(Minghui.org) Le régime communiste chinois a condamné 193 pratiquants de Falun Gong pour leur croyance, en décembre 2019 et janvier 2020.

Le Falun Gong, également connu sous le nom de Falun Dafa, est une ancienne discipline méditative et spirituelle qui est persécutée depuis 1999.

Un total de 162 cas de condamnations ont eu lieu en décembre 2019. Les autres mois de l'année écoulée, de janvier à novembre, le nombre de cas enregistrés allait de 41 à 99, avec une moyenne mensuelle de 65. Le chiffre de décembre (162) est également plus de deux fois supérieur à celui de décembre 2018 (66).

Au mois de janvier 2020, on a enregistré 31 cas, la plupart d'entre eux étant survenus peu avant le confinement à grande échelle des villes chinoises, en raison de l'épidémie due au nouveau coronavirus.

En particulier, quatre pratiquants de la province du Hubei, l'épicentre de l'épidémie de coronavirus, ont été condamnés pour leur croyance : trois en décembre et un en janvier.

Pour les 193 condamnations prononcées au cours des deux derniers mois, les peines d'emprisonnement allaient de 5 mois à 12 ans, avec une moyenne de 3,3 ans. Cinquante-quatre pratiquants ont été condamnés par le tribunal à des amendes pour un total de 990 000  yuans. Les amendes variaient de 2000 à 60 000 yuans, soit une moyenne de 18 679 yuans par personne.

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Les 193 pratiquants, incluant quatre sœurs de la province de l'Anhui qui ont été condamnées chacune à sept ans et demi, sont originaires de 23 provinces et municipalités sous contrôle central. La province du Liaoning a enregistré le plus grand nombre de cas en décembre (24) et en janvier (13).

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Minghui.org a pu recueillir des informations judiciaires concernant 135 des 193 dossiers de condamnation (69,6 %).

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Dans la province du Liaoning, on a confirmé que 16 tribunaux ont condamné 31 pratiquants. La province du Sichuan on a enregistré 9 tribunaux ayant condamné 20 pratiquants. Dans dix-sept autres provinces, 1 à 8 tribunaux ont prononcé des peines de prison à l'encontre de 1 à 22 pratiquants.

Cliquer ici pour télécharger la liste complète des dossiers de condamnation

Condamnations dans l'épicentre de l'épidémie mortelle

Un pratiquant de Wuhan condamné à la prison, le juge n'a jamais signé son verdict

À la mi-juillet 2019, M. Wang Hao, un habitant de la ville de Wuhan, province du Hubei, est allé dans la ville de Lichuan, une destination estivale montagneuse dans la même province. Il a été arrêté le 29 août, deux jours seulement avant la date prévue pour son retour au pays.

M. Wang Hao

Un policier du nom de Zhao Ai de Lichuan a téléphoné à sa femme, Mme Peng Qingqing, le 30 août et lui a parlé de l'arrestation de M. Wang et de sa détention au centre de détention de Lichuan.

Zhao a affirmé que M. Wang avait parlé à quelqu'un du Falun Gong à Lichuan, ce qui a déclenché son arrestation.

M. Wang a comparu devant le tribunal de Lichuan le 30 décembre et a écopé d'un verdict de quatorze mois de prison, le 20 janvier 2020.

Le 15 janvier 2020, la sœur et l'avocat de M. Wang lui ont rendu visite au centre de détention de Lichuan. M. Wang a souhaité faire appel de la sentence. Il a également dit à l'avocat que ni le procureur ni le juge n'avaient signé de leurs noms l'acte d'accusation et le jugement de condamnation, et il soupçonne qu'ils l'ont fait ainsi pour éviter d'être tenus pour responsables de la persécution.

C'est la septième fois que M. Wang, 46 ans, est arrêté pour sa croyance. Il a purgé deux peines de travaux forcés pour un total de trois ans entre 2002 et 2007.

Au cours des douze dernières années, il a été aux prises avec une santé déclinante en raison des tortures subies en prison et souffre fréquemment de douleurs thoraciques, de maux de tête et d'œdèmes.

Une femme du Hubei condamnée à deux ans de prison pour avoir distribué de l'information sur sa croyance est maintenant détenue sans contact avec l'extérieur

Mme Hou Guihua, 66 ans, une habitante de la ville de Wuhan, province du Hubei, a été arrêtée fin juin 2019, après avoir été signalée pour avoir distribué des documents d'information sur le Falun Gong dans un parc. La police a saccagé son domicile, confisqué ses livres de Falun Gong et lui a infligé quinze jours de détention administrative.

