(Minghui.org) Un total de 133 cas de pratiquants de Falun Gong condamnés à la prison pour leur croyance ont été signalés en mai 2023.
Parmi les cas nouvellement confirmés, 40 ont eu lieu entre 2016 et 2021, 8 en 2022 et 85 en 2023. Les longs délais de confirmation sont dus à la stricte censure de l’information imposée par le régime communiste chinois, qui maintient essentiellement la persécution dans la clandestinité afin d’éviter tout examen international.
Les pratiquants condamnés sont originaires de 23 provinces, municipalités contrôlées par le gouvernement central et régions autonomes de Chine. Le Liaoning est en tête de liste avec 19 cas, suivi du Shandong (18), du Heilongjiang (11) et du Hebei (10). Les 19 autres régions ont signalé entre un et neuf cas de condamnation.
Parmi les 43 pratiquants dont l’âge est connu, les âges variaient entre 39 et 85 ans au moment de la condamnation. Vingt-six avaient 60 ans ou plus, dont douze sexagénaires, douze septuagénaires et deux octogénaires.
Les peines d’emprisonnement allaient de six mois à huit ans, avec une moyenne de deux ans et dix mois. En particulier, un homme âgé de 62 ans, père d’un résident américain, a été condamné à une peine de huit ans de prison et à une amende de 100 000 yuans. Un autre pratiquant, condamné à deux ans, a également reçu une amende de 100 000 yuans. Trente-six autres pratiquants ont été condamnés à des amendes allant de 2000 à 50 000 yuans, pour un total de 405 000 yuans et une moyenne de 11 250 yuans par personne.
De nombreux pratiquants ont été condamnés pour avoir sensibilisé le public à la persécution, notamment en parlant à des gens en personne, en publiant des documents d’information ou en écrivant des articles en ligne.
Plusieurs pratiquants ont été secrètement condamnés à des peines de prison et leurs familles n’ont jamais été informées de leur procès et n’ont pas eu la possibilité d’engager des avocats pour eux. Il s’agit notamment d’un ancien instructeur de l’académie de police qui a été condamné à une peine de deux ans de prison après avoir déjà purgé un an et demi de travaux forcés et quatorze ans et demi d’emprisonnement, ainsi que d’une femme de Pékin qui a été condamnée à une peine de deux ans de prison. Une habitante du Jiangsu a été récemment condamnée, mais comme la plupart de ses proches vivent aux États-Unis, la famille n’a pas été en mesure de vérifier la durée de sa peine ni le lieu de sa détention.
La famille d’une habitante de Pékin a été informée par le juge que leur proche avait été condamné à une peine de trois ans et demi, mais le juge a refusé de fournir une copie de son verdict. La famille d’une femme du Guangdong n’a appris que récemment sa condamnation à deux ans et demi de prison, prononcée fin 2021.
Plusieurs pratiquants ont développé des problèmes de santé pendant leur détention. Dans un cas, un habitant du Hebei a contracté une tuberculose et développé une hypertension artérielle lors d’une précédente détention. Il a été condamné à une peine de quatre ans et demi en mai 2023 à la suite de sa dernière arrestation, il y a un an. On lui a ordonné de subir un test de dépistage de la tuberculose et d’attendre les résultats à son domicile. Dès que les résultats se sont révélés négatifs, il a été placé en détention pour purger sa peine.
Un homme du Heilongjiang est actuellement dans un état grave après avoir entamé une grève de la faim depuis son arrestation en avril 2023. Bien qu’il souffre de problèmes cardiaques et d’hypertension, le centre de détention l’a tout de même admis, et le tribunal local l’a condamné à une peine de quatre ans et demi de prison à la mi-mai.
Un cancer du poumon au stade avancé a été diagnostiqué chez une femme âgée de 73 ans au début du mois de mai 2023, un mois seulement après qu’elle a été admise en prison pour y purger une peine de cinq ans. Elle avait déjà présenté des symptômes dans le centre de détention local, mais la prison l’a néanmoins admise et a refusé les visites de sa famille.
Les paragraphes suivants donnent un aperçu d’une sélection de cas de condamnation. La liste complète des pratiquants condamnés peut être téléchargée ici (PDF).
