(Minghui.org) Le 20 juillet 2023 marque la 24e année depuis que le Parti communiste chinois (PCC) a commencé à persécuter le Falun Gong. Les pratiquants de Falun Gong de 44 pays ont soumis une nouvelle liste de coupables à leurs gouvernements respectifs, les exhortant à tenir ces personnes responsables de la persécution du Falun Gong en Chine. Les pratiquants ont demandé à leurs gouvernements d’interdire l’entrée sur leur territoire à ces criminels et aux membres de leur famille, et de geler leurs avoirs à l’étranger.

Ye Hanbing, lieutenant-gouverneur de la province du Sichuan, figure parmi ces responsables de la persécution.

Informations sur le responsable de la persécution

Nom complet : Ye (nom de famille) Hanbing (prénom) (叶寒冰)

Sexe : masculin

Pays : Chine

Date/année de naissance : octobre 1965

Lieu de naissance : district de Sanmen, province du Zhejiang

Titre ou fonction

Juin 2014 – janvier 2018 : directeur adjoint du Département de la sécurité publique de la province du Zhejiang, secrétaire adjoint du comité juridique municipal du Parti communiste chinois de Hangzhou, secrétaire du comité du Parti, directeur et inspecteur en chef du Bureau de la sécurité publique de Hangzhou.

Janvier 2018 – mai 2018 : lieutenant-gouverneur de la province du Sichuan, directeur du Département provincial de la sécurité publique et secrétaire du comité du Parti.

Depuis mai 2018 : lieutenant-gouverneur de la province du Sichuan, membre du groupe de direction du Parti, directeur du Département provincial de la sécurité publique, secrétaire du comité du Parti et secrétaire adjoint de la Commission provincial des affaires politiques et juridiques.

Principaux crimes

La province du Sichuan a été le théâtre des persécutions les plus sévères et les plus brutales à l’encontre du Falun Gong depuis le début, en juillet 1999. Parmi les 4973 cas de décès confirmés au 4 août 2023, le Sichuan se classe au sixième rang dans le pays, avec 319 pratiquants décédés.

Depuis que Ye Hanbing a pris la direction du Département de la sécurité publique de la province du Sichuan en mai 2018, il a activement mis en œuvre la politique de persécution. En sa qualité de vice-gouverneur et de secrétaire de la Commission des affaires politiques et juridiques, il a supervisé et dirigé les activités à tous les niveaux de la sécurité publique, du parquet et des départements juridiques dans le cadre de la persécution des pratiquants. Notamment, ses nombreux discours publics ont inclus des calomnies contre le Falun Gong et des appels à « intensifier les efforts de lutte contre les sectes ».

Pendant le mandat de Ye, de 2018 à avril 2023, au moins 44 pratiquants de Falun Gong dans le Sichuan sont morts des suites de la persécution. Beaucoup d’autres ont été blessés à cause de la torture et des mauvais traitements.

Persécution dans la province du Sichuan

En 2018, au moins 2 pratiquants sont morts de la persécution, 67 ont été condamnés et 270 ont été arrêtés. Les domiciles de la plupart des pratiquants ont été saccagés et leurs biens ont été confisqués.

En 2019, 9 pratiquants sont morts de la persécution, 51 ont été condamnés et 530 ont été arrêtés. Au total, 480 000 yuans en espèces ont été confisqués chez les pratiquants.

En 2020, la mort de 3 pratiquants a été enregistrée, ainsi que 76 condamnations, 348 arrestations et 788 incidents de harcèlement.

En 2021, 8 pratiquants ont perdu la vie à cause de la persécution, 512 ont été arrêtés et 1083 ont été harcelés. Le nombre de pratiquants arrêtés et harcelés était le troisième plus élevé du pays. Lorsqu’un policier a ordonné à un pratiquant de renoncer au Falun Gong pendant la campagne « Plan zéro », il l’a menacé : « Si tu ne signes pas de ton vivant, tu signeras à ta mort. Tu devras signer au moins trois fois. » Certains pratiquants ont déclaré avoir été harcelés plus de trente fois.

