(Minghui.org) En janvier 2021, Minghui.org a confirmé que 186 pratiquants de Falun Gong ont été condamnés : 145 en 2020 et 41 en janvier 2021.

Les cas nouvellement confirmés portent à 767 le nombre total de pratiquants condamnés en 2020 et dont la condamnation a été confirmée. En décembre 2020 seulement, 218 pratiquants ont été condamnés, ce qui représente 1,8 fois le chiffre de novembre 2020 et 3,8 fois celui d'octobre 2020.

L'augmentation soudaine du nombre de pratiquants condamnés en décembre, puis une chute spectaculaire en janvier, est similaire à la fluctuation des arrestations et des cas de harcèlement concernant les pratiquants de Falun Gong au cours de la même période l'année précédente. Une tendance similaire a également été observée à la fin de 2019, lorsque les cas de persécution ont soudainement augmenté en décembre 2019, puis ont chuté en janvier 2020, alors que le coronavirus commençait à ravager la Chine.

Étant donné les cas d'infection signalés lors de la deuxième vague du coronavirus qui balaie actuellement la Chine, on pense que la diminution soudaine des cas de persécution en janvier 2021 est un indicateur de la gravité de la pandémie, car la situation réelle est dissimulée par le Parti communiste chinois et n'est pas connue du monde extérieur.

Des pratiquants condamnés dans 77 villes de 25 provinces et municipalités

On rapporte que les pratiquants condamnés en janvier 2021 provenaient de 77 villes de 25 provinces et de municipalités contrôlées par le gouvernement central. La province du Sichuan (22) a enregistré le plus grand nombre de cas, suivie des provinces du Shandong (20), du Heilongjiang (17), du Jilin (14), du Guangdong (13), du Liaoning et du Hebei (12 chacune) et du Hubei (10). Les 17 autres provinces ont fait état de condamnations entre 1 et 9 pratiquants.

En tout, 68 pratiquants ont été condamnés par les tribunaux à des amendes pour un montant total de 917 000 yuans. Les montants individuels allaient de 1000 à 50 000 yuans avec une moyenne de 13 485 yuans chacun.

En décembre 2020, le tribunal du canton de Lu, province du Sichuan, a condamné en l'espace de cinq jours trois pratiquants, dont une femme âgée de 81 ans, à des peines allant de quatre ans à quatre ans et demi.

Dans la ville de Yinchuan, province du Ningxia, 8 pratiquants visés le 19 septembre 2019 lors d'une arrestation collective de 13 personnes ont été condamnés le 25 décembre 2020 à des peines de deux à cinq ans et demi et à des amendes comprises entre 15 000 et 35 000 yuans. Deux autres pratiquants arrêtés, M. Xie Nanfang et M. Ren Chuntian, sont décédés des suites de la persécution, M. Xie le 28 février 2020 et M. Ren le 2 juin 2020.

Le 4 janvier 2021, quatre habitantes de la ville de Nanchang, province du Jiangxi, ont été condamnées, l'une à un an avec une amende de 5000 yuans et les autres à une peine respectivement de trois ans et de quatre ans et 2 mois avec une amende de 30 000 yuans chacune. Lors de son arrestation, une de ces dames, une retraitée âgée de 66 ans qui avait travaillé dans l'usine Aluminium Products, s'est vu confisquer 13 865 yuans en espèces ainsi qu'un bordereau de dépôt bancaire de 50 000 yuans, et a en plus été condamnée à une amende de 30 000 yuans.

Dans une autre condamnation de groupe, six pratiquants du canton de Dazhu, province du Sichuan, ont été condamnés à des peines allant de deux à sept ans et demi. Parmi eux, un enseignant âgé de 57 ans a été condamné à la peine la plus longue et à l'amende la plus élevée, de 50 000 yuans.

Condamnations de 47 pratiquants âgés de plus de 60 ans

Sur les 82 pratiquants, dont l'âge va de 26 à 88 ans, 47 avaient la soixantaine ou plus. Leurs peines de prison étaient d'une durée de dix mois à dix ans.

Fin décembre 2020, la pratiquante la plus âgée, Mme Yu Fangzhuang, âgée de 88 ans, de la ville de Nanchang, province du Jiangxi, a été condamnée à six mois et à une amende de 2000 yuans.

En janvier 2021, M. Li Dengchen, un enseignant retraité âgé de 82 ans de la ville de Hengshui, province du Hebei, a été condamné à une peine de dix ans.

Le 30 septembre 2020, après plus de deux ans de détention au secret, M. Xiao Dafu, âgé de 80 ans, de la ville de Dazhou, province du Sichuan, a été condamné à huit ans et demi.

En janvier 2021, Mme Li Guoxin, âgée de 72 ans, de la ville de Pingdingshan, province du Henan, a été condamnée à neuf ans par le tribunal du canton de Lushan.

La plus longue peine de prison : quatorze ans

Les condamnations à la prison ont des durées allant de six mois à quatorze ans, avec une moyenne de trois ans et quatre mois.

