(Minghui.org) Une femme de 72 ans de la ville de Wuhan, dans la province du Hubei, a échoué quatre fois l'examen médical, mais la police a quand même contraint le centre de détention de la ville de Wuhan à l'accepter. Mme Zhou Xiuhua est maintenant détenue depuis près d'un mois et est poursuivie pour sa croyance dans le Falun Gong.

Le Falun Gong, également connu sous le nom de Falun Dafa, est une discipline méditative et spirituelle ancestrale que le régime communiste chinois persécute depuis 1999.

Apprendre le Falun Gong

Mme Zhou souffrait de nombreuses affections, notamment d'arthrite dans les jambes et les mains, d'œdème systémique, d'une hernie discale lombaire, d'anémie grave et d'entérite. Elle dépensait chaque année des centaines de milliers de yuans en frais médicaux, souffrait toujours d'essoufflement et avait des difficultés à s'asseoir ou à s'allonger.

Lors d'une opération pour une otite moyenne, Mme Zhou est devenue allergique à un nouveau médicament que le médecin a testé sur elle et a ressenti une douleur aiguë dans les os. Elle s'est évanouie, a vomi et était incapable de parler ou de manger. Sa peau a pris une couleur brun foncé sur toute sa surface et elle a eu des démangeaisons intenses. L'hôpital a cependant refusé d'assumer la responsabilité de l'accident et l'a rapidement renvoyée chez elle.

Pour soulager sa douleur, Mme Zhou s'est rendue dans d'autres hôpitaux et a également essayé différentes écoles de qigong, mais aucune n'a eu beaucoup d'effet.

Plus tard, elle a entendu parler des bienfaits du Falun Gong pour la santé et a commencé à le pratiquer. Rapidement, elle s'est remise et est devenue plus énergique.

Mme Zhou s'est efforcée de vivre selon le principe du Falun Gong, Authenticité-Bienveillance-Tolérance, et est devenue plus attentive aux autres. Elle s'est portée volontaire pour nettoyer son immeuble d'habitation et a constamment prêté main-forte à ses voisins.

En voyant les changements positifs qu'elle a subis en pratiquant le Falun Gong, son mari l'a beaucoup soutenue dans sa pratique.

Arrestation arbitraire et mise à sac du domicile

Quelqu'un a frappé à la porte de Mme Zhou vers 6 heures du matin le 15 juillet 2020. Lorsque son mari a ouvert la porte, trente personnes, dont des policiers en civil et des membres du comité du quartier, ont fait irruption.

Après avoir trouvé des documents d'information sur le Falun Gong, les agents ont commencé à fouiller l'endroit. Mme Zhou a demandé à voir leurs papiers d'identité et un mandat de perquisition. Mais ils ont répondu qu'ils n'avaient pas de mandat de perquisition à ce moment-là et qu'ils en inventeraient un plus tard.

Alors qu'ils fouillaient leur domicile, quatre agents ont retenu Mme Zhou et son mari par les bras et ne les ont pas laissés bouger. Leur prise était si serrée que le couple a eu des bleus sur les bras par la suite. La police a également pris des photos de Mme Zhou.

La police a ensuite amené Mme Zhou et son mari, qui ne pratique pas le Falun Gong, au poste de police de la rue Wujiashan. Ils ont enfermé Mme Zhou dans une cage. Lorsqu'elle a refusé d'entrer dans la cage, les policiers l'ont poussée à l'intérieur et lui ont dit qu'ils « avaient déjà été gentils avec elle » pour ne pas l'avoir menottée en raison de son âge avancé.

Le mari de Mme Zhou a été emmené dans une salle d'interrogatoire et interrogé par la police. Ils l'ont également menacé de lui passer les menottes.

Dans le même temps, plusieurs policiers sont restés sur place pour fouiller leur maison pendant quelques heures encore. Les livres de Falun Gong de Mme Zhou, une photo du fondateur du Falun Gong, une imprimante et plus de 50 000 yuans en espèces ont été confisqués.

De retour au poste de police, la police a ordonné à Mme Zhou de signer la liste des objets confisqués. Elle a refusé et a déclaré que, puisque personne n'était à la maison pendant la descente, elle ne pouvait pas confirmer ce qui avait été exactement emporté par la police.

