(Minghui.org) M. Chen Xinye est toujours détenu au secret, quatre mois après son arrestation, le 22 juillet 2021, parce qu’il pratique le Falun Gong, une discipline spirituelle que le régime communiste chinois persécute depuis 1999.

Cet habitant de la ville de Shenyang, dans la province du Liaoning, âgé de 45 ans, serait détenu dans un lieu secret, et non dans l’un des centres de détention locaux. Un groupe de travail spécial a été mis en place sous l’égide de la sécurité publique de Shenyang, qui a menacé et surveillé les membres de sa famille dans le but de recueillir des informations sur d’autres pratiquants locaux de Falun Gong.

M. Chen Xinye

M. Chen a été arrêté vers 20 h 20 le 22 juillet 2021, alors qu’il se rendait au restaurant où travaillait sa femme, Mme Chen Lihui, pour la ramener chez elle. Près de 30 agents en civil ont fait irruption et ont forcé les clients à partir. Lorsque M. Liu Xianyong, un client qui pratique également le Falun Gong, a tenté de résister, les policiers l’ont poussé à terre et l’ont menotté.

La police a menotté M. Liu, M. Chen, Mme Chen et les onze autres employés du restaurant et les a obligés à s’accroupir à moitié pendant la fouille du restaurant.

Ne trouvant rien en rapport avec le Falun Gong, la police a démantelé toutes les caméras de surveillance du restaurant. Vers 22 heures, ils ont mis des cagoules noires aux quatorze personnes, les ont fait monter dans le fourgon de police et les ont fait s’accroupir à l’arrière.

Huit policiers en civil ont mis à sac le domicile du couple Chen et ont confisqué leurs livres de Falun Gong, la photo du fondateur du Falun Gong, leur ordinateur et leur téléphone portable. Lorsque leur fille a demandé à la police où se trouvaient ses parents, personne ne lui a répondu.

Lorsque les employés du restaurant ne sont pas rentrés chez eux, certains membres de leur famille sont allés les chercher au restaurant. Le parent d’une employée a suivi la localisation de son téléphone portable et a vu qu’elle se trouvait dans un hôtel du district rural de Faku. Après avoir été interrogés pendant la nuit, les onze employés ont été libérés le lendemain. M. Liu, M. Chen et Mme Chen sont restés en détention.

Dans la soirée du 23 juillet, un agent du poste de police de Xindong a informé la fille du couple Chen que sa mère était assignée à résidence, mais a refusé de lui dire où elle était détenue. La police a refusé de divulguer toute information sur M. Chen, sauf pour dire que des détails sur son affaire seraient disponibles le 28 juillet.

Lorsque la fille a appelé la police le 28 juillet, elle a été dirigée vers le Département de police de Dadong. Le 29 juillet, le Bureau de la sécurité intérieure de Dadong a appelé la fille et lui a dit d’apporter des produits de première nécessité pour ses parents au Département de police de Dadong, mais ils ont toujours refusé de dire où le couple était détenu ou qui était en charge de leur dossier.

Au cours des trois semaines suivantes, la fille du couple, âgée d’une vingtaine d’années, s’est rendue dans seize agences gouvernementales, dont plusieurs postes de police, départements de police, centres de détention, au Bureau de la sécurité intérieure, à la Commission des affaires politiques et juridiques, au bureau local du gouvernement, au Bureau des appels et au parquet, à la cherche de ses parents, mais on lui a répondu que leurs dossiers étaient confidentiels et qu’elle devait simplement rentrer chez elle et attendre des nouvelles.

Le 21 août, Mme Chen a été libérée, après avoir été condamnée à une amende de 5000 yuans.

M. Chen et M. Liu sont restés en détention. La mère âgée de M. Liu s’est rendue au centre de détention du district de Faku pour demander sa libération, mais en vain.

La famille de M. Chen a récemment appris qu’il avait été détenu près d’une base militaire de Shenyang et qu’il pourrait maintenant être détenu au Caili Business Hotel de la ville de Xinmin, une ville du niveau d’une sous-préfecture sous la juridiction de Shenyang. Zhang Qi, du poste de police de Dadong, et le directeur Wei, du Bureau de la sécurité intérieure du district de Dadong sont impliqués dans cette affaire.

Une autre pratiquante arrêtée pour avoir secouru M. Chen

Le 9 octobre 2021, à 4 heures du matin, Mme Guo Xuhong, une résidente de 50 ans du district de Faku, qui relève de l’administration de Shenyang, a été arrêtée alors qu’elle se rendait à son travail. On rapporte qu’elle est également détenue au Caili Business Hotel de Xinmin et que la police l’a prise pour cible, car elle a participé aux efforts de sauvetage de M. Chen.

Selon le mari de Mme Guo, elle a été arrêtée par sept agents en civil, qui sont arrivés dans des voitures banalisées portant des plaques civiles. Les policiers ont également arrêté le mari et l’ont interrogé sur les activités récentes de Mme Guo. Lors de la mise à sac de leur domicile, les policiers ont également emporté plusieurs téléphones portables utilisés par le mari. 

Les deux précédentes peines de prison de M. Chen

M. Chen, originaire de la ville de Tieling, dans la province du Liaoning, a commencé à pratiquer le Falun Gong en 1997. Pendant les Jeux olympiques de Pékin en 2008, alors que leur fille avait 8 ans, la police les a arrêtés, lui et sa femme, devant la petite fille. Celle-ci était si terrifiée qu’elle tremblait de façon incontrôlable. M. Chen a ensuite été condamné à quatre ans de prison.

