(Minghui.org) M. Wang Haiqian, ancien professeur d’école secondaire, a reçu en janvier 2023, un diagnostic de cancer du côlon pendant qu’il purgeait une peine de sept ans et demi en raison de sa croyance dans le Falun Gong une discipline méditative et spirituelle ancestrale. Les autorités pénitentiaires ont demandé à sa famille de présenter une demande de libération conditionnelle pour raisons médicales, mais elles ont intentionnellement retardé le processus d’approbation et ne l’ont libéré que vers septembre 2023, alors que son cancer s’était métastasé. Il est mort un mois plus tard. Il avait 60 ans.
Le cas de M. Wang est l’un des 209 cas de décès de pratiquants de Falun Gong signalés en 2023, ce qui porte le nombre total de décès documentés à plus de 5000 depuis le début de la persécution du Falun Gong par le Parti communiste chinois en 1999. On pense que le nombre réel de décès est beaucoup plus élevé en raison de l’extrême censure qui règne en Chine. (La liste complète des 209 pratiquants décédés peut être téléchargée ici PDF.)
PARTIE I. VUE D’ENSEMBLE DES CAS DE DÉCÈS NOUVELLEMENT SIGNALÉS
Les pratiquants décédés viennent de tous les horizons : médecins, enseignants, ouvriers, bibliothécaires et ingénieurs. Au moins 18 d’entre eux, âgés de 30 à 86 ans, sont décédés alors qu’ils étaient encore en détention, dont 3 dans des centres de détention et 15 dans diverses prisons. Les rapports de synthèse des années précédentes faisaient également état de cas de décès survenus dans des postes de police, des hôpitaux psychiatriques, des centres de lavage de cerveau et des camps de travail aujourd’hui disparus.
Les décès en détention ont souvent été précédés de tortures physiques brutales et de tourments mentaux (provoqués par un lavage de cerveau intensif visant à forcer les pratiquants à renoncer à leur croyance), de l’administration forcée de substances, de problèmes médicaux développés en détention ou de soins médicaux tardifs (comme dans le cas de M. Wang, mentionné plus haut).
Les autres décès sont survenus soit après la libération des pratiquants, soit après des années de persécution sans arrestation (harcèlement par les autorités, déplacement forcé, pressions exercées pour qu’ils renoncent au Falun Gong, licenciement abusif, privation/suspension de pension ou perte de proches dans le cadre de la persécution).
18 décès en garde à vue
Deux des 18 pratiquants décédés en détention ont perdu la vie six jours après leur arrestation.
Mme Hu Yongxiu, une habitante de la ville de Wuhan, province du Hubei, âgée de 64 ans, est décédée le 30 mars 2023, six jours après son arrestation pour avoir parlé du Falun Gong à des personnes se trouvant à l’extérieur d’un hôpital.
Mme Liang Lixin, une habitante de la ligue de Hinggan, en Mongolie intérieure, est décédée six jours après avoir été arrêtée en mars 2023 alors qu’elle rendait visite à sa fille dans la ville de Changchun, province du Jilin. Elle est morte dans le centre de détention de Jiutai, lorsque la police était en train de monter un dossier contre elle.
Le pratiquant le plus âgé décédé en détention est M. Li Peigao, 86 ans, de la ville de Kunming, province du Yunnan. Il est décédé le 4 janvier 2023, quelques jours avant de finir de purger une peine de quatre ans pour sa pratique du Falun Gong. Selon les détenus qui ont été libérés avant lui, M. Li était en bonne santé dans la prison et il est choquant qu’il soit mort soudainement, quelques jours seulement avant sa libération. Les responsables de la prison ont dit qu’il était mort de maladie, mais n’ont fourni aucune autre information à sa famille.
Si on ignore la nature de la persécution subie par Mme Hu, Mme Liang et M. Li avant leur décès, de nombreux autres pratiquants sont morts après avoir subi une persécution brutale en détention.
Un jeune homme de 30 ans battu à mort
M. Pang Xun, 30 ans, le plus jeune pratiquant et animateur de radio a été battu à mort, alors qu’il purgeait une peine de cinq ans dans une prison dans la province du Sichuan, en décembre 2022. Selon une personne bien informée, le corps de M. Pang était couvert d’ecchymoses dues aux coups reçus, et de marques dues à des décharges électriques et aux cordes avec lesquelles il avait été attaché. La torture l’a rendu incontinent.
La prison a nié avoir torturé M. Pang, mais a affirmé qu’il était mort d’hyperthyroïdie, alors qu’au moment de son arrestation, il était en parfaite santé et ne présentait aucune pathologie préexistante.
Décès dus à des pathologies développées en prison
Plusieurs pratiquants âgés purgeant une peine pour leur croyance se sont vu refuser la libération conditionnelle pour raisons médicales en dépit de leur état de santé grave, ce qui a entraîné leur décès.
En mai 2023, Mme An Fuzi, 82 ans, enseignante à la retraite, est décédée alors qu’elle purgeait une peine de trois ans. Quelques mois avant le décès de Mme An, la prison a informé sa famille qu’elle avait développé un épanchement pleural et leur a demandé de coopérer avec les autorités pour son traitement médical. Son fils et sa fille, qui travaillaient tous deux en Corée du Sud à l’époque, ont demandé à avoir des réunions virtuelles ou des appels téléphoniques avec elle, mais leurs demandes ont été rejetées. Invoquant la pandémie comme excuse, la prison n’a pas non plus autorisé les autres membres de sa famille en Chine à lui rendre visite en personne.
Le 16 février 2023, Mme Fei Shuqin est décédée à la prison pour femmes de la province du Heilongjiang, alors qu’elle purgeait une peine de treize ans. Elle a développé des fibromes utérins, de l’hypertension artérielle et des problèmes cardiaques peu de temps après son incarcération, mais la prison a rejeté à maintes reprises la demande de la famille de libération conditionnelle pour raisons médicales.
M. Wang Zizhou, un habitant de 74 ans du district de Sheqi, province du Henan, a développé de graves problèmes de santé à la prison de la ville de Xinmi, mais les autorités ne l’ont emmené à l’hôpital que 10 minutes après sa mort, le 14 octobre 2023.
Décès à la maison
Dans certains cas, les autorités ont libéré les pratiquants alors qu’ils étaient sur le point de mourir afin de se soustraire à leurs responsabilités, et les pratiquants sont décédés peu de temps après leur libération.
Ma Chengxiang (sexe inconnu), habitant de la ville de Qiqihar, province du Heilongjiang, a été arrêté le 29 juin 2023 et relâché trois jours plus tard. Ma est tombé gravement malade après sa libération et est décédé deux semaines plus tard.
Mme Zong Ming, de la ville de Wuhan, province du Hubei, était émaciée et avait du mal à parler lorsqu’elle a été libérée après huit mois de détention dans un centre local de lavage de cerveau. Sa famille l’a emmenée à l’hôpital le premier jour de l’année 2023, mais le médecin a refusé de la soigner. Elle est décédée à l’hôpital quelques heures plus tard, six jours après avoir été ramenée chez elle.
Mme Li Guibin, habitante de la ville de Qinhuangdao, province du Hebei, a été condamnée à quatre ans de prison à l’âge de 76 ans. À la mi-avril 2023, deux ans après son incarcération à la prison pour femmes de la province du Hebei, son fils a été informé par la prison qu’elle était mourante. Il s’est précipité à la prison et l’a emmenée à l’hôpital. Elle est décédée peu après, le 16 avril, à l’âge de 80 ans. Selon une personne qui a vu son corps, elle n’avait plus que la peau sur les os.
Mme Li Ailin, de la ville de Hulunbeir, en Mongolie intérieure, a été arrêtée en avril 2023 quand quelqu’un a signalé qu’elle distribuait des documents d’information sur le Falun Gong. Lors de son interrogatoire au poste de police et du saccage de son domicile qui a suivi, elle a commencé à ressentir une oppression dans la poitrine et un essoufflement. Craignant qu’elle ne meure en détention, la police a ordonné à son fils de la ramener chez elle. Elle est décédée un mois plus tard, le 10 mai. Elle avait 66 ans.
