(Minghui.org) En août 2023, on a rapporté la condamnation de 66 pratiquants de Falun Gong pour avoir maintenu leur croyance.

Parmi les 66 cas, 5 ont eu lieu entre 2018 et 2021, un autre 5 en 2022, 47 en 2023, et la date de survenance de 9 autres cas est inconnue. Ce retard est dû à la stricte censure de l’information imposée par le Parti communiste chinois (PCC), qui maintient la persécution dans la clandestinité afin d’éviter tout examen international.

Les pratiquants condamnés étaient originaires de 19 provinces, municipalités contrôlées par le gouvernement central et régions autonomes de Chine. Le Shandong compte le plus grand nombre de cas (10), suivi du Heilongjiang (9), et du Liaoning (7). Les 16 autres régions comptaient entre 1 et 5 cas.

Au moment de la condamnation, parmi les 48 pratiquants dont l’âge était connu, 2 étaient trentenaires, 4 quadragénaires, 11 quinquagénaires, 16 sexagénaires, 10 septuagénaires et 5 octogénaires. Le pratiquant le plus âgé était un habitant de 86 ans de la ville de Changsha, province du Hunan, qui a été condamné à deux ans de prison en décembre 2022.

Les peines d’emprisonnement prononcées à l’encontre des pratiquants variaient de six mois à huit ans, avec une moyenne de trois ans et un mois. Un homme ayant purgé dix-neuf ans de prison s’est vu infliger cinq ans supplémentaires. Un homme de 70 ans a reçu une peine de trois ans et demi après avoir purgé deux ans de travaux forcés et quatorze ans de prison. Une jeune femme de 30 ans, qui a commencé à assister à la persécution de sa mère dès l’âge de 6 ans, a été condamnée à quatre ans et demi de prison.

Les sections suivantes donnent un aperçu de quelques cas de condamnation. La liste complète des pratiquants condamnés peut être téléchargée ici (PDF).

Persécution à répétition

Un homme du Gansu condamné à nouveau à 5 ans de prison après avoir été emprisonné pendant 19 ans

Un an seulement après sa libération d’une peine de dix-neuf ans de prison pour sa croyance dans le Falun Gong, un habitant de la ville de Lanzhou, province du Gansu, âgé de 59 ans, a été arrêté de nouveau et condamné à une peine de cinq ans de prison.

M. Li Wenming, également connu sous le nom de Li Mingyi, était un employé de Lanzhou Locomotive Works. Il souffrait de nombreuses maladies chroniques et de douleurs dorsales fréquentes, de faiblesse des membres et de fatigue. Après avoir appris le Falun Gong en 1996, toutes ses maladies ont disparu et il est devenu une meilleure personne.

Comme le PCC continuait à diffuser une propagande diffamatoire contre le Falun Gong pour tromper le public depuis le début de la persécution en 1999, des pratiquants de Lanzhou ont intercepté le réseau de télévision par câble les 17 et 18 août 2002 et ont diffusé des vidéos de la véritable histoire du Falun Gong pendant une demi-heure. M. Li a été arrêté le 30 de ce même mois. Les policiers l’ont non seulement battu, mais lui ont également administré des décharges électriques toutes les minutes, laissant M. Li au seuil de la mort.

Plus tard, M. Li a été condamné à vingt ans de prison. Comme M. Li était orphelin, l’administration pénitentiaire a empêché les gens de lui rendre visite prétextant qu’ils n’étaient pas des membres de sa famille proche. Par conséquent, personne n’a pu lui rendre visite pendant qu’il était misérablement torturé jusqu’à sa libération en août 2021 (un an avant la fin de sa peine d’emprisonnement).

Lors de son retour dans son appartement affilié à Lanzhou Locomotive Works, M. Li était sans ressources. Influencé par la propagande calomnieuse du PCC, son voisin l’a discriminé et humilié, obligeant M. Li à déménager et à vivre dans un logement locatif.

Avant le 20e Congrès national du PCC en octobre 2022, les autorités de Lanzhou ont lancé une « grève des cent jours » et arrêté de nombreux pratiquants de Falun Gong. Le 23 août 2022, M. Li a été appréhendé à son domicile. Le parquet du district de Chengguan l’a inculpé et a porté l’affaire devant le tribunal du district de Chengguan à la fin du mois de février 2023. Le juge a ensuite condamné M. Li à une peine de cinq ans de prison et à une amende de 30 000 yuans.

Après 2 ans de travaux forcés et 14 ans de prison, un homme de 70 ans a été condamné à 3,5 ans de prison

Au cours des vingt-quatre années de la persécution du Falun Gong, M. Yang Xiaoguang, un habitant de 70 ans de la ville de Mishan, province du Heilongjiang, a passé seize ans derrière les barreaux, purgeant une peine de deux ans de travaux forcés et une peine de quatorze ans d’emprisonnement.

Pendant qu’il était détenu, il a été brutalement torturé en étant attaché à un lit de mort, menotté et suspendu, gavé, perforé avec des cure-dents et ainsi de suite. Il a perdu connaissance de nombreuses fois pendant qu’il était torturé et il a perdu l’audition de l’oreille droite.

Le soir du 3 mars 2023, M. Yang Xiaoguang a été arrêté après avoir parlé du Falun Gong à un étudiant devant une école primaire et celui-ci l’a signalé à la police. Un policier a sorti son pistolet et a menacé M. Yang. Ils ont pris des photos de son domicile et ont confisqué ses livres de Falun Gong et des documents connexes.

M. Yang a été placé en détention criminelle et emmené au centre de détention de la ville de Mishan. Son arrestation est survenue peu de temps après sa sortie de l’hôpital pour un problème d’hémorragie gastrique. Il était encore faible et avait besoin de porter des vêtements chauds. Le centre de détention a refusé d’accepter les vêtements que sa famille lui avait apportés.

