(Minghui.org) Le 3 août 2023, une femme de 59 ans de la ville de Zhaoyuan, dans la province du Shandong, a été condamnée à deux ans de prison et à une amende de 5000 yuans pour sa croyance dans le Falun Gong, une discipline méditative et spirituelle ancestrale que le régime communiste chinois persécute depuis 1999.

Le 19 mai 2022, Mme Yang Zuojuan a été arrêtée après avoir été signalée pour avoir distribué des documents d’information sur le Falun Gong, il y a environ un mois. Elle a été libérée sous caution plus tard dans l’après-midi. Après l’avoir entendue, le 23 mars 2023, le parquet de la ville de Zhaoyuan l’a inculpée. Le 13 juin, le tribunal de la ville de Zhouyuan a tenu une audience pour entendre sa cause et le juge, président du tribunal, ne l’a pas autorisée à témoigner pour sa propre défense.

Mme Yang a été remise en détention juste après l’audience, mais le 20 juin, elle a été libérée parce qu’elle n’avait pas passé l’examen de santé requis pour être admise au centre de détention. On ne sait pas encore quand elle sera admise en prison à la suite de sa condamnation au début du mois d'août.

Arrestation

Le 19 mai 2022 vers 9 h, Mme Yang et son mari, M. Lu Lunwen, s’apprêtaient à sortir lorsqu’ils ont été bloqués dans leur garage par quatre policiers du Bureau de la sécurité intérieure de la ville de Zhaoyuan. La police a révélé que Mme Yang avait été signalée par un habitant pour avoir distribué des documents d’information sur le Falun Gong dans son immeuble. L’habitant a fourni une vidéo de surveillance à la police, ce qui a conduit à l’arrestation du couple.

La police a saccagé la voiture, le garage et la maison du couple. Ils ont confisqué les ordinateurs, les téléphones portables et d’autres objets de valeur du couple avant de les emmener. Ce jour-là vers 17 h, le couple a été libéré sous caution.

En mars 2023, Sun Zhaopeng et trois autres policiers du Bureau de la sécurité intérieure de la ville de Zhaoyuan ont trompé le couple en les incitant à se rendre à leur bureau en prétendant qu’ils avaient besoin d’eux pour signer des documents afin de mettre fin à leur liberté sous caution.

Le couple s’y est rendu, mais ils n’ont pas reçu la caution de 2000 yuans que la police avait promis de leur rendre. Ils ont signé les documents, mais le policier Sun a soumis leur dossier au parquet de la ville de Zhaoyuan.

Le 23 mars, quelques jours plus tard, le parquet a convoqué le couple, mais ils ont refusé de se plier à la demande.

Le 28 mars, le parquet a transféré le dossier du couple au poste de police du district de Kaifa, sans lui transmettre les documents requis par la loi. Le poste de police lui a accordé une nouvelle caution d’un an et leur a ordonné de se présenter au poste une fois par mois.

Les procureurs Liu Yanxia et Jiang Xiuping ont transmis le dossier de Mme Yang au tribunal de la ville de Zhaoyuan. Le 10 mai, Mme Yang a reçu une notification du tribunal indiquant que sa date d’audience avait été fixée au 13 juin. L’avis comprenait aussi une copie de son acte d’accusation.

L’état d’avancement de la cause de M. Lu n’est pas connu à l’heure où nous écrivons ces lignes.

Audience au tribunal

Selon la loi chinoise sur la procédure pénale, une audience doit commencer par l’annonce de l’ouverture du procès par le président du tribunal, suivie de la présentation de l’enquête du tribunal sur les preuves à charge et à décharge, du débat entre les avocats de la poursuite et les avocats de la défense, et de la déclaration finale de l’accusé.