Mme Hu Hongmei, une femme de 75 ans du district de Jinzhai, province de l’Anhui, est décédée le 26 mars 2023, quelques mois seulement après avoir été libérée d’une hospitalisation d’office de huit mois dans un service psychiatrique. À l’hôpital, Mme Hu n’a jamais été nourrie suffisamment et on l’a forcée à prendre trois comprimés d’une substance inconnue trois fois par jour, tous les jours. Lorsqu’elle refusait de prendre ces comprimés, les infirmières l’attrapaient par le cou et la giflaient. Même après sa libération, les autorités l’ont placée sous surveillance résidentielle et lui ont constamment ordonné de renoncer au Falun Gong. Souffrant toujours des complications liées à l’administration forcée de ces comprimés, elle s’est battue pour résister à la pression incessante et est décédée.
Mme Luo Ying, une habitante de la ville de Xianning, province du Hubei, est un exemple de décès dû au harcèlement. Le 3 mars 2023, quand les autorités locales l’ont harcelée chez elle pour tenter de la faire renoncer à sa croyance dans le Falun Gong, elle a souffert d’une rechute de ses anciennes maladies. Elle ne s’est jamais rétablie et est décédée le 1er mai, à l’âge de 70 ans.
D’autres pratiquants sont décédés dans la pauvreté après la suspension de leur pension. M. Li Dianxing, un résident de la ville de Huaihua, province du Hunan, a été constamment harcelé par les autorités locales. Le 3 avril 2023, un employé du bureau des ressources humaines et de la sécurité sociale du district de Yuanling s’est rendu chez lui et lui a demandé de restituer une partie de la pension qu’il percevait. Cette personne a prétendu que M. Li n’aurait dû recevoir aucune prestation de retraite pendant qu’il purgeait une précédente peine de prison pour sa croyance, et qu’il était donc tenu de restituer les fonds qu’il avait reçus pendant cette période. M. Li était tellement en colère et bouleversé qu’il a été victime d’un accident vasculaire cérébral hémorragique. Il est décédé plus tard dans la journée. Il avait 84 ans.
Tragédies familiales
La persécution des pratiquants de Falun Gong ne porte pas seulement préjudice à eux-mêmes, mais cause également des dommages irréparables à leurs familles. Certains jeunes enfants sont devenus orphelins lorsque leurs deux parents ont été persécutés à mort, certains couples ont perdu leur conjoint et certains parents âgés ont perdu leurs enfants adultes.
Après avoir perdu sa mère, Lily (pseudo), une fillette de six ans de la ville de Qiqihar, province du Heilongjiang, est devenue orpheline lorsque son père est décédé à son tour. Les souffrances de Lily ont commencé avant même sa naissance. Ignorant qu’elle était enceinte, sa mère, Mme Zhu Xiumin, a entamé une grève de la faim de cinq mois pour protester contre sa détention arbitraire et les tortures qu’elle subissait pour sa pratique du Falun Gong. C’est par miracle que sa grossesse est restée viable tout au long de ses épreuves, et Lily est née le 8 décembre 2017. Six jours seulement après sa naissance, le père de Lily, M. Wang Yudong, a été condamné à trois ans de prison. Mme Zhu s’est efforcée de s’occuper seule de Lily tout en évitant le harcèlement de la police. Finalement, en juillet 2022, les traumatismes physiques et mentaux l’ont conduite à la mort. M. Wang a été victime d’un accident vasculaire cérébral en prison et ne s’est jamais rétabli même après sa libération en mars 2020. Il est mort dans son sommeil le 9 avril 2023.
Le décès de Mme Xiang Huaixiang, une résidente de 73 ans de la ville de Chenzhou, province du Hunan, en avril 2023, a été précédé par celui de sa fille et de son mari. Sa fille unique, Melle Chen Lijuan, étudiante d’une vingtaine d’années, a été arrêtée en 2000 alors qu’elle faisait des exercices de Falun Gong sur la place Tiananmen à Pékin. Elle a souffert de troubles mentaux à la suite de la torture subie pendant sa détention. Malgré les traitements médicaux, son état s’est aggravé et elle est décédée en novembre 2004. Après la dernière arrestation de Mme Xiang, le 19 juillet 2010, son mari, M. Chen Zhiqiang, a travaillé sans relâche pour demander sa libération, mais il a été intimidé par les autorités. En raison de sa détresse mentale, il a développé un cancer du foie et est mort chez lui, seul. Son corps n’a été découvert qu’après avoir commencé à se décomposer et que ses voisins ont été alertés par une forte odeur.
Lorsque M. Gao Zhencai a été libéré le 2 janvier 2023, après avoir purgé une peine de trois ans et demi pour sa croyance dans le Falun Gong, il était émacié, presque aveugle et frappé d’incapacité. Son épouse, Mme Xu Suqin, n’était pas là pour l’accueillir, car elle était décédée un mois plus tôt en raison de la détresse mentale causée par la persécution. M. Gao est décédé en moins de deux mois, le 26 février. Il avait 71 ans.
Mme Liu Xinying a été arrêtée le 19 février 2014, un mois après la mort de son mari qui avait 45 ans, devenu paraplégique en 2001 après avoir été torturé dans un camp de travail pour sa pratique du Falun Gong. Ensuite, elle a été condamnée à une peine de cinq ans et demi de prison et après sa libération en mars 2020, elle a dû faire face à un harcèlement sans relâche de la part de la police. Elle est décédée le 22 avril 2023, à l’âge de 54 ans. Un mois avant son décès, la police l’a appelée et a demandé à lui parler.
Mme Xi Xiulin, du district de Pingding, province du Shanxi, a été condamnée à une peine de dix mois de prison en janvier 2021 en raison de sa croyance dans le Falun Gong. Après avoir été libérée en novembre 2021, elle a été constamment harcelée par les autorités. Elle a vécu dans la peur et est décédée en juin 2023. Sa fille, Mme Liu Yanming, a été impliquée après la précédente arrestation de sa mère en 2003. Mme Liu a été tellement traumatisée qu’elle a développé des troubles mentaux. Elle est incapable de travailler depuis le second semestre 2004.
Répartition des cas par année des événements
Parmi les 209 cas de décès nouvellement confirmés, 88 ont eu lieu entre 2002 et 2022, 114 cas se sont produits en 2023 et les dates pour 7 cas sont inconnues.
Pour les 88 cas survenus avant 2023, un cas est survenu en 2002, un autre en 2003, un en 2004, un en 2007 et un en 2012, deux ont eu lieu en 2013, en 2014 et en 2016. L’année 2017 comptait 5 cas, suivie de 6 cas en 2018, 5 cas en 2019, 7 cas en 2020, 5 cas en 2021 et 49 cas en 2022.
Pour les 114 cas de 2023, la moyenne mensuelle des décès au cours du premier semestre de l’année était de 11 et la moyenne mensuelle au cours du second semestre de l’année est tombée à 6.
En raison d’une censure stricte de l’information, les cas de persécution ne peuvent pas toujours être signalés en temps et en heure, et les informations ne sont pas toujours facilement disponibles. D’après les informations disponibles, les cas de décès signalés en 2023 et survenus avant 2021 ont été signalés en moyenne 84 mois plus tard. Les cas de décès survenus en 2022 avaient un retard moyen de 5,6 mois lorsqu’ils ont été signalés en 2023. Pour les cas survenus en 2023, 62 cas (27,2 %) ont été déclarés le même mois ou dans le mois suivant le décès, et les autres cas ont eu un délai moyen de déclaration de 3,3 mois.
Répartition par lieu, année et sexe des 209 décès nouvellement déclarés en 2023
Les 209 pratiquants décédés récemment confirmés (132 femmes, 77 hommes et 2 dont le sexe est inconnu) provenaient de 25 provinces et municipalités, le nombre de cas dans chaque région allant de 1 à 24. Le Liaoning a signalé le plus grand nombre de cas de décès (24), dont 12 cas survenus en 2023 et 12 autres au cours des années précédentes. Le Jilin et le Heilongjiang ont chacun enregistré 23 cas, dont 14 et 10 cas survenus en 2023, respectivement. Les 14 cas survenus en 2023 dans le Jilin étaient également les plus nombreux de toutes les régions en termes de cas signalés la même année que l’événement.