Le 17 décembre 2020, M. Ma Zhiwu, de la ville de Yinchuan, province du Ningxia, a été condamné à quatorze ans de prison et à une amende de 30 000 yuans. M. Ma, un ancien conducteur de train âgé de 50 ans, a été arrêté le 5 juin 2020, alors qu'il cherchait un emploi dans la ville de Guyuan, dans la même province. Il a entamé une grève de la faim au centre de détention de la ville de Guyuan. Sa famille s'est rendue au poste de police local et au centre de détention pour demander sa libération, mais en vain. Avant sa dernière incarcération, il avait été détenu dans un camp de travaux forcés pendant trois ans et a purgé deux peines de prison pour un total de neuf ans et demi.

En février 2020, deux hommes de la ville de Linxia, province du Gansu, M. Zhao Yujie, âgé d'environ 44 ans, et M. Chen Yongsen, âgé d'environ 65 ans, ont été arrêtés pour avoir fabriqué des documents d'information sur le Falun Gong. Au début du mois de novembre 2020, après neuf mois de détention, M. Chen a été condamné à neuf ans et M. Zhao à neuf ans et demi.

Le 28 décembre 2020, une femme âgée de 67 ans, Mme Zhang Zhenhua, retraitée d'une entreprise de thé de la ville de Dazhou, province du Sichuan, a été condamnée à huit ans et à une amende de 8000 yuans. Le 10 juillet 2019, Mme Zhang a été arrêtée alors qu'elle rendait visite à une autre pratiquante. Pendant sa détention au centre de lavage de cerveau de Xinjin, elle a été quotidiennement frappée et menottée dans le dos par un policier. Bien que la persécution l'ait rendue émaciée, on a continué à l'interroger.

Des décennies d'emprisonnement

Si certains pratiquants ont été condamnés pour la première fois à de longues peines à la suite de leurs dernières arrestations, d'autres ont été de nouveau condamnés après avoir purgé de longues peines pour avoir défendu leur croyance.

La dernière peine de quatre ans et demi infligée le 18 novembre 2020 à M. Yuan Zhiqiang de Chongqing a été précédée de deux ans de travaux forcés et de deux peines de prison entre 2000 et 2016, la première de neuf ans et la seconde de deux ans et demi.

En décembre 2020, M. Wang Zicheng, de Pékin, a été condamné à cinq ans et demi et à une amende de 1000 yuans pour avoir distribué des documents de Falun Gong. C'est la troisième fois que M. Wang est condamné. Il avait auparavant purgé un total de quatorze ans de prison et était devenu handicapé à la suite des tortures subies en détention.

Alors que la fille de M. Wang le défendait au tribunal, elle a déclaré : « Au cours des deux dernières décennies, en grandissant, la persécution a toujours été un cauchemar pour moi et ma famille. La persécution a fait du tort à d’innombrables gentils pratiquants de Falun Gong et a détruit de nombreuses familles heureuses comme la nôtre. Lorsque mes deux parents étaient emprisonnés pour leur croyance dans le Falun Gong, mon frère et moi n’avions aucun soutien financier et nous nous sommes presque donné la mort. Heureusement, un parent nous a ensuite aidés à traverser cette période difficile. Après la libération de mon père, les autorités ont suspendu sa pension, laissant notre famille dans le dénuement. »

« Depuis mon enfance, mon père m’a toujours appris à être gentille et à écouter ma conscience. Ce n’est pas facile pour moi de me tenir ici et de le défendre. Mais je dois avoir le courage de parler au nom de mon père lorsqu’on lui fait du tort. Je parle aussi au nom de ceux qui ont souffert de la persécution, juste pour avoir persévéré dans leur croyance. Mon père est innocent et toutes les autres dizaines de milliers de pratiquants de Falun Gong sont également innocents. »

Fin décembre 2020, une femme de la ville de Shulan, province du Jilin, Mme Song Yanqun, a été condamnée à trois ans et demi pour avoir écrit des lettres à Li Keqiang, le Premier ministre du Parti communiste chinois, pour demander justice pour le Falun Gong. Avant sa dernière condamnation, Mme Song avait déjà purgé entre 2003 et 2014 douze ans de prison. Lors de sa libération, elle était dans un état grave et n'avait plus que la peau sur les os.

En demandant sa libération, son père a déclaré à la police que la décennie d'emprisonnement et de torture subie par Mme Song l'avait traumatisée. Même si des années se sont écoulées depuis son retour à la maison, elle ne s'est toujours pas remise. Elle a déclaré que le fait d'écrire des lettres d'appel l'avait aidée à soulager la douleur de son cœur et qu'elle écrivait des lettres tous les jours, passant parfois des nuits blanches à les écrire.

Mme Song Yanqun

Mme Song Yanqun après une décennie d'abus et de torture en prison

Arrestations arbitraires, violations des procédures légales et traitements brutaux en détention

Les cas de condamnations rapportés en janvier 2021 ont également mis en évidence la violence policière dans les arrestations arbitraires des pratiquants et leur détention ultérieure. La police a également fabriqué des preuves pour les inculper.

Le 1er mai 2020, Mme Wen Yufei, âgée de 48 ans, de Qiqihar, province du Heilongjiang, a été arrêtée après que des policiers l'ont trompée en lui faisant ouvrir la porte. Pendant son interrogatoire, un agent l'a frappée à la tête, au visage, aux yeux et au nez avec ses bottes. Il l'a également agressée verbalement et a menacé de faire du mal à ses parents et à son fils.