Lourdes peines et amendes
Un ingénieur géologue principal employé par le champ pétrolifère de Shengli dans la ville de Dongying, province du Shandong, a été condamné à une peine de huit ans d’emprisonnement et à une amende de 100 000 yuans le 22 avril 2023.
M. Zhou Deyong a été arrêté le 23 avril 2021. Son arrestation est survenue six mois après son retour en Chine d’un voyage aux États-Unis. Pendant deux semaines après l’arrestation de M. Zhou, la police a tenu sa famille dans l’ignorance de l’endroit où il se trouvait et a également refusé la demande de son avocat de lui rendre visite.
Le sénateur de la Floride Marco Rubio, le membre du Congrès Gus Bilirakis, ainsi que huit autres représentants de la Floride, ont écrit au président américain Joe Biden, au secrétaire d’État Anthony Blinken et à Xi Jinping, au sujet de cette affaire.
Le tribunal du district de Dongying a tenu deux audiences sur l’affaire de M. Zhou, le 25 août 2022 et le 14 janvier 2023. Le 22 avril, le juge a annoncé sa condamnation à une peine de huit ans de prison avec une amende de 100 000 yuans.
Lors d’une réunion d’information sur la « Persécution religieuse du Falun Gong par le PCC (Parti communiste chinois) » organisée par le Caucus international pour la liberté religieuse du Congrès américain le 23 mai 2023, le fils de M. Zhou, M. Zhou You, a raconté le calvaire de son père.
« Mon père est âgé de 62 ans. Il a perdu toutes ses dents et est incapable de manger de la viande, des légumes ou même du riz. Son régime alimentaire se limite à de la soupe tous les jours », a déclaré M. Zhou You. Il a ajouté : « S’il vous plaît, aidez mon père et tous les pratiquants du Falun Gong qui sont persécutés en Chine. »
Séance d’information du Congrès sur la « Persécution religieuse du Falun Gong par le PCC », tenue le 23 mai 2023
M. Zhou You, ingénieur en informatique de Floride, a parlé de la récente condamnation de son père à une peine de huit ans de prison par le PCC lors d’une séance d’information tenue le 13 mai 2023.
Une ingénieure en communication condamnée à deux ans de prison et une amende de 100 000 yuans.
Une habitante âgée de 35 ans de la ville de Harbin, dans la province du Heilongjiang, a récemment perdu son appel contre une condamnation à une peine de deux ans de prison pour sa pratique de Falun Gong.
Mme Wang Jian, ingénieure adjointe en communication au Bureau des chemins de fer de Harbin, a été arrêtée le 11 juillet 2022, alors qu’elle se rendait à son travail. Son ordinateur portable, son imprimante, ses livres sur le Falun Gong et son téléphone portable ont été confisqués. Wang Chenglong, l’agent de police responsable de son dossier, a révélé qu’elle était surveillée depuis longtemps avant son arrestation.
Mme Wang a été détenue au centre de détention no 2 de la ville de Harbin. Son arrestation a été approuvée par le parquet du district de Yilan le 20 juillet. La police a soumis son dossier au parquet le 26 août et elle a été inculpée le 26 septembre.
Le tribunal du district de Yilan avait prévu une audience pour l’affaire de Mme Wang le 2 décembre 2022, mais il l’a annulée en raison d’une éclosion locale de COVID-19. Le juge a reporté l’audience au 6 mars 2023 et l’a condamnée trois jours plus tard. En plus de la peine de deux ans d’emprisonnement, le juge lui a infligé une amende de 100 000 yuans. Mme Wang a fait appel auprès du tribunal intermédiaire de la ville de Harbin le 18 avril.
Le 25 mai, la famille de Mme Wang a reçu un courrier express du tribunal intermédiaire l’informant que le tribunal avait rejeté sa demande d’audience publique pour son appel et qu’il avait décidé de maintenir le verdict initial.
Condamnés pour avoir défendu leur croyance
Une femme du Jilin condamnée à une deuxième peine de prison pour sa croyance
Une habitante âgée de 57 ans de la ville de Tonghua, province du Jilin, a récemment été condamnée à une peine de trois ans de prison pour sa croyance dans le Falun Gong, trois ans après la fin d’une peine de quatre ans d’emprisonnement.