En 2022, la mort de 16 pratiquants a été signalée, 38 autres pratiquants ont été condamnés, 275 ont été arrêtés et 519 ont été harcelés. Quarante autres pratiquants ont été détenus dans des centres de lavage de cerveau.

Au cours des quatre premiers mois de 2023, au moins six pratiquants ont été persécutés à mort dans la province du Sichuan. En outre, 27 ont été condamnés, 71 ont été arrêtés et 84 ont été harcelés.

Quelques cas de décès

Cas 1 : Un ancien animateur radio de 30 ans battu à mort en prison

Un ancien animateur de la station de radio populaire du Sichuan, âgé de 30 ans, a été battu à mort le 2 décembre 2022, alors qu’il purgeait une peine de cinq ans à la prison de Jiazhou, dans la province du Sichuan.

M. Pang Xun

Le corps de M. Pang Xun était couvert d’ecchymoses dues aux coups reçus et portait des marques dues à des décharges électriques et au fait d’avoir été étroitement attaché avec une corde. Il était également devenu incontinent à cause des tortures subies. La prison a nié avoir torturé M. Pang et a affirmé qu’il était mort d’hyperthyroïdie.

M. Pang a été arrêté le 27 juillet 2020 pour avoir distribué des documents sur le Falun Gong, puis condamné à cinq ans d’emprisonnement à la prison de Jiazhou.

M. Pang Xun était couvert d’ecchymoses lorsqu’il est décédé.

Cas 2 : Sortie de prison dans un état végétatif, une femme du Sichuan meurt huit mois plus tard

Mme Liao Guanghui était dans un état végétatif lorsqu’elle a été libérée le 20 juillet 2022, après avoir purgé une peine de trois ans de prison pour sa pratique du Falun Gong. Cette habitante de la ville de Mianyang, dans la province du Sichuan, est décédée huit mois plus tard, le 23 mars 2023. Elle avait 70 ans.

Mme Liao a fait une chute le 10 mars 2021, alors qu’elle était incarcérée dans la prison pour femmes de la province du Sichuan. La prison a refusé la demande de sa famille de la libérer pour raisons médicales et l’a maintenue en détention jusqu’à la fin de sa peine, alors qu’elle était dans le coma après sa chute.

L’hôpital de la prison n’ayant pas correctement soigné son crâne lors de la craniotomie, elle avait une large zone enfoncée sur le côté droit de la tête. Elle avait également une sonde d’aspiration dans la gorge, une sonde d’alimentation dans le nez et une sonde urinaire. Tout son corps était raide.

Mme Liao Guanghui dans le coma

Cas 3 : Une femme du Sichuan meurt alors qu’elle purgeait une peine de cinq ans de prison

Six mois après la condamnation de Mme Qing Liju à cinq ans de prison pour sa croyance dans le Falun Gong, cette habitante de la ville de Pengzhou, dans la province du Sichuan, âgée de 51 ans et autrefois en bonne santé, est décédée.

Mme Qing avait été arrêtée le 9 mars 2021 alors qu’elle distribuait des documents d’information sur le Falun Gong. Cette arrestation a eu lieu deux ans seulement après sa libération d’une peine de dix ans pour sa croyance.

Dès l’arrestation de Mme Qing, les autorités ont interdit à sa famille de lui rendre visite. Ils n’ont été autorisés à lui livrer des vêtements qu’à deux reprises. Plus tard, le centre de détention leur a également interdit de lui livrer des vêtements, prétextant la pandémie. Le 21 juin 2022, le tribunal de Pengzhou a condamné Mme Qing à cinq ans d’emprisonnement à la prison de Qionglai.

Le 1er octobre, la famille de Mme Qing a reçu un appel de la prison, lui annonçant qu’elle était dans un état grave. La famille s’est rendue à la prison le jour même et a été autorisée à avoir une conversation vidéo avec elle. Mais lorsqu’ils ont demandé une libération conditionnelle pour raisons médicales, la prison a refusé leur demande.

