(Minghui.org) Mme Xie Xiaoting, étudiante de premier cycle au campus de la ville de Zhongshan de l’Université pharmaceutique du Guangdong, a été arrêtée le 9 janvier 2024 pour avoir retiré une affiche calomniant le Falun Gong sur un panneau d’affichage sur le campus. La police a collaboré avec la direction de l’école pour l’interroger et lui a ordonné de renoncer au Falun Gong, menaçant de l’expulser si elle n’obtempérait pas. Après sa libération, les autorités l’ont fréquemment harcelée et suivie. Elle a été de nouveau arrêtée en juin 2024 pour avoir signalé son cas de persécution à Minghui.org et a été maintenue en détention pendant quinze heures.

Après son arrestation le 14 avril 2024, Mme Meng Chunying, une habitante de la ville de Jinzhou, province du Liaoning, a été emmenée à l’hôpital pour un examen physique, comme l’exigeait le centre de détention local. L’intérieur de sa cuisse droite était gravement meurtri par les coups de pied donnés par la police. Lorsqu’elle a refusé de fournir un échantillon d’urine, trois agents masculins ont baissé son pantalon et ont introduit de force une sonde pour recueillir son urine.

Mme Xu Zilan, une habitante de 91 ans de la ville de Guangzhou, province du Guangdong, se promenait dans un parc local à la mi-octobre 2024 lorsqu’elle a croisé Mme Zheng Yingying, une amie qu’elle n’avait pas vue depuis des années. Elles se sont rendues dans un salon de thé pour échanger des nouvelles, sans savoir qu’elles étaient suivies par la police. Quelques jours plus tard, des policiers ont fait irruption au domicile de Mme Xu. Ils ont présenté des photos d’elle et de Mme Zheng au salon de thé, ainsi que des photos d’elle distribuant des documents d’information sur le Falun Gong à une date inconnue. Ils l’ont interrogée, avant de perquisitionner son domicile et confisquer ses livres et documents sur le Falun Gong.

Les trois cas mentionnés ci-haut illustrent la réalité quotidienne à laquelle les pratiquants de Falun Gong sont confrontés en Chine. Vingt-cinq ans après que le Parti communiste chinois (PCC) a ordonné la campagne d’éradication du Falun Gong, la persécution se poursuit sans relâche, même lorsque le pays est en proie à des difficultés économiques et à un chômage galopant.

En 2024, outre les 164 cas de décès et les 764 cas de condamnation signalés précédemment, Minghui.org a également confirmé l’arrestation de 2828 pratiquants et 2864 incidents de harcèlement.

Avec la politique de persécution orchestrée par le gouvernement central visant à les « détruire physiquement, à ruiner leur réputation et à les ruiner financièrement », les pratiquants peuvent être arrêtés ou harcelés à tout moment et en tout lieu. Une fois en détention, ils peuvent être soumis à de la torture physique, à un lavage de cerveau ou à une incarcération prolongée par le biais d’une peine de prison ou d’une simple détention arbitraire. Même après avoir été libérés, ils sont confrontés à un harcèlement permanent ou à une persécution financière. Certains ont été licenciés par leur employeur ou ont vu leur pension suspendue. D’autres ont été expulsés par leur propriétaire. D’autres encore ont fait l’objet d’une surveillance étroite et n’ont pas été autorisés à voyager.

PARTIE 1. APERÇU DES ARRESTATIONS ET DES CAS DE HARCÈLEMENT NOUVELLEMENT SIGNALÉS

1.1. Pratiquants pris pour cible dans 30 provinces, municipalités et régions autonomes

La Chine compte 22 provinces, 4 municipalités sous contrôle central (Pékin, Tianjin, Shanghai et Chongqing) et 5 régions autonomes (Guangxi, Mongolie intérieure, Tibet, Xinjiang et Ningxia). À l’exception du Tibet, les 30 autres juridictions ont signalé des cas d’arrestation et de harcèlement en 2024.

Depuis le début de la persécution du Falun Gong il y a vingt-cinq ans, la plupart des provinces du nord, y compris le Hebei, le Shandong, le Liaoning, le Jilin et le Heilongjiang, ont toujours mené la persécution la plus rigoureuse. L’année 2024 n’a pas fait exception.

Le Hebei, une province entourant Pékin, a signalé le plus grand nombre de cas combinés (978), soit près de cinq fois le nombre moyen de cas par région à l’échelle nationale (190). La persécution dans le Shandong, le Liaoning et le Jilin a également été sévère, avec respectivement 687, 655 et 591 cas signalés. Huit autres régions ont enregistré un nombre de cas à trois chiffres, compris entre 129 et 472. Quatorze autres régions ont enregistré un nombre de cas à deux chiffres, variant de 12 à 96 et les quatre régions restantes ont enregistré un nombre de cas à un chiffre allant de 1 à 6.

Deux arrestations de groupe ont été signalées dans la province du Jilin, avec au moins 46 pratiquants arrêtés dans la ville de Changchun entre avril et mai 2024 et l’arrestation de 35 autres pratiquants dans la ville de Shulan le 5 juin.

Dans le sud-ouest de la Chine, 25 habitants de la ville de Kunming, province du Yunnan, ont été arrêtés le 6 juin 2024 dans le cadre d’une opération de police baptisée « projet 6.6 ». Huit d’entre eux, âgés de 67 à 87 ans, ont été arrêtés par plus de 30 policiers alors qu’ils étudiaient les enseignements du Falun Gong dans une résidence privée. Pendant les six mois précédant l’opération, la police a surveillé les pratiquants visés et recueilli des preuves contre eux.

