(Minghui.org)

Nom : Li Xianglian

Nom chinois : 李相莲

Sexe : Féminin

Âge : 68 ans

Ville : Jiamusi

Province : Heilongjiang

Profession : Femme de ménage

Date du décès : 2 septembre 2021

Date de la dernière arrestation : 11 octobre 2020

Dernier lieu de détention : poste de police d’Anqing

Mme Li Xianglian

Une femme âgée de 68 ans de la ville de Jiamusi, dans la province du Heilongjiang, est décédée le 2 septembre 2021, moins d’un an après sa dernière arrestation pour avoir défendu sa croyance dans le Falun Gong. Le Falun Gong, également connu sous le nom de Falun Dafa, est une discipline de l’esprit et du corps basée sur le principe Authenticité-Bienveillance-Tolérance, que le régime communiste chinois persécute depuis 1999.

Quelques jours avant le décès de Mme Li Xianglian, la police locale l’a harcelée de nouveau, elle et sa famille, lui ordonnant de se faire photographier pour confirmer qu’elle était toujours chez elle et qu’elle n’était pas sortie pour dénoncer la persécution.

« Sœur du Falun Gong »

Mme Li a commencé à pratiquer le Falun Gong en 1997 et elle a joui d’une bonne santé à partir de ce moment. Elle est également devenue plus gaie et plus attentionnée. Elle n’hésitait jamais à donner un coup de main à quiconque avait besoin d’aide.

Au travail, Mme Li, femme de ménage, ne s’est jamais battue pour obtenir une augmentation de salaire ou un allègement de sa charge de travail. Ses collègues aimaient faire équipe avec elle pour les tâches ménagères. Elles l’appelaient affectueusement leur « sœur du Falun Gong ». Ses clients lui ont souvent fait remarquer qu’elle faisait un meilleur travail de ménage que beaucoup de personnes plus jeunes.

Cinq arrestations

Partout où elle allait, Mme Li parlait aux gens de la bonté du Falun Gong et de l’illégalité de la persécution. Elle a également acheté des cartes téléphoniques pour appeler des gens et les sensibiliser à la persécution. Ces simples gestes lui ont valu cinq arrestations et deux peines de travaux forcés au fil des ans.

Quinze jours de détention après la première arrestation en mai 2000

Mme Li s’est rendue à Pékin en mai 2000 pour demander le droit de pratiquer le Falun Gong, mais elle a été arrêtée à la gare de Pékin dès son arrivée. Elle a été emmenée au bureau de liaison du gouvernement municipal de Jiamusi à Pékin, où plusieurs agents l’ont fouillée et lui ont confisqué son livre sur le Falun Gong et 300 yuans en liquide. Ils lui ont ensuite rendu le livre et l’argent après qu’elle leur a demandé de ne pas participer à la persécution des pratiquants de Falun Gong.

Après avoir été raccompagnée à Jiamusi, elle a été détenue dans un centre de détention ferroviaire pendant quinze jours et s’est vu extorquer 1000 yuans.

Deux ans de travaux forcés après sa deuxième arrestation en novembre 2002

Mme Li a été arrêtée en novembre 2002 après avoir été signalée pour avoir distribué des documents d’information sur le Falun Gong. Elle a été emmenée dans un centre de détention où elle est restée plus d’un mois. Parce qu’elle a refusé de renoncer à sa croyance, elle a été transférée au centre de réhabilitation de toxicomanie de la province du Heilongjiang pour y purger deux ans de travaux forcés.

Mme Li a subi des pressions constantes pour qu’elle renonce à sa croyance. Elle a refusé de rédiger des déclarations pour renoncer au Falun Gong, et les gardiens ont menacé de rendre la vie de son fils difficile. Ils ont également incité d’autres détenues à l’agresser verbalement. Mme Li a fini par céder et a rédigé des déclarations de renoncement au Falun Gong contre son gré. Elle a éprouvé beaucoup de regrets par la suite.

Elle a ensuite été gravement blessée à la jambe lors d’un accident. Les gardiens ont demandé à son fils d’envoyer de l’argent pour son traitement. Elle a déclaré : « Je n’ai qu’un seul fils. Il n’a pas d’argent. Laissez-moi faire les exercices de Falun Gong et je me rétablirai bientôt. » Les gardiens ont accepté, et elle a pu se lever du lit et marcher à nouveau en seulement deux semaines.

Mme Li et d’autres détenues ont également été contraintes d’effectuer des travaux forcés sans rémunération tous les jours, pour fabriquer des baguettes et des cure-dents jetables. Le chef d’équipe Liu Zhujie, responsable de l’atelier, a menacé les pratiquantes : « Je prolongerai votre peine si vous ne terminez pas votre quota de travail ! »

Certaines détenues ont été exemptées du travail forcé, et leur seule tâche était de surveiller les pratiquantes de Falun Gong et de s’assurer qu’elles effectuaient le travail assigné. Ces détenues ont également ordonné aux pratiquantes d’écrire des mots calomniant le Falun Gong et son fondateur. Lorsque les pratiquantes refusaient d’obtempérer, ces détenues les menaçaient de prolonger leur peine.

Un an et sept jours de travaux forcés après la troisième arrestation en 2007

Le régime communiste a intensifié la persécution des pratiquants de Falun Gong dans toute la Chine en 2007, à l’approche des Jeux olympiques d’été de 2008. Mme Li a également été prise pour cible. Le poste de police local d’Anqing a demandé à un agent de la suivre partout, y compris lorsqu’elle travaillait à temps partiel dans un supermarché.