Peu après sa libération en 2012, il a trouvé un emploi de directeur commercial dans une entreprise d’instruments de précision, avant d’être arrêté lors d’un voyage d’affaires dans la ville voisine de Dandong. Il a été torturé et condamné à quatre ans de prison supplémentaires.

Vous trouverez ci-dessous le récit de ses deux peines de prison.

Première condamnation de quatre ans

« En mai 2008, des agents du poste de police de Santaizi ont fait irruption chez moi. Ils m’ont ligoté et m’ont plaqué au sol. Ils m’ont bourré la bouche, mis une capuche noire sur la tête et m’ont emmené à l’hôtel Yuyinglou. J’ai entendu dire que plus de 60 pratiquants avaient été arrêtés au même moment.

« À l’hôtel, ils m’ont interrogé. Ils m’ont giflé avec une pantoufle des dizaines de fois. Ils m’ont déshabillé et m’ont prodigué des décharges avec des matraques électriques. Estimant que le courant électrique n’était pas assez fort, les policiers ont versé de l’eau sur mon corps et m’ont à nouveau envoyé des décharges, jusqu’à ce que la batterie soit épuisée. Pendant deux jours consécutifs, ils se sont relayés pour me frapper avec une masse en caoutchouc noir d’environ un mètre de long. Ils m’ont également coincé sous une petite chaise sur laquelle un policier lourd s’est assis. Je suffoquais et la sensation était impossible à décrire.

« La police m’a ensuite transféré au centre de détention de Huanggu. Les gardiens m’ont obligé à réciter les règles du centre de détention et me battaient si je ne coopérais pas. On m’a donné l’uniforme des prisonniers du couloir de la mort et on m’a obligé à porter des menottes. Les brioches à la vapeur qu’ils me donnaient étaient noires et la soupe aux légumes était pleine de sable.

« Trente détenus se partageaient la pièce dont la capacité maximale était de vingt personnes. Nous devions dormir sur le côté. Chaque jour, je n’étais autorisé à utiliser les toilettes que deux fois. Les familles de certains pratiquants faisaient des dépôts de 2000 ou 3000 yuans pour eux, pourtant les gardiens ne leur donnaient qu’un sac de cacahuètes. Lorsque nos familles nous envoyaient des vêtements, les détenus en choisissaient toujours en premier et nous donnaient ce qu’ils ne voulaient pas.

« Après quatorze mois au centre de détention, j’ai été condamné à quatre ans et emmené à la prison de Kangjiashan.

« En arrivant à la prison, j’ai été obligé de m’asseoir sur un petit tabouret de 6 heures du matin à 6 heures du soir. Je devais rester assis et ne pouvais pas bouger, sinon j’étais battu ou agressé verbalement par les détenus. Pendant l’été chaud de juillet, plus de vingt personnes se partageaient une bouteille d’eau chaque jour et chacun n’en obtenait qu’une gorgée. Quatre détenus me surveillaient 24 heures sur 24 et rapportaient aux gardiens tout ce que je faisais et disais.

« Après un mois de torture intensive, ils ont commencé à me faire faire des travaux forcés. J’ai été affecté au polissage de diamants synthétiques, dont la taille allait d’une graine de sésame à une graine de soja. Ce travail de longue haleine a entraîné une baisse rapide de ma vision et en conséquence j’ai développé une diplopie. »

Deuxième condamnation de quatre ans

« J’ai trouvé un emploi de directeur commercial d’une entreprise d’instruments de précision peu après ma libération en 2012. Je suis parti en voyage d’affaires à Dandong le 11 décembre 2012. Un membre du personnel de l’hôtel a frappé à la porte le matin. Après que j’ai ouvert la porte, un groupe d’agents en civil a fait irruption. J’ai été arrêté à nouveau et emmené au poste de police de Zhenxing. Alors que la température extérieure était de -10 °C, ils m’ont laissé sur une chaise de fer toute la nuit dans une pièce sans chauffage.

« Le lendemain matin, mon père et mon superviseur au travail sont allés au poste de police pour demander ma libération. Le chef adjoint de la police m’en a parlé. Je lui ai dit : “Mon père a plus de 80 ans. Maintenant, son fils unique est arrêté. Il est normal qu’il s’inquiète pour son fils, qui n’a rien fait de mal, mais qui a seulement essayé d’être quelqu’un de bien. Vous avez aussi des parents, et je crois que vous savez ce que mon père ressent.”

« Les policiers m’ont encore maintenu sur la chaise de fer et ne m’ont pas donné à manger. Lorsque j’ai refusé de coopérer avec eux en signant le document, ils m’ont battu et jeté à terre.

« Après avoir passé un examen médical à l’hôpital, j’ai été emmené au centre de détention de Dandong, où j’ai été détenu pendant six mois. Plus tard, j’ai été à nouveau condamné à une peine de quatre ans et emmené à la tristement célèbre prison de Benxi pour la purger.

« La prison de Benxi est une base de persécution dans le Liaoning. Pendant de nombreuses années, la prison a utilisé toutes sortes de méthodes de torture sur les pratiquants de Falun Gong afin de les forcer à renoncer à leur croyance.

« J’étais détenu dans le troisième quartier de la prison. Les gardiens s’arrangeaient pour que je fabrique des sacs en plastique. Mes ongles étaient cassés et j’avais de multiples blessures aux mains. Les gardiens me battaient ou m’envoyaient des décharges avec des matraques électriques si je ne terminais pas le quota quotidien.

« Bien que dans la prison j’aie été forcé d’écrire une déclaration de renoncement au Falun Gong contre ma volonté, j’ai publié une autre déclaration dans Minghui après ma libération pour annuler la déclaration de renoncement. »

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Traduit de l’anglais