(Minghui.org) Vingt-quatre ans après que le Parti communiste chinois (PCC) a commencé à persécuter le Falun Gong en 1999, les pratiquants de Falun Gong de 44 pays ont soumis une nouvelle liste des coupables à leurs gouvernements respectifs avant la Journée des droits de l’homme, le 10 décembre 2023, les exhortant à tenir ces personnes responsables de la persécution du Falun Gong en Chine. Les pratiquants ont demandé à leurs gouvernements d’interdire l’entrée sur leur territoire des responsables de ces actes ainsi qu’aux membres de leur famille, et de geler leurs avoirs à l’étranger.

Le nom de Shang Xiaoyun, secrétaire adjoint de la CAPJ de la province du Yunnan, figure sur cette liste.

Informations sur le responsable de la persécution

Nom complet du responsable : Shang (nom de famille) Xiaoyun (prénom) (商小云)

Sexe : Masculin

Ethnie : Han

Date/année de naissance : Mai 1963

Lieu de naissance : Yao’an, province du Yunnan

Shang Xiaoyun

Titre et fonction

Depuis le 29 décembre 2022 : secrétaire adjoint de la Commission des affaires politiques et juridiques (CAPJ) du Comité provincial du Parti du Yunnan et premier commissaire politique de l’administration pénitentiaire provinciale ; directeur adjoint de la Commission des affaires sociales et juridiques des comités spécialisés du 13e Comité provincial du Yunnan de la Conférence consultative politique du peuple chinois (CCPPC).

Octobre 2015 – décembre 2022 : secrétaire adjoint de la Commission des affaires politiques et juridiques du Comité provincial du Parti du Yunnan, secrétaire du comité du parti et directeur du département provincial de la justice, et premier commissaire politique de l’administration pénitentiaire provinciale.

Juin 2015 : secrétaire adjoint de la Commission des affaires politiques et juridiques du Comité provincial du Parti du Yunnan.

De plus, Shang Xiaoyun a été secrétaire de la branche du Parti et directeur de l’école des sports de la préfecture de Chuxiong, secrétaire général adjoint du comité du parti de la préfecture autonome yi de Chuxiong, directeur du Bureau du comité du parti de la préfecture autonome yi de Chuxiong, secrétaire du comité du Parti du district de Dayao, membre du comité permanent du comité du Parti de la préfecture autonome de Nujiang et ministre du Département de l’organisation.

Principaux crimes

Depuis 2015. alors qu’il est devenu secrétaire adjoint de la CAPJ de la province du Yunnan et directeur du département de la justice, Shang Xiaoyun a activement mis en œuvre la politique de persécution des pratiquants de Falun Gong menée par le PCC. La torture des pratiquants de Falun Gong est particulièrement grave dans la Prison pour hommes no 1 de la province du Yunnan et dans la Prison pour femmes no  2 de la province du Yunnan.

Pendant le mandat de Shang, au moins neuf pratiquants de Falun Gong, dont M. Shi Jianwei, M. Li Peigao, M. Wu Guangcheng, Mme Zhu Yandong, Mme Ding Guiying, M. Liao Jianfu, M. Zhang Shining et Mme Zhang Gongqin, ont été torturés à mort en prison ou sont décédés peu après leur libération.

La Prison pour hommes no 1 de la province du Yunnan

Depuis 2019, les gardiens de la Prison pour hommes no 1 de la province du Yunnan ont adopté des méthodes de torture plus brutales et plus secrètes à l’encontre des pratiquants. Tous les pratiquants qui refusaient de renoncer au Falun Gong étaient détenus dans le service de surveillance stricte. Chacun d’entre eux était surveillé par quatre détenus tout au long de la journée. Les pratiquants étaient contraints de s’asseoir sur de petits tabourets sans bouger, les détenus s’asseyant autour d’eux et les frappant avec leurs coudes et leurs genoux. Parmi les autres sévices subis par les pratiquants, citons le lavage de cerveau, la cellule d’isolement, le fait de rester debout sous un soleil brûlant pendant de longues heures, les coups, l’aspersion d’eau pimentée et les décharges électriques.