À partir d’août 2024, des agents du comité de quartier et du poste de police de la ville de Tangshan, province du Hebei, se sont rendus au domicile des pratiquants de Falun Gong pour les harceler et les prendre en photo. Les pratiquants ont également reçu l’ordre de rédiger des déclarations de garantie pour renoncer à leur croyance. Dans certains districts, les agents frappaient à la porte de chaque habitant et leur offraient de l’argent pour qu’ils dénoncent les pratiquants de Falun Gong. Ainsi, certaines personnes ont enregistré secrètement les pratiquants lorsqu’ils étaient en train de parler du Falun Gong. Si les pratiquants s’apercevaient par hasard qu’ils étaient enregistrés, l’informateur le niait et disait que rien n’avait été enregistré. Lorsque les pratiquants essayaient de parler du Falun Gong à la personne, celle-ci les enregistrait à nouveau.

Si la plupart des pratiquants ont été pris pour cible dans leur province d’origine, certains ont été arrêtés par la police en dehors de leur province pour avoir sensibilisé le public à la persécution.

Le 13 mai 2024, Mme Qiu Hongmei et Mme Li Hongli, deux employées retraitées du champ pétrolifère de Shengli, étaient en vacances ensemble dans le district de Longsheng, province du Guangxi. Elles ont parlé du Falun Gong à des gens pendant leur séjour et elles ont donc été arrêtées. Elles ont été détenues dans un centre de détention près de Longsheng et n’ont pas été autorisées à recevoir la visite de leur famille. Le 21 mai, la police de Longsheng a parcouru plus de 1900 kilomètres pour se rendre à leur domicile dans la ville de Dongying et a effectué une perquisition.

Toujours dans le sud-ouest de la Chine, Mme You Quanfang, originaire de la ville de Pengzhou, province du Sichuan, a été arrêtée fin juillet 2024 et emmenée dans un centre de détention de la ville de Lijiang, province du Yunnan. Son épreuve découle d’une arrestation antérieure, le 21 avril 2023, alors qu’elle rendait visite à la famille de sa fille à Lijiang. La police l’a soupçonnée de distribuer des documents sur le Falun Gong et l’a placée en détention pendant quinze jours. Le 5 mai 2023, après sa libération sous caution, ils ont continué à surveiller ses activités quotidiennes et ne l’ont pas autorisée à sortir sans surveillance. Elle est rapidement retournée à son domicile de Pengzhou. En raison du harcèlement continu, elle a été forcée de vivre loin de chez elle, pour être à nouveau arrêtée quelques mois plus tard.

1.2. Arrestations et harcèlement tout au long de l’année, en particulier lors des dates politiquement sensibles

Les 2828 arrestations et 2864 incidents de harcèlement signalés ont tous eu lieu en 2024. À l’exception de 82 arrestations et 81 cas de harcèlement dont on ne connait pas les mois où ils se sont produits, les 5529 autres cas combinés ont eu lieu tout au long de l’année. En particulier, la persécution entre mars et septembre a été beaucoup plus sévère que le reste de l’année. La moyenne mensuelle de 613 cas d’arrestation et de harcèlement au cours des sept mois (mars-septembre) était près de 2,5 fois supérieure à la moyenne mensuelle des cas (248) au cours des cinq autres mois (janvier, février, octobre, novembre et décembre).

La recrudescence des cas de persécution au milieu de l’année est liée à plusieurs anniversaires concernant le Falun Gong et les réunions politiques annuelles du PCC. En mars, le PCC a tenu ses deux réunions politiques annuelles. Le « 25 avril » était l’anniversaire d’un appel historique lancé par 10 000 pratiquants devant le complexe du gouvernement central à Pékin, demandant la libération de quelques pratiquants arrêtés et un environnement libre pour pratiquer leur croyance. Le « 13 mai » était la « Journée mondiale du Falun Dafa » et l’anniversaire de la présentation du Falun Gong au public. Le « 20 juillet » a marqué le 25e anniversaire de la persécution. Enfin, le « 1er octobre » était le jour férié de la fête nationale, date à laquelle le PCC a déclaré la mise en place du gouvernement.

1.2.1. Harcèlement pendant les « deux séances »

Entre le 4 et le 11 mars 2024, le PCC a tenu ses réunions annuelles du Comité national de la Conférence consultative politique du peuple chinois (CCPPC) et de l’Assembée nationale populaire (ANP), souvent connues sous le nom de « deux séances ».

Mme You Yuxuan, une habitante de la ville de Qingdao, province du Shandong, a acheté un billet de train le 27 février 2024 pour se rendre à Pékin le 2 mars afin d’y subir une intervention dentaire. La police a découvert l’achat de son billet grâce à la surveillance des données de masse et lui a ordonné de rendre le billet. Elle a refusé et a été arrêtée le 1er mars, la veille de son voyage.

La Division de la sécurité intérieure du district de Nong’an, province du Jilin, et les postes de police qui lui sont subordonnés ont arrêté au moins quatre pratiquants au cours des « deux séances ». Le mari de Mme Yuan Jinglian est rentré chez lui un jour pour constater un grand désordre. Le centre de détention local l’a appelé le soir même pour lui dire que sa femme avait été arrêtée. Un autre pratiquant, portant le nom de Feng, a été arrêté le 6 mars 2024 alors qu’il marchait dans la rue et a il a été détenu pendant quatre jours.

Le 6 mars 2024 à 18 h 30, M. Luo Jiabin, un habitant de la ville de Huaihua, province du Hunan, venait de rentrer du travail lorsqu’il a vu plusieurs policiers devant sa porte. Ils lui ont dit que des supérieurs leur avaient ordonné de prendre des photos de lui à la maison pour prouver qu’il n’était pas allé à Pékin pour lancer un appel en faveur du Falun Gong. Il leur a demandé de cesser de persécuter les pratiquants de Falun Gong et ils sont partis.

