(Minghui.org) Mme Ma Chi de la ville de Jilin a été arrêtée en octobre dernier parce qu'elle pratique le Falun Gong, un système de cultivation de soi persécuté par le Parti communiste chinois. La famille de cette personne de 48 ans a, depuis, fait de nombreuses tentatives pour obtenir sa libération, mais les fonctionnaires de la Cour ont contrecarrer leurs efforts à maintes reprises.

Le juge en charge de sa cause a utilisé divers prétextes pour ne pas accepter la demande de l'avocat de la défense à représenter légalement Mme Ma. En outre, il a essayé, mais en vain, de contraindre la famille de Mme Ma à congédier son avocat.

Photo de Mme Ma Chi

Plus récemment, lorsque la famille de Mme Ma, a refusé à nouveau et a rejeté la demande de congédier son avocat et qu'elle a fait pression pour qu'elle soit libérée, le juge a répondu : « Il n'y a rien qui existe comme ça, comme la libération inconditionnelle des pratiquants de Falun Gong. Nous pouvons la condamner à 10 ans de prison ou lui faire tirer une balle dans la tête selon notre bon vouloir. »

Au moment de la rédaction des présentes, le juge et son personnel du Tribunal du district de Chuanying continuent de siéger dans la cause de Mme Ma. Aucun procès n'a été prévu, ni aucun verdict n'a été prononcé. Selon la loi chinoise, Mme Ma est détenue au-delà du terme légal permis.

Le juge réprimande la famille

Le 14 janvier 2015, la vieille mère de Mme Ma, âgée de 74 ans et trois autres de ses proches sont allés au poste de police de Huangqidun dans la ville de Jilin pour plaider pour sa libération. C'est le 18 octobre 2013 que les policiers du poste de police ont arrêté Mme Ma illégalement.

Un policier leur a dit : « Nous ne sommes responsables que de l'exécution des arrestations ordonnées par nos supérieurs. Nous avons rapporté la cause à nos supérieurs, donc ce n'est plus de notre ressort maintenant. Vous devriez présenter votre cas en justice. »

Les proches de Mme Ma se sont ensuite rendus à la Cour de district de Chuanying pour voir le juge Li Zhongcheng, qui préside dans cette cause. Li a demandé à voir leur identification.

Lorsque sa tante lui a montré sa carte d'identité, il a dit : « Cela ne prouve pas que vous êtes la tante de Ma Chi. Vous devrez aller dans votre ville natale pour obtenir un document officiel prouvant que vous êtes de la famille. »

Et c'est comme ça qu'il les a congédiés.

Avec quelques difficultés, la fille de Mme Ma a réussi à obtenir que le chef de leur village leur délivre une lettre certifiant qu'elle et sa grand-mère sont de la famille de Mme Ma.

La famille est retournée montrer au juge Li leur preuve de parenté, mais il a de nouveau essayé d'obtenir le congédiement de l'avocat de Mme Ma. Il a promis une peine de prison plus courte et qu'il lui fournirait un avocat local rémunéré par le tribunal.

Quand la fille de Mme Ma a de nouveau refusé, Li les a chassés, elle et sa famille, de son bureau.

Le même le juge refuse la demande de représentation de l'avocate pour une défense pleine et entière

La famille de Mme Ma a engagé une avocate, Me Hu Guiyun, pour la défendre peu de temps après son arrestation en octobre. Cependant, le juge Li Zhongcheng a refusé d'approuver la demande de Me Hu l'autorisant à assurer une défense pleine et entière à sa cliente et il lui a aussi interdit de prendre connaissance du dossier.

Me Hu a d'abord essayé de poster sa demande au juge Li, mais le courrier est revenu avec une note disant qu'il n'y avait « personne de ce nom ».

Courrier express retourné, envoyé au Tribunal du district de Chuanying

Elle s'est ensuite présentée devant le Tribunal, plusieurs fois, mais sans succès chaque fois. Quand elle a approché le juge Li, le 10 mars 2014, il lui a grossièrement répondu : « Je ne vais pas vous voir » et il lui a claqué la porte au nez.

Me Hu a ensuite essayé à plusieurs reprises de recontacter le juge Li, mais ce dernier a refusé de la voir. Alors qu'elle essayait de rendre visite au vice-président de la Cour, le 3 juillet, elle est tombée sur Li et l'a pressé de lui dire ce qu'il en était de sa demande de représentation. Li a de nouveau nié l'avoir reçue, alors que Me Hu avait demandé au personnel du Tribunal de lui transmettre sa requête.

Ensuite, Li a interrogé Me Hu sur son droit à agir comme avocate de la défense dans cette cause. Quand elle lui a confirmé ses diplômes et ses qualifications, il a laissé échapper des propos diffamatoires contre le Falun Gong avant de s'éloigner.

Me Hu et la famille de Mme Ma ont, par la suite, déposé des plaintes contre actes illégaux de Li, devant le Parquet de la ville de Jilin, mais à date, ils n'ont reçu aucune réponse.

Juge Li de la Cour du district de Chuanying

Contexte

Ma Chi fait partie des 30 pratiquants et plus qui ont été arrêtés lors d'une campagne de persécution lancée par les autorités de Jilin en octobre 2013. Les avocats, engagés par les familles des pratiquants détenus, ont déposé des plaintes contre les mêmes fonctionnaires de la Cour pour avoir interféré avec leur représentation légale. On a aussi dit aux familles des autres pratiquants qui ont été arrêtés en même temps que Mme Ma qu'ils devaient congédier leurs avocats.

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Traduit de l'anglais au Canada