En mai 2022, le département d’éducation de la prison a transféré les pratiquants dans un bâtiment et les a forcés à regarder des documents calomniant le Falun Gong du matin au soir. En outre, chaque jour, les pratiquants étaient contraints d’écrire des rapports de réflexion. Le lavage de cerveau se poursuivait tant que les pratiquants ne renonçaient pas au Falun Gong.

M. He Jianguang a été l’un des pratiquants soumis à des séances de lavage de cerveau. Les gardiens l’ont également torturé en le suspendant dans une pièce jusque tard dans la nuit. En raison des mauvais traitements, son corps était couvert de gale.

M. Wu Guangcheng a également été soumis à un lavage de cerveau et à des sévices de longue durée. Lors de sa libération le 6 avril 2022, il était très affaibli. Il est décédé trois mois plus tard, le 27 juillet.

À ce jour, plus de dix pratiquants sont toujours détenus dans cette prison.

La Prison pour femmes no  2 de la province du Yunnan

La Prison pour femmes no  2 de la province du Yunnan est directement gérée par le Bureau 610 de la province du Yunnan, une agence extra-légale spécialement créée pour persécuter le Falun Gong. Le neuvième quartier a été désigné pour torturer les pratiquantes. Dans les autres quartiers, des gardiennes avaient pour seule tâche de surveiller les pratiquantes.

Les méthodes de torture les plus courantes sont la cellule d’isolement, le fait d’être assis sur un petit tabouret sans bouger, les coups, les décharges électriques, l’administration de substances inconnues, le gavage, la privation du sommeil, l’interdiction d’utiliser les toilettes et de se laver.

Au second semestre de 2019, la Deuxième prison pour femmes de la province du Yunnan a mis en place une cellule de surveillance stricte à deux niveaux différents. Les pratiquantes placées au premier niveau de surveillance stricte étaient contraintes de s’asseoir sur un petit banc de 5 h 40 à minuit tous les jours et n’étaient pas autorisées à se brosser les dents ou à se laver le visage dans la salle de bain. Elles ne pouvaient qu’aller chercher rapidement une demi-bassine d’eau dans la salle de bain et retourner en courant dans leur cellule pour se laver. Les détenues du deuxième niveau étaient obligées de s’asseoir sur un petit banc de 5 h 40 à 21 h 30 tous les jours et étaient autorisées à se brosser les dents et à se laver le visage dans la salle de bain.

Les deux niveaux n’autorisaient que quatre pauses toilettes par jour et une douche de 7 minutes par semaine. Il n’y avait pas de temps de plus pour laver les vêtements, ce qui ne pouvait être fait que pendant la douche hebdomadaire.

Mme He Lichun a été placée au premier niveau de surveillance stricte. Elle a été contrainte de s’asseoir sur un petit tabouret pendant près de 19 heures par jour.

À ce jour, plus de 20 pratiquantes de Falun Gong sont toujours détenues dans cette prison.

Sélection de cas de persécution

Cas 1 : Un homme de 86 ans meurt quelques jours avant de terminer sa peine de prison injustifiée pour sa pratique du Falun Gong

M. Li Peigao de la ville de Kunming, province du Yunnan, est mort le 4 janvier 2023, quelques jours avant de terminer de purger une peine de quatre ans pour sa pratique du Falun Gong. Selon les détenus qui ont été libérés avant lui, M. Li était en bonne santé en prison et il est choquant qu’il soit soudainement mort, quelques jours seulement avant sa libération. Il avait 86 ans.

M. Li a été arrêté le 26 novembre 2015 et condamné à quatre ans de prison le 8 octobre 2016. Il a été transféré à la Prison de la province du Yunnan pour y purger sa peine en janvier 2019 et n’a pas été autorisé à recevoir la visite de sa famille.