Le 11 mars 2024, Mme Ren Zhanhui, une habitante de la ville de Shijiazhuang, province du Hebei, parlait du Falun Gong à des gens lorsqu’un passant l’a saisie et l’a dénoncée à la police. La police a dit que son cas était particulièrement « grave » puisqu’elle avait osé promouvoir le Falun Gong le dernier jour des « deux séances ». Elle a été condamnée à quatorze jours de détention administrative.

1.2.2. Harcèlement avant l’anniversaire de l’Appel historique

Avant l’anniversaire de l’Appel historique du 25 avril, la police et les membres du comité résidentiel de Pékin ont harcelé de nombreux pratiquants locaux, entrant parfois chez eux pour les menacer et prendre des photos. Une pratiquante a remarqué que deux policiers restaient devant chez elle pour la surveiller 24 heures sur 24.

Les pratiquantes harcelées comprenaient Mme Hu Xingxi, 82 ans, Mme Guo Meiying, 84 ans, Mme Xing Guiling, octogénaire, Mme Qu Qizhen, soixantenaire, Mme Wang Cuijuan, soixantenaire, et Mme Hao Ruihua, cinquantenaire.

1.2.2. Surveillance et arrestations avant la Fête nationale de la Chine

À compter de la fin du mois de septembre 2024, avant les vacances de la Fête nationale du 1er octobre, les autorités de Shanghai ont commencé à surveiller les pratiquants locaux 24 heures sur 24. La plupart des pratiquants étaient surveillés par quatre personnes, avec deux équipes de deux personnes en alternance. Ils ont reçu des voitures ou des vélos électriques. La plupart de ces personnes étaient des contractants embauchés par des agences de placement. De plus, ils ont signé des accords de confidentialité avec les postes de police locaux. Dès que les pratiquants sortaient, ils les suivaient et signalaient leurs activités à la police.

Le 27 septembre 2024, Mme Li Hong est sortie et s’est rendu compte qu’elle était suivie. De plus, des personnes sont restées près de l’ascenseur de son immeuble. Mme Chen Ping a dit que la police l’avait informée qu’elle serait surveillée entre le 30 septembre et le 7 octobre. M. Du Ting n’a pas été autorisé à quitter son quartier pendant la première semaine d’octobre. Des personnes sont restées devant son domicile 24 heures sur 24 pour le surveiller.

Le 23 septembre 2024, dans le district de Yanqing, à Pékin, quatorze pratiquants, dont Mme Yang Xiulan et Mme Wu Fangling, ont été arrêtés. La police a fait une descente chez Mme Yang et a jeté par terre tous les objets liés au Falun Gong. Ses deux ordinateurs, une imprimante, de l’argent liquide et un téléphone portable ont été emportés. Plus tard, deux policiers sont revenus et ont photographié les objets à son domicile.

1.3. 1067 pratiquants âgés de plus de 60 ans pris pour cible

Parmi les 5692 pratiquants visés, 1067 avaient plus de 60 ans, dont 365 sexagénaires, 498 septuagénaires, 194 octogénaires et 10 nonagénaires. La pratiquante la plus âgée, Mme Liu Xinlan, 99 ans, de la ville de Meizhou, province du Guangdong, a été harcelée à son domicile le 31 mars 2024. La police a saisi un exemplaire du Zhuan Falun, le texte principal du Falun Gong.

Mme Li Shulian, âgée de 65 ans et résidant dans la ville de Yan’an, province du Shaanxi, est alitée depuis le début de l’année 2020. Le 3 janvier 2024, la police l’a déplacée hors de son lit. Un an plus tard, on ignore toujours où elle se trouve.

Mme Zhang Yuxia, septuagénaire, une habitante de la ville de Changchun, province du Jilin, a été arrêtée le 20 avril 2024. Les policiers l’ont battue si violemment lors de son arrestation qu’elle a perdu l’ouïe d’une oreille.

Le 24 avril 2024, Mme Zhang Xiuqun, 70 ans, une employée à la retraite du champ pétrolifère de Shengli, dans la province du Shandong, faisait ses courses lorsque deux policiers en civil sont soudainement apparus devant elle. Ils l’ont étendue de force au sol et l’ont maintenue dans cette position. En l’écrasant au sol, les policiers lui ont arraché son sac à main et ont menacé de confisquer son téléphone portable. Quatre policiers en civil se sont alors joints aux deux hommes et ont emmené Mme Zhang au poste de police.

Lorsque M. Wang Junheng, un habitant de 75 ans de la ville de Yantai, dans la province du Shandong, a été libéré sous caution le 20 mai 2024, après trente-sept jours de détention, sa famille ne l’a pas reconnu. Il avait entamé une grève de la faim pour protester contre son arrestation injustifiée, mais il a été gavé et battu à plusieurs reprises. Sa famille l’a emmené à l’hôpital et les médecins ont découvert qu’une de ses côtes était cassée. Des semaines plus tard, il souffre encore beaucoup.

Pendant trois jours consécutifs, entre le 12 et le 14 mars 2024, la police est venue harceler Mme Liao An’an, une habitante de 88 ans de la ville de Baiyin, province du Gansu. Terrifiée, elle n’osait plus sortir.

