(Minghui.org) Une habitante de la ville de Nanchang, dans la province du Jiangxi, a été arrêtée trois mois après avoir perdu son père à cause de la persécution de leur croyance commune dans le Falun Gong. Mme Fu Jinfang est détenue depuis plus d’un mois et risque d’être poursuivie en justice.

Le Falun Gong, également connu sous le nom de Falun Dafa, est une discipline spirituelle qui est persécutée par le régime communiste chinois depuis 1999.

Mme Fu Jinfang

Mme Fu, une infirmière de 59 ans, anciennement employée de la Banque du sang de la ville de Nanchang, a été arrêtée le 17 octobre 2021 par des agents du poste de police de Dunzitang pour avoir parlé du Falun Gong aux gens. Elle a d’abord passé quinze jours au centre de détention d’Erqibeilu, puis vers le 1er novembre a été placée en détention pénale au centre de détention no 1 de la ville de Nanchang.

Avant sa dernière arrestation, Mme Fu a été harcelée à plusieurs reprises en 2021 en raison de sa croyance. Son père, M. Fu Mingzhen, âgé de 90 ans, a également été pris pour cible et est décédé peu après un épisode de harcèlement par les autorités.

Père et fille harcelés

Le 23 juin 2021 à 10 heures du matin, Wan Wenjun, un membre du personnel de la communauté de Xingguang, a appelé Mme Fu et lui a demandé ce qu’elle faisait. Mme Fu a répondu que, comme il faisait beau, elle aidait son père à faire la lessive.

Wan lui a demandé si elle pratiquait toujours le Falun Gong et l’a ensuite menacée afin qu’elle ne promeuve pas cette pratique en public.

Une heure plus tard, un service de sécurité du quartier a conduit deux policiers (s’appelant Wan et Xu) au domicile de Mme Fu. L’un des agents portait une caméra corporelle sur la poitrine. Les policiers lui ont ordonné de partir, car ils voulaient « parler à son père seul ».

Mme Fu s’est rendue dans la cour de devant, pour y voir deux autres personnes : le directeur Lan et son assistant Dong Wei de la Nanchang Petroleum Company, l’ancien employeur de son père. Elle a noté que c’était la première fois que la société envoyait également des personnes pour harceler la famille.

Lorsque les collègues de son père sont partis, la police lui a dit : « Demande à ta sœur de venir ici pour s’occuper de ton père. Tu ne peux pas vivre ici. »

Mme Fu leur a dit que sa sœur avait sa propre famille et qu’elle était la seule à s’occuper de son père. (Le mari de Mme Fu a divorcé en raison de la persécution et son fils vit à Guangzhou, dans la province du Guangdong, qui se trouve à environ 800 km de Nanchang). Elle a demandé : « Dois-je avoir l’approbation de la police pour vivre avec mon père ? »

La police lui a demandé à nouveau si elle pratiquait le Falun Gong et pourquoi elle s’était rendue récemment dans un magasin local. Elle a refusé de répondre. Les agents sont alors partis.

Le père de Mme Fu lui a dit que la police l’avait interrogé sur sa plainte pénale déposée en 2015 contre Jiang Zemin, l’ancien chef du régime communiste qui a ordonné la persécution. Il a dit à la police qu’il avait bien déposé plainte et qu’il était dans son droit légal de le faire.

Peu de temps après le harcèlement, M. Fu est décédé en juillet.

Harcèlement incessant et arrestation

Le 18 septembre 2021, Wan Wenjun de la communauté de Xingguang et Huang Lele du Bureau 610 local, sont venus harceler à nouveau Mme Fu. Wan a ordonné à sa famille de la persuader de renoncer au Falun Gong, mais sa famille a refusé d’obtempérer.

Le 4 octobre 2021, Mme Fu a été dénoncée par un policier en civil alors qu’elle parlait du Falun Gong à des gens. Des agents du poste de police de Dunzitang ont fouillé son sac et ont confisqué douze amulettes du Falun Gong et cinq billets de banque imprimés avec des informations sur le Falun Gong (en raison de la stricte censure de l’information en Chine, de nombreux pratiquants de Falun Gong utilisent des moyens créatifs pour sensibiliser les gens à la persécution, notamment en imprimant de courts messages sur les billets de banque).

Mme Fu a refusé de signer tout document ou de répondre aux questions de la police. La police l’a emmenée au centre de détention d’Erqibeilu, mais elle n’a pas été admise car elle n’était pas vaccinée contre le coronavirus. Bien que la police l’ait autorisée à rentrer chez elle ce soir-là, elle l’a de nouveau arrêtée deux semaines plus tard et depuis l’a gardée en détention.

Mme Fu a été arrêtée à plusieurs reprises pour sa croyance au cours des vingt-deux dernières années. Elle a purgé deux peines de camp de travail pour un total de quatre ans et huit mois, et une peine de prison de trois ans. Son mari a divorcé alors qu’elle était détenue dans le camp de travail. Il a obtenu la garde complète de leur fils, qui était malmené à l’école en raison de la croyance de sa mère.

Outre son père qui est décédé récemment, la mère de Mme Fu est morte en 2016 après avoir vécu dans la peur et la détresse pendant des années alors que sa fille était toujours en prison. Son frère a été contraint de quitter son emploi pour ne pas avoir collaboré avec les autorités afin de persuader Mme Fu d’abandonner sa croyance. Elle a été licenciée de son emploi à la Banque du sang de la ville de Nanchang et dépouillée de sa pension, un an seulement avant son départ à la retraite.

Voir aussi :

Un père nonagénaire et sa fille harcelés pour leur croyance

Une ancienne employée de la Banque du sang emprisonnée, divorcée et licenciée à cause de sa croyance

Envoyée au tribunal pour avoir parlé du Falun Gong dans un bus

Tous les articles, graphiques et contenus publiés sur Minghui.org sont protégés par les droits dauteur. La reproduction non commerciale est autorisée, mais doit être accompagnée du titre de larticle et dun lien vers larticle original.

Traduit de l’anglais