Au lieu de cela, les gardiens ont demandé à plusieurs reprises de l’argent à sa famille, qui a fini par payer plus de 800 yuans en quelques jours seulement. Les gardiens ont demandé à la famille de déposer l’argent sur leurs comptes WeChat (une plateforme de médias sociaux avec des fonctions de paiement), mais ils n’ont pas émis de reçu.

Le 17 mars, le parquet de la ville de Mishan a approuvé l’arrestation de M. Yang et l’a plus tard inculpé. Le tribunal de la ville de Mishan a ensuite nommé un avocat pour le représenter. Comme l’avocat avait reçu l’ordre d’écrire un plaidoyer de culpabilité pour lui, M. Yang a refusé de recourir à ses services.

La famille de M. Yang est allée voir deux cabinets d’avocats afin de tenter d’engager un avocat pour défendre son innocence. Les deux ont refusé de le représenter lorsqu’ils ont appris qu’il s’agissait d’un cas de Falun Gong.

M. Yang a comparu devant le tribunal le 19 juin. Le procureur Zhu Hong a recommandé une peine de trois ans et demi avec une amende de 10 000 yuans. Le juge Ling Zuobin et les juges adjoints Li Jiying et Ge Xiaoqing étaient d’accord et ont annoncé la condamnation de M. Yang à une peine de trois ans et demi à la fin de l’audience. Le tribunal a délivré un verdict écrit officiel le 26 juin.

Traumatisée par les arrestations injustifiées de sa mère depuis l’âge de 6 ans, une femme de 30 ans a été condamnée à quatre ans et demi de prison

Mme Zhang Xiwei, 30 ans, de la ville de Xi’an, province du Shaanxi, a été emmenée à la prison pour femmes de la province du Shaanxi le 29 juin 2023, après le rejet de son appel contre une peine de quatre ans et demi de prison pour sa pratique du Falun Gong.

Les 25 juillet et 25 août, la famille de Mme Zhang s’est rendue à la prison de la ville de Xi’an, mais chaque fois, ils ont essuyé un refus. On leur a dit qu’ils ne pouvaient pas la voir, « parce qu’elle n’avait pas encore renoncé au Falun Gong ». Sa famille est maintenant très inquiète pour elle, connaissant la torture brutale à laquelle les pratiquants de Falun Gong sont confrontés dans les prisons chinoises.

Mme Zhang a été arrêtée chez elle le 21 juillet 2021. Lorsque la police a appris que la famille de MmeZhang avait engagé un avocat pour elle, ils se sont rendus au domicile de sa mère, dans le district de Liquan, le 18 août 2021. Ils ont interrogé la vieille femme qui avait engagé l’avocat et qui avait également signalé le cas de sa fille à Minghui.org. Ils ont menacé de l’arrêter si elle ne coopérait pas. Elle a refusé de fournir la moindre information et a accusé la police qui la menaçait de violation de la loi.

Le tribunal du district de Yanta a jugé Mme Zhang via une audience vidéo le 30 mai 2022. Invoquant des preuves insuffisantes, le juge a renvoyé l’affaire au procureur, qui a ensuite réussi à persuader le juge de poursuivre le procès à l’encontre de MmeZhang. Le juge a tenu une deuxième audience vidéo le 16 août et le procureur a présenté les mêmes preuves comme étant de nouvelles preuves.

Le 22 novembre 2022, le juge a condamné Mme Zhang à quatre ans et demi de prison et à une amende de 10 000 yuans.

Lorsque la persécution du Falun Gong a commencé en 1999, Mme Zhang n’avait que 6 ans. Un jour, elle a décrit sa persécution comme suit :

« Ma mère a été arrêtée par les agents du Département de police du district de Liquan en 2000. Elle a ensuite été condamnée à une peine de dix-huit mois dans le camp de travail pour femmes de la ville de Xi’an. À cette époque, mes grands-parents paternels, qui avaient 70 ans, devaient prendre soin de moi et de mon frère et de ma sœur, tout en continuant à travailler les terres agricoles familiales. En plus de leur épuisement physique, ils s’inquiétaient constamment pour ma mère, ce qui leur causait une énorme détresse mentale.

« En 2002, après la libération de ma mère, j’ai remarqué plusieurs gros bleus sur ses jambes. Je lui ai demandé ce qui lui était arrivé. Elle ne m’a rien dit. J’ai appris plus tard qu’elle avait été torturée dans le camp de travail. J’ai également lu sur Minghui.org des informations sur la torture à laquelle les pratiquants de Falun Gong sont soumis pendant leur détention, notamment les coups, les décharges électriques, le gavage et même les prélèvements d’organes.

« Un jour de 2007, quand je suis rentrée de l’école, plusieurs personnes tentaient à nouveau d’arrêter ma mère. Craignant que la police ne nous fasse du mal, ma tante nous a dit, à moi, à mon frère et ma sœur, de quitter la maison. Nous avons couru tous les trois vers la ferme fruitière devant la maison. À notre retour, notre mère était partie. Ce fut un coup dur pour mon grand-père paternel, qui avait 80 ans. Il est décédé quelques jours après la libération de ma mère.

« Alors que mon jeune frère de 13 ans et moi étions seuls à la maison un soir de 2008, quelqu’un a frappé à la porte. J’ai ouvert la porte et la personne m’a demandé : “Où est ta mère ?” J’ai répondu que je ne savais pas. Ils ont dit à une personne de rester chez nous pour nous surveiller et les autres se sont rendus en voiture chez mon oncle à la recherche de ma mère.