M. Zeng Yuxian, un habitant de 61 ans du district de Cangxi, province du Sichuan, a été appréhendé le 24 juillet 2024, alors qu’il s’entraînait à conduire avec un ami. Les policiers ont mis sa voiture en fourrière et l’ont emmené au centre de détention de la région. Avant sa dernière arrestation, M. Zeng a été pris pour cible à plusieurs reprises pour avoir défendu sa croyance. Il a passé au total seize ans et neuf mois derrière les barreaux, comprenant une peine de travaux forcés de deux ans et trois peines de prison. En plus de sa peine de travaux forcés et de ses trois peines de prison, il a également été détenu dans divers centres de détention pendant plus d’un an au total.

1.4. Des pratiquants de tous horizons sont pris pour cible

Les pratiquants proviennent de tous les horizons : professeurs d’université, ingénieurs, médecins, postiers, employés de banque, procureurs et juges.

M. Xie Mingguang, un ancien chef de train, de la ville de Wuhan, province du Hubei, a été arrêté dans la ville de Lichuan, dans la même province, le 8 février 2024. Son arrestation est survenue après avoir été signalé pour avoir parlé du Falun Gong à des personnes lors d’un court séjour à Lichuan. La police l’a trompé en se faisant passer pour des employés de la gestion immobilière afin qu’il ouvre la porte. Ils ont fouillé sa résidence temporaire de Lichuan et confisqué un grand nombre d’objets liés au Falun Gong. La police a promis à son épouse qu’il serait libéré le 23 février, mais l’a transféré au centre de détention local la veille de sa présumée libération. Il a été condamné à trois ans de prison en octobre 2024.

Début février 2024, Mme Zhang Xiaohua, 76 ans, bibliothécaire retraitée de l’université du Hubei a été arrêtée. L’un de ses anciens étudiants, qui travaille aujourd’hui pour une entreprise du Fortune 500 en dehors de la Chine, s’est montré extrêmement inquiet et a demandé sa libération immédiate. Il a dit avoir rencontré Mme Zhang alors qu’il était au lycée. Il était alors stressé alors qu’il préparait les examens d’entrée à l’université. Mme Zhang lui a souvent conseillé de se calmer et de faire de son mieux. Il attribue à Mme Zhang le mérite d’avoir rendu sa réussite possible et de lui avoir appris à toujours rester optimiste.

Mme Zhang Jinhua, auditrice à la retraite, de la ville de Shulan, province du Jilin, n’a commencé à pratiquer le Falun Gong qu’en 2023, après des années de traitements médicaux qui ont échoué à guérir ses nombreuses maladies. Elle s’est rétablie progressivement et a repris du poids. Elle est devenue pleine d’énergie et marchait d’un bon pas. Elle a également retrouvé un teint rosé. Plus d’une fois, en la croisant dans la rue, ses connaissances étaient étonnées de sa transformation. Elle leur disait toujours que son secret était la pratique du Falun Gong. En raison de son action courageuse, elle a été arrêtée le 2 juin 2024 et condamnée à un an et demi de prison avec deux ans de probation en décembre 2024.

PARTIE 2. LA POLITIQUE D’ÉRADICATION ET DE PERSÉCUTION

Après avoir ordonné la persécution du Falun Gong en 1999, Jiang Zemin, l’ancien chef du régime communiste chinois, a mobilisé l’ensemble du pays, y compris les forces de l’ordre, les parquets, les tribunaux, les centres de détention, les écoles et les entreprises, pour mener à bien sa politique d’éradication des pratiquants de Falun Gong : « Les détruire physiquement, ruiner leur réputation et les ruiner financièrement ». Jiang a créé l’organisation extralégale, le Bureau 610, pour travailler en tandem avec la Commission des affaires politiques et juridiques (CAPJ), également une agence extrajudiciaire) afin de mettre en œuvre sa politique de persécution. Les deux agences ont reçu le pouvoir d’outrepasser le système judiciaire et ont eu recours à des mesures excessives pour s’assurer que la persécution pénètre tous les niveaux du gouvernement.

2.1 Ruiner leur réputation

Le PCC n’a jamais cessé de calomnier le Falun Gong depuis le début de la campagne de persécution. Bien qu’aucune loi en Chine ne criminalise le Falun Gong ou ne le considère comme une secte, le régime communiste utilise l’étiquette de secte pour justifier sa persécution de la pratique et tromper le grand public.

Les tactiques de la campagne de propagande consistent à offrir des récompenses à ceux qui dénoncent les pratiquants de Falun Gong, à demander aux gens de participer à des campagnes de signatures dénigrant le Falun Gong ou de s’engager à ne pas participer à des activités sectaires, à publier des messages anti-Falun Gong sur WeChat (une plateforme populaire de messagerie instantanée et de médias sociaux) et à afficher de la propagande anti-Falun Gong sur des panneaux d’affichage.

Le 28 février 2024, le CAPJ de la ville de Xiangtan et le Département de police de la ville de Xiangtan, province du Hunan, ont publié conjointement un message sur plusieurs canaux de WeChat. Ce message appelait le grand public à dénoncer les pratiquants de « cultes maléfiques », dont le Falun Gong. Les informateurs se voyaient promettre une récompense de 500 à 4000 yuans pour chaque pratiquant dénoncé. Les comités de rue et les trois principales sociétés de télécommunications chinoises, à savoir China Mobile, China Unicom et China Telecom, ont également contribué à la promotion du message.

À la mi-avril 2024, la société Pingmei Shenma Holding Group Co. Ltd de la ville de Chifeng, en Mongolie intérieure, a ordonné à tous ses employés de signer un engagement promettant de ne pas prendre part à des activités « féodales », « superstitieuses » ou antimarxistes. De plus, les travailleurs devaient indiquer leur nom complet et leur identité sur l’engagement. Ceux qui ont refusé de signer ont été menacés de licenciement.