Mme Yan Shufang a été arrêtée le 22 septembre 2022 pour avoir écrit une lettre d’appel au Bureau de la sécurité sociale local pour protester contre la suspension de sa pension en décembre 2021.
Au lieu de répondre à son appel, le Bureau de la sécurité sociale a remis la lettre à la police, conduisant à son arrestation le 16 août 2022. La police l’a interrogée en prétextant que la lettre mentionnait les mots « Falun Gong ». Elle a ensuite été assignée à résidence, pour être remise en détention une nouvelle fois le 22 septembre.
Ensuite, la police a soumis le dossier de Mme Yan au parquet du district de Liuhe, qui l’a inculpée et a transmis son dossier au tribunal du district de Liuhe.
Profondément ébranlée par la persécution subie par Mme Yan, sa belle-mère est décédée au début du mois de décembre 2022.
La famille de Mme Yan a eu un appel vidéo avec elle le 10 février 2023. Elle leur a dit qu’elle souffrait d’hypertension, d’une maladie cardiaque, d’une insuffisance rénale et qu’elle avait eu un accident vasculaire cérébral. Sa famille a engagé un avocat pour Mme Yan, mais le bureau local de la justice a interdit à l’avocat de lui rendre visite.
Le 26 février 2023, le président du tribunal du district de Liuhe, Lu Xu, a convoqué le mari de Mme Yan au tribunal. Lu l’a interrogé pour savoir qui avait préparé les arguments de la défense et la demande de libération sous caution de Mme Yan. Lu l’a menacé de l’arrêter et de le condamner s’il insistait pour obtenir justice pour sa femme.
Le 7 mars, cent jours après le décès de la belle-mère de Mme Yan, la police a arrêté son mari et l’a interrogé sur la manière dont il avait engagé l’avocat de Mme Yan. La police a ensuite harcelé l’avocat et fait pression sur le Bureau de la justice de sa ville pour qu’il abandonne l’affaire de Mme Yan.
La famille de Mme Yan a récemment confirmé que le juge l’avait condamnée à une peine de trois ans de prison au début du mois de mai.
Depuis le début de la persécution, Mme Yan a été arrêtée à de nombreuses reprises. Elle a passé treize mois dans un camp de travaux forcés et quatre ans en prison pour avoir maintenu sa croyance. Pendant sa détention, elle a été soumise à des décharges électriques, attachée en position d’aigle écarté, gavée et on lui a administré des substances toxiques.
Un habitant de la ville de Huludao, province du Liaoning, a récemment été condamné à quatre ans et une amende de 20 000 yuans pour avoir publié, sur des sites web à l’étranger, plus de 200 articles sur la cultivation spirituelle dans le Falun Gong.
Le 21 janvier 2022, neuf jours avant le Nouvel An chinois 2022, M. Gong Yubo, âgé de 45 ans, est retourné chez lui du travail situé à l’extérieur de la ville, pour passer les vacances avec sa famille. Un agent de police en civil ainsi qu’un responsable municipal, ont fait une descente chez lui. Ils ont arrêté M. Gong et confisqué ses livres de Falun Gong, son ordinateur et son téléphone portable, sans mandat de perquisition. La plaque d’immatriculation de leur voiture était couverte par un masque chirurgical.
L’épouse de M. Gong a dit que son arrestation avait laissé sa famille dans une situation difficile. Étant le seul soutien de la famille, elle peinait à subvenir aux besoins de sa fille en âge d’aller à l’université et de son fils d’un an. Son père alité, qui vit avec eux, comptait également sur elle pour ses soins.
Le parquet du district de Liaozhong a inculpé M. Gong le 6 décembre 2022. Le parquet l’a accusé d’avoir publié 208 articles sur le site web PureInsight (un site de partage d’expérience de cultivation pour les pratiquants de Falun Gong) et trois articles sur le site Minghui, entre 2002 et 2022, avec divers noms de plume notamment « Xiao Lian », « Shi Fangxing », « Lan Xin » et « Yu Bo ». Il a été accusé d’avoir « sapé l’application de la loi avec une organisation sectaire », le prétexte standard utilisé par les autorités pour criminaliser les pratiquants de Falun Gong.