Après que Mme Wen s'est évanouie à la suite des sévices, le policier a ordonné à deux autres personnes de la traîner dans une autre salle d'interrogatoire et a continué à l'attaquer verbalement une fois qu'elle s'est réveillée. Au milieu de l'interrogatoire, la chaise sur laquelle elle était assise s'est soudain effondrée et elle est tombée violemment sur le sol, ce qui lui a causé de graves blessures au dos.

Bien que Mme Wen ait été libérée sous caution en raison de cette blessure, à la fin du mois de décembre 2020, elle a été condamnée à deux ans par le tribunal du district de Jianhua.

Toujours à Qiqihar, une propriétaire de salon de beauté d'une quarantaine d'années a souffert d'une dépression nerveuse six mois après son arrestation. Mme Liang Shuiqing a été arrêtée le 23 juin 2020 et condamnée à une peine avec sursis le 29 décembre 2020. Lorsqu'elle est rentrée chez elle, elle délirait déjà. On ne sait pas exactement quels abus elle a subis en détention en plus des pressions pour qu'elle renonce à sa croyance.

Le 12 mars 2020, dans la ville de Daqing, province du Heilongjiang, la police a passé huit heures à fouiller chaque recoin et à inspecter chaque bout de papier qu'elle a pu trouver au domicile de Mme Li Yanjie. Le mari et la fille de cette femme âgée de 50 ans ont également été arrêtés et se sont vu confisquer leurs téléphones portables. Mme Li a ensuite été transférée au centre de détention de la ville de Daqing et s'est vu refuser les visites de sa famille. Elle a été secrètement condamnée à cinq ans en janvier 2021. Lorsque son avocat lui a rendu visite le 14 janvier, elle a été emmenée et portée par deux gardes. Elle a dit à l'avocat qu'elle avait des problèmes cardiaques et que ses jambes lui faisaient si mal qu'elle ne pouvait pas marcher.

M. Liu Zhimin de Chongqing a été condamné à deux ans et huit mois sur la base de preuves fabriquées. M. Liu a été arrêté le 8 janvier 2020, alors que M. Yang Dingchan et lui-même aidaient M. Wu Shenghua, âgé de 79 ans, à calligraphier des couplets [Duilian] et ils les offraient gratuitement aux gens avant le Nouvel An chinois.

La police a déclaré que Zuo Hechang avait dénoncé le trio pour avoir distribué des choses sur le Falun Gong. Il a été confirmé par la suite que le neveu de Zuo, Zuo Shiyong, avait reçu un livret de Falun Gong d'un autre pratiquant. Quand Zuo Hecheng a vu le livret, il a dénoncé M. Liu, M. Yang et M. Wu, même si ces trois pratiquants n'avaient aucun rapport avec le livret.

M. Yang et M. Wu ont été libérés le lendemain, mais M. Liu a été maintenu en détention. La police l'a accusé d'être un récidiviste, car il avait été condamné dans le passé pour sa pratique du Falun Gong. La police a également accusé M. Liu d'avoir distribué des documents de Falun Gong à des résidents locaux, alors qu'ils les avaient reçus d'autres pratiquants. M. Liu a été jugé par le tribunal du district de Jiangbei le 15 octobre et condamné en décembre 2020.

Professionnels visés

Les 186 pratiquants condamnés proviennent de toutes les couches sociales, il y a des enseignants, des ingénieurs, une propriétaire d'un salon de coiffure et un ancien directeur de station de radio.

Le 26 février 2020, M. Chen Geng, un enseignant du canton de Pingtan, province du Fujian, a été arrêté alors qu'il se rendait à son travail. Il a été secrètement condamné à trois ans et trois mois de prison en 2020, sous l'accusation de mise en danger de la sécurité nationale et d'entrave à l’application de la loi pour avoir publié sur les médias sociaux des informations sur la persécution du Falun Gong.

M. Chen Geng

La calligraphie de M. Chen

Depuis son arrestation, sa femme et sa fille souffrent d'insomnie, car elles s’inquiètent pour lui. La police a également harcelé sa famille à plusieurs reprises et a tenté de recueillir davantage d'informations comme preuves pour l'inculper, mais en vain.

La mère de M. Chen, âgée de 78 ans, et son père, âgé de 88 ans, ont parcouru des milliers de kilomètres pour se rendre dans les bureaux de police et d'autres organismes gouvernementaux afin de demander sa libération, mais en vain. Le centre de détention local a également utilisé la pandémie de COVID-19 comme excuse pour lui refuser les visites familiales et même la correspondance. Les autorités ont également tenu sa famille dans l'ignorance de son procès et de son état actuel.

La police a récemment menacé la mère de M. Chen, qui pratique également le Falun Gong : « Vous ne pourrez pas voir votre fils si vous continuez à pratiquer. »

Après avoir enduré deux décennies d'arrestations, de détentions et de tortures répétées pour sa croyance dans le Falun Gong, Mme Guo Lirong, une ancienne ingénieur en électronique âgée de 60 ans de la ville de Chengdu, province du Sichuan, a été condamnée à un an et huit mois en octobre 2020 à la suite de sa dernière arrestation lors d'une opération de ratissage de la police.