Le 17 avril 2024, les autorités de la ville de Jilin, province du Jilin, ont ordonné à toutes les zones résidentielles d’afficher un avis dans chaque immeuble d’habitation. L’avis invitait les habitants à signaler les pratiquants de « cultes maléfiques » et promettait une récompense pouvant aller jusqu’à 5000 yuans. Les comités de rue de la ville ont également reçu l’ordre de lancer le même jour une campagne de signatures en ligne, demandant aux habitants de signer des déclarations diffamatoires à l’égard du Falun Gong.

Dans la province du Guangdong, le Bureau de la sécurité publique a publié le 29 avril 2024 un avis intitulé « Mesures de récompense pour la dénonciation d’activités illégales et criminelles impliquant des sectes », promettant 100 000 yuans à chaque informateur qui dénoncerait une personne soupçonnée de participer à des activités sectaires. L’avis est entré en vigueur le 6 juin 2024 et expirera dans cinq ans.

L’année dernière, après avoir fabriqué des sacs fourre-tout comportant des propos diffamatoires à l’encontre du Falun Gong, en 2024, le CAPJ du district de Fenxi, province du Shanxi, a pris une nouvelle initiative en fabriquant des gobelets en papier jetables avec des propos diffamatoires similaires à l’encontre du Falun Gong et en les distribuant lors de divers rassemblements, tels que des mariages ou des funérailles

2.2. Les détruire physiquement

2.2.1 Violence pendant et après les arrestations

Lors de l’arrestation de pratiquants, la police les menace sans scrupules, en leur disant des choses telles que « Je suis sur la liste des coupables depuis longtemps et je n’ai pas peur des représailles », « Vous nous avez dénoncés à la police et nous devons nous venger de vous », et « Nous allons vous affamer jusqu’à ce que vous deveniez fossile et vous brûler ». Certains policiers se sont même vantés que si les pratiquants étaient torturés à mort, ils n’avaient qu’à déclarer leur décès comme étant un suicide. En conséquence, la police n’a jamais hésité à recourir à la torture pour tenter de soumettre les pratiquants après les avoir arrêtés.

Dans la nuit du 11 avril 2024, quatre policiers ont fait irruption dans l’appartement du quatrième étage de Mme Huo Guilan, 74 ans, dans la ville de Baoji, province du Shaanxi. Ils l’ont traînée dans les escaliers jusqu’au premier étage, en la cognant à plusieurs reprises contre les marches en béton. Son corps entier était couvert d’ecchymoses. Elle a été gravement blessée à l’une de ses chevilles, qui a enflé. Elle a eu du mal à marcher par la suite et boitait en raison de la douleur. Les ecchymoses sont restées pendant plus de trois mois.

La police n’a pas permis à Mme Huo de changer de vêtements ni de chaussures. Ils l’ont poussée dans leur voiture de patrouille et l’ont conduite au centre de détention. Elle a développé de graves problèmes de santé, notamment des vertiges, des douleurs dorsales, des saignements vaginaux, des douleurs thoraciques, un essoufflement et d’autres symptômes. Son audition et sa vue n’ont cessé de se détériorer. Sa famille a demandé une libération sous caution, mais sa demande a été rejetée.

À la mi-avril 2024, après leur arrestation, Mme Li Li et Mme Shi Rui, de la ville de Cangzhou, province du Hebei, ont été emmenées dans un centre de détention et les gardiennes ont demandé aux détenues de les déshabiller pour les fouiller, deux fois par jour. Mme Li a entamé une grève de la faim pour protester contre la fouille à nu et elle est devenue émaciée après environ deux semaines. Ce n’est qu’à ce moment-là que les gardiennes ont cessé les fouilles humiliantes.

Après son arrestation le 21 mai 2024, sept policiers ont malmené une femme de 71 ans de la ville de Xiangtan, province du Hunan. Afin de prélever un échantillon de sang, les empreintes digitales et plantaires et la température corporelle de Mme Li Mengjun, sept agents ont saisi de force ses bras et ses jambes et ont pressé ses doigts sur l’appareil biométrique. Il a fallu plusieurs heures à la police pour recueillir tout ce dont elle avait besoin. Ils lui ont également prélevé du sang contre son gré.

2.2.2 Administration involontaire de substances inconnues

Mme Wang Lijun, 54 ans, de la ville de Wenling, province du Zheijiang, a été arrêtée le 23 février 2024. Dans un lieu de détention secret, elle a été contrainte de boire une tasse d’eau. Rapidement, elle a commencé à ressentir une douleur à l’estomac. La douleur était si intense qu’elle s’est roulée sur le matelas. Elle a dit qu’elle n’avait jamais ressenti une telle douleur de toute sa vie et elle s’est demandé si elle allait mourir ce jour-là. Environ trente minutes plus tard, le malaise s’est étendu au reste de son corps. Elle avait l’impression que quelque chose grouillait partout sur son corps tandis que des substances remontaient de son estomac à sa bouche. Elle a lutté contre la douleur pendant environ quatre heures, jusqu’à ce qu’elle s’endorme.

Le lendemain matin, on lui a offert un plat de riz. Elle l’a mangé et n’a rien ressenti. Le garde lui a donné de l’eau au déjeuner. Elle avait décidé de ne pas boire d’eau dans ce lieu secret, mais le repas était si salé qu’elle a encore bu deux gorgées d’eau.

Mme Wang a immédiatement senti que quelque chose n’allait pas. Par rapport à la veille, les mêmes symptômes étaient un peu moins graves, car elle n’avait pas bu toute la tasse. Elle n’avait aucun doute sur le fait que l’eau qu’on lui avait donnée était mélangée à des substances inconnues. Elle n’a pas bu l’eau qu’on lui a apportée avec le dîner.

