(Minghui.org)

Nom : Wang Guoying

Nom chinois : 王国英

Sexe : Féminin

Âge : 73 ans

Ville : Pékin

Profession : professeur de collège

Date du décès : 8 mai 2022

Date de la dernière arrestation : Juillet 2013

Dernier lieu de détention : Poste de police de Xinggu

Une habitante âgée de 73 ans du district de Pinggu, à Pékin, est décédée le 8 mai 2022, après avoir subi des années de persécution en raison de sa croyance dans le Falun Gong, une discipline de l’esprit et du corps basée sur le principe Authenticité-Bienveillance-Tolérance, que le régime communiste chinois persécute depuis 1999.

Mme Wang Guoying, enseignante à la retraite du collège du district de Pinggu, était devenue incohérente et paralysée d’un côté du corps en 2017, mais la police n’a cessé de la harceler chez elle au cours des dernières années de sa vie pour tenter de la faire renoncer au Falun Gong. Moins de cinq mois avant son décès, la police a encore frappé à sa porte pendant plus d’une heure et n’est partie que lorsque personne n’a répondu.

Le mari de Mme Wang est décédé le 17 décembre 2015, onze jours après avoir appris l’arrestation de leur nièce, également pratiquante de Falun Gong, qui s’était autrefois occupée de lui lorsque sa femme était en détention pour sa croyance.

La fille du couple a développé une grave dépression lorsque Mme Wang a été détenue dans un camp de travail pour sa croyance entre 2006 et 2008. L’étudiante de l’époque a perdu la capacité de s’occuper d’elle-même et a quitté l’école. Après le décès de son père en 2015, elle a dû séjourner toute l’année dans un hôpital psychiatrique, sa mère étant fréquemment harcelée par la police.

Cette tragédie familiale est le résultat de la politique de persécution du régime communiste visant à « ruiner leur [les pratiquants de Falun Gong] réputation, à les ruiner financièrement et à les détruire physiquement ». Mme Wang, qui a également vu son salaire suspendu pendant toute la durée de ses travaux forcés, a écrit dans sa plainte contre Jiang Zemin, l’ancien dictateur chinois à l’origine de la politique de persécution, qu’elle et sa famille en étaient les victimes directes.

Adoption du Falun Gong

Mme Wang attribue au Falun Gong la guérison de ses fièvres et rhumes fréquents. Elle a également appris à être plus ouverte d’esprit et plus prévenante. Elle a pris l’initiative d’apaiser ses relations tendues avec les parents et les frères et sœurs de son mari. Lorsque sa belle-mère est tombée malade, elle lui a rendu visite souvent et s’est occupée d’elle méticuleusement.

Premières arrestations

Mme Wang s’est rendue sur la place Tiananmen au début de l’année 2001 pour réclamer le droit de pratiquer le Falun Gong. Elle a été arrêtée et emmenée dans un centre de détention de la ville voisine de Baoding, dans la province du Hebei. Quelques jours seulement après sa libération, elle a été de nouveau arrêtée alors qu’elle attendait un bus et emmenée au centre de détention du district de Pinggu.

Mme Wang a été arrêtée deux autres fois au cours de l’année suivante et détenue dans des centres de lavage de cerveau chaque fois. Elle a été contrainte de payer des frais de « scolarité » de 4000 yuans (556,67 US) chaque fois. Son employeur, le collège du district de Pinggu, a également suspendu son salaire pendant deux mois.

Deux ans de travaux forcés en 2006 – Le mari a eu un accident vasculaire cérébral et la fille a développé une dépression

Mme Wang a été de nouveau arrêtée en octobre 2006 et s’est vu imposer deux ans de travaux forcés.

Les gardiens du camp de travail ont utilisé divers moyens pour tenter de faire renoncer Mme Wang au Falun Gong. Elle est restée fidèle à sa croyance et a été soumise à des passages à tabac brutaux, à des privations de sommeil, à des stations debout prolongées et à des travaux forcés sans salaire. Les gardiens l’ont également forcée à prendre des médicaments inconnus chaque fois que sa tension artérielle était élevée. Lorsqu’elle refusait de prendre les pilules, les gardiens l’emmenaient à l’hôpital pour lui faire avaler les médicaments de force. Une gardienne a menacé un jour de la déshabiller et de la jeter dans les cellules des détenus masculins si elle refusait de prendre les médicaments.

Mme Wang a été détenue au camp de travail pendant un an et neuf mois avant d’être libérée plus tôt que prévu en juin 2008. Son école a suspendu son salaire pendant toute la durée de sa détention au camp de travail.

Sa détention a également profondément traumatisé ses proches. Pendant sa détention, son mari a été victime d’une attaque cérébrale et est devenu paralysé d’un côté du corps. Leur fille, alors étudiante, a développé une dépression et a perdu sa capacité à s’occuper d’elle-même. Autrefois excellente élève, elle a dû quitter l’école. La nièce de Mme Wang, Mme Yang Xiaofeng, également pratiquante de Falun Gong, a pris la relève pour s’occuper de son oncle et de sa cousine.