Cinq autres régions avaient un nombre de cas déclarés à deux chiffres, compris entre 11 et 17, et les dix-sept autres régions avaient un nombre de cas à un chiffre, compris entre 1 et 8.
L’illustration 4 montre également la répartition par sexe des nouveaux décès signalés dans les provinces.
175 pratiquants décédés dont l’âge est connu
Sur les 209 nouveaux cas signalés, on connaît l’âge de 175 pratiquants au moment de leur décès. Ils avaient entre 23 et 93 ans, dont 134 avaient 60 ans ou plus. Soixante-six des 175 pratiquants étaient des hommes, dont 32 sont décédés avant 2023 et 34 en 2023. Les 109 pratiquants restants étaient des femmes, dont 42 sont décédées avant 2023 et 67 en 2023.
Décès survenus avant 2023
Parmi les 175 pratiquants dont l’âge est connu, 74 sont décédés avant 2023 (dont 32 hommes et 42 femmes). Le plus jeune pratiquant était M. Jin Luyi, âgé de 23 ans, et la plus âgée était Mme Yao Chunlan, âgée de 92 ans, dont le décès en août 2022 a précédé de quatre mois le décès par persécution de son fils, M. Li Huixiang, âgé de 60 ans.
Lors de l’arrestation de M. Chen Zaishan, un habitant du Shandong, en 2018, la police l’a menacé : « Nous pouvons battre à mort les pratiquants de Falun Gong. » Bien que M. Chen ait été libéré quelques heures plus tard, l’agonie mentale causée par le harcèlement continu de la police le hantait toujours. Il a également subi un coup dur lorsque sa femme, devenue aveugle et incapable de marcher à cause de la persécution, est décédée en 2021. Il a été retrouvé mort chez lui au cours de l’hiver 2022. Il avait plus de 80 ans.
Deux pratiquants sont décédés après avoir enduré des années de harcèlement et d’administration forcée de substances. Il s’agit de M. Xu Ji’an, 77 ans, un habitant de la ville de Nanchang, province du Jiangxi, et de Mme Song Xiangzhen, une habitante de la ville de Shenyang, province du Liaoning. Après son arrestation en 2002, Mme Song a été frappée d’incapacité et a perdu la mémoire quand on lui a injecté une substance toxique. Elle est décédée en juillet 2022 après vingt ans de souffrance. Elle avait 73 ans.
Décès survenus en 2023
Parmi les 175 pratiquants dont l’âge est connu, 101 sont décédés en 2023 (dont 34 hommes et 67 femmes). Le plus jeune est M. Jiang Yong, 31 ans, de la ville de Changchun, province du Jilin, qui est décédé le 23 janvier 2023, alors qu’il purgeait une peine de huit ans et demi à la prison de Gongzhuling. Il était dans un état critique après avoir mené une grève de la faim prolongée pour protester contre la persécution, mais les autorités ont refusé de le remettre en liberté conditionnelle pour raisons médicales, invoquant son refus de renoncer à sa croyance.
La pratiquante la plus âgée décédée en 2023 était Mme Gao Suodi, âgée de 93 ans et originaire de la ville de Wuhan, province du Hubei. Elle est décédée à une date inconnue à la suite de harcèlements répétés de la part de la police et de perquisitions à son domicile. La veille même de son décès, plusieurs policiers s’étaient rendus à son domicile pour la harceler.
Partie II. PLUS DE CAS PARTICULIERS
1. Décès en garde à vue
Pendant leur détention, les pratiquants de Falun Gong qui refusent de renoncer à leur croyance subissent des tortures physiques brutales et un lavage de cerveau intensif destiné à les transformer. Nombre d’entre eux sont détenus dans un environnement isolé, surveillés par les détenus 24 heures sur 24, privés de toute communication avec leur famille et ne sont pas autorisés à parler à d’autres pratiquants de Falun Gong incarcérés. Les blessures physiques et l’immense pression mentale sont souvent fatales.
Compte tenu de la politique d’éradication de Jiang Zemin, l’ancien chef du Parti communiste chinois qui a ordonné la persécution en 1999, « Diffamer leur [les pratiquants de Falun Gong] réputation, les ruiner financièrement et les détruire physiquement », la plupart des prisons et des centres de détention ont reçu des « quotas de décès », selon lesquels les gardiens ne seraient pas tenus responsables s’ils torturaient les pratiquants de Falun Gong à mort, mais recevraient des récompenses lorsqu’ils parviendraient à forcer les pratiquants à abandonner le Falun Gong. Les détenus recevaient également des incitations, notamment des réductions de peine et d’autres privilèges, pour leur participation active à la torture des pratiquants de Falun Gong.
Cas sélectionnés
1er cas : Un homme de 74 ans n’a reçu aucun soin médical jusqu’à son décès en prison
Alors qu’il purgeait une peine de trois ans et demi dans la prison de la ville de Xinm, M. Wang Zizhou, qui était autrefois en bonne santé, a subi de si mauvais traitements qu’il en est tombé gravement malade. Les autorités pénitentiaires ne lui ont jamais prodigué de soins médicaux, elles ne l’ont emmené à l’hôpital que dix minutes après son décès, le 14 octobre 2023. Il avait 74 ans.
Les autorités pénitentiaires ont dit que M. Wang du district de Sheqi, province du Henan, était mort de causes naturelles et ont refusé de fournir à sa famille une copie du rapport d’autopsie ou des vidéos de surveillance, prétextant que ces informations étaient confidentielles.
M. Wang Zizhou
M. Wang a été arrêté le 8 juin 2021. Vers la fin décembre 2022, il a été admis dans le quartier 9 de la prison de la ville de Xinmi, peu après avoir été condamné à trois ans et demi de prison. Les gardiens de la prison ont soumis M. Wang à un lavage de cerveau intensif afin de le forcer à renoncer au Falun Gong. Ils l’ont également contraint à effectuer des travaux forcés sans rémunération. Les mauvais traitements incessants ont eu un impact sur sa santé et, en septembre 2023, il est tombé gravement malade.
Après son décès, la famille de M. Wang a été autorisée à jeter un coup d’œil rapide aux vidéos de surveillance, bien qu’on les ait empêchés d’en obtenir une copie.
En visualisant les vidéos, ils ont constaté que, pendant les trois derniers jours de sa vie, M. Wang était resté allongé la plupart du temps. On le voyait de temps en temps appuyer sur son ventre des deux mains et il semblait souffrir énormément. Il avait besoin d’aide pour se déshabiller avant d’aller dormir. Lorsqu’il criait pour demander de l’aide pour aller aux toilettes, parfois il n’obtenait aucune aide et il devait se recoucher. Lorsqu’il parvenait à se rendre seul aux toilettes, il marchait de manière instable et semblait avoir extrêmement mal en retournant dans sa cellule.
La famille de M. Wang a eu le cœur brisé en assistant aux dernières heures de sa vie. De 5 h du matin à 10 h 6 le 14 octobre 2023, il est apparu extrêmement faible et il lui a fallu beaucoup de temps pour s’habiller. Il a dû s’asseoir pendant l’appel du matin et a eu besoin d’aide pour se lever. Lorsque ses codétenus ont pris leur petit-déjeuner, il est resté couché. Deux personnes l’ont plus tard aidé à aller aux toilettes.
Malgré son état, les gardiens n’ont pas pris la peine de s’occuper de lui, et encore moins de lui prodiguer des soins médicaux. Ils lui ont même ordonné de rédiger une demande de congé de maladie (car il était contraint d’effectuer des travaux forcés sans rémunération). Ancien enseignant, M. Wang a eu du mal à rédiger cette demande, car il était trop faible. Ses mains tremblaient, mais les gardiens et ses compagnons de cellule lui ont reproché sa lenteur à rédiger la demande.