Deux semaines plus tard, le 14 octobre, la prison les a appelés pour leur dire que Mme Qing avait été hospitalisée. La famille s’est rendue à l’hôpital de la prison le 16 octobre et a eu une autre discussion vidéo avec elle. À ce moment-là, elle était devenue extrêmement faible et ses jambes étaient très enflées. La famille a de nouveau demandé une libération conditionnelle pour raisons médicales, mais la prison a encore refusé.

La famille a eu une autre discussion vidéo avec Mme Qing quelques semaines plus tard, et son état s’était encore aggravé. Lorsque la famille a fait une nouvelle demande pour la voir à la mi-novembre, la prison a de nouveau refusé, prétextant le confinement pour cause de pandémie.

Le dernier appel que la famille a reçu de la prison date du 11 décembre et on lui a dit que Mme Qing recevait un traitement d’urgence à l’hôpital. Lorsqu’ils se sont précipités à l’hôpital, Mme Qing était déjà décédée. Le médecin leur a dit que lorsque Mme Qing avait été transférée de l’hôpital Zhengcheng le matin, elle avait déjà cessé de respirer.

Cas 4 : Une comptable meurt alors qu’elle purgeait une peine de onze ans et demi de prison

Alors qu’elle se trouvait dans un centre de détention en attendant les résultats de son appel d’une condamnation à onze ans et demi de prison, Mme Mao Kun, comptable à Chengdu, dans la province du Sichuan, a été emmenée aux urgences d’un hôpital vers le 9 avril 2021. On a suggéré à la famille de demander une libération conditionnelle pour raisons médicales en son nom. Mais avant que la famille n’ait eu le temps de présenter sa demande, Mme Mao est décédée à l’hôpital dans la soirée du 11 avril. Elle avait 57 ans. Sa famille soupçonne la torture d’être à l’origine de sa mort soudaine.

Mme Mao Kun

Mme Mao a été arrêtée à son domicile le 10 juillet 2019. Elle a eu le bras cassé et le visage couvert d’ecchymoses lors de cette arrestation violente. Des dizaines d’agents ont saccagé le domicile de Mme Mao de 16 heures le jour de l’arrestation jusqu’à 2 heures du matin le lendemain. De nombreux effets personnels et documents d’information sur le Falun Gong ont été confisqués. Les parents de Mme Mao, octogénaires, qui vivaient avec elle, ont été terrifiés par la descente de police. Ils pleuraient dans le couloir pendant que la police saccageait leur foyer.

Mme Mao a été jugée le 28 décembre 2020 et a été condamnée à onze ans et demi de prison et à une amende de 20 000 yuans.

Cas 5 : Une femme bienveillante meurt trois mois après son admission en prison

Mme Ding Guoqin, de la ville de Luzhou, dans la province du Sichuan, a été arrêtée le 16 octobre 2017. Elle a été condamnée à une peine de deux ans et six mois et incarcérée à la prison pour femmes de Chengdu le 22 août 2018. Lorsque ses fils et ses filles lui ont rendu visite à la prison pour la première fois, ils ont vu que leur mère était incapable de bouger les mains ou les pieds et qu’elle avait été portée dans la salle de visite par des détenues. Ils ont appris qu’elle avait été torturée au point de devenir quadriplégique après avoir passé moins de trois mois en prison. Quelques jours plus tard, sa famille a reçu un avis de la prison indiquant que Mme Ding était gravement malade et qu’elle avait été envoyée à l’hôpital de la prison. Elle est décédée à l’hôpital de la prison le 21 mai 2019, à l’âge de 69 ans.

Cas 6 : Une femme d’une cinquantaine d’années meurt trois jours après avoir été arrêtée pour sa pratique du Falun Gong

Mme Huang Sulan, de Chengdu, province du Sichuan, a été arrêtée à la sortie de son immeuble le 20 janvier 2022 et a été détenue dans un centre de détention secret à Pengzhou.

La police lui a recouvert la tête d’une cagoule noire et l’a emmenée dans la chambre 416 de l’hôtel Yunduan à Chengdu. Elle a été menottée et entravée. Deux personnes l’ont surveillée vingt-quatre heures sur vingt-quatre.