Le 18 mai 2023, le tribunal du district de Liaozhong a annoncé que M. Gong avait été condamné à une peine de quatre ans et à une amende de 20 000 yuans.
Fin 2021, après deux ans de détention sans contact avec l’extérieur, une habitante de la ville de Foshan, province du Guangdong, a été condamnée en secret à une peine de deux ans et demi de prison pour sa croyance dans le Falun Gong. Ce n’est que récemment que la famille de Mme Tan Meiguang a appris sa condamnation.
Le 21 février 2021, Mme Tan, 53 ans, a été signalée pour avoir distribué des documents d’information sur le Falun Gong. La police l’a suivie pendant un mois et l’a arrêtée le 18 mars 2021, alors qu’elle achetait des fruits en utilisant du papier-monnaie sur lequel des informations sur le Falun Gong étaient imprimées. [En raison de la censure stricte en Chine, de nombreux pratiquants de Falun Gong utilisent des moyens créatifs pour sensibiliser le public à la persécution, notamment en imprimant des informations sur du papier-monnaie.]
Après l’arrestation de Mme Tan et la mise à sac de son domicile, la police a refusé de tenir sa famille au courant de son dossier ou de l’autoriser à lui rendre visite. Récemment, la famille a appris que l’arrestation de Mme Tan avait été approuvée le 23 avril 2021 et que, le 12 novembre 2021, le tribunal du district de Chancheng l’avait condamnée à une peine de deux ans et demi et à une amende de 3000 yuans. À ce jour, on ignore le lieu où elle est incarcérée.
Ce n’est pas la première fois que Mme Tan est prise pour cible en raison de sa croyance. Elle a déjà été incarcérée à quatre reprises, notamment quinze mois dans un camp de travail, cinq ans dans une prison ainsi que dans deux centres de lavage de cerveau.
Un homme du Shandong, trompé par la police et le procureur, est condamné à tort pour sa croyance
Un homme de 55 ans de la ville de Linyi, dans la province du Shandong, a été transféré dans une prison locale au début de l’année 2023 pour finir de purger les derniers mois de sa peine d’un an et demi pour sa pratique du Falun Gong. Depuis son arrestation jusqu’au procès, la police, le procureur et le juge l’ont tous trompé, ainsi que sa famille et son avocat.
M. Ji Yongcheng distribuait des documents d’information sur le Falun Gong le 26 septembre 2020, lorsqu’il a remis un exemplaire à un agent en civil. L’agent a fait semblant de s’intéresser au Falun Gong pour empêcher M. Ji de partir. Il a appelé d’autres agents pour qu’ils viennent arrêter M. Ji.
M. Ji a refusé de les accompagner. Il leur a répété que le Falun Gong était injustement persécuté. La police ne voulait pas provoquer une scène et attirer la foule, alors elle a menti en disant : « Nous ne vous ferons rien. Si vous venez avec nous et que vous nous en dites plus sur vous au poste de police, nous vous laisserons partir. » M. Ji les a crus, a accepté de monter dans la voiture de police et a été emmené au poste de police de Xijiao. Lorsqu’ils ont découvert son nom et son adresse, les policiers ont saccagé son domicile.
M. Ji a été interrogé toute la journée. Lorsque la police l’a emmené au centre de détention le lendemain, les gardiens ont refusé de l’admettre en raison de la pandémie. Sur l’insistance de sa famille, la police l’a libéré sous caution. Ils l’ont ensuite trompé, lui et sa famille, disant que son dossier serait classé après un an de caution.
Après cela, la police s’est rendue deux fois au domicile de M. Ji pour tenter de l’arrêter. Mais chaque fois, il n’était pas chez lui.
Le 15 février 2022, la police s’est à nouveau rendue au domicile de M. Ji. Sa famille l’aidait à s’enfuir en escaladant le mur lorsque la police l’a vu, et lui a dit : « Pourquoi vous enfuyez-vous ? Nous voulions juste vérifier si vous étiez chez vous ou non. Nous ne vous arrêterons pas. Vous feriez mieux de descendre de l’échelle. »
M. Ji a de nouveau cru la police et est descendu de l’échelle. Dès qu’il a touché le sol, la police l’a arrêté et l’a emmené au poste de police.