Quelques minutes avant son décès, on pouvait voir M. Wang changer fréquemment de position et souffrant énormément. Pourtant, aucun codétenu ou gardien ne lui a prêté attention.
M. Wang a cessé de respirer et de bouger à 10 h 6. Dix minutes plus tard, quelqu’un a finalement constaté qu’il était immobile et lui a donné quelques coups de pied. Il n’a pas bougé. Ce n’est qu’à ce moment-là que la prison a transporté son corps à l’hôpital pour être « réanimé ». Ensuite, on a prévenu sa famille. Le temps que ses proches se rendent sur place, le corps avait été placé à la morgue de l’hôpital.
2e cas :Une famille soupçonne un acte criminel dans la mort subite d’un homme de 72 ans à la prison de Jidong (photos explicites)
M. Wang Jian, originaire de la ville de Tangshan, province du Hebei, a été arrêté chez lui le 6 juillet 2019 et plus tard condamné à sept ans de prison et à une amende de 5000 yuans. Il était toujours en bonne santé lorsqu’il a passé un examen médical le 2 mars 2023. Il semblait également aller bien et être de bonne humeur lorsque sa famille lui a rendu visite le 19 mars. Cependant, la famille a reçu un appel téléphonique surprise de la prison le 3 avril pour leur annoncer son décès. Il avait 72 ans.
M. Wang présentait de larges zones d’ecchymoses profondes autour des oreilles et dans le dos, ainsi que des ecchymoses sur le dos de la main droite. Il avait une marque circulaire sur la poitrine et quelques griffures dans le dos. Lorsque le médecin légiste a retourné le corps, du liquide s’est écoulé de son oreille gauche.
La prison a affirmé que M. Wang était mort subitement d’une maladie, mais sans préciser de quelle maladie il s’agissait. Elle a demandé à la famille de prouver qu’elle disposait de faibles revenus, car elle avait l’intention de lui offrir une aide financière de 8000 à 10 000 yuans.
Pour la famille, les ecchymoses sur la tête et le dos de M. Wang semblaient inhabituelles et ne pas être dues à une maladie normale. Ils ont demandé si elles étaient dues à la torture ou à d’autres mauvais traitements que la prison essayait de dissimuler.
3e cas :Une enseignante à la retraite de 75 ans meurt dans une prison pour femmes de la province du Heilongjiang
Mme Mou Yongxia, 75 ans, enseignante à la retraite est décédée des suites de la torture le 13 juillet 2023 à la prison pour femmes de la province du Heilongjiang. Les gardiens ont incinéré le corps de Mme Mou avant d’en informer sa famille.
Mme Mou Yongxia
Mme Mou a été arrêtée le 11 septembre 2019 et condamnée à six ans de prison par le tribunal du district de Ranghulu, en mai 2020. À la prison pour femmes de la province du Heilongjiang, les gardiennes ont incité les détenues à la battre et à l’agresser verbalement. Ces années de torture ont eu raison de sa santé et elle pouvait à peine bouger.
En août 2002, après que Mme Mou a souffert d’incontinence fécale, une détenue l’a battue et lui a versé de l’eau froide dessus. Elle a également souffert de troubles mentaux par la suite, mais les gardiennes et les autres détenues ont continué à la battre.
Une détenue s’est plainte parce que Mme Mou marchait trop lentement et l’a poussée brutalement par-derrière. Elle est tombée par terre, ce qui lui a causé des contusions au visage. Cette nuit-là, elle a commencé à uriner fréquemment et devait se lever plus de dix fois chaque nuit. Les détenues chargées de la surveiller l’agressaient souvent verbalement et la battaient à cause de cela.
En raison des mauvais traitements subis, Mme Mou se réveillait souvent au milieu de la nuit en criant. Les cris étaient si forts que les détenues des autres cellules pouvaient l’entendre. Elle était désorientée et ne pouvait même pas reconnaître les autres pratiquantes de Falun Gong qui se trouvaient dans la même cellule qu’elle.
Son fils a exigé des autorités pénitentiaires qu’elle bénéficie d’une libération conditionnelle pour raisons médicales, mais ses demandes ont été rejetées à répétition.
4e cas :Dans un état végétatif et privé pendant 2 ans de libération pour raisons médicales, un homme du Hebei meurt 2 mois avant sa libération de prison
L’épouse de M. Lai Zhiqiang a attendu sept longues années, impatiente de le retrouver, seulement pour apprendre, le 3 janvier 2023, qu’il était décédé deux mois avant sa libération prévue après avoir purgé une peine injustifiée pour sa foi dans le Falun Gong.
Selon l’épouse de M. Lai, elle n’a pas été autorisée à voir son corps avant le lendemain, le corps de son mari était recroquevillé et son visage avait été blessé. Cinq gardes l’ont retenue pour l’empêcher de s’approcher ou de le toucher. Ils ont refusé de rendre son corps à la famille et ont trompé sa fille en lui faisant signer un formulaire de consentement pour qu’il soit incinéré.
M. Lai, de la ville de Tangshan, province du Hebei, a été arrêté le 31 mars 2016 et secrètement condamné à sept ans de prison. Sa mère âgée a été tellement traumatisée qu’elle est décédée peu après.
En 2019, M. Lai a eu un accident vasculaire cérébral, après avoir été torturé en détention, mais la prison a refusé les multiples demandes de sa famille qui souhaitait lui rendre visite. Lorsque l’épouse de M. Lai a enfin été autorisée à lui rendre visite en janvier 2020, elle a eu le cœur brisé en voyant que les gardiens devaient le porter. Il pouvait à peine bouger. Il n’a pas eu l’air de la reconnaître et n’a pas réagi lorsqu’elle a pleuré.
Selon quelqu’un de l’intérieur, M. Lai a été détenu à la clinique de la prison durant près de six mois et était gavé tous les jours. Les gardiens laissaient le tube d’alimentation dans son estomac. Ses lèvres sont devenues très sèches et craquelées. Certaines infirmières utilisaient parfois une serviette pour lui faire couler de l’eau dans la bouche. Il avait souvent les larmes aux yeux lorsqu’elles le faisaient. Il bougeait aussi les lèvres, mais ne pouvait pas parler.
La famille de M. Lai a demandé une libération pour raisons médicales en son nom. Mais les agents pénitentiaires ont déclaré qu’ils devaient attendre une décision de leurs supérieurs. En attendant, ils ont facturé plusieurs milliers de yuans à la famille, soi-disant pour payer les frais médicaux de M. Lai.
En 2020, l’état de santé de M. Lai s’est encore détérioré et, en août 2020, il a contracté une infection pulmonaire. Il se trouvait dans un état végétatif et éprouvait des difficultés à respirer. Lorsque la prison l’a emmené à l’hôpital, le médecin lui a fait une trachéotomie, mais rien d’autre. Le médecin a laissé entendre qu’il n’y avait pas beaucoup d’espoir qu’il se rétablisse.
Malgré l’état de santé de M. Lai, la prison l’a toujours maintenu entravé avec de lourdes chaînes. Après plus d’un mois à l’hôpital, il a été ramené à la prison pour être ramené à l’hôpital le 9 septembre 2020, avant même que sa trachée ne soit refermée.
La famille de M. Lai n’a cessé de demander une libération pour raisons médicales en son nom. La prison a prétendu que le Bureau de la justice avait rejeté la demande. Lorsque sa famille s’est rendue physiquement au Bureau de la justice pour soumettre la demande, elle a été arrêtée à la porte et n’a pas eu la possibilité de parler à qui que ce soit.
2. Décès à la maison
2.1 décès peu après la libération en raison de violences corporelles ou d’affections développées en détention
Pour se soustraire à leurs responsabilités, certaines prisons ont libéré les pratiquants alors qu’ils étaient au seuil de la mort en raison de la torture. Il en a été de même pour les pratiquants qui ont développé un cancer et se sont retrouvés dans un état critique (comme dans le cas de M. Wang Zizhou mentionné ci-dessus). Certains sont décédés quelques jours ou quelques mois après leur libération. Si certains ne sont pas décédés immédiatement, le harcèlement policier continu les a empêchés de se remettre des traumatismes subis, ce qui leur a finalement coûté la vie.