« Quand ils sont revenus vers 22 h, j’ai couru vers la voiture. Le conducteur s’est moqué de moi et m’a dit avec désinvolture : “Ta mère n’est pas dans la voiture.” Il a peut-être trouvé drôle mon regard anxieux, mais il ne savait pas le mal qu’ils causaient à notre famille chaque fois qu’ils arrêtaient ma mère et le traumatisme que j’ai subi alors que j’avais 15 ans. »

Un ancien ingénieur handicapé de l’épaule par la torture dans un camp de travail est à nouveau condamné

M. Huang Zhufeng, un habitant de la ville de Maoming, province du Guangdong, a été condamné le 16 août 2023 à une peine de deux ans et dix mois, et à une amende de 10 000 yuans.

Avant la dernière condamnation de M. Huang Zhufeng, cet ancien ingénieur de 53 ans, lauréat d’un prix pour son travail en automatisation électronique, a purgé deux peines de camps de travail, dont une d’un an prononcée en février 2000 et une autre de deux ans prononcée le 4 septembre 2001. Le 2 janvier 2003, alors qu’il était détenu dans le camp de travail de Sanshui, un gardien a ordonné à deux prisonniers de lui étirer les bras aussi fort qu’ils le pouvaient. Ses deux épaules ont été disloquées et ses bras sont devenus invalides. Il n’a pas pu continuer à exercer sa profession après sa libération et a dû faire de petits boulots pour gagner sa vie.

La dernière arrestation de M. Huang date du 12 décembre 2020, alors qu’il rentrait chez lui après son travail. La police a passé plus de deux heures à fouiller l’appartement de M. Huang et a confisqué des dizaines de livres de Falun Gong et des documents connexes. Son épouse, Mme Xie Yuezhen, et leur fils de 15 ans ont également été arrêtés et emmenés au poste de police de Zhanqian Road pour y être interrogés.

Le 18 décembre 2020, alors que Mme Xie avait appelé plusieurs cabinets d’avocats afin de trouver des avocats pour représenter son mari, la police, qui surveillait ses appels téléphoniques, l’a découvert. Trois jours plus tard, le 21 décembre, des agents du poste de police local, du Bureau 610 et du comité de la rue se sont rendus sur son lieu de travail et l’ont interrogée, lui demandant où elle avait trouvé l’argent pour engager des avocats. Ils l’ont menacée de l’empêcher de chercher des avocats. Elle n’a pas obtempéré.

Le 23 février 2023, M. Huang a été jugé par le tribunal du district de Maonan. Ses deux avocats ont plaidé non coupable en sa faveur. Mme Xie était la seule de la famille à assister à l’audience, mais elle a ensuite été expulsée de la salle d’audience improvisée, car le juge a affirmé qu’elle était citée comme témoin dans l’affaire de M. Huang (elle ne savait pas qu’elle était citée).

Le 16 août 2023, le juge a tenu une audience de détermination de la peine au centre de détention et a condamné M. Huang à une peine de deux ans et dix mois. Selon Mme Xie, qui a été autorisée à assister à l’audience de détermination de la peine cette fois-ci, M. Huang était menotté et entravé. Les chaînes étaient si lourdes qu’il devait les soulever avec ses mains en marchant.

La dernière arrestation de M. Huang, à la mi-décembre 2020, a porté un coup dur à son père. La santé du vieil homme a rapidement décliné et on lui a diagnostiqué un cancer du foie à un stade avancé en septembre 2021. L’avocat et la famille de M. Huang ont demandé à maintes reprises au tribunal du district de Maonan de libérer M. Huang pour qu’il puisse voir son père une dernière fois, mais le président du tribunal, le juge Ke Xuejun, a refusé d’approuver cette demande. Le père de M. Huang est décédé fin octobre 2022.

Arrêtée après sept ans de déplacement, une femme du Hebei est condamnée à trois ans de prison pour sa croyance

MmeWen Qingfang, âgée de 58 ans, de la ville de Qian’an, province du Hebei, a été condamnée à trois ans de prison en juillet 2023. Elle a fait appel auprès du tribunal intermédiaire de la ville de Tangshan.

MmeWen a été arrêtée le 1er août 2022 après sept ans de déplacement pour se cacher de la police. À la suite d’une première arrestation le 15 décembre 2015, elle a été déclarée malade et on a refusé son admission au centre de détention local. Elle s’est cachée après avoir été libérée, mais les trois pratiquantes arrêtées avec elle ont été maintenues en détention et ont été plus tard condamnées à des peines entre trois ans et demi et quatre ans de prison.

MmeWen a été emmenée au centre de détention no 1 de la ville de Tangshan. Elle a perdu beaucoup de poids après neuf mois de détention, mais elle semblait être dans un bon état mental lorsqu’elle a comparu devant le tribunal de la ville de Qi’an le 27 avril 2023. Elle a refusé d’être représentée par l’avocat commis d’office, mais a agi comme son propre avocat et a plaidé non coupable.

Le procureur Wang a accusé MmeWen d’avoir violé l’article 300 du Code pénal, qui stipule que toute personne utilisant une organisation sectaire pour nuire à l’application de la loi doit être poursuivie avec toute la rigueur de la loi. MmeWen a objecté qu’aucune loi en Chine ne criminalise le Falun Gong ou ne le qualifie de secte ; l’article 300 ne s’applique donc pas à son cas.

MmeWen a demandé à Wang : « Dites-moi, s’il vous plaît, quelle loi j’ai empêchée d’être appliquée ? » Wang est resté silencieux.

MmeWen a demandé à lire au tribunal le livre les Neuf commentaires sur le Parti communiste, qui met en lumière l’histoire de tromperie et d’assassinat du régime. Le président du tribunal, Wang Ziliang, a rejeté sa demande. Avec ses juges assistants Wang Hong et Xu Fu, il a tenu une seconde audience deux mois plus tard et a condamné MmeWen en juillet sans base légale.

