(Minghui.org) Un juge en Chine a récemment exprimé sa réticence à s’occuper des affaires du Falun Gong. Après avoir ajourné l’audience d’une cause contre une pratiquante de Falun Gong, il a dit aux parents de cette dernière que bien qu’il n’ait pas le pouvoir de prendre les décisions, il essayerait d’aider cette pratiquante dans la mesure du possible.

Le Falun Gong, ou Falun Dafa, est une discipline spirituelle que le régime communiste chinois persécute depuis 1999.

L’audience était supposée commencer à 10 heures, mais elle a été décalée d’une heure du fait que le tribunal a dû aller chercher la pratiquante dans le centre de détention. Avant l’arrivée de la pratiquante, l’avocat a eu une conversation informelle avec le juge et la procureur. La procureur a mentionné avoir reçu certains documents informatifs et des plaintes à son encontre venant de parents de la pratiquante, et se demandait si le juge les avait également reçus. Le juge a répondu qu’il avait reçu une épaisse pile de documents et que son téléphone n’avait cessé de sonner avec des appels de pratiquants hors de Chine.

Au cours de l’audience, l’avocat a présenté une plaidoirie de non-culpabilité au nom de la pratiquante. Celle-ci a également témoigné en sa propre défense. Elle a insisté sur le fait que la pratique du Falun Gong est totalement légale en Chine et a aussi mentionné que l’Administration chinoise de la presse et des publications a abrogé l’interdiction de la publication des livres de Falun Gong. Enfin, elle a ajouté que fabriquer et distribuer des documents à propos du Falun Gong était légal. Elle a demandé au procureur en quoi elle utilisait une « secte » pour saper l’application de la loi, comme le déclarait l’accusation à son encontre.

La procureur a demandé à la pratiquante : « Quel est votre objectif quand vous fabriquez ces calendriers [contenant des informations sur le Falun Gong] ? »

« Sauver les gens. »

Le juge a alors rappelé à la procureur de prêter attention à sa question.

La procureur a poursuivi en demandant : « Les calendriers que vous avez fabriqués et distribués… » Le juge l’a interrompue et lui a dit de prêter attention à sa question puisque la pratiquante n’avait que fabriqué les calendriers et ne les avait pas distribués.

Après la fin de l’audience, l’avocat a fait remarquer que lors de la plupart des autres audiences auxquelles il a assisté en représentant des pratiquants de Falun Gong, le juge ne permettait généralement pas à l’avocat de parler librement. Mais ce juge, il est plutôt bienveillant et n’a pas permis au procureur de mettre la pratiquante dans une situation difficile.

Quand le juge est sorti du tribunal, les parents de la pratiquante et quelques autres pratiquants de Falun Gong, qui attendaient à l’extérieur du tribunal pour dire au revoir à la pratiquante, sont allés lui parler.

Le juge a expliqué aux parents qu’ils n’avaient pas été autorisés à assister à l’audience du fait de la pandémie et qu’il n’essayait pas de leur causer des problèmes. Il espérait que ceux-ci ne lui en tiendraient pas rigueur à titre personnel. Quand les autres pratiquants de Falun Gong ont dit au juge de ne pas accepter les affaires du Falun Gong, il a exprimé qu’en fait il était peu enclin à s’en occuper.

Le juge a révélé qu’il n’avait aucun pouvoir permettant d’influer sur le verdict, puisqu’il est déterminé en haut lieu. Mais il a promis qu’il aiderait la pratiquante chaque fois qu’il le pourrait.

Le juge a également dit à un pratiquant de Falun Gong qui l’a raccompagné chez lui qu’il avait reçu des appels téléphoniques de pratiquants aux États-Unis, l’exhortant à ne pas participer à la persécution.

Traduit de l’anglais