M me Hou a craché du sang en détention. Au lieu de la libérer quinze jours plus tard, la police l'a maintenue en détention pénale et a tenté de la transférer au centre de détention no 1 de la ville de Wuhan, qui a refusé de l'accepter après avoir découvert qu'elle souffrait d'hypertension et de diabète.

La police a libéré M me Hou et l'a placée en résidence surveillée pendant six mois

M me Hou a été jugée par le tribunal du district de Wuchang fin décembre 2019. Le juge l'a condamnée à deux ans de prison pour avoir « sapé l'application de la loi avec une organisation sectaire », le prétexte habituel utilisé par les tribunaux chinois pour condamner les pratiquants de Falun Gong.

M me Hou a été ramenée en détention après le procès et est maintenue sans contact avec l'extérieur depuis.

Condamnés pour avoir sensibilisé le public au Falun Gong

Une enseignante écope de 12 ans pour avoir parlé à son élève d'« Authenticité-Bienveillance-Tolérance »

M me Feng Peirong, 55 ans, de la ville d'Anshun, dans la province du Guizhou, a été condamnée à douze ans de prison pour avoir parlé du Falun Gong à son élève.

M me Feng travaillait à l'école de tutorat appartenant à sa famille. Son neveu assistait également à ses cours. Comme son neveu vivait avec elle, elle lui parlait souvent des principes du Falun Gong et lui conseillait d'être une bonne personne. Le jeune garçon a ensuite partagé ce qu'il a appris avec un autre élève de la classe.

Il s'est avéré que le père de cet élève est un agent de police. Lorsque cet élève a parlé du Falun Gong à son père, ce dernier a dénoncé M me Feng.

Le 4 décembre 2018, dix-huit policiers ont fait irruption au domicile de M me Feng et à l'école où elle travaillait. Son ordinateur et son téléphone portable ont été confisqués. La police a aussi saisi tout l'argent liquide qu'elle a pu trouver, ainsi que les profils de ses élèves et les documents financiers de l'école. L'école a également été fermée par la police.

Le mari et le fils de M me Feng ont été placés en détention pendant une journée et libérés le 5 décembre. Le même jour, Mme Feng a souffert d'un problème médical à un poumon et a été envoyée à l'hôpital de la police.

La police a ensuite forcé les 26 élèves de M me Feng à témoigner contre elle, l'accusant d'utiliser l'école de tutorat pour « laver le cerveau » des élèves et les « empoisonner ». Toute l'information a été, plus tard, utilisée comme preuve pour l'inculper.

Les avocats ont exigé que les 26 étudiants se présentent devant le tribunal pour accepter un contre-interrogatoire, mais le procureur a rejeté la proposition. Finalement, le juge a ordonné à quelques étudiants de se présenter au tribunal pour témoigner.

M me Feng a été jugée par le tribunal du district de Xixiu en novembre 2019. La poignée de ses élèves qui a comparu devant le tribunal était très effrayée. Ils étaient si nerveux qu'ils étaient incapables de parler et tremblaient sans cesse.

Le 17 décembre 2019, le juge a prononcé une peine de douze ans de prison pour M me Feng. Elle fait appel du verdict devant la cour intermédiaire de la ville d'Anshun.

Cinq habitants du Liaoning condamnés pour distribuer des documents du Falun Gong (en anglais)

Cinq habitants du canton de Kangping, province du Liaoning, ont été condamnés à la prison pour avoir sensibilisé les gens au sujet de la persécution de leur croyance dans le Falun Gong.

M me Gao Lihua, M. Dai Mingming, M. Gong Baojun et sa femme, Mme Liang Xiuhua, ont chacun été condamnés à cinq ans de prison. Mme Han Jun, la femme de M. Dai, a écopé de quatre ans et demi.

Les cinq pratiquants ont été arrêtés le 11 mai 2019, après avoir été signalés parce qu'ils distribuaient des documents d'information sur le Falun Gong, dans le faubourg de Ganqika, en Mongolie intérieure, à environ à 113 kilomètres de Kangping.

M me Han a été libérée sous caution sept jours plus tard, alors que les quatre autres sont restés incarcérés au centre de détention de Ganqika.