Condamnation de pratiquants âgés

Le tribunal de Chongqing annule la peine d’emprisonnement dune femme de 81 ans, et la condamne à un an lors dun nouveau procès

Le 4 juillet 2023, lors de l’audience de MmeLiu Guibi au tribunal du district de Jiangbei à Chongqing, les cinq personnes qui présidaient l’audience sont parties avant qu’elle n’ait terminé sa plaidoirie. L’habitante de 81 ans de Chongqing pensait que le tribunal avait suspendu l’audience, mais personne n’est revenu. Le chauffeur désigné pour l’emmener au tribunal est alors arrivé et lui a dit que l’audience était terminée. Il l’a raccompagnée chez elle.

Ensuite, le tribunal a émis un verdict de culpabilité au domicile de MmeLiu. Elle a été condamnée à six mois de prison. Peu après, le tribunal l’a informée que le procès avait été annulé et prévoyait en organiser un autre et la peine de six mois a donc été annulée. Le 25 août, le juge a tenu un nouveau procès pour MmeLiu et l’a condamnée à un an de prison et à une amende de 3000 yuans.

Cette dernière persécution découle de l’arrestation de MmeLiu qui a eu lieu le 16 février 2023, quand quelqu’un a signalé qu’elle parlait du Falun Gong à des gens. Les policiers ont saccagé son domicile et l’ont libérée sous caution autour de minuit ce jour-là.

Le parquet du district de Beipei a jugé MmeLiu le 18 avril et a transféré son cas au parquet du district de Jiangbei le 26 avril. Le parquet a ensuite soumis son dossier au tribunal du district de Jiangbei qui l’a condamnée quatre mois plus tard.

Une femme de 82 ans de la province du Hubei condamnée à un an et demi de prison

Une femme de 82 ans du district de Huangmei, province du Hubei, a récemment été condamnée à un an et demi de prison et à une amende de 5000 yuans.

La condamnation de MmeShen Jinye fait suite à son arrestation le matin du 4 octobre 2019, alors qu’elle parlait de la persécution en public. Les agents du poste de police du faubourg de Konglong, qui l’ont arrêtée, l’ont relâchée dans l’après-midi après l’avoir interrogée pendant plus de six heures.

Le 9 avril 2022, des agents du même poste de police ont de nouveau arrêté MmeShen, après l’avoir aperçue en train de parler de la persécution à des personnes. Elle a été interrogée au poste de police avant d’être relâchée dans la soirée.

En raison de ces deux arrestations, la police a cherché à poursuivre MmeShen. Le 18 avril 2023, le parquet de la ville de Wuxue, chargé de traiter son dossier, l’a assignée à résidence. Le 17 mai, environ sept policiers lui ont remis son acte d’accusation à son domicile.

Le 20 juillet, quatre agents du poste de police de la ville de Konglong ont fait irruption au domicile de MmeShen. Ils ont dit qu’ils étaient là pour la préparer à être jugée chez elle, conformément aux ordres du tribunal de la ville de Wuxue. Ils l’ont menacée de lui fermer la bouche avec du ruban adhésif si elle osait dire quoi que ce soit.

MmeShen a refusé de se soumettre parce qu’elle savait qu’elle n’avait enfreint aucune loi en pratiquant le Falun Gong. Les policiers l’ont alors tirée de son lit et l’ont traînée sur le sol jusqu’à leur voiture de patrouille. Ils l’ont conduite au poste de police et l’ont emmenée dans une salle du troisième étage pour une audience virtuelle. Les policiers l’ont à nouveau menacée de lui fermer la bouche avec du ruban adhésif si elle parlait.

Le tribunal de la ville de Wuxue a ensuite condamné MmeShen à un an et demi de prison et à une amende de 5000 yuans.

Un homme de 75 ans trompé en signant un document et condamné à un an de prison

Le 30 juin 2023, un homme de 75 ans habitant la ville de Guanghan, province du Sichuan, a été condamné à un an d’emprisonnement et à une amende de 3000 yuans.

M. Liu Mingde a été arrêté à son domicile le 29 septembre 2022, après qu’une caméra de surveillance l’a filmé la veille en train de distribuer des documents d’information sur le Falun Gong dans la ville voisine de Shifang. Il a été relâché quelques heures plus tard, avant d’être à nouveau arrêté et conduit au même poste de police le 30 octobre 2022. Il a été libéré plus tard après avoir passé un temps indéterminé au poste de police.

Le 1ermars 2023, plusieurs personnes du Département de police de la ville de Shifang et du parquetde la ville de Shifang se sont rendues au domicile de M. Liu. Elles lui ont dit que son cas était considéré comme une affaire mineure et qu’il n’avait donc pas à être condamné à une peine de prison. Tant qu’il signait les documents qu’elles avaient préparés, on ne lui infligerait qu’une assignation à résidence de six mois ou d’autres peines plus légères. M. Liu a été victime de leur tromperie et a signé les documents sans être autorisé à lire ce qui y était écrit.

Le 30 juin 2023, le tribunal de la ville de Shifang a condamné M. Liu à un an de prison. M. Liu s’est rendu compte que les documents qu’il avait signés avaient été utilisés comme preuves contre lui. Il a été autorisé à purger sa peine en dehors de la prison, mais on lui a interdit de se rendre à la ville de Shifang pendant sa peine d’un an.

Arrêtée avant les « deux sessions », une femme de 70ans est condamnée à trois ans et demi de prison

MmeSha Shuyan, 70 ans, de la ville de Harbin, province du Heilongjiang, a été arrêtée le 1er février 2023, lorsqu’elle a été signalée pour avoir parlé du Falun Gong à un agent de sécurité de l’hôpital de médecine chinoise du district de Hulan.