Cas sélectionnés
1er cas :Une femme de Harbin meurt 11 mois après avoir purgé une peine de 5 ans de prison
Mme Zhang Chunyu de la ville d’Acheng, province du Heilongjiang, a été condamnée à une peine de cinq ans début 2018. Elle a subi des violences physiques, un stress mental et des humiliations depuis son admission à la prison pour femmes de la province du Heilongjiang le 18 avril 2018. Lors de sa libération le 24 février 2022, elle n’avait plus que la peau et les os, et presque toutes ses dents étaient tombées.
En raison du harcèlement continu de la part de la police locale et des services administratifs de la communauté, Mme Zhang a été contrainte de vivre loin de chez elle pour éviter de nouvelles persécutions. Elle est décédée le 31 janvier 2023 à l’âge de 69 ans. Elle a été précédée par son mari et leur fils, qui ont tous deux développé des maladies cardiaques après avoir été traumatisés par les harcèlements répétés à son encontre, son arrestation et sa détention. Son fils est mort le 24 septembre 2014 et son mari est décédé le 16 février 2017, neuf jours avant sa dernière arrestation.
Outre la peine de cinq ans d’emprisonnement, Mme Zhang, une ancienne femme d’affaires, a également purgé deux peines de camp de travail d’une durée totale de quatre ans. Alors qu’elle purgeait sa deuxième peine de travaux forcés de trois ans en 2002, elle a été frappée à l’œil gauche par un garde et est depuis aveugle de cet œil.
Mme Zhang Chunyu est devenue aveugle de l’œil gauche à cause des mauvais traitements subis dans le camp de travail de Wanjia.
2e cas : Un homme de 51 ans meurt quatre mois après avoir purgé une peine de 4,5 ans
M. Zhao Changfu, 51 ans, de la ville de Lingyuan, province du Liaoning, est décédé le 18 juillet 2023, quatre mois après avoir fini de purger une peine de quatre ans et demi pour sa croyance dans le Falun Gong.
La peine de prison de M. Zhao Changfu a été prononcée suite à son arrestation le 22 août 2018. Le parquet de la ville de Lingyuan a renvoyé son dossier à la police à deux reprises en invoquant l’insuffisance des preuves. Mais la police a fabriqué davantage de preuves et a persuadé le parquet de l’inculper le 9 mai 2019. Le tribunal de la région l’a condamné le 5 juin 2019 à une peine de quatre ans et demi assortie d’une amende de 2000 yuans, à l’issue d’une audience secrète.
M. Zhao a été soumis à des tortures brutales depuis le jour de son arrestation, et son état de santé s’est rapidement dégradé. Tout au long de son incarcération, il a été hospitalisé à maintes reprises. Cependant, les autorités n’ont jamais accédé à la demande de sa famille qui demandait une libération conditionnelle pour raisons médicales afin qu’il ait un meilleur traitement.
L’état de santé de M. Zhao s’est aggravé fin 2021. Il est devenu aveugle d’un œil et sa vision était floue de l’autre œil. Il ne pouvait voir que ce qui se trouvait à moins d’un mètre. Ses jambes étaient très enflées et du liquide suintait de ses mollets. Deux autres hôpitaux de Shenyang étaient mieux équipés pour traiter son état, mais les autorités ne l’ont autorisé à se rendre qu’à l’hôpital no 4 de la ville de Shenyang, qui était surpeuplé à l’époque. Alors que M. Zhao attendait un lit, l’état de ses yeux s’est encore aggravé. Il a alors été autorisé à se faire opérer des yeux à l’hôpital He Eye, à ses propres frais.
Lorsqu’un lit s’est libéré à l’hôpital no 4 de la ville de Shenyang vers avril 2021, M. Zhao y a été admis. Mais dès que son état s’est un peu amélioré, les autorités l’ont transféré à l’hôpital de la prison de Xinkang, où il a purgé le reste de sa peine d’emprisonnement.
Partout où il a été emmené, que ce soit dans des centres de détention ou des hôpitaux, M. Zhao a toujours reçu une grande quantité d’injections ou de comprimés, qui ont eu de graves effets secondaires et ont causé des dommages à son corps. Un jour, un détenu a vu une infirmière lui donner une grande quantité de comprimés et y a jeté un coup d’œil après le départ de cette dernière. Il a dit à M. Zhao de ne pas prendre une pilule en particulier parce qu’il l’avait déjà vue et savait qu’elle ne serait pas bonne pour lui. Ce détenu était procureur et était au courant que le régime utilisait des substances médicamenteuses pour persécuter les gens.
Après sa libération le 21 février 2023, M. Zhao ne s’est jamais rétabli et était traumatisé par la crainte que sa femme, également pratiquante de Falun Gong, ne soit à nouveau arrêtée. Elle avait été arrêtée avec lui le 22 août 2018, mais avait été libérée beaucoup plus tôt, le 30 janvier 2019. Avant cela, elle avait été arrêtée à de multiples reprises au fil des ans, également pour sa pratique du Falun Gong. Ses propres souffrances physiques et l’anxiété liée à son inquiétude concernant la santé de sa femme ont coûté la vie à M. Zhao qui est décédé le 18 juillet 2023.
3e cas : Un ancien ingénieur adjoint meurt quelques mois après avoir purgé une peine de cinq ans de prison
M. Wei Yongqing, ancien ingénieur adjoint à l’université Xihua de la ville de Chengdu, province du Sichuan, était dans un état délirant lorsqu’il a été libéré en février 2023 après avoir purgé une peine de cinq ans pour sa pratique du Falun Gong. Il ne savait même pas comment utiliser les toilettes et se soulageait n’importe où lorsqu’il avait un besoin urgent. Il est décédé quelques mois plus tard, le 29 août. Il avait 83 ans.
M. Wei a été arrêté le 3 février 2017 et condamné à cinq ans de prison et à une amende de 20 000 yuans par le tribunal du district de Pidu le 31 mai 2018. La juge Yang Rong l’a incité à renoncer à faire appel du verdict en lui promettant qu’elle n’appliquerait pas la peine d’emprisonnement. Mais cinq jours seulement après l’expiration du délai d’appel de dix jours, Yang a ordonné à deux huissiers d’emmener M. Wei à la prison de Jiazhou.
Comme M. Wei refusait de renoncer au Falun Gong, il a été aspergé de gaz lacrymogène, forcé de rester assis au soleil pendant de longues périodes jusqu’à ce que ses fesses suppurent, et a été électrocuté avec des matraques électriques. Les gardiens l’ont également forcé à finir ses repas en quelques secondes, une torture inventée par les gardiens de la prison de Jiazhou.
Lorsqu’il a été libéré, M. Wei était encore sous le choc du traumatisme mental et des troubles médicaux induits par les mauvais traitements. Pour ne rien arranger, le bureau local de la sécurité sociale avait également suspendu sa pension. Sa femme a dû louer leur maison en ville pour gagner un peu d’argent, tandis qu’elle et M. Wei vivaient à la campagne, où les fonctionnaires du village surveillaient de près leurs activités quotidiennes. Fin août, M. Wei a fait une chute et est décédé quelques jours plus tard.
4e cas :Huit mois après sa sortie de prison, une femme du Sichuan meurt dans un état végétatif
Mme Liao Guanghui était dans un état végétatif lorsqu’elle a été libérée le 20 juillet 2022, après avoir purgé une peine de trois ans de prison pour sa pratique du Falun Gong. Cette habitante de la ville de Mianyang, province du Sichuan, est décédée huit mois plus tard, le 23 mars 2023. Elle avait 70 ans.
Mme Liao a fait une chute le 10 mars 2021, alors qu’elle était incarcérée dans la prison pour femmes de la province du Sichuan. La prison a refusé les demandes de sa famille de la libérer pour raisons médicales et l’a maintenue en détention jusqu’à la fin de sa peine, alors qu’elle était encore dans le coma après sa chute.