Cas 2 : Une femme de 76 ans meurt subitement alors qu’elle purgeait une peine de prison

La famille de Mme Ding Guiying a reçu un coup dur lorsque la Prison pour femmes no 2 de la province du Yunnan l’a soudain informée, à la mi-janvier 2021, que leur être cher venait de décéder. Avant cela, la famille de Mme Ding ignorait qu’elle avait été condamnée pour avoir maintenu sa croyance dans le Falun Gong. La prison s’est empressée d’incinérer son corps quelques jours plus tard. Elle avait 76 ans.

Mme Ding, une habitante de la ville de Kunming, province du Yunnan, a été arrêtée à son domicile le 28 août 2019. Le Centre de détention de la ville de Kunming ayant interdit à la famille de Mme Ding de lui rendre visite, et les autorités ne les ayant jamais informés de l’état d’avancement de son dossier, ils pensaient toujours qu’elle se trouvait dans le centre de détention et se rendaient souvent à la Division de la sécurité intérieure pour demander sa libération.

Un gardien de la Prison pour femmes no 2 de la province du Yunnan les a informés que Mme Ding avait soudain souffert d’une « maladie aiguë » le 14 janvier et qu’elle était décédée à 8 h 53 le 15 janvier. La prison a incinéré son corps le 19 janvier sans donner beaucoup d’explications sur son état. Comme Mme Ding était en parfaite santé avant son arrestation, sa famille a soupçonné qu’elle était peut-être morte des suites des mauvais traitements subis en détention, et non d’une maladie, comme le prétendait la prison.

Ce n’est qu’après le décès de Mme Ding que sa famille a été informée du verdict. Elle avait été condamnée à quatre ans de prison par le tribunal du district de Wuhua le 10 juillet 2020.

Cas 3 : M. Shi Jianwei torturé à mort et son corps incinéré de force

M. Shi Jianwei était professeur d’anglais dans le district de Binchuan, province du Yunnan. Il est décédé à la Première prison de la province du Yunnan alors qu’il purgeait une peine de six ans et demi pour sa croyance. Il avait 56 ans. La prison a dit que M. Shi était mort d’un cancer du foie. Cependant, sa famille soupçonne qu’il a été torturé à mort, étant donné les ecchymoses sur son dos et le fait qu’il n’y avait aucun signe de cancer du foie dans son dossier médical. Son corps a été incinéré contre la volonté de sa famille, une pratique courante dans ce qui est considéré comme une tentative de dissimuler des preuves de torture et d’autres sévices tels que les prélèvements forcés d’organes.

Cas 4 : M. Liao Jianfu persécuté à mort en prison

M. Liao Jianfu, un habitant de la ville de Panzhihua, province du Sichuan, a été arrêté en octobre 2016 pour avoir collé des affiches d’information sur le Falun Gong. Les autorités l’ont condamné à quatre ans de prison dans la Première prison de la province du Yunnan. Il y a été transféré en juillet 2018 et est décédé moins de neuf mois plus tard.

M. Liao souffrait d’hypertension artérielle en prison, mais les gardiens l’ont tout de même forcé à rester assis pendant plus de 10 heures par jour pendant trois mois. Pour accentuer la pression, les gardiens mesuraient sa tension artérielle plusieurs fois par jour et l’emmenaient même à l’hôpital pour des contrôles. Sa famille lui a rendu visite à deux reprises et savait que sa tension artérielle était dangereusement élevée et qu’il avait des caillots de sang dans le cerveau. Leurs demandes de libération conditionnelle pour raisons médicales ont été rejetées à plusieurs reprises. Il est décédé dans la soirée du 19 mars 2019, à l’âge de 65 ans.