Le parquet du district de Lanshan a approuvé l’arrestation de M. Ji le 1er mars 2022. M. Ji a d’abord refusé de signer l’acte d’accusation et a demandé au procureur de classer l’affaire. Le procureur lui a menti en lui disant qu’il serait libéré s’il signait le document. M. Ji a signé, mais on lui a annoncé des mois plus tard qu’il devait être jugé par le tribunal du district de Lanshan.
Après l’audience, le juge a promis à son avocat que l’audience s’était bien déroulée et qu’il serait libéré dans une semaine ou deux. Mais en septembre 2022, la famille de M. Ji a été dévastée en apprenant qu’il avait été condamné à un an et demi de prison.
Lorsque la famille s’est rendue au centre de détention pour déposer de l’argent pour lui, les autorités n’ont pas donné leur accord. Comme il lui restait moins d’un an à purger, sa famille s’attendait à ce qu’il termine sa peine au centre de détention, car c’est ainsi que les affaires sont généralement traitées. Mais au début de l’année 2023, après la levée de la politique du zéro COVID, ils ont été bouleversés d’apprendre que M. Ji avait été secrètement transféré à leur insu à la prison de la province du Shandong.
Des personnes âgées condamnées
Une femme de 78 ans condamnée à trois ans pour avoir pratiqué le Falun Gong
Le 6 mai 2023, une femme de 78 ans de la ville de Yingtan, province du Jiangxi, a été condamnée à une peine de trois ans et à payer une amende de 20 000 yuans pour avoir refusé de renoncer à sa croyance dans le Falun Gong.
Avant d’être arrêtée, Mme Zhao Longying a été harcelée à plusieurs reprises par la police et les responsables locaux au cours des trois dernières années. Hu Xiongping, la secrétaire adjointe du village, s’est rendue chez elle le 15 octobre 2022 et a saisi ses livres de Falun Gong. Quand elle a voulu récupérer ses livres, elle a été arrêtée. La police a recueilli ses empreintes digitales au poste de police avant de la relâcher plus tard dans la journée.
La police a harcelé Mme Zhao deux jours plus tard et l’a emmenée à l’hôpital pour un examen médical. Ils ont prétendu faire le suivi de son arrestation précédente, des mois plus tôt, après qu’elle a été filmée par une caméra de surveillance la montrant en train de donner des informations sur le Falun Gong. En raison de la pandémie, la police ne l’a pas détenue la police ne l'a pas détenue à l'époque, mais maintenant elle cherche à la poursuivre.
La détresse mentale a causé à Mme Zhao une hypertension artérielle dangereuse pour sa santé. Pourtant, les policiers l’ont quand même emmenée au poste de police pour un interrogatoire et l’ont relâchée en fin d’après-midi.
Le parquet de la ville de Guixi a inculpé Mme Zhao en décembre 2022 et a transféré son affaire au tribunal de la ville de Guixi. Les autorités ont placé des agents à l’extérieur de son domicile pour la surveiller et l’empêcher de sortir. Le 31 janvier 2023, elle a été placée en garde à vue au centre de détention de la ville de Yingtan et condamnée trois mois plus tard.
Une femme de 75 ans condamnée injustement à trois ans de prison perd en appel
Récemment à Pékin, une femme de 75 ans a perdu en appel contre une condamnation à trois ans de prison pour sa pratique du Falun Gong. Mme Wang Junping a été libérée, car elle ne répondait pas aux critères requis lors de l’examen médical pour être admise en prison. On ignore si le juge l’a autorisée à purger sa peine à domicile.
Mme Wang a été arrêtée en juin 2019 après avoir parlé du Falun Gong à des personnes. Le même jour, son domicile a été saccagé et son lecteur multimédia ainsi que son MP3 ont été confisqués. En raison de son mauvais état de santé, Mme Wang a été libérée sous caution immédiatement.
En novembre 2020, elle a de nouveau été arrêtée lorsque quelqu’un l’a signalée après avoir parlé du Falun Gong à un gardien de parking. La police a confisqué ses livres de Falun Gong, son ordinateur, son imprimante, ses DVD et ses cartes mémoire. Le lendemain, elle a été emmenée dans un centre de détention, mais l’administration a refusé de l’admettre, car elle ne répondait pas aux critères requis lors de l’examen médical. Elle a de nouveau été libérée sous caution.