L’hôpital de la prison n’ayant pas correctement refermé son crâne lors de la craniotomie, elle présentait une large zone enfoncée sur le côté droit de la tête. Elle avait également une sonde d’aspiration dans la gorge, une sonde d’alimentation dans le nez et une sonde urinaire. Tout son corps était raide.
Mme Liao Guanghui dans le coma
2.2 Prise forcée de substances toxiques ou administration d’injections suspectes
Outre la torture physique et la pression mentale, de nombreux pratiquants détenus ont également été soumis à l’administration forcée de substances toxiques. Certains d’entre eux ont été mutilés, d’autres ont perdu la raison et d’autres encore sont décédés des suites de ces traitements.
Cas sélectionnés
Mme Hu Hongmei, une femme de 75 ans du district de Jinzhai, province de l’Anhui, est décédée le 26 mars 2023, quelques mois seulement après avoir été libérée d’une hospitalisation d’office de huit mois dans un service psychiatrique.
Mme Hu ne souffrait d’aucun trouble mental, mais il est courant pour les autorités d’envoyer les pratiquants en bonne santé dans des hôpitaux psychiatriques, de les obliger à prendre des substances inconnues et de les soumettre à la torture physique.
Mme Hu a été arrêtée le 25 février 2022 et conduite directement de son domicile au service psychiatrique de l’hôpital Baiyun. La police l’a placée dans une salle avec huit autres personnes, dont des militants des droits de l’homme. La gestion de l’hôpital était similaire à celle d’une prison. Mme Hu n’a jamais reçu suffisamment de nourriture et devait prendre trois comprimés d’une substance inconnue trois fois par jour, tous les jours. Lorsqu’elle refusait de prendre ces comprimés, les infirmières l’attrapaient par le cou et la giflaient.
Parfois, cinq infirmières tenaient Mme Hu tout en la forçant à prendre les comprimés. Ses côtes ont failli être brisées. Les infirmières l’ont également gavée, l’accusant de manger trop lentement. Parfois, elles lui insufflaient de l’air dans l’estomac par la sonde d’alimentation afin d’accroître ses souffrances. Alors que d’autres détenus pouvaient sortir pour faire une pause, Mme Hu n’a jamais été autorisée à quitter la pièce. Les gardiens pouvaient lui donner des coups de pied et l’attacher à volonté. Elle devait également subir une prise de sang tous les mois.
Après plus de huit mois de détention, la police a filmé Mme Hu et l’a prise en photo. Ils lui ont également ordonné de signer une déclaration promettant de ne plus jamais pratiquer le Falun Gong. Mme Hu n’étant pas mariée, son frère a été chargé d’aller la chercher à l’hôpital en octobre 2022 et de l’emmener à la maison de retraite du bourg de Youdian, où elle a été placée sous surveillance résidentielle.
Le président de la maison de retraite, Wang Longfei et son personnel n’ont cessé de faire pression sur Mme Hu pour qu’elle renonce au Falun Gong. Alors qu’elle souffrait encore des complications liées à la prise forcée de substances inconnues à l’hôpital, elle s’est battue pour résister à la pression incessante et est décédée le 26 mars 2023.
2e cas :Un homme du Liaoning meurt dix mois après sa dernière arrestation ayant reçu un soi-disant vaccin pour la COVID-19 en garde à vue
Un habitant de la ville de Benxi, province du Liaoning, a reçu de force une injection d’un soi-disant vaccin pour la COVID-19 et deux jours plus tard il a commencé à souffrir d’effets secondaires graves. Après une fièvre persistante et de la toux pendant dix mois, M. Tian Xiaofei est décédé le 5 mai 2023. Il avait 65 ans.
M. Tian a été arrêté chez lui le 13 juillet 2022. La police lui a couvert la tête d’une cagoule noire et l’a emmené au poste de police pour un interrogatoire. Ils lui ont dit : « Nous protégeons les mauvaises personnes en arrêtant les bonnes. »
Illustration de torture : détenu dans une cage en métal
La police a enfermé M. Tian dans une cage en métal, où il ne pouvait pas se lever ni étirer les jambes. Il a fait une grève de la faim pendant deux jours. La police a continué de l’interroger et de le menacer, mais il n’a pas cédé.
Un policier du nom de Chen lui a dit : « Même si je dois débourser mon propre argent, je soudoierais quelqu’un pour t’envoyer au centre de détention local et te condamner à dix ans supplémentaires. »
La police a emmené M. Tian à l’hôpital pour un examen médical. Ils lui ont administré de force une injection qu’ils ont présentée comme étant un vaccin pour la COVID 19. M. Tian ayant échoué à l’examen médical, la police a tenté de forcer le médecin à établir un faux rapport sur son état de santé. Le médecin n’a pas obtempéré et le centre de détention a refusé l’admission de M. Tian.
Le 15 juillet 2022 en soirée, M. Tian a été renvoyé chez lui. Il n’arrivait pas à s’alimenter et souffrait d’une fièvre et d’une toux persistante. Il a également perdu beaucoup de poids. En moins de dix mois, il est décédé.
Avant sa dernière arrestation, M. Tian avait été arrêté par la police de Pékin le 26 décembre 2000, alors qu’il s’y rendait pour lancer un appel en faveur du Falun Gong. Il a été arrêté à nouveau le 26 février 2002 et condamné secrètement à dix ans de prison.
2.3 Décès dus à la catastrophe financière
Ces dernières années, de nombreux pratiquants âgés ont également été confrontés à un autre type de persécution : la suspension de leur pension après avoir purgé une peine de prison. Dans la plupart des cas, les pratiquants ont été contraints de rembourser la pension qu’ils avaient perçue pendant leur période d’emprisonnement. Les autorités ont invoqué une nouvelle politique, affirmant que ces pratiquants n’avaient droit à aucune prestation de retraite pendant qu’ils purgeaient une peine d’emprisonnement, bien qu’aucune loi chinoise sur le travail ne contienne une telle disposition. Certains pratiquants ont également vu leurs prestations de retraite réduites, tandis que d’autres n’ont même pas pu les récupérer après avoir réussi à rembourser leur « dette ». La catastrophe financière, ainsi que les traumatismes mentaux et physiques qu’ils ont subis, ont également été à l’origine du décès de certains pratiquants.
Cas sélectionnés
1er cas : Un septuagénaire du Jilin voit sa pension suspendue et meurt dans la pauvreté
M. Jin Dejun, de la ville de Yanji, province du Jilin, a perdu sa pension en juillet 2020 et a eu du mal à joindre les deux bouts. Il est décédé au cours du printemps 2023 après avoir souffert de la pauvreté et de la maladie. Il avait 74 ans.
M. Jin, né le 17 mai 1949, a été condamné à neuf ans de prison en 2000. Il a été torturé dans plusieurs prisons des villes de Changchun, Jilin et Gongzhuling pendant ces neuf années. Incapable de supporter la pression de la persécution, sa femme a divorcé pendant qu’il était en prison. Lors de sa libération, il s’est retrouvé sans abri et sans ressources.
En juillet 2020, le Bureau de la sécurité sociale de la ville de Yanji a suspendu la pension de M. Jin. À l’époque, il avait 71 ans et ne pouvait même pas payer le loyer le moins cher, sans parler du coût des produits de première nécessité. Il est mort trois ans plus tard, sans le sou et malade.
2e cas :Un ancien fonctionnaire de 77 ans perd la vie à cause de la persécution implacable du Falun Gong
En raison de sa pratique du Falun Gong, M. Liu Jishun, du district de Qidong, province du Hunan, a été condamné à deux reprises pour un total de six ans et demi et une fois à un an de travaux forcés au cours des vingt-quatre dernières années de persécution. Il a subi des tortures brutales lors de chaque détention et a frôlé la mort à plusieurs reprises. Il a également été licencié en 2001 et n’a pas été autorisé à demander une pension lorsqu’en 2006, il a eu 60 ans, l’âge de la retraite. Sans revenus et constamment harcelé par les autorités, sa santé n’a cessé de décliner et il est décédé le 27 juillet 2023, à l’âge de 77 ans.