Un policier du nom de Li a dit : « Nous avions prévu de vous libérer si vous signiez la liste. Mais si vous ne la signez pas et que vous avez une si mauvaise attitude, cela va nous rendre les choses difficiles. »

La police a remis la liste de confiscation à Mme Zhou quelques jours plus tard. Elle ne comportait aucune signature de policier, ni le sceau officiel de la police, ni la date.

La police a ensuite restitué 40 000 yuans de l'argent liquide qui lui avait été confisqué, mais a tout de même retenu les 10 000 yuans en billets de banque imprimés avec des informations sur le Falun Gong comme preuve de l'accusation portée contre elle (Remarque : en raison de la stricte censure de l'information en Chine, les pratiquants de Falun Gong impriment souvent des informations sur les billets de banque comme moyen créatif de sensibiliser les gens à leur croyance).

La police a également pris les clés du domicile au mari de Mme Zhou et le téléphone portable de Mme Zhou. Ils n'ont rendu les clés et le téléphone portable que plus tard.

Interrogatoire

Vers 15 heures ce jour-là, la police a interrogé Mme Zhou pour savoir si elle avait un avocat et si elle allait plaider coupable. Mme Zhou a déclaré que sa croyance spirituelle est un droit protégé par la constitution et qu'elle n'avait violé aucune loi en pratiquant le Falun Gong. Elle a ajouté qu'aucune loi n'a jamais criminalisé le Falun Gong en Chine et que le Bureau des publications chinoises a levé l'interdiction des publications du Falun Gong en 2011.

Lorsque la police a accusé Mme Zhou de « saper l'application de la loi », elle les a interrogés sur la loi qu'elle aurait sapée et sur la manière dont elle l'aurait fait. Elle a répondu que c'était la police qui commettait un crime en la persécutant et en sapant eux-mêmes l'application de la loi. Elle a ensuite refusé de signer le procès-verbal d'interrogatoire.

Après l'interrogatoire, la police a pris des photos de Mme Zhou, incluant son visage et son corps de quatre côtés. Ils ont également pris son poids, et ont prélevé un échantillon de sang ainsi qu'un dossier complet de ses empreintes digitales, de ses empreintes de pied et de ses empreintes palmaires. La police a même enregistré des informations sur les articulations de ses doigts et les côtés de ses paumes.

Dans la soirée, Mme Zhou a été amenée à l'hôpital pour une radiographie. Les policiers ont déclaré qu'ils la surveillaient depuis longtemps et qu'ils savaient tout de leur vie quotidienne, y compris quand ils prenaient leurs repas et se couchaient.

La police a extorqué à sa famille une caution de 3000 yuans et l'a libérée sous caution le lendemain. Mme Zhou a signé le document de mise en liberté sous caution. Il ne portait qu'un sceau de la police, mais aucune signature d'un policier. La police lui a ordonné de se présenter une fois par semaine.

De retour chez elle, Mme Zhou a été attristée par la confiscation de ses livres de Falun Gong et a pleuré pendant plusieurs jours.

Un jour, après une promenade, quand elle et son mari sont rentrés chez eux, elle a remarqué que deux clés USB sur son bureau avaient disparu. Elle a soupçonné la police de les avoir pris pendant qu'ils étaient sortis.

L'affaire est présentée au parquet

Le 17 décembre 2020, Mme Zhou a été informée que la police avait présenté son dossier au parquet du district de Dongxihu le 15 décembre.

Mme Zhou a remis une lettre à la police le 3 janvier 2021, demandant qu'elle rejette son affaire. Elle a également envoyé des copies de la lettre au parquet et à d'autres agences gouvernementales, mais en vain.

Retour en détention

Mme Zhou a été à nouveau arrêtée le 28 janvier 2021, pour « atteinte à l'ordre public ». La police a forcé le centre de détention d'Erzhigou à l'accepter, même si elle n'avait pas réussi l'examen médical requis à quatre reprises.

Comme le mari de Mme Zhou a parlé en sa faveur et l'a accompagnée dans sa quête de justice pour elle, la police a également appelé son ancien lieu de travail et a vérifié s'il pratiquait également le Falun Gong.

Le parquet du district de Dongxihu refuse désormais de recevoir la famille de Mme Zhou lorsqu'elle vient s'enquérir de son affaire.

Voir aussi :

Une septuagénaire détenue pendant deux semaines fait face à la persécution pour sa croyance.

Traduit de l'anglais