La police a continué à interroger Mme Huang pendant les deux jours qui ont suivi, les 22 et 23 janvier. Dans la soirée du 23 janvier, les personnes présentes dans la pièce voisine ont entendu que Mme Huang était battue et qu’on traînait des chaises. Mme Huang a été transportée à l’hôpital vers minuit et déclarée morte. La police a informé sa famille qu’elle devait aller chercher son corps au funérarium dans l’après-midi du 24 janvier.

Cas 7 : Une femme meurt le jour même de son arrestation

Mme Liu Suzhen, de la ville de Chengdu, a été arrêtée par des agents du poste de police de la rue Huangwa le 24 décembre 2018, alors qu’elle distribuait des dépliants du Falun Gong dans l’allée Kuanzhai. Elle est décédée au poste de police.

Les agents du poste de police de la rue Huangwa ont dit à la famille de Mme Liu qu’elle s’était soudain effondrée et était morte. Le membre de la famille qui s’est rendu au poste de police a été choqué d’apprendre que Mme Liu était morte. Il a demandé à visionner la vidéo. Les policiers la lui ont montrée, mais il n’a pas su si elle avait été modifiée ou non. Lorsque les agents l’ont menacé, il n’a pas osé poser d’autres questions.

Cas de persécution notables

Cas 1 : Un homme de Chengdu, battu dans un hôtel transformé en lieu de détention, a subi des blessures à la jambe et à la vésicule biliaire

M. Liu Jia, 53 ans, habitant de la ville de Chengdu, province du Sichuan, a subi des fractures à la jambe gauche et une inflammation de la vésicule biliaire après avoir été battu par la police pour sa pratique du Falun Gong. Il a été opéré et a eu une ablation de la vésicule biliaire.

Après l’arrestation de M. Liu le 6 janvier 2022, la police l’a emmené au quatrième étage de « l’Urban Cloud Hotel » dans la ville voisine de Pengzhou. La chambre était équipée d’une caméra de surveillance. Toutes les fenêtres étaient couvertes et aucune lumière ne pénétrait à l’intérieur. Plusieurs personnes se sont relayées pour le surveiller.

Comme M. Liu refusait de donner aux policiers le mot de passe de ses téléphones portables, ceux-ci l’ont emmené dans une pièce sans caméra de surveillance et l’ont battu, lui causant une fracture de la jambe gauche et une inflammation de la vésicule biliaire. Il a ensuite été emmené à l’hôpital pour y subir une ablation de la vésicule biliaire.

M. Liu a été maintenu à l’hôtel pendant dix-huit jours. Grâce à l’intervention de son avocat, la police l’a transféré au centre de détention de la ville de Pengzhou le 24 janvier. Lorsqu’il a été admis, ses deux jambes étaient très enflées et il était incapable de se tenir debout ou de marcher seul. Son genou droit était également enflé.

Cas 2 : Arrestations massives en 2019

Au moins 214 pratiquants ont été arrêtés entre juillet et septembre 2019. Rien qu’entre le 5 et le 18 juillet 2019, 64 pratiquants ont été arrêtés dans sept villes. La plupart des arrestations dans chaque ville ont eu lieu en une journée, ce qui a probablement été orchestré et coordonné par l’ensemble des forces de police de la province du Sichuan.

Cas 3 : Un homme de 80 ans condamné à huit ans et demi de prison

M. Xiao Dafu, un habitant de 80 ans de la ville de Dazhou, dans la province du Sichuan, a été arrêté chez lui le 16 octobre 2018. Selon des personnes connaissant bien son dossier, il a été interrogé pendant de longues périodes à sept reprises. Pour le forcer à renoncer au Falun Gong, la police a ordonné à ses trois enfants de le renier.

M. Xiao a comparu devant le tribunal de la ville de Dazhou le 20 juin 2019. Le tribunal n’a pas informé sa famille de l’audience. Son avocat a plaidé non coupable pour lui et M. Xiao a également témoigné pour sa propre défense. Le juge l’a condamné à huit ans et demi de prison un an plus tard, le 30 septembre 2019.

Traduit de l’anglais