La famille de MmeSha s’est rendue au poste de police de Yuanye pour s’enquérir de l’état d’avancement de son dossier. Un policier a répondu : « Les deux sessions sont sur le point de commencer, nous ne pouvons donc pas la libérer. Elle a 70 ans. Nous la relâcherons une fois les deux sessions terminées. »

Les « deux sessions » font référence aux sessions plénières annuelles du Congrès national du peuple (CNP) et de la Conférence consultative politique du peuple chinois (CCPPC), qui se tiennent chaque année au mois de mars.

Cependant, la police n’a pas libéré MmeSha après la fin des deux sessions. Elle a demandé à sa famille d’attendre trois mois pour obtenir une confirmation de l’état d’avancement de son dossier. La police n’a jamais contacté sa famille.

Le tribunal du district de Daowai a programmé une audience le 9 mai 2023 concernant l’affaire de MmeSha. Son avocat et son fils se sont rendus au tribunal ce jour-là, mais l’agent de sécurité a empêché son fils d’entrer, déclarant que le juge Zhang Ruixiang, qui était chargé de l’affaire, devait lui accorder personnellement l’autorisation d’entrer. L’avocat s’est empressé d’aller trouver le juge Zhang et lui a expliqué la situation. Zhang s’est montré très impoli et a dit : « Le fils de Sha Shuyan ne peut pas assister au procès ! » Il a chassé l’avocat de son bureau.

L’avocat a alors conseillé au fils de MmeSha d’appeler tous les numéros figurant sur le tableau d’affichage à l’entrée du tribunal. Son fils n’a pu parler à personne, car les appels sont restés sans réponse, sont tombés directement sur des messages vocaux ou n’ont pas abouti.

Récemment, on a appris que le juge Zhang avait condamné MmeSha à trois ans et demi de prison. Les preuves utilisées contre elle comprenaient les deux incidents suivants survenus en 2022, alors qu’elle était déjà visée en raison de sa croyance.

Le 4 mars 2022, vers 19 h, le chef du poste de police de Guangming, à la tête d’environ cinq agents, a frappé à sa porte. Dès que son mari a ouvert, la police a fait irruption et a commencé à saccager les lieux. Ils ont confisqué trois livres de Falun Gong et d’autres biens de valeur avant d’emmener MmeSha au poste de police.

Le capitaine Zhuang Wenjun, du Bureau de la sécurité intérieure du district de Hulan, s’est rendu au poste de police pour interroger MmeSha. Elle a été relâchée quelques heures plus tard.

Le mari de MmeSha, qui souffrait de complications liées à un accident vasculaire cérébral et avait des difficultés à marcher, a été tellement traumatisé par son arrestation que son état s’est aggravé. Il est resté alité pendant un mois et MmeSha a dû s’occuper de lui vingt-quatre heures sur vingt-quatre.

Trois agents du poste de police de Guangming se sont rendus au domicile de MmeSha le 14 août 2022. Ils l’ont photographiée ainsi que sa maison. Ils ont également accusé MmeSha de poser des affiches sur le Falun Gong dans la collectivité.

Violation des procédures légales

Le procureur cite une villageoise décédée depuis longtemps comme témoin contre un homme du Hebei

Un sexagénaire de la ville de Baoding, province du Hebei, a été conduit à la prison no 4 de Jidong au début du mois d’août 2023 pour y purger une peine de trois ans en raison de sa pratique du Falun Gong.

Le calvaire de M. Shi Zongxi a commencé lors d’une arrestation le 13 février 2020. Bien qu’il ait réussi à échapper à la garde à vue, il a été contraint de vivre loin de chez lui dans la clandestinité.

Le 4 juin 2020, M. Shi a été arrêté alors qu’il travaillait dans une usine. Il a été interrogé dans le sous-sol du poste de police et libéré sous caution le 19 juin de la même année. Il a de nouveau été arrêté fin 2020 alors qu’il distribuait des documents d’information sur le Falun Gong. Il a été libéré vers minuit.

La police a appelé le fils de M. Shi en mai 2021 et lui a promis d’innocenter M. Shi s’il se présentait au poste « pour clore son affaire de l’année dernière ». Le fils de M. Shi a cru la police et a fermement exigé que son père fasse ce qu’on lui demandait. M. Shi s’est donc rendu au poste de police quelques jours plus tard, le 27 mai, et il a été arrêté et envoyé au centre de détention du district de Mancheng.

Les autorités ayant interdit à la famille de M. Shi de lui rendre visite, celle-ci a continué à écrire aux différents services chargés de son dossier pour demander justice, mais en vain. La police a ensuite soumis son dossier au parquet du district de Shunping, qui l’a inculpé.

Le 17 février 2023, M. Shi a été jugé par le tribunal du district de Shunping. Sa femme a été la seule personne de sa famille autorisée à entrer dans la salle d’audience. Elle a failli s’évanouir en le voyant porté par quatre huissiers dans la salle d’audience. Il était entravé et portait une tenue de protection blanche de la tête aux pieds. Elle ne voyait que ses yeux et ne pouvait pas savoir s’il avait perdu du poids après deux ans de détention.

Les deux avocats de M. Shi ont plaidé non coupable en son nom. Ils ont été indignés de voir que le procureur avait cité Shi Lianyou, une villageoise (sans lien de parenté avec M. Shi) décédée en 2018, comme témoin contre leur client. On ne sait pas si le juge a considéré le « témoignage » de Shi comme une preuve recevable. Quoi qu’il en soit, il a annoncé, quelques mois plus tard, que M. Shi avait été condamné à trois ans de prison.