Le troisième jour, Mme Wang a commencé à avoir mal aux yeux et à verser des larmes. Il y avait également un excès de sécrétions. Elle avait du mal à voir. Elle avait également mal au dos. Les jours suivants, elle s’est sentie épuisée. Elle ne buvait plus d’eau. Elle a remarqué que l’eau avait une odeur acide et qu’elle était parfois verdâtre.

Quelques mois après sa libération le 22 mars 2024, elle se sentait toujours étourdie et avait du mal à garder l’équilibre en marchant. Ses dents sont maintenant si déchaussées qu’elle ne peut même pas croquer une pomme. Elle ne peut pas non plus rester seule à la maison en raison de crises de panique et vit avec un parent depuis plus de quatre mois. Ses yeux coulent et lui font toujours mal, et sa vision est floue.

Mme Liu Binghuan a été arrêtée dans la nuit du 29 septembre 2024 dans la ville de Qingyuan, province du Guangdong, où elle louait un appartement. Elle a été emmenée à l’hôpital psychiatrique de Cihang, ligotée et a reçu plusieurs injections de sédatifs.

Le lendemain, la police a emmené Mme Liu au centre de détention de Qingxin, mais son admission a été refusée après qu’un examen physique obligatoire a révélé qu’elle avait une tension artérielle systolique supérieure à 200 mmHg (alors que la tension normale est de 120 mmHg ou moins). Au lieu de la libérer, la police l’a emmenée au troisième hôpital populaire de la ville de Qingyuan (un autre hôpital psychiatrique). On lui a de nouveau injecté des sédatifs, ainsi que des substances inconnues. Cela a entraîné une perte de mémoire temporaire. Elle est également devenue hébétée et confuse.

2.3. Les ruiner financièrement

2.3.1. Privation de pension, de l’aide pour les faibles revenus et de la possibilité de travailler

Depuis que le régime communiste chinois a commencé à persécuter le Falun Gong en juillet 1999, Mme Gao Jie, 66 ans, de la ville de Chongqing, ancienne institutrice, a été arrêtée une dizaine de fois pour sa croyance. Son mari, craignant d’être impliqué, a divorcé. Leur fille a lutté pour s’inscrire à l’université. Les parents de Mme Gao ont été harcelés par les autorités et sont morts de chagrin.

Lorsque Mme Gao a été libérée le 3 janvier 2024, après avoir purgé sa deuxième peine de prison, elle s’est vu refuser une allocation de subsistance et a été constamment harcelée par la police lorsqu’elle a essayé de trouver des petits boulots pour gagner sa vie.

Au début du mois de mars 2024, quelques jours seulement après avoir commencé à travailler comme aide-soignante pour un enseignant à la retraite, les autorités ont harcelé Mme Gao au domicile de son employeur. Elle n’a eu d’autre choix que de quitter son emploi. Elle a alors trouvé un autre emploi d’aide-soignante dans une famille de la ville de Chengdu, province du Sichuan, à plus de 320 kilomètres de là, avant d’être à nouveau arrêtée deux semaines plus tard et de recevoir l’ordre de quitter Chengdu. Le 31 mars 2024, elle est rentrée chez elle.

À la mi-juillet 2024, Mme Gao a trouvé un autre emploi d’aide à domicile à Chongqing. Après avoir été mise au courant de la nouvelle, la police a commencé à la surveiller. Elle a été arrêtée le 24 juillet 2024, alors qu’elle sortait un billet de 20 yuans pour payer ses courses, les policiers qui la surveillaient ont remarqué un message relatif au Falun Gong imprimé sur le billet. On ignore où elle se trouve actuellement.

Mme Zhao Xianchang, 54 ans, de la ville de Guanghan, province du Sichuan, a déjà purgé deux peines de camp de travaux forcés d’une durée totale de cinq ans (2000- 2002 et 2004- 2007) depuis le début de la persécution en 1999. Son employeur, la troisième école secondaire de Guangshan, l’a licenciée peu après son arrestation en juin 2004. Il a également mis à zéro ses années d’ancienneté dans le calcul de ses futures prestations de retraite, la privant ainsi de toute pension.

2.3.2 Des centaines de milliers de yuans confisqués lors de descentes de police

Le 19 avril 2024, lors de l’arrestation de M. Li Zhuozhong et de son épouse Mme Liao Yuanqun, de la ville de Xingning, province du Guangdong, la police a passé plus de trois heures à fouiller leur domicile. Ils ont confisqué plus de dix imprimantes, plus de 20 boîtes de papier d’impression, des boîtes de livres et de documents d’information sur le Falun Gong, ainsi que 200 000 yuans en espèces.

Mme Yin Qiuzhen, de la ville de Mishan, province du Heilongjiang, a été filmée par une caméra de surveillance en train de peindre à la bombe des messages sur le Falun Gong sur des poteaux électriques le 2 mai 2024. Elle a été arrêtée quatre jours plus tard et son certificat de dépôt bancaire de 540 000 yuans lui a été retiré.

M. He Hongjun et son épouse Mme Fu Wenhui, de la ville de Chaoyang, province du Liaoning, se sont rendus à l’imprimerie de M. Lan Qingzhong dans la ville de Chifeng, en Mongolie intérieure (à une centaine de kilomètres de là) le 11 mai 2024. Dès leur arrivée, des agents en civil de la ville de Chaoyang sont arrivés en trombe. Ils ont confisqué les imprimantes, les ordinateurs et les 320 000 yuans d’argent liquide de M. Lan, ainsi que les 120 000 yuans d’argent liquide du couple. Quelques heures plus tard, la police a raccompagné M. He à son domicile dans la ville de Chaoyang et a saisi 91 000 yuans supplémentaires en espèces, les clés de son domicile, les clés de sa voiture et d’autres objets.