Condamné à trois ans de prison et licencié en 2001
M. Liu a été licencié peu de temps après avoir été condamné à trois ans de prison en 2001. En prison, il a été brutalement torturé par des gardiens et des détenus. Ils lui ont donné des coups de poing et de pied, l’ont fait rester debout face au mur pendant de longues périodes et l’ont même forcé à manger de la nourriture pour cochons et pour chiens. Lorsqu’il a été libéré en 2004, il était devenu méconnaissable. Son corps était enflé et il ne pouvait plus se tenir debout.
M. Liu a demandé à être réintégré dans son emploi, mais sa demande a été rejetée. Après avoir atteint l’âge de 60 ans en 2006, il a demandé à bénéficier de sa pension, mais sa demande a de nouveau été rejetée. Sans revenu, la vie était extrêmement difficile.
Un an de travaux forcés après une arrestation en 2006
M. Liu a été appréhendé à son domicile le 5 juillet 2006 par environ sept policiers. Il ne portait alors qu’un short et était pieds nus, mais les policiers ne l’ont pas autorisé à mettre une chemise ou des chaussures. Ils l’ont pris pour cible parce qu’il avait rendu visite à un pratiquant mourant quelques jours auparavant.
M. Liu a été condamné à quinze jours de détention criminelle, puis à un an de travaux forcés. Les gardiens du camp de travail de Xinkaipu l’ont contraint à rester debout face à un mur pendant de longues périodes et lui ont ordonné de renoncer au Falun Gong. En quelques mois, il a développé une hypertension artérielle et une maladie cardiaque. Le camp de travail l’a alors libéré plus tôt que prévu.
Condamné à une peine de trois ans et demi à la suite d’une arrestation en 2014
Le 16 octobre 2014, M. Liu a été arrêté une nouvelle fois pour avoir envoyé des lettres de réclamation à différents niveaux d’agences gouvernementales, contre les auteurs de sa condamnation en 2001, de son licenciement et de sa privation du droit de demander une pension. Bien que le centre de détention local ait d’abord refusé de l’admettre en raison de sa tension artérielle extrêmement élevée, la police l’a forcé à l’accepter avec l’aide d’un haut fonctionnaire. Il a ensuite été condamné à trois ans et demi de prison.
Vivre dans la pauvreté et subir une pression énorme au cours des dernières années de sa vie
Pendant la détention de M. Liu, son état de santé s’est rapidement dégradé et il a été remis en liberté conditionnelle pour raisons médicales. La police locale, le bureau judiciaire et le comité de la rue ont continué à le harceler chez lui et l’ont surveillé de près. Ils l’ont suivi partout et ne l’ont pas autorisé à contacter d’autres pratiquants ou à sortir de la ville. Ils l’ont également obligé à se présenter tous les jours au bureau judiciaire du district pour signer certains documents et y apposer ses empreintes digitales.
De plus, la police s’est souvent introduite chez lui pour rechercher ses livres de Falun Gong et d’autres objets de valeur. Ils se sont emparés de tout l’argent liquide ou des livrets de banque qu’ils ont pu trouver chez lui.
M. Liu s’est adressé à plusieurs reprises au gouvernement du district, au bureau des céréales et au Bureau de la sécurité sociale au sujet de la perte de son salaire pendant son emprisonnement et de sa pension de retraite. Il n’a jamais reçu de réponse. Il a eu du mal à joindre les deux bouts dans les dernières années de sa vie.
En mars 2021, en raison de l’énorme pression, M. Liu est tombé gravement malade et a été hospitalisé. La police l’a harcelé à deux reprises à son domicile après sa sortie de l’hôpital. Ils ont pris des photos de lui. Les travailleurs du comité de rue se sont également rendus chez lui et lui ont ordonné d’écrire des déclarations de renoncement au Falun Gong.
Le 12 octobre 2021, un bureau d’une agence gouvernementale provinciale a convoqué M. Liu et lui a demandé s’il pratiquait toujours le Falun Gong. Il a répondu : « J’ai été persécuté au point d’être au seuil de la mort à de multiples reprises et j’ai des difficultés à marcher à cause de la torture. J’ai également été licencié pendant plus de dix ans. Vous me demandez seulement si je pratique toujours le Falun Gong, mais vous ne vous souciez pas de ma santé et de ma situation financière. Pouvez-vous m’aider à percevoir les revenus de ma pension légalement gagnée ? » Ils sont restés sans voix et l’ont laissé partir.
La santé de M. Liu a continué à décliner et il est finalement décédé le 27 juillet 2023.
3e cas :Un homme du Jiangsu meurt après deux décennies de harcèlement et d’extorsion, sa mère n’est pas autorisée de le contacter
M. Li Jianping, un pratiquant de Falun Gong de la ville de Nanjing, province du Jiangsu, a été arrêté à plusieurs reprises pour avoir défendu sa croyance pendant les vingt-quatre années de la persécution. Lorsqu’il n’était pas en détention, il a été contraint de se déplacer d’un lieu à un autre pendant un certain temps pour se cacher de la police. Une fois rentré chez lui, il a été constamment harcelé par la police et a vécu dans la crainte d’être arrêté à tout moment.
En s’intéressant à la société privée de M. Li et à ses propriétés immobilières, la police a trouvé toutes sortes d’excuses pour lui extorquer de l’argent. La surveillance s’est intensifiée à partir de la fin de l’année 2019. La police et les membres du personnel du comité résidentiel ont même commencé à jouer au mahjong (un jeu d’argent) à son domicile et l’ont forcé à jouer avec eux afin de lui extorquer de l’argent.
Le responsable a menacé M. Li : « Tu ferais mieux d’être intelligent. Penses-tu que nous sommes ici pour jouer avec toi ? Permets-moi de te dire que pour les gens têtus comme toi, nous pouvons vous tuer à tout moment et vous enlever le cœur et le foie. Dis à ta femme que si nous ne venons plus chez toi, elle devra venir chez moi. Je crains que tu ne puisses plus la retrouver si c’est le cas. Personne ne t’aidera. Tu peux aussi le dire à tes enfants. Si nous venons ici, tu pourras conserver ton entreprise et tes biens. Ta famille pourra également passer du temps ensemble. C’est bien ça, non ? »
Le harcèlement et l’extorsion lui ont causé une immense détresse émotionnelle. Il est décédé à la mi-avril 2023. Il avait 61 ans.
M. Li n’était pas le seul membre de sa famille à avoir été victime de la persécution menée pendant vingt-quatre ans par le Parti communiste chinois. Sa mère, également pratiquante de Falun Gong, a été menacée par la police de ne pas entrer en contact avec lui, faute de quoi elle et lui subiraient de graves conséquences. Cette octogénaire est décédée dans la détresse fin 2017.
2.4 Décès dus au harcèlement/à la détresse mentale
La persécution du Falun Gong se poursuivant sans relâche depuis vingt-quatre ans, de nombreux pratiquants en Chine vivent dans la peur tous les jours. Cette détresse mentale prolongée leur a causé de graves problèmes de santé et a coûté la vie à certains d’entre eux.
Cas sélectionnés
Cas 1 : Un homme âgé, dont l’usine familiale a été saisie et qui a perdu sa femme à cause de la persécution, meurt dix jours après avoir été harcelé par la police
Un habitant de la ville de Jilin, dans la province du Jilin, est décédé début août 2023, dix jours après avoir été harcelé par la police. Il avait 78 ans.
M. Zhao Xudong
M. Zhao Xudong a été harcelé à répétition entre août et septembre 2022. La police et les travailleurs communautaires ont pris des photos de son domicile sans sa permission et l’ont interrogé pour savoir s’il pratiquait toujours le Falun Gong. Il a été arrêté le 27 septembre 2022 et relâché le soir même.
M. Zhao a été de nouveau arrêté le 4 mai 2023. Malgré sa tension artérielle élevée, la police l’a maintenu en détention et ne l’a relâché que le 26 mai.