La famille de M. Liu Wei est dévastée d’apprendre que sa peine de prison de « 4 ans » est en fait de 8 ans

Lorsque la famille de M. Liu Wei a finalement été autorisée à le voir pour la première fois en quatre ans, elle pensait qu’il était sur le point de terminer sa peine de quatre ans de prison. Ils ont été bouleversés d’apprendre qu’il sera incarcéré pendant quatre années supplémentaires.

M. Liu, âgé de 64 ans et originaire de la ville de Hanzhong, province du Shaanxi, a été arrêté à Xi’an, la capitale de la province, le 28 septembre 2019. La police du district voisin de Foping le soupçonnait de s’être déjà rendu à Foping pour informer les gens de la persécution du Falun Gong et était déterminée à le poursuivre en justice.

La famille de M. Liu s’est rendue au centre de détention du district de Foping à la fin du mois de mai 2021 et un gardien leur a menti en leur disant qu’il avait été condamné à quatre ans de prison et transféré au centre de détention de Hantai. Le gardien a également dit que M. Liu faisait appel de sa peine de prison. Ses proches n’ont pas été autorisés à lui rendre visite au centre de détention de Hantai ni à avoir d’autres formes de communication (comme des appels téléphoniques ou des rencontres virtuelles) avec lui.

M. Liu a atteint l’âge de la retraite, 60 ans en 2019, mais il n’a jamais reçu un centime de sa pension ni de son employeur, l’Usine de machines de grain et d’huile de la ville d’Hanzhong, ni du Bureau local de la sécurité sociale.

Plus tard, ses proches ont été informés qu’il purgeait une peine à la prison de Weinan. Après la levée des restrictions liées à la pandémie de la COVID 19 en 2023, ils ont immédiatement demandé à lui rendre visite en personne et ont été autorisés.

La famille de M. Liu pensait qu’il finirait de purger sa peine de quatre ans en septembre 2023, mais elle a eu le cœur brisé lorsqu’il a dit qu’il lui restait encore quatre ans à purger. Au moment de la rédaction du présent article, la famille de M. Liu n’avait jamais reçu de notification officielle de son inculpation, de son procès ou de sa condamnation.

M. Liu a expliqué à sa famille qu’il était régulièrement contraint à des travaux forcés. Parce qu’il a refusé de renoncer au Falun Gong, il a été contraint de rester debout pendant de longues heures chaque jour pendant un mois. Il est maintenant émacié et sa famille est inquiète. Elle se demande s’il survivra à quatre années de prison supplémentaires.

Une femme du Hebei condamnée à 4 ans pour sa croyance par un tribunal situé hors de la province, à 2400 km de distance

MmeRong Xiuzhen, âgée d’environ 55 ans, de la ville de Shijiazhuang, province du Hebei, a été arrêtée au domicile de sa fille à Kunming, la province du Yunnan, le 12 septembre 2022. Elle avait prévu de retourner à Shijiazhuang le mois précédent après avoir rendu visite au jeune couple et à leur enfant en âge d’aller à l’école maternelle, mais son vol a été annulé en raison du début de la pandémie de la COVID 19.

Le tribunal du district de Wuhua à Kunming a avancé d’un jour l’audience prévue pour le 10 février 2023. Le tribunal a ensuite travaillé main dans la main avec la police, tentant d’empêcher l’avocat de MmeRong de défendre son innocence devant le tribunal.

On ignore quand l’audience a eu lieu et si l’avocat a été autorisé à y assister. La famille de MmeRong a appris qu’elle avait été condamnée à quatre ans de prison en mai 2023.

MmeRong a commencé à pratiquer le Falun Gong en 1999. Elle attribue à cette pratique le mérite de l’avoir aidée à trouver la paix et la joie dans la vie, malgré les difficultés. Son mari est décédé subitement d’une attaque cérébrale une nuit d’avril 2006, cinq mois avant l’entrée de leur fille à l’université. MmeRong a travaillé dur et a aidé sa fille à prendre un bon départ dans ses études universitaires. C’est le Falun Gong qui lui a donné la force de continuer.

Le 4 juillet 2008, à la fin de la deuxième année d’études de sa fille, MmeRong a été arrêtée. Elle a été détenue au premier centre de détention de la ville de Shijiazhuang pendant trois ans et a été libérée le 3 juillet 2011. Selon sa fille, trois audiences ont eu lieu après l’arrestation de MmeRong, mais la famille n’a jamais été informée de sa condamnation.

Tragédies familiales

Le même tribunal qui a condamné une femme à sept ans de prison condamne le mari à cinq ans et demi

Un retraité de 64 ans de la ville de Taian, province du Shandong, a été condamné à une peine de cinq ans et demi en mars 2023 et il a été admis en prison trois mois plus tard. En 2021, le tribunal qui l’a reconnu coupable avait condamné sa femme à une peine de sept ans.

M. Li Cunguo et son épouse MmeXie Qingling, âgée d’environ 67 ans et employée retraitée d’une usine d’engrais chimiques, ont été pris pour cible en raison de leur croyance dans le Falun Gong.

Le 24 novembre 2020, MmeXie a été arrêtée alors qu’elle distribuait des documents d’information sur le Falun Gong dans la ville voisine de Liangzhuang. La police a mis son domicile à sac quelques heures plus tard et a arrêté M. Li. Les livres et le matériel de Falun Gong du couple, un ordinateur et une imprimante ont été confisqués.

MmeXie et M. Li ont été emmenés au centre de détention de la ville de Xintai, mais ensuite MmeXie a été transférée au centre de détention de la ville de Taian, où elle a comparu le 15 juillet 2021, lors d’une audience virtuelle. Le juge Shen Yuxian du tribunal du district de Taishan l’a ensuite condamnée à sept ans de prison et à une amende de 20 000 yuans. Au début du mois de décembre 2021, elle a été admise à la prison pour femmes de la province du Shandong.