Mme Guo Lirong

Le 24 novembre 2019, alors que M. Chen Xingbo sortait faire des courses, cet ancien rédacteur en chef de la station de radiodiffusion de Xingtai et directeur adjoint du Département des sujets spéciaux de la ville de Xingtai, province du Hebei, a été arrêté. Le 26 août 2020, il a été condamné à trois ans par le tribunal du district de Xiangdu, et le 5 janvier 2021, il a été admis à la prison de Tangshan.

Le 19 septembre 2019, M. Li Yiheng, âgé de 37 ans, représentant de commerce chez un concessionnaire automobile à Pékin, a été arrêté sur le lieu de son travail par deux policiers prétendant être des clients. Son directeur a tenté d'empêcher la police de l'arrêter, mais en vain. Après l'avoir emmené au poste de police, les agents ont fouillé son domicile à deux reprises sans sa présence. La police l'a pris pour cible après que les caméras de surveillance l'ont surpris en train de distribuer des brochures de Falun Gong dans un lotissement. Il a été condamné à trois ans et demi de prison et à une amende de 10 000 yuans en janvier 2021.

Tragédies familiales

Quand, pendant les années 90, le Falun Gong gagnait en popularité en Chine, il était souvent répandu par le bouche-à-oreille parmi les parents et amis grâce aux énormes bienfaits pour la santé et aux enseignements vertueux. Dès que la persécution a commencé en 1999, beaucoup de familles entières ont été persécutées pour leur croyance qu'elles partageaient. Outre les pratiquants, les membres de leur famille ne pratiquant pas le Falun Gong ont aussi enduré une agonie et une douleur inexprimable à cause de la persécution.

Dans les dossiers de condamnation rapportés en janvier 2021, deux sœurs de la province du Shandong ont été condamnées à des peines de prison à trois mois d'intervalle. Suite à l'arrestation de la plus jeune sœur, Mme Xu Chunmei, âgée de 46 ans, propriétaire d'une petite entreprise dans la ville de Qindao, province du Shandong, le 19 novembre 2019, son mari paralysé souffrant d'atrophie cérébelleuse a essayé de sortir en fauteuil roulant pour aller chercher de l'aide après avoir perdu le contact avec sa femme. Un voisin l'a vu et a informé son fils de la disparition de Mme Xu. Le jeune homme a pris un congé de l'université et est rentré chez lui pour s'occuper de son père, qui était dans un état de désespoir total suite à l'arrestation de sa femme. Il a pleuré et crié, surtout en pleine nuit.

Alors qu'une femme de 62 ans de la ville de Fushun, dans la province du Liaoning, purgeait une peine de trois ans pour sa croyance dans le Falun Gong, son mari est mort au bord de la route alors qu'il était parti à sa recherche. Après l'arrestation de Mme Wang Xiulian le 20 août 2019, son mari, M. Zhang Kuiwu, atteint de paralysie cérébrale et d'un handicap mental, a réussi à se rendre à plusieurs reprises au poste de police local pour la chercher. Il est souvent sorti et a attendu le long de la route que Mme Wang revienne. À l'automne 2020, il est sorti comme d'habitude, mais il s'est effondré. Il n'a plus jamais pu se relever.

Dans le cas de M. Yang Rongxia, la police et les responsables du village ont emmené sa femme alitée, dont il s'occupait, dans un centre pour personnes âgées où les conditions sont très mauvaises et où les soins sont insuffisants. M. Yang, de la ville de Shijiazhuang, dans la province du Hebei, a ensuite été condamné à une peine de cinq ans par le tribunal du district de Gaocheng en 2020. Ces dernières semaines, sa ville natale, le village de Yangma, est devenue un point chaud pour l'épidémie de coronavirus. M. Yang est très inquiet pour le bien-être de sa femme.

Vous trouverez ci-dessous un aperçu des nouvelles condamnations prononcées en janvier 2021. La liste complète des pratiquants condamnés peut être téléchargée ici.

***

Les pratiquants âgés visés

Une femme de 77 ans condamnée à trois ans pour sa croyance

Une femme aveugle, de 77 ans, a été condamnée à une peine de trois ans après son audience au tribunal du 24 décembre 2020. Elle a été mise en détention pour purger sa peine malgré son état de santé.

Mme Zhang Jun de la ville de Shenyang, dans la province du Liaoning, a été arrêtée pour la première fois le 4 décembre 2019, avec sa fille Mme Dong Mei, qui pratique également le Falun Gong. Mme Zhang a été libérée après seize jours de détention, mais Mme Dong est restée en détention et a été condamnée à deux ans par le tribunal du district de Shenhe vers le 9 novembre 2020.

Mme Zhang a été arrêtée deux autres fois, le 12 mars et le 19 août 2020. Elle a été relâchée le lendemain et placée sous surveillance à son domicile les deux fois.

Mme Zhang a comparu devant le tribunal du district de Yuhong à 9 heures le 24 décembre. Elle a ensuite été ramenée en détention au centre de détention no 1 de la ville de Shenyang. Les autorités n'ont jamais informé sa famille de son sort. Une personne connaissant son cas a récemment informé sa famille qu'elle avait été condamnée à trois ans.