Ensuite, la police a soumis le dossier de Mme Wang au parquet du district de Fengtai, qui l’a inculpée et a transmis son dossier au tribunal du district de Fengtai.
Le 13 mai 2021, le juge Hu Chunsheng a tenu une audience sur l’affaire de Mme Wang. Son avocat Liang Xiaojun a plaidé non coupable en son nom. Mme Wang a également témoigné pour sa propre défense. Elle a dit qu’elle pratiquait le Falun Gong pour améliorer sa santé et qu’elle n’avait violé aucune loi et que sa pratique n’avait causé aucun tort à qui que ce soit. Elle a également dit que c’était sa liberté d’expression de parler du Falun Gong aux gens. Le juge a constamment interrompu Mme Wang pendant son témoignage.
Le 28 décembre 2022, le tribunal a informé Mme Wang qu’elle était condamnée à une peine de trois ans assortie d’une amende de 3000 yuans. Elle a fait appel auprès de la cour intermédiaire no 2 de la ville de Pékin, qui a décidé de maintenir le verdict initial.
Une femme malade de 76 ans est condamnée à quatre ans de prison pour sa pratique du Falun Gong
Une habitante de la ville de Fushun, province du Liaoning, âgée de 76 ans, a récemment été condamnée à une peine de quatre ans de prison pour sa pratique du Falun Gong. La prison locale a refusé de l’admettre en raison de son mauvais état de santé, mais la police a tout de même refusé de la libérer et l’a maintenue au centre de détention de Nangou.
Mme Sun Wenwen, une ouvrière à la retraite, a été arrêtée le 17 mai 2022 alors qu’elle parlait du Falun Gong à des gens sur un marché de producteurs. Le même jour, la police a fait une descente à son domicile et a confisqué ses livres de Falun Gong. Elle a été libérée sous caution vers minuit, après que sa famille a été contrainte de payer une caution de 8000 yuans.
La police a continué à harceler Mme Sun pendant les quelques mois suivants, tout en envoyant son dossier au parquet pour qu’il engage des poursuites à son encontre.
Mme Sun a été inculpée le 8 août 2022. En apprenant qu’elle devait comparaître devant le tribunal du district de Dongzhou le 15 septembre, elle a décidé de vivre loin de chez elle et de se cacher des autorités. Elle a été arrêtée quelques mois plus tard et détenue au centre de détention de Nangou. Le tribunal du district de Dongzhou a condamné Mme Sun à une peine de quatre ans de prison.
Conditions médicales causées par la détention et l’emprisonnement
M. Wang Jiwu, de la ville de Harbin, province du Heilongjiang, a entamé une grève de la faim au centre de détention du district de Shuangcheng depuis son arrestation le 4 avril 2023. Les gardiens le nourrissent de force tous les jours et il est maintenant émacié et très faible.
Le calvaire de M. Wang découle d’une arrestation antérieure, soit le 28 octobre 2019 à 2 h, après que quelqu’un a signalé qu’il avait posé des affiches d’information sur le Falun Gong. Également détenu au centre de détention du district de Shuangcheng à l’époque, il a fait une grève de la faim pour protester et a été nourri de force. Il a été libéré sous caution le 8 novembre de la même année et a par la suite été surveillé quotidiennement par la police.
Reconstitution de torture : Gavage
M. Wang a été arrêté une nouvelle fois le 11 septembre 2021 et libéré trois jours plus tard.
Le 4 avril 2023 en début de soirée, plusieurs agents se sont présentés à son domicile et l’ont emmené à l’hôpital pour un examen médical. L’examen a révélé qu’il avait des problèmes cardiaques et de l’hypertension, mais ils l’ont tout de même placé en détention.
Fin avril, la police a soumis le dossier de M. Wang au parquet du district de Shuangcheng. Le 9 mai, le tribunal du district de Shuangcheng a tenu une audience vidéo de son dossier. Sa famille a assisté à l’audience au palais de justice. Ils n’ont pu le voir, mais lorsque le juge a essayé de le pousser à plaider coupable, ils l’ont entendu dire d’une voix faible : « Je n’ai commis aucun crime. »
La famille de M. Wang a reçu le verdict le 18 mai. Il a été condamné à quatre ans et demi de prison et à une amende de 10 000 yuans. Il a fait appel du verdict.