M. Li a développé de graves problèmes de santé après deux mois de détention et il a été libéré sous caution vers février 2021. Il a subi une intervention chirurgicale et s’est installé chez sa fille après sa sortie de l’hôpital. La police a menacé sa fille pour qu’elle l’empêche de sortir. La jeune femme enfermait M. Li chez elle lorsqu’elle allait travailler. Elle ne lui permettait pas d’étudier les enseignements du Falun Gong ni de contacter d’autres pratiquants locaux.

En juin 2021, M. Li a ouvert une fenêtre et est descendu de l’immeuble de sa fille en son absence. Il s’est ensuite caché. La police l’a inscrit sur la liste des personnes recherchées et il a été capturé le 13 septembre 2022.

Le 23 mars 2023, le tribunal du district de Taishan a tenu une audience dans la cause de M. Li, sans la présence d’aucun membre de sa famille. On ne sait pas si le tribunal a prévenu ses proches de la tenue du procès ou s’il ne les a pas autorisés à assister à l’audience. À l’issue de l’audience, M. Li a été condamné à une peine de cinq ans et demi d’emprisonnement et à une amende de 15 000 yuans. Au début du mois de juin 2023, il a été admis à la prison de la province du Shandong.

Après avoir perdu sa femme à cause de la persécution du Falun Gong, un marin à la retraite est condamné à quatre ans de prison

M. Lin Wu, un marin à la retraite, a été arrêté le 14 août 2020 et a comparu à deux reprises au tribunal dans le premier centre de détention de la ville de Maoming, le 17 mai et le 28 juillet 2023. L’habitant de la ville de Maoming, province du Guangdong, âgé de 59 ans, a été condamné le 18 juillet 2023 à une peine de quatre ans et a une amende de 15 000 yuans.

Lors des deux audiences, le président du tribunal a demandé à une ambulance de se tenir prête, car M. Lin avait été torturé au point de souffrir de douleurs à la poitrine, d’hypertension, d’engourdissement des doigts et de vertiges. Il a été emmené en voiture juste après l’audience de condamnation du 28 juillet, et son avocat a soupçonné l’huissier de l’avoir emmené à l’hôpital.

M. Lin n’est pas le seul membre de sa famille à être visé pour sa pratique du Falun Gong. Sa femme, MmeLi Suzhen, est morte des suites de la persécution il y a plusieurs années. M. Lin a élevé seul leurs quatre enfants.

Pris pour cible pour s’être exprimés

Une femme du Jilin condamnée à trois ans de prison pour avoir écrit à un représentant du gouvernement et l’avoir exhorté à cesser de persécuter le Falun Gong

MmeCui Yanling, une habitante de 66 ans de la ville de Changchun, province du Jilin, a été condamnée à trois ans de prison pour avoir exhorté un fonctionnaire à cesser de suivre le Parti communiste chinois dans la persécution des pratiquants de Falun Gong qui, comme elle, sont respectueux de la loi.

Le matin du 9 septembre 2021, des agents du poste de police de la rue Hongqi ont arrêté MmeCui à son domicile. Ils l’ont prise pour cible sur ordre d’un fonctionnaire du Bureau de la sécurité publique de la province du Jilin. Ce dernier avait reçu une lettre lui demandant de cesser de persécuter les pratiquants de Falun Gong. Après avoir visionné des vidéos de surveillance, la police a conclu que c’était MmeCui qui avait envoyé la lettre et l’a suivie jusqu’à son domicile.

MmeWang Ying, une autre pratiquante de Falun Gong qui rendait visite à MmeCui lorsque la police est arrivée, a également été arrêtée.

Le 13 juin 2022, le tribunal du district de Chaoyang a condamné MmeCui à une peine de trois ans et MmeWang à une peine de deux ans et huit mois. Les deux femmes ont été admises à la prison pour femmes de la province du Jilin le 14 juillet 2023.

Ce n’est pas la première fois que MmeCui, ancienne comptable à l’usine de produits en amiante et ciment de la ville de Helong, province du Jilin, est prise pour cible pour avoir maintenu sa croyance. Originaire de la ville de Helong, province du Jilin, elle a été arrêtée à plusieurs reprises autour de 2006, par la police locale et contrainte de vivre loin de chez elle. Finalement, elle s’est installée à Changchun.

Une femme de Shanghai condamnée à un an de prison pour avoir demandé le réexamen de sa deuxième peine de prison injustifiée

Une femme de Shanghai a déposé une demande de réexamen de son dossier après avoir purgé une deuxième peine de prison (trois ans et demi). Elle a demandé que la condamnation injustifiée soit effacée de son dossier parce qu’elle n’aurait jamais dû être emprisonnée en raison de sa pratique du Falun Gong, qui est persécuté par le Parti communiste chinois depuis un quart de siècle.

En représailles des efforts de MmeLi Hong, la police l’a arrêtée neuf mois après qu’elle a envoyé sa requête, ce qui lui a valu une troisième peine de prison d’un an fin juillet 2023.

MmeLi, 48 ans, comptable dans une entreprise de logiciels, a commencé à pratiquer le Falun Gong en 2005. Elle a été arrêtée pour la première fois dans la soirée du 16 juillet 2008 alors qu’elle distribuait des documents d’information sur le Falun Gong.

Le parquet du district de Songjiang a inculpé MmeLi deux mois plus tard, le 12 septembre. Le 7 janvier 2009, elle a été condamnée à trois ans et demi de prison par le tribunal du district de Songjiang. Elle a fait appel auprès de la cour intermédiaire no 1 de la ville de Shanghai, qui a confirmé le verdict initial le 23 mars 2009.

MmeLi a été transférée du centre de détention du district de Songjiang à la prison pour femmes de Shanghai le 5 mai 2009. Elle a été continuellement soumise à la torture et au lavage de cerveau visant à la contraindre à renoncer à sa croyance. Après avoir passé trente mois d’enfer dans la prison, elle a été libérée le 15 novembre 2011.

