(Minghui.org) Vingt-quatre ans après que le Parti communiste chinois (PCC) a commencé à persécuter le Falun Gong en 1999, les pratiquants de Falun Gong de 44 pays ont soumis une nouvelle liste des coupables à leurs gouvernements respectifs avant la Journée des droits de l’homme, le 10 décembre 2023, les exhortant à tenir ces personnes responsables de la persécution du Falun Gong en Chine. Les pratiquants ont demandé à leurs gouvernements d’interdire l’entrée sur leur territoire des responsables de ces actes ainsi qu’aux membres de leur famille, et de geler leurs avoirs à l’étranger.

Le nom de Feng Guang, directeur de la première division du parquet de Ranghulu dans la ville de Daqing, province du Heilongjiang, figure sur cette liste.

Informations sur le responsable de la persécution

Nom complet du responsable : Feng (nom de famille) Guang (prénom) (chinois : 封光)

Sexe : Masculin

Origine ethnique : Han

Date/année de naissance : Décembre 1976

Lieu de naissance : Ville de Harbin, province du Heilongjiang

Feng Guang

Les principaux crimes

Depuis que le PCC a commencé à persécuter le Falun Gong en 1999, les parquets et les tribunaux ont aidé le régime à condamner les pratiquants de Falun Gong.

De 2019 à aujourd’hui, Feng Guang, procureur du parquet de Ranghulu dans la ville de Daqing, province du Heilongjiang, a inculpé au moins 40 pratiquants de Falun Gong à Daqing et Harbin, en utilisant l’accusation fabriquée de toutes pièces « d’utiliser une organisation sectaire pour saper l’application de la loi ». Tous les pratiquants ont ensuite été condamnés à des peines de prison et 27 d’entre eux purgent encore leur peine et 3 sont morts à la suite des mauvais traitements subis en prison.

Voici une sélection de cas de persécution dans lesquels Feng Guang a été directement impliqué.

Cas 1 : M. Lyu Guanru est mort des suites de mauvais traitements à la Prison de Tailai

M. Lyu Guanru, habitant la ville de Daqing, dans la province du Heilongjiang, a été arrêté le 9 novembre 2018 lors d’une opération de ratissage de la police visant plus de 60 pratiquants de Falun Gong à la fois à Daqing et dans la ville de Harbin, la capitale de la province du Heilongjiang. Alors que M. Lyu était détenu au centre de détention de la ville de Daqing, la police l’a interrogé, l’a forcé à rester debout pendant de longues heures et lui a fait porter des entraves. Son arrestation a été approuvée par le parquet du district de Ranghulu le 15 décembre 2018.

Lorsque M. Lyu a entamé une grève de la faim pour protester contre la persécution, les gardiens l’ont gavé, ce qui l’a fait vomir du sang et souffrir d’un arrêt cardiaque. Au bord de la mort, il a été réanimé à l’hôpital à plusieurs reprises.

M. Lyu a été inculpé par le parquet du district de Ranghulu le 30 mars 2019 et a comparu devant le tribunal du district de Ranghulu le 6 juin 2019. Ses deux avocats ont plaidé non coupable pour lui, et il a également témoigné pour sa propre défense. Le juge a condamné M. Lyu à une peine de sept ans de prison et à une amende de 40 000 yuans le 1er juillet 2019. Il a fait appel du verdict, mais la cour intermédiaire de la ville de Daqing a confirmé sa peine le 23 juillet sans tenir d’audience.

M. Lyu a été conduit à la Prison de Hulan directement depuis l’hôpital le 30 juillet 2019. Il a ensuite été transféré à la Prison de Tailai en novembre 2019. Malgré son mauvais état de santé, la Prison de Tailai a continué à le torturer et l’a maintenu dans une petite cellule pendant plus d’un mois. Il a souffert d’une hémorragie cérébelleuse et est mort en prison le 4 avril 2021, à l’âge de 69 ans.

Cas 2 : Une enseignante retraitée âgée de 75 ans meurt dans la Prison pour femmes de la province du Heilongjiang

Mme Mou Yongxia, une enseignante à la retraite âgée de 75 ans, est décédée des suites de sévices continus à la Prison pour femmes de la province du Heilongjiang le 13 juillet 2023. Les gardiennes ont arbitrairement incinéré le corps de Mme Mou avant de prévenir sa famille.

Mme Mou a été arrêtée en septembre 2019 et condamnée à une peine de six ans d’emprisonnement par le tribunal du district de Ranghulu en mai 2020. Les gardiennes de la Prison pour femmes de la province du Heilongjiang ont incité les détenues à la battre et à l’agresser verbalement. Des années de torture et de mauvais traitements ont eu raison de sa santé et elle pouvait à peine bouger.

Après que Mme Mou a souffert d’incontinence fécale en août 2022, une détenue l’a battue et a versé de l’eau froide sur elle. Elle a ensuite souffert de troubles mentaux, mais les gardiennes et les autres détenues ont continué à la battre régulièrement.