Cas 5 : Un couple marié meurt des suites de problèmes de santé développés en prison

M. Zhang Shining était un employé retraité d’un grand magasin de la ville de Gejiu. Il a été arrêté chez lui le 4 mai 2012, en même temps que son épouse, Mme Zhang Gongqin. Le couple de sexagénaires a été condamné à sept ans de prison. En 2017, alors qu’il purgeait une peine de prison, M. Zhang a développé une hypertension artérielle, une maladie cardiaque et du diabète. Il était dans un état critique, mais sa famille n’avait pas le droit de lui rendre visite. Comme son état continuait à se détériorer, la prison ne voulant pas qu’il meure en détention l’a libéré. Il est décédé peu de temps après. Sa femme a également développé du diabète pendant son incarcération. Son état de santé n’a cessé de se dégrader après sa libération. Elle a également perdu la vue. Elle est décédée en 2021.

Cas 6 : Un marchand de bijoux meurt trois ans après avoir été emprisonné

Deux ans après que M. Zhu Yandong, marchand de bijoux à Kunming, dans la province du Yunnan, a appris le Falun Gong, il a été arrêté et condamné à trois ans de prison pour avoir dénoncé la persécution. Les gardiens de prison l’ont battu et lui ont injecté des substances toxiques. Son taux de glycémie a augmenté rapidement, ce qui a entraîné une baisse de sa vision. Les gardiens l’ont également contraint à porter une camisole de force. Le 8 septembre 2016, lors de sa libération, M. Zhu était physiquement et mentalement traumatisé. Après sa libération, les autorités ont continué à le harceler, ce qui a entraîné une nouvelle détérioration de son état de santé. Il est finalement décédé le 25 août 2019. Il était âgé de 51 ans.

Cas 7 : Une femme aspergée avec un produit chimique corrosif pendant sa quatrième peine de prison en raison de sa croyance

Mme Wang Jinxian, une habitante de la ville de Kunming, province du Yunnan, a été torturée et aspergée d’un produit chimique corrosif qui l’a presque défigurée alors qu’elle purgeait une quatrième peine de prison pour sa pratique du Falun Gong.

Mme Wang a été condamnée à quatre ans de prison en 2019 et emmenée à la Prison pour femmes no 2 de la province du Yunnan. Elle a été soumise à diverses méthodes de torture, notamment elle a été forcée de s’asseoir sur un petit tabouret pendant une longue période, placée en cellule d’isolement et giflée à répétition. Elle a été surveillée par des détenues et soumise à des coups constants et à des insultes. En hiver, les gardiennes ont forcé Mme Wang à recopier à la main le règlement de la prison alors que le vent glacial soufflait sur elle, lui causant des engelures aux mains.

Les gardiennes ont interdit à Mme Wang d’utiliser du papier hygiénique dans les toilettes ou une couverture la nuit. Elle n’avait pas le droit d’aller chercher elle-même de la nourriture à la cafétéria et devait finir la nourriture que les détenues lui apportaient. Parfois, elles lui donnaient très peu de nourriture, parfois elles lui donnaient des quantités excessives. Elle était punie si elle ne mangeait pas tout.

Parce qu’elle a crié pour condamner la persécution, les gardiennes ont pulvérisé un produit chimique corrosif sur son visage à de nombreuses reprises, ce qui lui a causé de graves brûlures et des cicatrices sombres. Avant de l’asperger avec le produit chimique, les gardiennes ont d’abord fermé la fenêtre de sa cellule et ordonné aux autres détenues de sortir. Portant elles-mêmes des masques ou des respirateurs, les gardiennes ont pulvérisé le produit chimique en direction du visage de Mme Wang. Elle a éprouvé une sensation d’étouffement, se sentant dans l’incapacité de respirer. Parfois, les gardiennes pulvérisaient un volume plus important et, par le biais du système de ventilation, le produit chimique se répandait rapidement dans d’autres cellules, provoquant la toux chez les autres détenues.

Traduit de l’anglais