(Minghui.org) Lorsque M. Liu Zhimin, habitant à Chongqing, a rempli un recours contre une sentence de prison injustifiée pour sa croyance dans le Falun Gong, le gardien Hu Changrong du centre de détention de Chongshou a retenu son appel et a refusé de le poster pour lui. Comme M. Liu a fortement protesté, Hu l'a finalement posté après avoir attendu des mois.
Le 29 mai 2021, le tribunal intermédiaire no 1 a appelé la femme de M. Liu, Mme Zhang Li, et a demandé si M. Liu avait un avocat pour le représenter. Mme Zhang a engagé le même avocat qui avait représenté M. Liu lors de son premier procès pour le représenter à nouveau dans son appel.
Le 7 janvier 2020, la police a arrêté M. Liu alors que lui et M. Yang Dingchan aidaient M. Wu Shenghua, septuagénaire, à écrire des couplets de calligraphie qu'ils distribuaient gracieusement pour le Nouvel An chinois. Tous les trois pratiquent le Falun Gong, une discipline méditative et spirituelle que le régime communiste chinois persécute depuis 1999.
La police a déclaré que Zuo Hechang avait signalé que le trio avait distribué des documents sur le Falun Gong. Il a été confirmé par la suite que le neveu de Zuo, Zuo Shiyong, avait reçu une brochure sur le Falun Gong d'un autre pratiquant. Lorsque Zuo Hechang a vu la brochure, il a dénoncé M. Liu, M. Yang et M. Wu, alors qu'ils n'étaient pas au courant de cette brochure.
Bien que M. Yang et M. Wu aient été libérés le lendemain, M. Liu est resté en détention. La police l'a accusé d'être un récidiviste, car on l'avait déjà condamné dans le passé pour sa pratique du Falun Gong. La police l'a aussi accusé de distribuer des documents sur le Falun Gong que des habitants avaient reçus d'autres pratiquants.
La police a accusé M. Liu, M. Yang et M. Wu de promouvoir le Falun Gong, car un des couplets « Fa (la Voie) apporte la brise printanière qui rajeunit tous les paysages, la bonté se répand comme un soleil chaud qui harmonise chaque famille » contient le mot « Fa ».
Le récit du témoin Zuo Hechang comportait d'autres divergences. Zuo a d'abord dit qu'il avait vu son neveu rentrer à la maison avec un couplet et une brochure sur le Falun Gong, sans voir la personne qui avait distribué la brochure ni recevoir la brochure lui-même. Il s'est ensuite contredit en disant que M. Liu lui avait donné la brochure. Zuo a également affirmé que six personnes, dont deux femmes, avaient écrit les couplets calligraphiés, alors que seuls M. Liu, M. Yang et M. Wu les avaient écrits.
Le 15 octobre, au cours de l'audience de M. Liu au tribunal de district de Jiangbei, le juge Huang Ya a rejeté à plusieurs reprises la demande de l'avocat de M. Liu de faire comparaître la famille Zuo au tribunal pour qu'elle accepte le contre-interrogatoire. Le juge a également interrompu M. Liu alors qu'il expliquait que le Falun Gong enseigne aux gens à être de bonnes personnes et qu'aucune loi ne criminalise le Falun Gong en Chine.
Après l'audience, la fille de M. Liu a présenté au tribunal trois témoignages selon lesquels M. Liu et les deux autres pratiquants n'avaient distribué que des couplets de calligraphie et non des documents sur le Falun Gong.
Le juge a condamné M. Liu à une peine deux ans et huit mois en décembre 2020.
La dernière condamnation de M. Liu a eu lieu moins de trois ans après qu'il a fini de purger une peine de deux ans et demi. Il avait été arrêté le 17 septembre 2015 pour avoir déposé une plainte pénale en mai 2015 contre Jiang Zemin, l'ancien dirigeant du régime communiste chinois qui a ordonné la persécution du Falun Gong. Faute de preuves suffisantes pour inculper M. Liu, la police avait déchiré en morceaux une brochure du Falun Gong trouvée à son domicile et avait compté chaque morceau comme un élément distinct de la preuve à charge.
Lors de son audience en mars 2016 au tribunal de district de Changshou. La police a arrêté près de 20 pratiquants de Falun Gong de la région, venus assister à l’audience pour soutenir M. Liu. Même quelques piétons ont été arrêtés par erreur comme pratiquants de Falun Gong.
Voir aussi :
Un homme de Chongqing est incriminé et condamné à la prison pour sa croyance
Un homme de Chongqing jugé sur la base de preuves fabriquées
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Traduit de l'anglais
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