Fin décembre 2022, une détenue s’est plainte que Mme Mou marchait trop lentement et l’a brutalement poussée par-derrière. Mme Mou est tombée au sol, ce qui lui a causé des contusions au visage. Cette nuit-là, elle a commencé à uriner fréquemment et, les nuits suivantes, elle a dû se lever plus de dix fois chaque nuit. Les détenues chargées de la surveiller l’ont souvent agressée verbalement et battue à cause de cela.

Mme Mou se réveillait souvent au milieu de la nuit en criant à cause des mauvais traitements qu’elle subissait. Ses cris étaient si forts que les détenues des autres cellules pouvaient l’entendre. Elle était désorientée et ne pouvait même pas reconnaître les autres pratiquantes de Falun Gong qui se trouvaient dans la même cellule qu’elle.

Son fils a insisté auprès des autorités pénitentiaires pour que Mme Mou bénéficie d’une libération conditionnelle pour raisons médicales, mais ses demandes ont été rejetées à plusieurs reprises.

Cas 3 : Une ancienne directrice adjointe de banque décède en déplacement

Mme Ding Lihua, ancienne directrice adjointe de la succursale de la Banque industrielle et commerciale de Chine dans la ville de Daqing, dans la province du Heilongjiang, a été arrêtée le 9 novembre 2018 et détenue au Centre de détention de la ville de Daqing. Bien qu’elle ait ensuite été libérée sous caution en raison d’une hypertension artérielle, la police l’a de nouveau arrêtée et l’a ramenée au centre de détention le 22 décembre 2018. Après que le centre de détention a refusé de l’admettre, Mme Ding a de nouveau été libérée.

Mme Ding a été jugée le 22 août 2019 par le tribunal du district de Ranghulu et condamnée à une peine de trois ans et demi de prison et à une amende de 20 000 yuans fin septembre. Son appel devant la cour intermédiaire de la ville de Daqing a été rejeté en octobre 2019.

Pour éviter d’être à nouveau placée en détention, Mme Ding a vécu loin de chez elle. Vivant dans la peur et la détresse, sa santé s’est détériorée. En mai 2021, elle a commencé à ressentir de fortes douleurs à l’estomac et ne pouvait plus rien avaler.

Mme Ding est tombée dans le coma le 15 juin 2021 et a été transportée à l’hôpital. On lui a diagnostiqué un cancer du foie à un stade avancé. Elle est décédée le 18 juin 2021. Elle avait 73 ans.

Cas 4 : Trois pratiquants de Falun Gong ont été condamnés à une peine de prison lors d’une arrestation massive

Trois habitants de la ville de Daqing, dans la province du Heilongjiang, ont été condamnés à des peines de prison pour leur croyance dans le Falun Gong. M. Du Yecheng, âgé d’une quarantaine d’années et propriétaire d’un magasin de verre, a été condamné à une peine de sept ans de prison. M. Guan Xingtao a été condamné à une peine de huit ans de prison et sa femme, Mme Wu Yanhua, à une peine de sept ans et demi. Ils ont tous fait appel auprès de la cour intermédiaire de la ville de Daqing.

Les trois pratiquants ont été pris pour cible lors d’une arrestation massive de plus de 100 pratiquants dans la province du Heilongjiang le 9 novembre 2018.

Le parquet du district de Ranghulu a approuvé l’arrestation des trois pratiquants le 14 décembre 2018. Les pratiquants ont comparu devant le tribunal du district de Ranghulu le 12 août 2019. La famille de Mme Wu et de M. Guan a engagé un avocat pour plaider non coupable en leur faveur. M. Du a témoigné pour sa propre défense.

L’avocat et M. Du ont tous deux fait valoir qu’aucune loi en Chine n’a jamais criminalisé le Falun Gong. Ils ont également réfuté l’accusation d’avoir « sapé l’application de la loi avec une organisation sectaire », un prétexte habituel utilisé par les autorités chinoises pour piéger les pratiquants.

L’avocat a demandé au procureur Feng : « Pouvez-vous préciser quelle loi a été violée par mes clients ? » Feng n’a pas répondu.

Dans les 100 pages et plus de documents de l’affaire, toutes les preuves énumérées contre les pratiquants étaient leurs livres de Falun Gong, leurs téléphones portables personnels et leurs ordinateurs. « Aucun de ces éléments ne peut indiquer que mes clients ont violé une quelconque loi », a déclaré l’avocat. Il a ajouté : « Le Falun Gong a été introduit dans de nombreux pays dans le monde et adopté par les citoyens de ces pays, ce n’est qu’en Chine et en Corée du Nord qu’il est persécuté. »

M. Du a également pris la parole pour sa propre défense. « Je veux simplement être une bonne personne en pratiquant le Falun Gong et en vivant selon ses principes », a-t-il déclaré. « Je n’ai violé aucune loi en défendant ma croyance. »

Le président du tribunal, Zhang Xinle, a ajourné l’audience sans prononcer de verdict. Il a annoncé les verdicts en novembre 2019.