Le 13 juin 2023, durant l’audience de Mme Yang au tribunal de la ville de Zhaoyuan, le juge, président du tribunal, Yang Yunjian a seulement annoncé l’ouverture du procès et a demandé aux procureurs de lire à haute voix les actes d’accusation contre Mme Yang (sans présentation des preuves). Il n’y a pas eu de présentation de l’enquête du tribunal sur les preuves. Aucun témoin n’a été cité à comparaître non plus.

Quand Mme Yang a voulu témoigner pour sa propre défense, le juge a dit qu’il ne se souvenait pas de ce qu’elle avait dit et lui a ordonné d’arrêter. Il a ensuite reformulé les quelques mots qu’elle avait prononcés et a demandé au greffier d’enregistrer ses paroles dans la procédure judiciaire. Comme il ne s’agissait pas de son argumentation de défense initiale, Mme Yang a protesté contre le juge pour avoir violé les procédures légales.

Le juge a rapidement levé la séance, sans permettre à Mme Yang de faire sa déclaration finale. Il a ordonné le maintien en détention de Mme Yang, mais le centre de détention local a refusé de l’admettre en raison de son mauvais état de santé. Le 20 juin, elle a été libérée.

Le juge a rapidement levé la séance, sans permettre à Mme Yang de faire sa déclaration finale. Il a ordonné le maintien en détention de Mme Yang, mais le centre de détention local a refusé de l’admettre en raison de son mauvais état de santé. Le 20 juin, elle a été libérée.

Persécution passée

Après l’échec de son premier mariage, il y a plus de vingt, Mme Yang a failli faire une dépression. Après avoir adopté le Falun Gong en 1996, elle a compris qu’il devait y avoir une raison à son divorce. Elle ne s’est plus sentie amère et triste. Elle est devenue optimiste et a épousé son mari actuel, qui est aussi un pratiquant de Falun Gong.

Après le début de la persécution du Falun Gong en 1999, Mme Yang a été prise pour cible à plusieurs reprises pour avoir défendu sa croyance.

Le 17 février 2000 (le 13e jour du Nouvel An chinois lunaire), elle a été arrêtée sur la place Tiananmen à Pékin et ramenée dans la ville de Zhaoyuan deux jours plus tard. Elle a été détenue au poste de police de Xinzhuang, où les policiers l’ont menottée à un poteau et l’ont torturée. Elle et quelques autres pratiquants arrêtés ont aussi été exhibés dans la rue. Elle n’a été libérée que 102 jours plus tard.

Pendant sa détention, le domicile de la mère de Mme Yang a été saccagé alors que les proches étaient réunis pour la célébration du Nouvel An chinois.

À la fin de l’année 2000, Mme Yang s’est rendue à Pékin pour lancer un nouvel appel en faveur du Falun Gong et a été arrêtée. Elle a été ramenée à Zhaoyuan et détenue au poste de police de Bianfang. Elle et trois autres pratiquants ont été enfermés dans une petite pièce (d'un mètre de large sur un mètre de long) avant d’être emmenés au centre de détention de la ville de Zhaoyuan quelques jours plus tard. Comme Mme Yang a refusé de renoncer à sa croyance, elle a été menottée et entravée. Elle a aussi été gavée. Trente jours plus tard, elle a été libérée du centre de détention.

En février 2001, le domicile de Mme Yang a été saccagé. Elle a été détenue pendant soixante-quatre jours au total dans le centre de lavage de cerveau de Linglong et au centre de détention de la ville de Zhaoyuan.

Mme Yang a travaillé dans un abattoir de poulets en 2008. La police a fait une descente dans son dortoir et l’a emmenée au poste de police de Bianfang. Ils l’ont torturée pour qu’elle dénonce d’autres pratiquants.

En novembre 2014, Mme Yang et son mari ont été arrêtés à la gare de Jinan alors qu’ils partaient en voyage. La police les a fouillés, interrogés sous la torture et a saccagé leur domicile.

Voir aussi :

Une femme du Shandong âgée de 59 ans est jugée pour sa croyance

Traduit de l’anglais