ne ressemblaient pas à ceux d’un mort. Ils ont touché son corps et se sont rendu compte qu’il était encore chaud. Ils ont demandé aux gardiens du centre de détention qui se trouvaient là : « Pourquoi le médecin a-t-il cessé d’essayer de le réanimer alors qu’il était encore en vie ? »

Les gardiens ont affirmé que M. Liu avait souffert d’une affection aiguë à 18 h 39. Ils ont appelé l’hôpital et l’ambulance est arrivée 20 minutes plus tard. M. Liu a été déclaré mort à 19 h 08. On ne sait pas s’il était à l’hôpital à 19 h 08. On ne sait pas non plus qui l’a déclaré mort et pourquoi les gardiens du centre de détention ont attendu jusqu’à 20 h 25 pour informer sa famille.

Sur l’insistance de la famille, le médecin a tenté de réanimer M. Liu, mais il est décédé quelques instants plus tard.

M. Liu a été arrêté à son domicile le 28 août 2021. La police a fait irruption chez lui en prétendant qu’elle était là pour le vacciner contre la COVID-19. Il a été interrogé pendant sa garde à vue et a été victime d’une crise cardiaque le lendemain de son arrestation. Il attendait d’être jugé par le tribunal du district de Liaozhong lorsqu’il est décédé.

La famille de M. Liu soupçonne un acte criminel concernant sa mort. Ils gardent son corps au funérarium et tentent d’obtenir justice pour lui.

Cas 8 : Mme Lou Yan brutalement battue par la police

Le 12 février 2020, Mme Lou Yan, M. Fang Fuqiang et M. Zhang Xu se rendaient en voiture à Shenyang lorsqu’ils ont été arrêtés à la sortie d’une autoroute. Mme Lou a été détenue pendant 77 jours, au cours desquels elle a été torturée.

Le 14 février, Mme Lou a été torturée et a souffert de symptômes d’épilepsie. Lorsqu’elle a refusé d’expliquer pourquoi ils se rendaient à Shenyang, ses agresseurs l’ont giflée et frappée au front, ce qui a provoqué une bosse de la taille d’un œuf sur son front. L’agent Han Ping a ensuite giflé Mme Lou à nouveau avec une telle force qu’elle est devenue sourde de l’oreille gauche.

Mme Lou a été forcée de s’asseoir sur une chaise de fer après avoir été détenue pendant une dizaine de jours. La torture n’a cessé qu’après que ses fesses ont suppuré, que ses pieds ont gonflé et se sont raidis, ne tenant plus dans les entraves.

Mme Lou est devenue émaciée après avoir été détenue pendant environ 2 mois. Elle toussait tous les jours, parfois sans interruption pendant 4 à 5 heures, et vomissait des mucosités, du sang et de la bile. Elle a fini par entamer une grève de la faim pour demander sa libération.

Au cours de sa grève de la faim, Mme Lou a été gavée à trois reprises. Les policiers lui pinçaient les joues tout en lui versant du porridge dans la bouche. En raison de cette alimentation forcée, elle a vomi du sang et la peau de ses joues a été blessée.

Mme Lou n’a pas été autorisée à se laver pendant les 78 jours de sa détention. À cause de la torture, elle avait du mal à respirer et devait s’allonger sur le sol à de nombreuses reprises. Les policiers de l’équipe de nuit devaient la surveiller en permanence, car ils craignaient qu’elle ne meure à tout moment.

Le 29 avril, alors que Mme Lou était sur le point de mourir, elle a été ramenée à la ville d’Anshan. La police a refusé de lui rendre les 60 000 yuans en espèces qui lui avaient été confisqués lors de son arrestation.

Traduit de l’anglais