Mme Liu Cuixian, une habitante de la ville de Kunming, province du Yunnan, a été arrêtée à son domicile le 6 juin 2024, alors qu’elle étudiait les livres de Falun Gong avec sept autres pratiquants. La police lui a confisqué 100 000 yuans en espèces et a gelé son compte bancaire qui contenait plusieurs millions de yuans.

2.4. Perturbations dans la vie quotidienne

La persécution des pratiquants de Falun Gong ne se limite pas à l’arrestation, à la détention ou à la torture, mais entraîne également des perturbations majeures dans la vie quotidienne des pratiquants.

2.4.1. Surveillance étroite et restriction des déplacements

Afin d’alimenter le système de surveillance à grande échelle, la police n’a pas seulement recueilli les données biométriques courantes des pratiquants, telles que les traits du visage, les empreintes digitales, la taille et le poids, mais elle a également enregistré leur voix, leur démarche et leur iris. Certains pratiquants ont dit que leur iris avait été numérisé lors du passage des contrôles de sécurité dans les gares.

Pour certains pratiquants, le simple fait d’utiliser leur carte d’identité ou de transport pour prendre le bus, le métro ou le train revient à révéler leurs activités quotidiennes à la police chinoise, qui peut savoir quand ils se sont rendus à certains endroits, qui ils ont rencontré ou s’ils ont fait quoi que ce soit pour sensibiliser l’opinion à la persécution. Certains policiers ont également installé des caméras de surveillance près du domicile des pratiquants ou ont fixé des dispositifs de localisation sur leurs vélos électriques.

M. Wang Yonghang, de la ville de Dalian, province du Liaoning, a pris le train à grande vitesse à Shanghai à la mi-janvier 2024. Dès qu’il s’est assis dans le train, la police ferroviaire est venue contrôler ses bagages, alors qu’il avait déjà passé les contrôles de sécurité. Lorsqu’il est arrivé à la gare de Wenzhou, province du Zhejiang, sa carte d’identité a déclenché une alarme lorsqu’il l’a glissée dans le lecteur à la sortie de la gare. Plusieurs agents se tenant sur le côté se sont approchés pour vérifier à nouveau ses bagages.

Mme Liu Hongli, 69 ans, était déjà assise dans le compartiment couchette d’un train à la gare de la ville de Xi’an, province du Shaanxi, le 19 août 2024, lorsque trois agents en civil ont demandé à vérifier son identité. Ils lui ont ordonné d’ouvrir son sac et ont ensuite vérifié son téléphone et son portefeuille. Après avoir découvert une amulette du Falun Gong dans son portefeuille, les agents lui ont ordonné de quitter le train et d’emporter ses bagages avec elle. Ils ont également pris sa carte d’identité et son téléphone. Mme Liu a expliqué aux agents qu’elle allait voir sa mère de 90 ans, qui était en soins intensifs à l’hôpital, mais les agents ont insisté pour qu’elle descende. Elle a finalement raté ce train et a dû changer son billet pour un départ plus tardif.

Après que M. Jia Linquan, qui étudiait au Japon, est rentré chez lui dans le district de Pingshan, province du Hebei, en septembre 2023 pour célébrer la fête de la Mi-Automne avec sa famille, la police locale n’a cessé de venir le harceler et lui a interdit de quitter le pays. Après s’être vu refuser l’embarquement sur un vol à l’aéroport international de Pudong, à Shanghai, le 18 janvier 2024, la police locale lui a dit : « Les gens comme vous ne sont pas autorisés à quitter le pays. Vous êtes sur la liste de surveillance de données massives. Dommage qu’on ne vous ait pas découvert lorsque vous êtes parti au Japon la dernière fois. » Le 25 novembre 2024, M. Jia a constaté que sa restriction de voyage d’un an avait expiré. Il a rapidement acheté un billet et s’est envolé pour le Japon le 27 novembre. Deux jours plus tard, la police est venue harceler à nouveau sa famille.

2.4.2. Une famille du Shandong harcelée sans arrêt

Une famille de la ville de Weifang, province du Shandong, a enduré vingt-cinq années de harcèlement constant pour avoir maintenu sa croyance dans le Falun Gong. Avant les « deux séances » de mars 2024, la police a appelé Mme Li Zuping et lui a ordonné de se présenter avec le certificat de libération de prison de son mari, M. Xian Chunwei.

M. Xian et Mme Li ont été arrêtés le 6 janvier 2016 et condamnés respectivement à une peine de quatre ans et une peine de trois ans et demi de prison le 6 septembre 2016. Après avoir été libéré au début de l’année 2020, M. Xian a été contraint de vivre loin de chez lui pour éviter d’être constamment harcelé par la police. Incapable de le trouver, la police a souvent appelé Mme Li et a tenté de l’intimider.

La police a de nouveau appelé Mme Li le 30 août 2024 et a exigé de connaître le numéro de téléphone de M. Xian. Ce même jour, la police s’est également présentée au domicile de la sœur de M. Xian et a tenté en vain d’obtenir son numéro de téléphone et de savoir où il se trouvait.

Le lendemain, un groupe d’agents a frappé à la porte de Mme Li. Elle n’était pas chez elle et son père, qui vivait avec elle, n’était pas en mesure d’ouvrir la porte en raison de sa mobilité réduite. Ils ont frappé à la porte du voisin de Mme Li, qui a également refusé d’ouvrir. Ils ont attendu un peu en bas et sont revenus frapper à la porte de Mme Li. Ils ont répété l’opération plusieurs fois dans la matinée et sont finalement partis lorsque personne n’a ouvert la porte lors de leur dernière tentative, vers 13 heures.