Un homme du Hebei condamné à quatre ans et demi pour possession de livres de Falun Gong
Le 18 mai 2023, un habitant de la ville de Qinhuangdao, dans la province du Hebei, a été informé qu’il devait se présenter au tribunal local le lendemain. Il s’y est rendu comme demandé, et a été condamné à une peine de quatre ans et demi de prison assortie d’une amende de 10 000 yuans pour possession de livres de Falun Gong.
Comme M. Shi Keqin avait contracté la tuberculose au cours de sa détention antérieure, on l’a emmené à l’hôpital après sa condamnation pour un examen médical et il a pu attendre le résultat chez lui.
Le résultat étant négatif, la police l’a emmené à l’hôpital de la police le 22 mai pour un nouvel examen, avant de le détenir au centre de détention no 1 de la ville de Qinhuangdao.
La dernière peine de prison de M. Shi avait été prononcée à la suite d’une arrestation l’année dernière. Dans la matinée du 17 mai 2022, peu après que M. Shi est arrivé chez un ami, un policier s’est présenté au domicile de l’ami et lui a posé quelques questions. Puis l’agent est parti. Lorsque M. Shi a quitté le domicile de son ami, le gardien du complexe résidentiel l’a arrêté et lui a demandé son adresse et son numéro de téléphone.
À peu près au même moment, l’agent Chen Teng s’est rendu au domicile de M. Shi, mais il n’a pas révélé la raison de cette visite inattendue. Il est revenu à 15 h cet après-midi-là avec un groupe d’agents. Comme M. Shi refusait d’ouvrir la porte, ils ont menacé d’appeler un serrurier. M. Shi a cédé et les a laissés entrer. Ils lui ont confisqué plus de 140 livres de Falun Gong, son ordinateur et son imprimante, sans montrer leur carte d’identité ni de mandat de perquisition.
Le lendemain, la police a tenté d’emmener M. Shi dans un centre de détention local. Mais en raison de la pandémie, l’établissement a refusé de l’admettre directement et a exigé qu’il soit d’abord mis en quarantaine.
Après vingt et un jours de quarantaine à l’hôpital de la police, l’établissement refusait toujours d’accueillir M. Shi au motif qu’il n’avait pas reçu le vaccin contre la COVID-19. La police l’a donc ramené à l’hôpital pour qu’il soit vacciné. Mais lors de l’examen préalable à la vaccination, il s’est avéré que sa tension artérielle était extrêmement élevée et qu’il avait contracté la tuberculose lors de sa dernière détention. Le médecin a déclaré qu’il ne pouvait pas lui faire l’injection. La police l’a alors relâché le 9 juin, soit après vingt-trois jours de détention.
Le 19 avril 2023, le tribunal du district de Funing a jugé M. Shi. Le juge a déclaré qu’il avait l’intention de le condamner pour possession de livres de Falun Gong et pour avoir imprimé des documents de Falun Gong chez lui. M. Shi a fait valoir qu’il possédait en toute légalité ces livres et ces documents, et qu’il n’avait violé aucune loi en les détenant ni en les imprimant. Il a mis au défi le procureur Wang Qi de présenter et de lire certaines parties des livres devant le tribunal pour voir s’ils contenaient des informations préjudiciables comme le prétendait l’acte d’accusation, mais Wang a déclaré qu’il avait détruit ces livres. Malgré l’absence de preuves, le juge a condamné M. Shi le 19 mai.
Persécution répétée
Fin janvier 2023, une habitante de la ville de Shenyang, province du Liaoning, a été condamnée à cinq ans et demi de prison pour sa croyance dans le Falun Gong.
Mme Li Fangfang
Mme Li Fangfang, une quinquagénaire, ancienne directrice générale d’un restaurant McDonald dans le nord-est de la Chine, a été arrêtée le 3 août 2022 quand quelqu’un a signalé qu’elle parlait du Falun Gong à des gens. Elle a passé la nuit au poste de police et le lendemain, elle a été transférée au centre de détention no 1 de la ville de Shenyang.