Le 31 juillet 2023, un agent a harcelé M. Zhao chez lui et lui a ordonné de se rendre au poste de police. M. Zhao a refusé d’obtempérer. Il est décédé dix jours plus tard, tôt le matin du 10 août.
M. Zhao n’était pas le seul membre de sa famille à être visé pour sa pratique du Falun Gong. Sa femme, Mme Li Yan, est décédée le 5 février 2012, après avoir succombé à la peur et à la détresse mentale résultant de la persécution. Leur fils, M. Zhao Guoxing, a été incarcéré et torturé pendant plus de treize ans. Sa sœur, Mme Zhao Guokun, risque maintenant une peine de prison après avoir été inculpée le 18 juillet 2023.
L’usine familiale de M. Zhao Xudong, qui fabriquait des instruments de contrôle électronique, a été saisie par le gouvernement. Lorsqu’il a atteint l’âge de la retraite (60 ans) en 2006, le Bureau de la sécurité sociale n’a pas trouvé le dossier de son emploi précédent dans une entreprise d’État, ce qui l’a empêché de percevoir des prestations de retraite.
La famille de M. Zhao
Cas 2 : Une femme du Heilongjiang meurt après avoir été harcelée à plusieurs reprises par la police
Mme Tang Chunhua, de la ville de Ning’an, dans la province du Heilongjiang, a commencé à pratiquer le Falun Gong en 2010, et elle attribue à cette pratique le mérite de l’avoir aidée à se remettre d’une grave maladie rénale dont elle souffrait depuis l’enfance. Pour la première fois en vingt ans, elle a découvert ce que c’était que de ne pas être malade. Elle pouvait prendre soin d’elle, effectuer les tâches ménagères et s’occuper de l’épicerie familiale. De nombreux habitants du quartier qui fréquentaient l’épicerie ont été témoins de ses changements spectaculaires.
Mme Tang et sa mère, aussi pratiquante de Falun Gong, ont travaillé dur pour aider les gens à voir clair dans les mensonges du régime et apprécier la bonté du Falun Gong. Sa mère a été arrêtée en 2022 pour avoir parlé du Falun Gong à des gens. Elle a été libérée plus tard, mais la police les a souvent harcelées à la maison et a fréquemment convoqué Mme Tang au poste de police pour l’interroger dans le but de la faire renoncer au Falun Gong.
Sous la pression croissante, Mme Tang a eu une attaque cérébrale en août 2023 et est décédée peu après. Elle avait 52 ans.
Cas 3 : Contraint à déménager quatre fois en deux ans pour éviter le harcèlement policier, un homme de 76 ans meurt de détresse mentale
M. Liang Weisheng, 76 ans, pratiquant du Falun Gong à Pékin, est décédé le 28 février 2023, après avoir purgé une peine d’emprisonnement de cinq ans et avoir été contraint de se déplacer d’un endroit à l’autre, sans toutefois pouvoir éviter le harcèlement policier.
Des policiers ont fait irruption chez M. Liang à 22 h 30, le 26 avril 2011 et l’ont arrêté. Il a été condamné à cinq ans de prison le 20 décembre et admis à la prison de Qianjin peu de temps après.
En raison de la torture subie en prison, il a été victime d’un accident vasculaire cérébral fin 2015 et a passé un mois dans l’unité de soins intensifs de l’hôpital de la prison. Il a été libéré le 26 avril 2016. Malgré ses problèmes de mobilité (un effet secondaire de l’accident vasculaire cérébral), il s’est joint à ses frères pour s’occuper à tour de rôle de leur mère.
Pour éviter le harcèlement policier, M. Liang et son épouse ont déménagé dans un nouvel appartement en 2017. La police les a rapidement localisés et a fait pression sur leur propriétaire pour qu’il résilie leur bail après seulement trois mois. Peu de temps après que le couple a déménagé, le Bureau de la sécurité sociale a suspendu la pension de M. Liang. Ce dernier a intenté un procès contre le Bureau, mais le tribunal a refusé d’entendre sa cause et a ordonné à la police de faire pression sur son propriétaire pour qu’il les expulse à nouveau, sa femme et lui. La police a suivi le couple lorsqu’il a déménagé une troisième fois et l’a constamment harcelé.
La mère de M. Liang, âgée de 97 ans, est tombée malade et est devenue invalide en 2019. Peu après son retour à la maison le 5 septembre 2019, après lui avoir donné son petit-déjeuner, la police a fait irruption, les a arrêtés, sa femme et lui, et les a emmenés au centre de détention de Nihe. Le centre de détention a refusé de les admettre parce qu’ils souffraient tous les deux d’une maladie invalidante. La police les a libérés sous caution, mais a fait pression sur leur propriétaire et a forcé le couple à déménager à nouveau, pour la quatrième fois en deux ans.
Quel que soit l’endroit où le couple se trouvait, la police n’a jamais cessé de les harceler, généralement une ou deux fois par mois. M. Liang a écrit aux directeurs de la police pour leur demander de ne pas participer à la persécution. Voyant que la lettre était imprimée et non manuscrite, la police a soupçonné M. Liang d’imprimer chez lui des documents d’information sur le Falun Gong.
Les agents de sécurité du quartier ont alors commencé à surveiller le couple, les suivant partout où ils allaient. Le harcèlement mensuel de la police s’est aussi poursuivi.
Incapable de supporter la détresse mentale, M. Liang est décédé le 28 février 2023. Il avait 76 ans.
Une habitante de 54 ans de la ville de Changchun, dans la province du Jilin, est décédée mi-juillet 2023, quelques jours seulement après que le tribunal local l’a jugée à son domicile pour sa croyance dans le Falun Gong
Mme Zhu a été arrêtée chez elle le 29 septembre 2022. Lors de l’examen physique obligatoire, il a été constaté que Mme Zhu était atteinte d’hépatite B et de cirrhose. Elle a ensuite été assignée à résidence et son téléphone a été étroitement surveillé.
Le 7 novembre 2022, à 15 h, deux policiers se sont présentés au centre commercial où Mme Zhu tenait une boutique et lui ont ordonné de se rendre au parquet pour y faire une déposition. Mme Zhu a dit qu’elle n’avait pas le temps, mais la police a menacé d’utiliser la force. Elle les a donc suivis. Elle a vu un policier tenir un formulaire intitulé « Jugement dans une affaire criminelle » sur lequel figurait son nom. Elle a ressenti une pression énorme en rentrant chez elle et a craint d’être condamnée à une peine de prison. Elle n’a pas pu travailler pendant deux jours.
Mme Zhu a été officiellement inculpée par le parquet du district de Kuancheng le 5 juin 2023. À cette date, sa santé s’était déjà dégradée en raison de la pression exercée par la persécution incessante. Son abdomen et le bas de son corps étaient très enflés et elle est tombée dans le coma le 7 juillet.
Un groupe de personnes du tribunal du district de Kuancheng s’est présenté au domicile de Mme Zhu en juillet et a tenu une audience sur place. Ils ont menacé de finir par la poursuivre bientôt. Elle est décédée quelques jours plus tard.
Voir aussi :
Quatorze décès de pratiquants de Falun Gong dus à la persécution signalés en novembre 2023
Huit décès de pratiquants de Falun Gong dus à la persécution signalés en octobre 2023
Dix décès de pratiquants de Falun Gong dus à la persécution signalés en septembre 2023
Vingt et un décès de pratiquants de Falun Gong dus à la persécution signalés en août 2023
Décès de 15 pratiquants de Falun Gong dus à la persécution en juillet 2023
La persécution a causé la mort de 120 pratiquants de Falun Gong au cours du premier semestre 2023
Décès de 20 pratiquants de Falun Gong dus à la persécution en mai 2023
Décès de 25 pratiquants de Falun Gong dus à la persécution signalés en avril 2023
En mars 2023, signalement de 25 décès de pratiquants de Falun Gong dus à la persécution
En février 2023, 19 pratiquants de Falun Gong sont décédés sous la persécution
En janvier 2023, signalement de 15 décès de pratiquants de Falun Gong dus à la persécution
Traduit de l’anglais
Copyright © 2023 Minghui.org. Tous droits réservés.