Nouvelle arrestation en 2013 et harcèlement ultérieur

Mme Wang et Mme Yang ont été arrêtées en juillet 2013, après avoir été signalées pour avoir distribué des documents d’information sur le Falun Gong. Zhang Daming et quelques autres agents du Bureau de la sécurité intérieure du district de Pinggu ont emmené les deux femmes dans un centre de détention local. L’admission de Mme Wang a été refusée ne répondant pas aux critères requis lors de l’examen médical, mais sa nièce a été détenue pour une durée inconnue.

Après la libération de Mme Wang, la police du district de Pinggu, le conseil de l’éducation du district de Pinggu et le collège du district de Pinggu l’ont souvent harcelée à son domicile et lui ont ordonné de renoncer au Falun Gong. Ils ont ensuite garé une voiture 24 heures sur 24 et 7 jours sur 7 devant son domicile, prêts à la suivre chaque fois qu’elle sortait.

Le harcèlement incessant a aggravé l’état de santé du mari et de la fille de Mme Wang. La dépression de sa fille est devenue si grave que la jeune femme s’est isolée dans sa chambre tous les jours.

Le mari meurt à la suite de l’arrestation de sa nièce, la fille est internée dans un hôpital psychiatrique

Mme Yang a été arrêtée le 6 décembre 2015 alors qu’elle parlait du Falun Gong à des gens. Le mari de Mme Wang a été tellement traumatisé par la nouvelle qu’il est décédé onze jours plus tard.

Après le décès de son mari, Mme Wang a dû placer sa fille dans un hôpital psychiatrique, car les autorités continuaient à la harceler à la maison. Elles l’ont souvent prise en photo et filmée sans son consentement et ont fouillé sans cesse son domicile.

Début 2017, le secrétaire Liu et l’agent de sécurité Li Xiaohui de l’école secondaire du district de Pinggu ont fait irruption au domicile de Mme Wang et lui ont ordonné de cesser de pratiquer le Falun Gong. Elle a été tellement traumatisée qu’elle est devenue mentalement incohérente et paralysée d’un côté du corps quelques mois plus tard.

Harcèlement entre 2018 et 2020

Mme Wang a été victime d’un harcèlement continu, même après sa paralysie.

Deux agents, dirigés par une travailleuse communautaire, ont fait irruption au domicile de Mme Wang dans la matinée du 19 juillet 2018. Ils l’ont filmée avant de partir.

Le 22 octobre 2020, un agent en uniforme et une agente en civil sont entrés par effraction et ont vérifié chaque pièce. Ils ont pris des photos de Mme Wang et de Mme Yang, qui cuisinait pour sa tante dans la cuisine.

Trois épisodes de harcèlement en 2021

Deux agents de police et un membre du personnel du comité résidentiel ont frappé à la porte de Mme Wang le 26 mars 2021. Son aide à domicile a ouvert la porte. En entrant, l’un des policiers a déclaré qu’il s’appelait Wang et qu’il venait de commencer à travailler dans la région. Les deux autres personnes ont pris des photos et filmé le domicile de Mme Wang.

Les agents ont demandé le nom de l’assistante de Mme Wang et où se trouvait sa ville natale. Ils ont montré une photo et ont essayé d’identifier si elle était la personne sur la photo. Les agents ont également demandé le numéro de téléphone de l’assistante. Comme elle refusait de répondre, un agent est allé chercher son téléphone qui était en charge dans le salon et a appelé un autre agent avec le téléphone pour obtenir son numéro. Ils ont également fouillé les tiroirs des armoires de Mme Wang, sans présenter leurs cartes d’identité ni de mandat de perquisition.

Deux agents du poste de police de Xinggu sont venus le 22 juin 2021 et sont entrés directement dans la chambre de Mme Wang. Ils ont remarqué que sa tête était enveloppée dans une gaze et ont demandé à son assistante ce qui s’était passé. L’assistante a déclaré qu’elle avait emmené Mme Wang faire un tour en tricycle l’autre jour et que le tricycle s’était renversé en essayant d’éviter une voiture. La tête de Mme Wang a heurté le sol et a saigné abondamment. Elle a fini par avoir quatre points de suture.

La police a ensuite demandé à Mme Wang si elle pouvait encore parler, ce à quoi l’assistante a répondu par la négative. Ils se sont ensuite rendus dans une autre pièce et ont vu une boîte de couches pour adultes vide. Ils ont semblé surpris que Mme Wang ait besoin de couches et l’aide-soignante leur a rappelé qu’elle était paralysée depuis des années. Ils sont repartis au bout d’un moment.

Un autre groupe d’agents a frappé à la porte vers 19 heures le 23 décembre 2021. Après avoir frappé sans relâche pendant plus d’une heure, ils sont partis lorsque personne ne s’est présenté à la porte.

Mme Wang est tombée dans un état critique à plusieurs reprises en raison du harcèlement policier. Elle est décédée le 8 mai 2022.

Voir aussi :

Une enseignante handicapée ayant perdu son mari suite à la persécution de sa croyance est victime de harcèlement à répétition

Cinq femmes de Pékin jugées entre mai et octobre 2016 dans le même centre de détention

District de Pinggu, Pékin : Persécution du Falun Gong en 2016

Traduit de l’anglais