Un jour, le chef adjoint Sun Wenyi et trois agents ont incité Mme Li à ouvrir sa porte en prétendant qu’ils vérifiaient son compteur d’eau. Elle les a réprouvés pour leur mensonge après avoir réalisé qu’ils étaient des policiers, et a refusé d’ouvrir la porte verrouillée de sa chambre.

Sun a alors fait appel à son chef de police, avant d’ouvrir la porte de la chambre principale à coups de pied. La mère de Mme Li, qui vivait avec elle et avait subi une crise cardiaque après avoir assisté aux deux précédentes arrestations, a de nouveau été terrifiée. La police a confisqué les livres et les documents d’information de Falun Gong de Mme Li.

Deux pratiquantes locales qui rendaient visite à Mme Li ont également été arrêtées. Toutes trois ont été conduites au poste de police d’Anqing, où on leur a ordonné de fournir leurs empreintes digitales. Elles ont toutes refusé d’obtempérer. Dans la soirée, elles ont été emmenées dans un hôpital pour y subir des examens physiques. Ensuite, elles ont été conduites dans un centre de détention local, où les gardiens leur ont enchaîné les pieds. Huit jours plus tard, elles ont été transférées au camp de travail de Xigemu pour y purger chacune une peine d’un an.

En mars 2008, les gardiens du camp de travail ont ordonné à Mme Li et à trois autres pratiquantes de rédiger des déclarations visant à salir le Falun Gong. Elles ont toutes refusé et le capitaine Liu Yadong les a obligées à s’asseoir chacune sur un petit tabouret en plastique, sans bouger, pendant plusieurs heures chaque jour, deux semaines d’affilée. Les quatre pratiquantes ont ensuite retiré leur uniforme de détenue en signe de protestation. Liu a ordonné à deux gardiens de les battre brutalement avant de les mettre à l’isolement.

Les cellules d’isolement comportaient chacune deux anneaux métalliques fixés au mur. Les quatre pratiquantes avaient les mains menottées aux anneaux en permanence. Elles étaient également privées de sommeil et devaient manger et faire leurs besoins dans leurs cellules d’isolement respectives. Elles n’ont été autorisées à sortir de leur cellule d’isolement que quinze jours plus tard.

Mme Li est restée fidèle à sa croyance et a vu sa peine de travaux forcés prolongée de sept jours. Elle a été libérée fin 2008.

Cinq jours de détention après une quatrième arrestation en 2014

En 2014, une équipe d’inspection provinciale a fait le tour de la province pour examiner les administrations locales. Lorsque l’équipe s’est rendue à Harbin, la capitale de la province du Heilongjiang, Mme Li s’y est rendue pour déposer une pétition demandant la libération de Mme Wang Yanxin, une compagne de cultivation de la ferme locale de Jiansanjiang.

Mme Li n’a jamais pu voir l’équipe d’inspection. Il y avait trois points de contrôle à l’intérieur du bâtiment du gouvernement provincial à Harbin. Liu Changhe, un agent de la ferme Jiansanjiang qui était là pour capturer les pratiquantes locales lançant un appel pour Mme Wang, a arrêté Mme Li à l’un des points de contrôle. Il a trouvé son numéro d’identification dans la base de données de la police et a fait appel à six agents spéciaux pour transporter Mme Li à l’extérieur du bâtiment.

Des agents du poste de police de Wenhua, à Harbin, sont ensuite venus chercher Mme Li et l’ont emmenée dans son bureau, où elle a été fouillée. Ils ont prévenu le bureau de liaison du gouvernement municipal de Jiamusi à Harbin pour qu’elle soit escortée en voiture jusqu’à Jiamusi. Après avoir été ramenée, elle a vu plus de 20 personnes, dont un secrétaire local du Parti communiste, qui l’attendaient au poste de police d’Anqing. Ils l’ont interrogée pendant plus de trois heures, avant de l’emmener dans une prison locale pour une période de détention de cinq jours.

Décédée après la cinquième arrestation

Le matin du 11 octobre 2020, Mme Li a été attrapée par quelques agents dès qu’elle est sortie de chez elle pour aller faire des courses. Ils ont déclaré qu’ils venaient du poste de police d’Anqing et qu’ils surveillaient son domicile depuis 5 h du matin.

Mme Li a refusé de les suivre et s’est assise par terre. La police a fait appel à des agents spéciaux. Ceux-ci n’ont pas réussi à la relever. Finalement, trois agents l’ont portée jusqu’à leur voiture de patrouille.

La police l’a gardée dans une pièce sombre du poste de police. Ils ont trouvé sa clé dans son sac à main et ont fait une descente chez elle. Ses livres de Falun Gong, son ordinateur, son téléphone portable, son argent et son antenne parabolique ont également été confisqués.

Le centre de détention local a refusé d’admettre Mme Li après lui avoir fait passer l’examen physique requis. La police l’a gardée au poste de police pendant la nuit et l’a relâchée après que sa famille a été contrainte de payer une caution de 10 000 yuans.

La pression mentale exercée par la persécution en cours a eu des conséquences néfastes sur la santé de Mme Li. Elle est décédée onze mois plus tard, le 2 septembre 2021.

Traduit de l’anglais