Comme Mme Zhang est déjà aveugle d'un œil et peut à peine voir de l'autre, sa famille est maintenant très inquiète à son sujet.

Une dame de 85 ans est condamnée à un an de prison pour avoir distribué des documents concernant sa croyance

Une femme de 85 ans de la ville de Maanshan, province de l'Anhui, a été condamnée à la prison après avoir été visée lors d'une arrestation collective pour sa croyance dans le Falun Gong.

Mme Wang Suhua et quatre autres pratiquantes ont été arrêtées les 24 et 25 avril 2020. La police a dit qu'ils avaient surveillé les pratiquantes depuis mars 2020 après les avoir enregistrées sur vidéo pendant qu'elles distribuaient des documents sur le Falun Gong. Les agents de police ont saccagé le domicile des pratiquantes et ont confisqué leurs livres de Falun Gong, les photos du fondateur du Falun Gong, des ordinateurs et des lecteurs de médias.

Les quatre autres pratiquantes sont Mme Zhou Chunying, 87 ans, Mme Shen Xuemei, 85 ans, Mme Chen Xiufang, 84 ans, et Mme Ji Yinzhu, 78 ans.

Une sixième pratiquante, Mme Xi Kuaiji, 85 ans, n'a pas été mise en détention parce que sa famille s'y est opposée.

Bien que les cinq pratiquantes arrêtées aient été relâchées le soir même de l'arrestation, la police leur a ordonné de retourner au poste de police le lendemain pour un nouvel interrogatoire.

Mme Wang a été condamnée à un an de prison et à une amende de 10 000 yuans par le tribunal de Huashan le 23 novembre 2020. Il n'est pas clair si les autres pratiquantes ont été jugées ou inculpées.

Une femme de 75 ans condamnée à la prison pour sa croyance

Ayant déjà purgé une peine de quatre ans pour sa croyance dans le Falun Gong, une femme de 75 ans de la ville de Meishan, dans la province du Sichuan, a été condamnée à dix mois de prison le 30 décembre 2020.

Cinq policiers ont harcelé Mme Peng Xueying à son domicile à 10 heures du matin le 3 juin 2020. Ils l'ont prise en photo et l'ont menacée afin qu'elle ne sorte pas pour parler du Falun Gong aux gens. Mme Peng n'a pas obtempéré et est quand même sortie dans l'après-midi pour distribuer des informations sur la manière de contourner la censure de l'internet en Chine. La police, qui la surveillait, l'a suivie et arrêtée.

Après avoir saccagé le domicile de Mme Peng et confisqué ses livres et ses documents de Falun Gong, les policiers l'ont emmenée au poste de police local et l'ont interrogée pendant six heures, avant de la relâcher vers 19 heures.

Mme Peng a comparu devant le tribunal du district de Pengshan le 18 novembre 2020. Elle a été condamnée à dix mois le 30 décembre et emmenée au centre de détention de Pengshan le même jour.

Avant sa dernière condamnation, Mme Peng a été arrêtée à son domicile le 25 juin 2009 après avoir été signalée pour avoir distribué des documents sur le Falun Gong. L'infirmière qu'elle avait engagée pour s'occuper de son mari alité a également été arrêtée pour avoir exprimé son opposition à l'arrestation arbitraire de Mme Peng par la police. Toutes les deux ont ensuite été détenues au centre de détention de Pengshan.

Après que Mme Peng a été condamnée à une peine de quatre ans, son mari a été laissé sans surveillance et est décédé dans une profonde détresse en 2010.

Le sort des familles

Une femme du Jilin condamnée à cinq ans et demi, le salaire de son fils est suspendu

Après que Mme Wang Yaqin de la ville de Shulan, province du Jilin, a été condamnée à cinq ans et demi de prison pour sa pratique du Falun Gong, les autorités ont suspendu le salaire de son fils, qui travaille pour un service de transport local, afin d'obliger la mère à renoncer au Falun Gong.

En août 2004, on a diagnostiqué à Mme Wang un cancer du poumon. Elle a vendu sa maison et a emprunté beaucoup d'argent pour payer ses frais médicaux. Cependant, après cinq séries de chimiothérapie, son cancer s'est métastasé. Elle a commencé à pratiquer le Falun Gong sur la recommandation d'un voisin et s'est rétablie en un mois.

Parce qu'elle a sensibilisé les gens à la persécution du Falun Gong, Mme Wang a été arrêtée le 15 juillet 2020, et est détenue au centre de détention de la ville de Jilin depuis lors. Elle a eu une audience en septembre et une autre en octobre avant d'être condamnée vers janvier 2021.

Un père de deux jeunes enfants condamné à deux ans pour sa croyance

La peine de prison de deux ans de M. Gao Xiaoxiong a laissé sa femme, ses deux enfants et ses parents dans une profonde détresse.

M. Gao Xiaoxiong

M. Gao Xiaoxiong, originaire du district de Yi, dans la province du Hebei, a été arrêté le 7 août 2020, à son domicile de la ville de Zuiyi, dans la province du Guizhou.

La police du Hebei a fait plus de 1900 km depuis le district de Yi jusqu’à Zunyi pour arrêter M. Gao, après qu’un autre pratiquant, Gan Yuefeng, qui a été arrêté plus tôt, a été acculé à le dénoncer lors d’un interrogatoire.