Le 11 décembre 2019, les cinq pratiquants ont comparu devant le tribunal de Ganqika. Les quatre avocats ont plaidé non coupables pour eux. Le président du tribunal a fréquemment interrompu les avocats et a déclaré : « Vous n'êtes pas autorisé à parler du Falun Gong ni à en faire la promotion ici. »

La fille aînée de M. Gong et de M me Liang n'arrêtait pas de pleurer pendant l'audience et a presque perdu connaissance. Leur seconde fille a quitté son emploi pour prendre soin de la famille, particulièrement de son frère de 14 ans.

La fille de M. Dai et de M me Han, une étudiante universitaire, a aussi été frappée par la persécution de ses parents.

M me Gao était la principale aide-soignante de sa belle-mère. Cette dernière a du mal à s'en sortir depuis son arrestation.

Après avoir été détenu pendant six ans, un homme du Guangdong condamné à quatre ans de plus pour sa croyance

Le 7 novembre 2018, M. Wu Jianming, un sexagénaire, a été arrêté à son travail. La police le soupçonnait d'utiliser ses téléphones comme bornes wi-fi pour propager de l'information sur la persécution du Falun Gong. Ils l'ont surveillé pendant plus d'un an avant de procéder à son arrestation.

M. Wu Jianming

Alors que la police n'a trouvé chez lui aucune preuve pour les bornes wi-fi, ils l'ont détenu pour possession de livres et de documents de Falun Gong.

Le 14 décembre 2018, le parquet du district de Yuexiu a approuvé l'arrestation de M. Wu et le 29 mai 2019, il était inculpé d'« atteinte à l'ordre public par le biais d'une organisation sectaire », un prétexte habituel utilisé par les autorités pour piéger les pratiquants de Falun Gong.

Les preuves de la poursuite judiciaire contre lui comprenaient des billets de banque portant des messages de Falun Gong imprimés dessus, deux ordinateurs portables, une tablette et des fichiers sur son téléphone portable.

Le 30 août 2019, M. Wu comparaissait devant le tribunal du district de Liwan. Son avocat a plaidé non coupable en son nom. Le 26 décembre 2019, le juge a prononcé une peine de quatre ans de prison, avec une amende de 10 000 yuans. M. Wu a fait appel de ce verdict.

Pour ne pas avoir abandonné la croyance à laquelle il attribue la guérison de ses problèmes d'estomac et de peau, M. Wu a été arrêté plusieurs fois et a passé au total six ans sous les verrous. Il a été soumis à diverses formes de torture dans les centres de détention, les camps de travail et les prisons où il a été détenu.

Violations des procédures légales

Six ans de prison en plus pour un homme du Yunnan en attente d'une décision d'appel pour une peine de cinq ans

M. Li Wenbo, un habitant de la ville de Kunming, province du Yunnan, a été condamné à six ans de prison pour avoir fait les exercices de Falun Gong en public. Il a déposé un autre appel contre cette dernière peine qui avait été prononcée par le tribunal du district de Xishan peu après son audience au tribunal, le 18 décembre 2019.

La sentence de six ans donnée à M. Li a été rendue alors qu'il était encore en attente de la décision pour son appel contre une peine de cinq ans qui lui avait été donnée en mai 2019, pour avoir écrit des lettres aux autorités.

Dans les lettres, il demandait que les autorités retirent les affiches de propagande contre le Falun Gong exposées dans son quartier et que les responsables de son village lui rendent les 10 000 yuans d'amende prélevés contre lui pour sa croyance.

Au lieu de voir ses demandes traitées, M. Li a été arrêté le 17 mai 2018, et il a été envoyé au centre de détention de Jinning. Après près de six mois de détention, il a développé une hémorragie gastro-intestinale, une perforation d'organes creux, une occlusion intestinale et une anémie grave et il a été libéré sous caution le 2 novembre 2018.

Il a comparu devant le tribunal du district de Xishan, le 23 mai 2019, et il a été condamné peu de temps après. Il a fait appel devant la cour intermédiaire de la ville de Kunming, qui n'a pas encore rendu de décision dans cette affaire.

M. Li, 54 ans, a été arrêté pour la dernière fois le 23 août 2019 et il est depuis détenu au centre de détention de Jinning.

Pour avoir maintenu sa croyance, M. Li a été incarcéré à plusieurs reprises au cours des vingt dernières années.

Il a écopé d'une peine de trois ans de travaux forcés en 2005. Sa vision s'est réduite, il a perdu six dents et il a une cicatrice de 20 cm de long sur la jambe gauche, à la suite des mauvais traitements subis au camp de travaux forcés n o 2 de la province du Yunnan. Sa peine a ensuite été prolongée de trois mois à cause de sa foi inébranlable.