Cas 5 : Sept habitants du Heilongjiang condamnés à des peines allant jusqu’à près de 11 ans de prison

Sept habitants de la ville de Daqing, dans la province du Heilongjiang, ont été arrêtés les 7 et 8 avril 2020 pour avoir téléphoné à des personnes pour leur expliquer comment le régime communiste avait dissimulé la pandémie et comment les personnes atteintes du virus s’étaient rétablies en récitant sincèrement les phrases « Falun Dafa est bon, Authenticité-Bienveillance-Tolérance est bon. » Les sept personnes ont été condamnées à des peines de prison.

Ils ont comparu à quatre reprises devant le tribunal du district de Ranghulu, les 17 et 29 décembre 2020, ainsi que les 22 juin et 21 octobre 2021. Lors de leur audience en octobre, l’un des pratiquants, M. Li Lizhuang, a souligné que la police n’avait pas fourni d’informations spécifiques sur les appels téléphoniques, y compris l’heure exacte des appels, la durée de chaque appel, ce qui a été dit pendant les appels, le nombre de téléphones utilisés par chaque pratiquant, leurs propres numéros de téléphone portable, ainsi que la façon dont les appels téléphoniques avaient porté préjudice à d’autres personnes.

M. Li a ajouté que pendant le confinement de la pandémie entre janvier et avril 2020, chacun des pratiquants ne pouvait quitter son domicile que deux heures par jour pour passer des appels téléphoniques au public afin de dénoncer la persécution du Falun Gong. Chaque appel téléphonique durait environ trois minutes, il était impossible pour les sept pratiquants de passer 150 000 appels téléphoniques pendant les 100 jours de confinement comme le prétend le procureur Feng, car ils auraient tout au plus passé un total de 28 000 appels en se basant sur le calcul (100 jours x 120 minutes chaque jour x 7 pratiquants, divisé par 3 minutes pour chaque appel). En fait, a-t-il dit, les appels téléphoniques passés par les pratiquants étaient loin d’atteindre les 28 000, et encore moins les 150 000 prétendus.

Lorsque le procureur Feng a lu dans un carnet qu’il recommandait une peine de cinq ans à l’encontre de M. Li, le juge Xue Qiang s’est raclé la gorge et Feng a immédiatement modifié la peine recommandée pour la porter à dix ou onze ans.

Lors de l’audience précédente des pratiquants, en juin, M. Feng avait tenté d’amener les pratiquants à admettre qu’ils avaient passé des dizaines de milliers d’appels téléphoniques, en leur promettant de réduire leur peine d’emprisonnement de trois ou cinq ans. Il les a menacés de demander une peine de sept à onze ans d’emprisonnement dans le cas contraire.

Le juge Xue a annoncé les verdicts le 17 novembre 2021. M. Li a été condamné à une peine de dix ans et huit mois, et à une amende de 80 000 yuans. Mme Tang Zhuyin a été condamnée à une peine de neuf ans et quatre mois d’emprisonnement, et à une amende de 50 000 yuans. Mme Zhao Lihua a été condamnée à une peine de sept ans et cinq mois d’emprisonnement, et à une amende de 40 000 yuans. M. Huo Xiaohui a été condamné à une peine de sept ans et trois mois d’emprisonnement, et à une amende de 40 000 yuans. Mme Ding Yan a été condamnée à une peine de quatre ans et deux mois d’emprisonnement, et à une amende de 30 000 yuans. Mme Jiao Qihua a été condamnée à une peine de quatre ans d’emprisonnement et à une amende de 30 000 yuans. Mme Li Yanqing a été condamnée à une peine d’un an et dix mois d’emprisonnement et à une amende de 20 000 yuans.

Cas 6 : Une femme âgée de 71 ans condamnée à huit ans de prison

Mme Han Lihua, âgée de 71 ans, habitant la ville de Daqing, province du Heilongjiang, a été arrêtée le 22 novembre 2020. Elle a été inculpée par le parquet du district de Ranghulu et jugée par le tribunal du district de Ranghulu le 2 août 2022. Le juge Leng Zhiqiang lui a demandé si elle reconnaissait les documents de Falun Gong qui lui avaient été confisqués comme preuve de sa culpabilité. Elle a fait valoir que le fait de posséder ces documents n’enfreignait aucune loi, qu’elle n’était pas présente lorsque les policiers ont saccagé son domicile et qu’ils n’ont jamais vérifié auprès d’elle les objets confisqués ni fourni de liste de confiscation.

L’avocat de Mme Han a plaidé non coupable en son nom et a nié les allégations portées contre elle, à savoir « atteinte à l’application de la loi », le prétexte habituel utilisé pour criminaliser les pratiquants de Falun Gong. Il a fait valoir que le procureur Feng n’avait pas réussi à prouver l’intention criminelle présumée de Mme Han ni à démontrer en quoi elle avait porté atteinte à la loi ou quels dommages elle avait causés à une personne ou au pays. Il a demandé au juge de l’acquitter. Le juge a tout de même condamné Mme Han à une peine de huit ans de prison et à une amende de 50 000 yuans au début du mois de janvier 2023.

Traduit de l’anglais