Le 27 novembre, après trois mois de détention, M. Gao a été jugé lors d'une audience vidéo par le tribunal de Zhuozhou au centre de détention du district de Yi.

La mère de M. Gao a été autorisée à assister à la moitié de l’audience, avant d’être expulsée par le juge sous prétexte qu’elle était témoin dans cette affaire. Elle a dit que M. Gao était apparu craintif et inquiet. Elle soupçonnait qu’il avait dû être menacé et intimidé avant l’audience.

L'avocat de M. Gao a plaidé la non-culpabilité. Il a avancé qu’aucune loi ne criminalise le Falun Gong en Chine et que le fait de fabriquer des documents d’information du Falun Gong afin de sensibiliser les gens à la persécution ne faisait de mal à personne, sans parler de « saper l'application de la loi », comme affirmé par le procureur dans l'acte d'accusation porté contre lui. M. Gao a également témoigné pour sa propre défense et a nié tout acte répréhensible.

Début décembre, les parents de M. Gao ont été informés par le tribunal que leur fils avait été condamné à deux ans de prison et à une amende de 10 000 yuans.

Le père de M. Gao, 69 ans, et sa mère, 54 ans, ont dit que sa condamnation et l’amende leur avaient porté un coup dur. Les propres enfants de M. Gao n’ont que 3 et 7 ans et vivent actuellement avec leur mère à Zunyi. La famille tout entière, y compris les parents de M. Gao, qui n’avaient pas de revenus stables, comptait sur M. Gao comme seul soutien de famille. Ils se retrouvent dans une situation difficile et peinent à joindre les deux bouts.

Sept habitants du Sichuan condamnés à la prison, leurs familles en détresse

Six pratiquants de Falun Gong de la ville de Xichang, dans la province du Sichuan, et le mari d’une pratiquante, ont été condamnés par le tribunal municipal de Xichang le 9 décembre 2020. Ils ont été arrêtés entre juillet et août 2019, ils ont été jugés le 28 mai 2020 et ont été condamnés.

M. Huang Biao a été condamné à cinq ans de prison et à une amende de 20 000 yuans.

Mme Luo Mingchun a été condamnée à quatre ans de prison et à une amende de 20 000 yuans.

Mme Zhao Jun a été condamnée à trois ans de prison et à une amende de 10 000 yuans.

Mme Zhou Xianrong a été condamnée à deux ans de prison et à une amende de 8000 yuans.

Mme Yu Hongying a été condamnée à dix-huit mois de prison et à une amende de 6000 yuans.

Le mari de Mme Zhou, M. Pan qui ne pratique pas le Falun Gong, a été condamné à six mois de prison et a reçu une amende de 3000 yuans.

Leurs condamnations ont causé une grande détresse aux membres de leur famille.

Mme Zhao est la principale personne qui s’occupe de son jeune frère atteint d’un trouble mental et de sa mère de 85 ans depuis le décès de son père il y a des années. Le 27 décembre 2020, la mère de Mme Zhao est tombée à la maison et s’est blessée aux jambes. Incapable de se relever seule, elle s’est assise sur le sol froid pendant la nuit. Ce n’est que lorsque son autre fils est venu la voir le lendemain qu’il l’a aidée à se lever et l’a déplacée au lit. Elle est maintenant alitée et a du mal à se retourner. Inquiète pour Mme Zhao, elle n’a pas d’appétit et est dans une profonde angoisse.

La femme de M. Huang, qui est également alitée et qui compte sur ses soins depuis une dizaine d’années, a été transférée dans un centre pour personnes âgées.

La mère de Mme Yu, 80 ans, a fait le tour de la ville pour demander sa libération, mais en vain.

Un mari et sa femme condamnés à la prison pour leur croyance

M. Fan Zhigang et son épouse Mme Su Shuang de la ville de Huludao, province du Liaoning, ont été condamnés à la prison le 29 décembre 2020 pour leur croyance dans le Falun Gong.

M. Fan a été arrêté le 15 avril 2020. La police a saccagé son domicile et a également arrêté sa femme, Mme Su. L'ordinateur et l'imprimante appartenant au couple ainsi que d'autres objets en lien avec le Falun Gong ont été confisqués.

Le couple a été inculpé par le parquet du district de Lianshan le 27 octobre. Ils ont été jugés par le tribunal du district de Lianshan le 10 décembre. L'avocat de M. Fan ainsi que sa mère âgée de 78 ans ont défendu son innocence devant le tribunal.

Le juge a annoncé les verdicts le 29 décembre 2020 : M. Fan a été condamné à deux ans et demi d'emprisonnement assorti d'une amende de 10 000 yuans, Mme Su, elle, a été condamnée à neuf mois d'emprisonnement.

Avant leur dernière peine, le couple a été arrêté et incarcéré à plusieurs reprises au cours des deux dernières décennies pour leur croyance.

En 2001, M. Fan a été inscrit sur la liste des personnes recherchées par la police pour avoir distribué des documents d'information sur Falun Gong et a ainsi été contraint de vivre loin de son domicile. Ce dernier et son épouse ont par la suite été renvoyés de l'usine de zinc locale où ils travaillaient.