En 2009, un an seulement après avoir été libéré, il a été de nouveau arrêté et condamné à cinq ans d'emprisonnement. Les gardes l'ont battu, agressé verbalement et suspendu. Il a développé une inflammation et un ulcère de l'œsophage, ainsi qu'un grave problème d'estomac.

N'ayant pas pu forcer deux pratiquantes de Falun Gong à prendre des avocats d'office, une juge les condamne à la prison

M me Li Xiaochun, 59 ans et Mme Zeng Yinlang, 57 ans ont été condamnées à la prison pour avoir diffusé des informations sur la persécution de leur croyance. La présidente du tribunal a empêché un avocat des droits de l'homme renommé de représenter l'une des pratiquantes et a tenté, sans succès, de les forcer à accepter les avocats qu'elle avait désignés.

Le 11 septembre 2019, les deux habitantes de la ville de Jiujiang, province du Jiangxi ont été arrêtées dans le canton de Susong, province de l'Anhui (à environ 70 km de Jiujiang,) alors qu'elles distribuaient des documents d'information sur le Falun Gong.

La police a envoyé leurs cas au parquet du canton de Susong, qui les a transmis au tribunal du canton de Susong.

M me Zeng a engagé l'avocat Me Xie Yanyi pour la représenter. Me Xie est un avocat des droits de l'homme renommé qui a été visé plusieurs fois dans les années passées par le régime communiste pour avoir défendu des pratiquants de Falun Gong et d'autres groupes vulnérables.

Le 21 novembre 2019, M e Xie a envoyé la procuration de Mme Zeng et les autres documents requis à la présidente du tribunal Zhang Xiaomin. Zhang a refusé d'accepter la demande de l'avocat de représenter Mme Zeng.

Zhang a également fait pression plusieurs fois sur la famille de M me Zeng pour les forcer à accepter les avocats qu'elle avait choisis. Elle a même ordonné aux avocats désignés par le tribunal d'aller voir Mme Zeng au centre local de détention, sans la permission de sa famille. Zhang a aussi rendu visite à Mme Zeng et a tenté de la persuader de ne prendre que des avocats commis d'office.

Sans en informer l'avocat Me Xie, Zhang a prévu une audience au tribunal pour le 3 décembre 2019. Une fois que la famille de Mme Zeng l'a appris, elle a engagé une autre avocate, Li Jinglin, à la dernière minute pour la représenter.

L'avocate M e Li a demandé que la juge Zhang reporte d'audience, mais Zhang a refusé.

M me Zeng et Mme Li ont comparu devant le tribunal du canton de Susong le 3 décembre. L'avocate Me Li a plaidé non coupable pour Mme Zeng. Me Li a fait valoir que les deux pratiquantes n'avaient violé aucune loi en pratiquant leur croyance ou en en parlant. Elle a aussi ajouté que la police avait violé la procédure légale en arrêtant les deux pratiquantes et en saccageant leurs domiciles.

Le fils de M me Li a défendu l'innocence de sa mère. Il a décrit comment elle est devenue une meilleure personne après avoir commencé la pratique du Falun Gong.

Le 11 décembre 2019, la juge Zhang a condamné M me Zeng à quatre ans et Mme Li à trois ans et dix mois et a infligé à chacune une amende de 10 000 yuans. Les deux pratiquantes ont juré de faire appel des verdicts.

Le 18 décembre, quand la famille de M me Zeng a appelé le tribunal, l'assistant de Zhang leur a dit que les appels des deux pratiquantes avaient été envoyés à la cour intermédiaire et qu'ils attendaient une audience d'appel.

Mais le lendemain, quand Zhang a appelé la famille de M me Li, elle a dit que les deux pratiquantes avaient décidé de renoncer à leur droit de faire appel de leurs sentences. La famille de Mme Li soupçonne Zhang de tenter de bloquer leurs appels.

Après deux ans de détention au secret, un homme du Shaanxi écope d'une peine de cinq ans pour sa pratique du Falun Gong

Après plus de deux ans de détention au secret, un homme du canton de Hanyin, province du Shaanxi, a été secrètement condamné à cinq ans pour sa croyance dans le Falun Gong.