La porte de Mme Li Zuping a été gravement endommagée par les coups de pied des agents de police.

La porte d’entrée de Mme Li

2.4.3. La police de Shanghai ordonne à un propriétaire d’expulser une pratiquante de Falun Gong

Le 7 février 2024 vers 15 h, Mme Chen Wei est rentrée dans l’appartement qu’elle louait dans le quartier de Haitangcun, dans la nouvelle zone de Pudong, à Shanghai, et a trouvé des scellés de la police sur la porte.

Scellés de police sur la porte

Les deux scellés indiquent « Branche de Pudong du Département de police de la ville de Shanghai. » Il y avait également une note disant « Veuillez contacter l’agent Wu du poste de police de Cailu dès que possible ». Le poste de police de Cailu rend compte à la branche de Pudong.

Note de l’agent Wu sur la porte

Mme Chen a appelé son propriétaire Ren (pseudonyme) et a appris que l’agent Wu Kanchen était venu la chercher vers 10 h ce jour-là. Elle n’était pas là et Wu a appelé Ren sur-le-champ, lui ordonnant d’expulser Mme Chen parce qu’elle pratique le Falun Gong. Wu a accusé Mme Chen d’être membre d’une secte, une accusation utilisée pour attaquer le Falun Gong depuis le début de la persécution en juillet 1999, bien qu’aucune loi ne criminalise le Falun Gong en Chine.

Wu a également demandé si Ren avait une clé cachée à proximité du logement afin de pouvoir entrer. Ren a répondu qu’il n’y avait pas de double des clés à proximité. Wu a ensuite ordonné à Ren de l’appeler dès qu’il aurait résilié le bail de Mme Chen. Wu a dit qu’il viendrait personnellement vérifier le logement après l’expulsion de Mme Chen. Wu a averti Ren de vérifier les antécédents de tous ses futurs locataires pour s’assurer qu’ils n’étaient pas des pratiquants de Falun Gong.

2.5. Persécution étendue aux membres de la famille

Avec cette persécution généralisée, les membres de la famille des pratiquants subissent également la même pression mentale. Certains se sont retournés contre les pratiquants pour éviter d’être impliqués. Quant aux membres de la famille qui soutiennent les pratiquants dans leur croyance, ils sont parfois devenus eux-mêmes une cible.

Après que Mme Xu Guoqin, une septuagénaire habitant la ville de Mudanjiang, province du Heilongjiang, a été contrainte de vivre loin de chez elle à la fin du mois de septembre 2024 pour éviter d’être condamnée pour avoir distribué des documents sur le Falun Gong, la police a arrêté sa fille et a forcé Mme Xu à se rendre à la police.

Outré par l’acte méprisable de la police, le mari de Mme Xu a subi une hémorragie cérébrale et est décédé. Ayant été emmenée au centre de détention local, Mme Xu n’a pas été autorisée à assister à ses funérailles.

Mme Zhang Xiaojia, la fille d’une pratiquante de Falun Gong de la ville de Shantou, province du Guangdong, a été arrêtée lors de son passage à la douane à Hong Kong, après qu’il a été découvert qu’elle avait des documents de Falun Gong dans ses bagages. Elle a été expulsée vers un poste de police de Shantou.

Mme Zhang, qui ne pratique pas elle-même le Falun Gong, a appelé sa famille à 12 h 40 le 16 octobre 2024, après avoir pris le train à grande vitesse de Shantou à Hong Kong. Sa famille n’a pas pu la joindre par la suite. Vers 16 h le lendemain, ils ont été informés que Mme Zhang s’était vue interdire l’entrée à Hong Kong, les douaniers ayant trouvé des documents de Falun Gong dans son sac. Elle a été renvoyée au poste de police de Shantou.

M. Tian Pengfei est l’un des 70 habitants de la ville de Chaoyang, province du Liaoning, qui ont été arrêtés par la police lors d’une arrestation collective le 11 mai 2024. Alors que la plupart des autres personnes ont été prises pour cible parce qu’elles pratiquaient le Falun Gong, M. Tian, propriétaire d’un magasin d’informatique, ne pratique pas lui-même le Falun Gong, mais soutient ses parents dans leur croyance. Lors de son arrestation, son fils de cinq ans était terrifié. Il a pleuré de peur et s’est agenouillé devant la police : « S’il vous plaît, n’arrêtez pas papa ! » Les policiers ont tout de même menotté M. Tian et l’ont suivi alors qu’il emmenait son fils à vélo à l’école maternelle. La scène a suscité un vif émoi, de nombreux parents et enseignants observant la scène avec horreur.

Voir aussi :

Rapporté en octobre 2024 : 435 pratiquants de Falun Gong arrêtés ou harcelés pour leur croyance

Rapporté en septembre 2024 : 522 pratiquants de Falun Gong arrêtés ou harcelés pour leur croyance

Rapporté en juillet et août 2024, 1219 pratiquants de Falun Gong arrêtés ou harcelés pour leur croyance

Au cours du premier semestre 2024 : 2714 pratiquants de Falun Gong arrêtés et harcelés en raison de leur croyance

Rapporté en mars et avril 2024 : 1031 pratiquants de Falun Gong arrêtés ou harcelés pour leur croyance

Rapporté en janvier et février 2024 : 310 pratiquants de Falun Gong arrêtés ou harcelés pour leur croyance

Traduit de l’anglais