Mme Su a été arrêtée en octobre 2003 et condamnée à purger une peine d'un an et demi au camp de travaux forcés de Masanjia.

Le 17 octobre 2008, le couple a de nouveau été arrêté et leur domicile a été saccagé. Mme Su a été libérée le soir même tandis que M. Fan a été emmené au centre de détention de Suizhong. Il a fait une grève de la faim pour protester contre la persécution et a été libéré sous caution trente-cinq jours plus tard. Il était émacié et très faible au moment de sa libération.

Après une décennie de déplacements, un couple marié est arrêté pour leur croyance et le mari est condamné à neuf ans

Après avoir passé dix ans à se déplacer pour éviter d'être persécuté pour leur croyance dans le Falun Gong, un couple marié du district de Liuhe, province du Jilin, a été arrêté le 30 septembre 2019. Tandis que la femme a été libérée sous caution quelques jours plus tard, après qu'on a découvert qu'elle avait subi un accident vasculaire cérébral et souffrait d'un grave problème au cœur, le mari a été condamné à neuf ans et on lui refuse maintenant les visites familiales.

L'épreuve de M. Zhang Huiyan et Mme Wang Junbo a commencé lorsqu'ils ont été arrêtés en janvier 2001 pour être allés à Pékin afin de lancer un appel pour le Falun Gong. Ils ont tous deux été condamnés à trois mois de détention criminelle. Trois mois après, M. Zhang, un ancien technicien de vignoble âgé de 58 ans, a reçu une amende de 5000 yuans et a été libéré, Mme Wang a été directement emmenée dans un camp de travaux forcés pour purger une peine de trois ans. Les autorités ont continué à la harceler ainsi que son mari après sa libération le 24 janvier 2004.

Après avoir échappé à une descente de police le 6 mars 2009, le couple a été inscrit sur la liste des personnes « recherchées » par la police et a passé les dix années suivantes à se cacher.

Au début septembre 2019, la police a commencé à suivre la fille du couple et a retrouvé leur trace dans la ville de Meihe, qui est à environ 30 kilomètres du district de Liuhe.

Le 30 septembre, M. Zhang a été arrêté lors de son retour après être allé porter son petit-fils à la garderie. La police l'a poussé au sol et l'a obligé à leur ouvrir la porte.

Mme Wang était terrifiée par la police. Elle est soudain entrée en état de choc après avoir été emmenée au Département de police du district de Liuhe. Un examen approfondi a indiqué qu'elle avait eu une attaque sur un côté de son cerveau ainsi qu'un grave problème cardiaque et pulmonaire. On a refusé de l'admettre au centre de détention local. La police l'a libérée sous caution après avoir demandé 10 000 yuans à sa fille. Ils lui ont aussi interdit de quitter Liuhe.

Mme Wang est restée très faible en retournant chez elle. Elle n'avait pas d’appétit et elle était encore en grande détresse.

La persécution envers le couple effrayait aussi leur fille et leur beau-fils, puisque la police convoquait le jeune couple de temps en temps pour qu'ils répondent à des questions. La fille a pris un congé de son travail et elle est restée à la maison pour prendre soin de ses deux enfants et de Mme Wang.

Les autorités ont gardé la famille dans l’ignorance de la situation de M. Zhang après son arrestation. Le 14 novembre 2020, un gardien de la prison de Gongzhuling a appelé sa fille et lui a dit que M. Zhang avait été condamné à neuf ans et qu'il avait été transféré en prison le 30 octobre.

La fille de M. Zhang a demandé par téléphone à lui rendre visite, mais le gardien a répondu qu'on lui refusait les visites familiales pour le premier mois de son emprisonnement. Après deux mois, la prison refusait toujours les visites de la famille de M. Zhang. Sa famille a aussi appris que la prison force tous les membres de famille des pratiquants de Falun Gong à insulter verbalement le Falun Gong avant d'avoir le droit de visiter les pratiquants.

Visés pour avoir défendu leur croyance

Un homme du Shandong condamné à une peine de trois ans et demi de prison pour avoir distribué des documents sur la persécution de sa croyance

M. Li Weizong, un ouvrier d'une usine de briques, âgé de 58 ans, de la ville de Jinan, province du Shandong, a été condamné à trois ans et demi le 28 décembre 2020.

M. Li Weizong

Il a été arrêté la première fois dans l'après-midi du 11 mars 2020 après avoir été aperçu par une caméra de surveillance lorsqu'il distribuait des documents sur le Falun Gong après le travail. En raison de la pandémie, la police l'a libéré sous caution dans la soirée.

Sept mois plus tard, le 14 octobre, la police l'a arrêté de nouveau au travail et, depuis ce moment, elle le garde au centre de détention du district de Zouping dans la ville de Binzhou.

Sa famille a engagé un avocat pour le représenter. Lorsque l'avocat est allé au centre de détention pour lui rendre visite, les gardes ont demandé qu'il obtienne d'abord une permission de la police. L'avocat a ensuite contacté la police, qui l'a interrogé en détail sur la façon dont la famille de M. Li l'avait trouvé. Après plusieurs jours de négociation, l'avocat a été autorisé à parler à M. Li par le biais d'une rencontre vidéo.