M. Kuang Dongliang, âgé de 45 ans, a été visé à plusieurs reprises pour sa croyance au cours des vingt dernières années. Il a été condamné à deux ans et demi de travaux forcés après avoir été arrêté en janvier 2000 parce qu'il avait fait appel à Pékin, pour le droit de pratiquer le Falun Gong. Les autorités l'ont harcelé sans relâche après sa libération. Il a été forcé de quitter son domicile en 2005 et de déménager d'un endroit à l'autre dans les années qui ont suivi.

M. Kang est finalement retourné à Hanyin, pour rendre visite à ses parents le 26 septembre 2017. Il a été arrêté le lendemain alors qu'il essayait d'obtenir sa carte d'identité et l'enregistrement de son lieu de résidence au poste local de police. Il avait prévu d'obtenir les papiers d’identité et d'enregistrement du ménage pour que son fils puisse s'inscrire à l'école locale.

Il a comparu devant le tribunal du canton de Hanyin deux fois, la première fois, le 27 septembre 2018 et la seconde fois le 6 mai 2019. Il s'est défendu lui-même et a plaidé qu'il n'y avait jamais eu de loi en Chine criminalisant le Falun Gong et qu'il n'existait aucune preuve pour montrer qu'il avait « sapé l'application de la loi », le prétexte standard utilisé pour faire incarcérer les pratiquants de Falun Gong.

Li Xiaojie, le juge du tribunal du canton de Hanyin, chargé de l'affaire, a dit à M. Kuang, le 10 juin 2019, qu'ils avaient transféré son dossier à la cour d'appel parce qu'il était « incapable de rendre une décision. »

Les parents de M. Kuang et sa femme ont demandé à plusieurs reprises de lui rendre visite au centre de détention du canton de Hanyin, mais à chaque fois, on les a renvoyés chez eux. Pendant ce temps, de nombreux détenus libérés du centre de détention sont venus rendre visite à ses parents et ils ont dit que M. Kuang était vraiment une bonne personne et que tous le respectaient.

Quand les parents de M. Kuang, des septuagénaires, sont allés au centre de détention le 4 janvier 2020, pour déposer le montant des frais de subsistance pour lui, ils ont appris qu'il avait écopé d'une peine de cinq ans. Le centre de détention leur a finalement permis de rendre visite à M. Kuang une semaine plus tard.

Les parents de M. Kuang ont aussi appelé le juge Li et lui ont demandé pourquoi on ne les avait pas informés du procès ou de la base légale sur laquelle il avait été condamné à la prison. Li a répliqué que la cour d'appel avait donné instruction à son tribunal de prononcer son jugement de première instance sur la base des ordres de la division de la sécurité intérieure et du Bureau 610, un organisme extralégal créé pour persécuter le Falun Gong.

Des personnes âgées visées pour leur croyance

Deux femmes du Gansu de 81 ans et 66 ans condamnées de nouveau à la prison pour leur croyance

M me Li Guiying, 81 ans, et Mme Zhu Lanxiu, 66 ans ont été arrêtées à leur domicile le 23 juillet 2019 et leurs documents relatifs au Falun Gong ont été confisqués.

Deux jours avant leur arrestation, la division locale de la Sécurité intérieure a reçu un rapport indiquant que deux femmes avaient parlé à une dizaine de personnes sur plusieurs places publiques. Après avoir passé en revue les vidéos prises par les caméras de reconnaissance faciale de toute la ville, la police a confirmé que les deux femmes étaient M me Li et Mme Zhu.

Leur dossier a d'abord été soumis au tribunal du district de Jinchuan, lequel a refusé de le prendre et l'a plutôt transmis au tribunal du canton de Yongchang.

Les deux pratiquantes ont été jugées par le tribunal de Yongchang le 5 décembre 2019 et ont été condamnées à six mois le 26 décembre.

Avant leur dernière arrestation, M me Li a été condamnée à treize ans en 2004 pour sa pratique du Falun Gong, alors qu'elle avait 63 ans. Son fils, M. Cai Yong, qui pratique aussi le Falun Gong, a été condamné à trois ans et demi en 2008 pour sa croyance.

M me Zhu a été condamnée à quatre ans en 2004.

Trois personnes du Sichuan, dont une de 90 ans, condamnées pour leur croyance

Trois habitants du canton de Weiyuan, dans la province du Sichuan, ont été récemment condamnés pour leur croyance dans le Falun Gong.

M me Peng Guirong, 90 ans, son gendre, M. Liu Wangquan, 66 ans, ainsi que Mme Fu Shuqun, 83 ans, ont été arrêtés le 19 juin 2019.

