(Minghui.org) Le 21 octobre 2021, quatre habitants de la ville de Harbin, province du Heilongjiang, ont comparu pour la deuxième fois devant le tribunal pour leur croyance dans le Falun Gong.

Le Falun Gong, également connu sous le nom de Falun Dafa, est une discipline méditative et spirituelle basée sur le principe Authenticité-Bienveillance-Tolérance et cinq séries d’exercices lents. Le régime communiste chinois le persécute depuis 1999 en raison de sa formidable popularité et du renouveau des valeurs traditionnelles que le régime communiste cherche à détruire.

Les quatre pratiquants, M. Li Lizhuang, Mme Huo Xiaohui, Mme Tang Zhuyin et Mme Li Yanqing, ont été arrêtés les 7 et 8 avril 2020 pour avoir fait des appels téléphoniques informant comment le Parti communiste chinois a dissimulé l’épidémie de coronavirus et comment des personnes se sont remises de l’infection en récitant les phrases de bon augure « Falun Dafa est bon, Authenticité-Bienveillance-Tolérance est bon ». Trois autres pratiquantes, Mme  Ding Yan, Mme Jiao Qihua et Mme Zhao Lihua, qui étaient avec eux, ont aussi été arrêtées.

Les autorités de Harbin ont transféré les dossiers des pratiquants au parquet du district de Ranghulu dans la ville voisine de Daqing. Le procureur les a ensuite inculpés et a transféré leur dossier au tribunal du district de Ranghulu.

Les sept pratiquants ont d’abord été jugés virtuellement le 22 juin 2021. Mme Tang, septuagénaire, était encore très faible suite à une importante opération, mais le juge Xue Qiang l’a tout de même obligée à passer en jugement. Ce sont deux huissiers qui l’ont transportée dans une salle d’audience de fortune du centre de détention local, car elle était trop faible pour s’asseoir correctement. Pourtant, le juge a ordonné aux huissiers de la ramener après la suspension d’audience, bien qu’elle se sentait toujours extrêmement mal.

M. Li s’est opposé à l’audience virtuelle et a demandé à se défendre en personne devant le juge et le procureur. Mais le juge Xue a ordonné aux huissiers de le transporter de force dans la salle de fortune pour assister à l’audience virtuelle. M. Li a de nouveau soulevé une objection au milieu de l’audience et les huissiers l’ont maintenu au sol pour poursuivre l’audience. Le juge Xue a rejeté la demande de M. Li de récuser les membres du Parti communiste, y compris le juge lui-même et le procureur, car il estimait que des athées n’étaient pas aptes à traiter une affaire portant sur une croyance spirituelle.

Le 21 octobre, M. Li, Mme Huo, Mme Tang et Mme Li ont de nouveau comparu au tribunal. Cette fois-ci, c’était en personne au palais de justice. On ne sait pas si les trois autres pratiquants ont été jugés à peu près en même temps ou s’ils ont été condamnés.

Deuxième audience

En octobre, lors de la deuxième audience des pratiquants, on leur a ordonné de porter des équipements de protection individuelle, des masques et des lunettes de protection. Le tribunal n’a autorisé qu’un seul membre de la famille de chaque pratiquant à assister à l’audience, mais deux des membres de la famille se sont vu refuser l’entrée au tribunal car ils venaient de Pékin et n’avaient pas fait de test moléculaire du coronavirus dans les 24 heures.

Les deux membres de la famille autorisés à entrer dans la salle d’audience ont déclaré qu’ils n’ont pu reconnaître les pratiquants, mais ont pu seulement les identifier par leur voix. Malgré les fortes protestations des pratiquants et de leurs avocats, le juge Xue a maintenu les pratiquants menottés et enchaînés tout au long de l’audience.

Comme lors des audiences précédentes, le juge Xue n’a pas autorisé les avocats des pratiquants à parler du Falun Gong. Lorsque l’avocat Xie Yanyi a demandé à M. Li quand il avait commencé à pratiquer le Falun Gong, Xue a averti l’avocat et l’a menacé de le faire sortir de la salle de tribunal comme la dernière fois.

M. Li et Mme Li ont tous deux déclaré qu’ils n’avaient violé aucune loi en pratiquant leur croyance qui leur a donné une bonne santé et leur a permis d’être de meilleures personnes. Le juge a ordonné aux huissiers de leur retirer leurs microphones. Ils ont continué à parler, mais le juge les a finalement arrêtés.

M. Li a déclaré que la police n’a pas fourni d’informations spécifiques sur les appels téléphoniques, comme l’heure exacte des appels, la durée de chaque appel, ce que s'est dit, combien de téléphones ont été utilisés par chaque pratiquant, leurs propres numéros de téléphone portable, ainsi que la façon dont les appels téléphoniques ont nui à d’autres personnes.

M. Li a ajouté que pendant le confinement lors de la pandémie, entre janvier et avril 2020, chacun des pratiquants ne pouvait quitter son domicile que deux heures par jour pour passer des appels téléphoniques aux gens afin de dénoncer la persécution du Falun Gong. Chaque appel téléphonique durait environ trois minutes, donc il est impossible que les sept pratiquants aient passé 150 000 appels téléphoniques pendant les 100 jours de confinement comme l’a prétendu le procureur, car ils auraient tout au plus passé un total de 28 000 appels d’après les calculs (100 jours x 120 minutes par jour x 7 pratiquants, divisé par 3 minutes pour chaque appel). En fait, les appels téléphoniques passés par les pratiquants étaient loin d’atteindre les 28 000, et encore moins les 150 000.

Lorsque le procureur Feng Guang a lu dans un cahier qu’il recommandait une peine de cinq ans contre M. Li, le juge Xue s’est éclairci la gorge et Feng a immédiatement modifié la peine recommandée pour la porter à dix ou onze ans.

En juin, lors de la précédente audience des pratiquants, Feng avait tenté de leur faire admettre qu’ils avaient passé des dizaines de milliers d’appels téléphoniques, en leur promettant de réduire leur peine de prison de trois ou cinq ans, faute de quoi il demanderait des peines de sept à onze ans contre eux.

Informations sur les responsables de la persécution :

Feng Haibo (冯海波), chef du Bureau de la sécurité intérieure de la ville de Daqing : +86-13089051888, +86-15045899010

Feng Guang (封光), procureur du parquet du district de Ranghulu : +86-459-5974007, +86-459-5974201

Xue Qiang (薛强), juge du tribunal du district de Ranghulu : +86-13836990471

(Plus d’informations sur les responsables de la persécution sont disponibles dans l’article original en chinois)

Voir aussi :

Une femme de 70 ans encore convalescente après une récente intervention chirurgicale est contrainte dassister à une audience du tribunal

Sept habitants du Heilongjiang jugés pour avoir sensibilisé la population à la persécution religieuse

(Un autre article connexe est disponible dans la version anglaise.)

Traduit de l’anglais