MmeLi a de nouveau été arrêtée tôt le matin du 13 juin 2017, la police l’a accusée d’avoir publié des articles sur le Falun Gong sur les médias sociaux. Le 11 avril 2018, le tribunal du district de Xuhui l’a condamnée à une peine de trois ans et demi et à une amende de 10 000 yuans. Son appel a de nouveau été rejeté par la cour intermédiaire no 1 de la ville de Shanghai. Sa famille a tenté d’engager un avocat pour déposer une requête en réexamen de son dossier, mais s’est heurtée à des obstructions de la part des autorités.

MmeLi a été transférée à la prison pour femmes de Shanghai en août 2018 et a été libérée le 12 décembre 2020.

Le 19 décembre 2021, un an après sa libération, MmeLi a décidé de déposer une demande de réexamen auprès de la cour intermédiaire no 1 de la ville de Shanghai. Elle a demandé que l’instance supérieure l’acquitte, et a également demandé la restitution de ses livres de Falun Gong confisqués par la police. Le 4 janvier 2022, la cour d’appel lui a notifié que son dossier avait été accepté.

Avant que la cour d’appel ne tienne une audience sur le cas de MmeLi, des agents du poste de police de Caoyang, dans le district de Putuo, l’ont arrêtée le 9 septembre 2022. Son arrestation a été approuvée par le parquet du district de Putuo le 15 octobre. Selon les informations recueillies par son avocat, le parquet du district de Putuo et le poste de police du district de Putuo tentaient de condamner MmeLi, afin d’effrayer d’autres pratiquants et de les empêcher de déposer des requêtes pour reconsidérer leurs peines d’emprisonnement injustifiées.

Le dossier de MmeLi a ensuite été transférée au district de Jing’an. Les juges Gong Wen et Gong Xulong ont annoncé sa condamnation à un an de prison et à une amende de 2000 yuans lors de son audience du 28 juillet 2023. Elle était accusée d’avoir envoyé quatre documents sur le Falun Gong au tribunal du district de Putuo, au comité de rue du nouveau village de Caoyang, au tribunal des transports ferroviaires de Shanghai et au tribunal du district de Huangpu.

Lemployé d’hôpital, M. Zhu Rui, est condamné à sept ans de prison pour avoir transmis des informations sur le Falun Gong

M. Zhu Rui, de Pékin, a été condamné à sept ans de prison et à une amende de 14 000 yuans pour avoir parlé de la persécution de sa croyance, le Falun Gong.

M. Zhu Rui, 30 ans, qui travaille à l’hôpital Chaoyang, a été arrêté le 21 avril 2021 à une station de métro par plusieurs policiers alors qu’il se rendait à son travail. Ils l’ont pris pour cible parce qu’il avait été signalé comme porteur d’un appareil permettant d’envoyer des informations sur le Falun Gong aux téléphones portables des gens.

Le 6 février 2023, lors de l’audience du tribunal du district de Haidian, les procureurs ont allégué que M. Zhu avait passé plus de 500 h à envoyer des informations sur le Falun Gong au public à partir d’un appareil spécial. Ils n’ont cependant pas pu montrer comment ils étaient parvenus à ce chiffre de 500 h. L’avocat de M. Zhu a souligné que ce chiffre avait été inventé. Wang Chong, le juge président du tribunal, a demandé si les procureurs souhaitaient répondre à l’avocat. Ils ont répondu par la négative.

Le 29 mars 2023, l’avocat de M. Zhu a reçu une notification du parquet du district de Haidian indiquant que les charges retenues contre M. Zhu avaient été aggravées. Mais le parquet n’a pas énuméré les charges aggravées. Il a seulement indiqué que les circonstances entourant la cause de M. Zhu étaient particulièrement graves.

À la mi-avril 2023, la mère de M. Zhu a appris qu’il avait développé une tuberculose et des problèmes de foie et qu’il avait été admis à l’hôpital de la sécurité publique de Pékin.

Elle a appelé la procureur Dong et s’est plainte : « Mon fils était en bonne santé lors de l’examen physique requis avant sa détention, mais depuis qu’il a été persécuté, il est malade. » Dong est restée silencieuse.

Elle a aussi appelé le juge Wang et lui a demandé de cesser de persécuter son fils. Wang a immédiatement répondu : « Vous me menacez ? »

Wang a programmé une deuxième audience pour le 11 mai, puis l’a changée pour le 8 mai, avant de la fixer au 12 mai. L’audience a eu lieu à l’hôpital de la sécurité publique de Pékin et la famille de M. Zhu n’a pas été autorisée à assister à l’audience. Le juge Wang a demandé à M. Zhu s’il avait l’intention de continuer à pratiquer le Falun Gong. Il a répondu, bien sûr, car cela l’avait aidé à arrêter les jeux vidéo et à retrouver la santé. Wang a mis fin à la séance en quelques minutes seulement et condamné M. Zu le 20 juin.

Voir aussi :

Rapporté en juillet 2023 : 74 pratiquants de Falun Gong condamnés pour leur croyance

Rapporté au premier semestre2023: 702pratiquants de Falun Gong condamnés pour leur croyance

Rapporté en mai 2023: 133pratiquants de Falun Gong condamnés pour leur croyance

Rapporté en avril 2023: 128pratiquants de Falun Gong condamnés pour leur croyance

Rapporté en mars 2023: 116pratiquants du Falun Gong condamnés pour leur croyance

Rapporté en février 2023: 110pratiquants de Falun Gong condamnés pour leur croyance

En janvier 2023, 117pratiquants de Falun Gong ont été condamnés pour leur croyance

Traduit de l’anglais