Les trois pratiquants ont comparu devant le tribunal du canton de Weiyuan le 10 octobre, le 22 octobre et le 19 décembre 2019, respectivement. Le tribunal a attribué des avocats à chacun d'eux, qui ont plaidé coupables pour les pratiquants.

M. Liu a témoigné pour sa propre défense. M me Fu et Mme Peng ont également expliqué comment elles avaient bénéficié de la pratique du Falun Gong et ont exhorté le juge à ne pas participer à la persécution.

Fin décembre, le juge a condamné les trois pratiquants : M. Liu à quatre ans de prison et à une amende de 3000 yuans. M me Fu a reçu deux ans de probation. Mme Peng a été déclarée coupable, mais exemptée de sanctions pénales en raison de son âge avancé.

Des familles affectées par la persécution

Une mère célibataire du Hebei condamnée à trois ans et demi de prison pour sa croyance

M me Zhang Xuemei, âgée de près de 50 ans, a commencé à pratiquer le Falun Gong aux environs de 2012 et elle considère que cette pratique a amélioré sa santé et qu'elle l'a aidée à devenir plus ouverte d'esprit et positive. Craignant la pression de la persécution, son mari a demandé le divorce. Mme Zhang a obtenu la garde de leur fille.

Après l'arrestation de M me Zhang le 28 mars 2019, sa fille, qui était alors élève du secondaire, a été traumatisée et ses notes en ont souffert. Elle est actuellement prise en charge par la sœur de Mme Zhang et son mari, qui sont également très stressés par la persécution.

On a rapporté que M me Zhang a été visée après avoir été soupçonnée d'avoir posé des affiches avec des informations sur le Falun Gong dans un quartier résidentiel de Nanpi.

M me Zhang devait comparaître devant le tribunal le 22 octobre. Mais un membre de la cour collégiale était malade et le procès a été annulé treize minutes avant l'heure prévue.

Le 7 novembre, son avocat s'est rendu au centre de détention de la ville de Cangzhou pour la rencontrer, mais n'a pas été autorisé à la voir. Les gardiens ont affirmé que M me Zhang était sous une gestion stricte, car elle ne voulait pas renoncer à sa croyance, et ont refusé toute visite.

L'avocat s'est plaint au directeur du centre de détention, mais en vain.

M me Zhang a été jugée par le tribunal du district de Yunhe le 24 décembre 2019. Cela n'a duré que quarante minutes. Le juge a prononcé la peine de trois ans et demi au début du mois de janvier 2020. Elle a fait appel devant la cour intermédiaire de la ville de Cangzhou.

En raison des conditions déplorables dans le centre de détention, M me Zhang a développé de la gale sur tout le corps. Son avocat a demandé à la cour qu'elle soit libérée sous condition pour raison médicale. Le juge Liu Zhongcheng a dit à l'avocat qu'il ne pouvait pas prendre une telle décision et qu'il devait demander des instructions à ses supérieurs.

Cinq habitantes de l'Anhui, dont quatre sœurs, condamnées de quatre ans et demi à sept ans et demi de prison pour leur pratique du Falun Gong

Cinq habitantes de la ville de Haozhou, province de l'Anhui, ont été condamnées à la prison pour leur croyance dans le Falun Gong.

Quatre sœurs, M me Mu Min, Mme Mu Pengjuan, Mme Mu Xia et Mme Mu Lifang, ont été condamnées à sept ans et demi de prison ainsi qu'à une amende de 50 000 yuans.

M me Jiang Jianmei a écopé de quatre ans et demi de prison et a reçu une amende de 30 000 yuans.

Les cinq pratiquantes ont été arrêtées le 17 avril 2019. Six autres membres de la famille des sœurs Mu, dont leur mère, M me Wang Yulan, âgée d'environ 80 ans, ont été arrêtés également et momentanément placés en détention.

Le 5 décembre 2019, les cinq pratiquantes ont comparu devant le tribunal du district de Qiaocheng. Leurs avocats ont plaidé non coupables pour elles. Les femmes ont également témoigné pour leur propre défense.

Les juges ont récemment prononcé les verdicts à l'encontre des pratiquantes. Celles-ci ont interjeté appel auprès du tribunal intermédiaire de la ville de Haozhou.

Voir aussi :

2019 : 774 pratiquants de Falun Gong condamnés en Chine pour leur croyance

Voir aussi en chinois :

中共在新年前后又制造了多少家庭悲剧

Traduit de l'anglais