Après que la police a soumis le cas de M. Li au parquet du district de Zouping début décembre 2020, son avocat a également soumis son avis juridique, en exhortant le procureur à ne pas inculper son client. L'avocat a écrit qu'aucune loi ne criminalise le Falun Gong en Chine et que, lorsque M. Li distribuait des documents, il exerçait son droit constitutionnel et cela n'a causé de tort à personne ni nui à l'application de la loi, comme la police l'avait déclaré.

Le procureur a cependant répondu à l'avocat que M. Li ayant refusé de plaider coupable, son supérieur leur a demandé de prononcer une lourde peine contre lui.

Le 11 décembre, le procureur a rapidement inculpé M. Li et a déterminé qu'il serait jugé en ligne le 28 décembre depuis le centre de détention par le tribunal du district de Zouping. Sa famille n'a pas été autorisée à y assister.

L'avocat de M. Li a plaidé la non-culpabilité lors de l'audience. Il a souligné que la police n'avait fourni aucune preuve de la manière dont son client a entravé l'application de la loi en distribuant des documents sur le Falun Gong, qui est devenu le prétexte standard utilisé par les autorités pour piéger les pratiquants de Falun Gong.

La police, d'autre part, a fait valoir que M. Li est un récidiviste, puisqu'il a été condamné à un an et demi pour sa pratique du Falun Gong en 2018.

À la fin du procès, le juge a condamné M. Li à trois ans et demi de prison et à une amende de 5000 yuans. Il a fait appel de cette décision auprès de la cour intermédiaire de la ville de Binzhou.

La famille de M. Li n'a été informée de son verdict que début janvier 2021.

Une femme de 65 ans condamnée à quatre ans pour avoir parlé de sa croyance

Le 28 décembre 2020, une habitante de la ville de Shenyang dans la province du Liaoning a été condamnée à quatre ans de prison pour avoir sensibilisé les gens au sujet du Falun Gong.

Mme Wang Qiuping, âgée de 65 ans, a été arrêtée pour la première fois le 22 février 2020 après avoir été signalée parce qu'elle distribuait des informations sur le Falun Gong. La police lui a confisqué plus de 1000 yuans en espèces, une montre et un vélo. Le laissez-passer qu’elle avait utilisé pour quitter sa subdivision pendant le confinement du coronavirus lui a également été enlevé. Deux policiers l’ont insultée et battue pendant son interrogatoire au poste de police.

Après que Mme Wang a réussi à s’enfuir du poste de police cette nuit-là, les autorités ont déployé plusieurs autres policiers à sa recherche, mais elle s’est à nouveau échappée. Plus tard, la police l'a retrouvée grâce à son téléphone portable et a trouvé son adresse personnelle dans la base de données de la police et sur son laissez-passer.

Le soir du 23 février, la police a fait du porte-à-porte dans sa subdivision pour la trouver, mais en vain.

Mme Wang a été de nouveau arrêtée le 27 février et a été envoyée à l’hôpital psychiatrique du district de Heping. Elle a été transférée au centre de détention no 2 de la ville de Shenyang le 13 avril. Les gardiens ont interdit à sa famille de lui envoyer des vêtements ou de l’argent. Son avocat n’a pas non plus été autorisé à lui rendre visite.

Par la suite, la police a présenté son dossier au parquet du district de Heping qui l'a inculpée et a renvoyé son dossier devant le tribunal du district de Heping.

Mme Wang a été jugée par le tribunal du district de Heping le 9 décembre 2020 et a été condamnée à quatre ans le 28 décembre.

Avant cette dernière persécution, Mme Wang avait été arrêtée le 26 mars 2011, après avoir été signalée pour avoir distribué des documents sur le Falun Gong. Elle a été condamnée à un an à purger au camp de travaux forcés de Masanjia, où elle a été forcée de faire des travaux intensifs non rémunérés, on lui a refusé les visites familiales et on lui a ordonné de lire et de regarder des documents diffamant le Falun Gong.

Une femme condamnée à une peine de trois ans pour sa croyance

Mme Qiu Lin, habitant la ville de Jiaohe dans la province du Jilin, a été arrêtée le 9 juillet 2020 après avoir été signalée par un policier retraité à qui elle a parlé de la persécution du Falun Gong.

Après 24 h de détention au poste de police local, Mme Qiu a été transférée au centre de détention de la ville de Jilin. La raison de son transfert a été que la police avait trouvé dans son sac des codes QR liés à des sites internet étrangers non censurés, puis l’a accusée de « porter atteinte à la sécurité nationale ».

Les parents de Mme Qiu n'ont pas été informés de son statut. Ce n'est que lorsque son avocat lui a rendu visite au centre de détention le 9 janvier 2021, qu'ils ont découvert que Mme Qiu avait été condamnée à trois ans et à une amende de 2000 yuans. Elle a été accusée de « saper l'application de la loi avec une organisation sectaire », un prétexte standard utilisé par le régime communiste pour criminaliser et emprisonner les pratiquants de Falun Gong.

Voir aussi :

En 2020, 622 pratiquants de Falun Gong en Chine condamnés pour leur croyance

En 2020, 15 235 pratiquants de Falun Gong ont été visés pour leur croyance

(Un autre article connexe est disponible dans la version chinoise.)

Traduit de l’anglais