Début janvier 2023, le tribunal de la zone de développement économique a tenu une audience sur l’affaire de Mme Li. Bien qu’elle ait indiqué qu’elle ne voulait pas d’avocat commis d’office, le juge a tout de même désigné un avocat pour plaider coupable contre son gré. Elle a défendu son innocence, car aucune loi en Chine ne criminalise le Falun Gong.
Le juge a rendu son verdict quelques semaines plus tard. Mme Li a fait appel auprès du tribunal intermédiaire de la ville de Shenyang, qui a décidé de maintenir la peine initiale. Sa famille n’a jamais été informée ni de son procès ni des audiences en appel.
C’est la troisième condamnation de Mme Li pour sa croyance. Sa dernière arrestation a eu lieu quinze mois après sa libération d’une peine de sept ans et demi. En 2009, elle a également été condamnée à trois ans de prison avec sa mère, Mme Yang Shuqing.
Minghui.org a récemment confirmé qu’un habitant de la ville de Leshan, dans la province du Sichuan, a été condamné à trois ans de prison pour sa pratique du Falun Gong. Cela fait deux ans que M. Chen Anjun a été admis à la prison de Jiazhou. Mais les détails de son arrestation et de sa condamnation ne sont pas clairs.
M. Chen, âgé de 52 ans et ancien instructeur à l’Académie de police de Tuqiao, a déjà purgé un an et demi de travaux forcés et quatorze ans et demi de prison pour avoir sensibilisé la population à la persécution du Falun Gong.
M. Chen s’est rendu à Pékin en 2001 pour demander le droit de pratiquer le Falun Gong. Il a été arrêté, ramené au Sichuan et condamné à un an et demi de prison dans le camp de travaux forcés de Xinhua. Il a également perdu son emploi. Les autorités ont surveillé sa vie quotidienne après sa libération fin 2002.
M. Chen a été de nouveau arrêté au début de l’année 2003 et emmené dans un centre de lavage de cerveau. Il a entamé une grève de la faim en signe de protestation et son état de santé s’est sérieusement dégradé. Le 31 mars 2003, il a été emmené à l’hôpital pour y être soigné. Les autorités ont fait en sorte que des personnes restent près de son lit d’hôpital pour le surveiller et chacune de ces personnes a reçu une indemnité journalière de 100 yuans.
M. Chen a été ramené au centre de lavage de cerveau à la mi-avril 2003. Il a entamé une nouvelle grève de la faim et s’est trouvé à nouveau dans un état critique. Il a de nouveau été envoyé à l’hôpital. Sa famille a demandé sa libération, mais la demande a été rejetée.
En juin 2005, M. Chen a été suivi par la police parce qu’il travaillait avec d’autres pratiquants pour tenter de se connecter à une chaîne de télévision locale afin de diffuser des informations sur le Falun Gong. Il a réussi à échapper à la tentative d’arrestation de la police et a été inscrit sur la liste des personnes recherchées. Après six mois de clandestinité, il a été arrêté dans un cybercafé le 12 décembre 2005. Il a subi des tortures et des interrogatoires incessants au centre de détention de Shizhushan. Le 18 mai 2006, le tribunal de la ville de Leshan a condamné M. Chen à une peine de quatorze ans et demi.
Alors que M. Chen restait ferme dans sa croyance, les gardiens le battaient constamment, lui frappaient la tête contre le mur, le privaient de sommeil et limitaient l’utilisation des toilettes, des douches et de la lessive. Ils ont un jour ordonné aux détenus de le plaquer au sol, de lui retirer son pantalon et de lui frotter les parties intimes avec des brosses à dents. Il a également été contraint de porter des vêtements lourds et un bonnet en coton épais et serré pendant la chaleur de l’été.
Voir aussi :
Rapporté en avril 2023 : 128 pratiquants de Falun Gong condamnés pour leur croyance
Rapporté en mars 2023 : 116 pratiquants du Falun Gong condamnés pour leur croyance
Rapporté en février 2023 : 110 pratiquants de Falun Gong condamnés pour leur croyance
En janvier 2023, 117 pratiquants de Falun Gong ont été condamnés pour leur croyance
Traduit de l’anglais
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