(Minghui.org) Mi-août 2021, la famille de Mme Wang Cuiying a été informée, par la prison pour femmes de la province du Shandong, que cette dernière y avait été amenée au début du mois pour y purger une peine de cinq ans pour sa croyance dans le Falun Gong, une discipline méditative et spirituelle ancestrale que le régime communiste chinois persécute depuis 1999.

N’étant pas autorisée à lui rendre visite, sa famille lui a envoyé par courrier plusieurs lettres recommandées. Le système de suivi du courrier indique que toutes les lettres ont été remises et ont été signées par une personne de la prison.

Fin novembre, la famille a reçu une lettre de Mme Wang. La lettre était datée du 26 octobre. L’écriture sur les deux pages était différente de celle de Mme Wang et il était clair pour la famille que quelqu’un avait imité son écriture. La lettre contenait des informations sur le compte bancaire de Mme Wang sur lequel la famille pouvait effectuer un dépôt en espèces. Le reste de la lettre était consacré aux louanges de la prison et des gardiens.

En décembre, quand on a permis à Mme Wang d’appeler chez elle, sa famille a confirmé que Mme Wang n’avait reçu qu’une seule lettre de la part de sa famille et qu’elle-même leur avait aussi écrit plusieurs lettres. Mais ses proches n’avaient jamais reçu ses lettres. Comme les gardiens n’ont pas permis à Mme Wang de parler de sa situation en prison, sa famille s’est inquiétée pour elle et s’est demandé pourquoi la prison avait caché leur correspondance et fabriqué une lettre qui semblait venir d’elle.

Mme Wang, une habitante de 58 ans de la ville de Heze, dans la province du Shandong, a été arrêtée le 7 mars 2019 alors qu’elle distribuait des documents d’information sur le Falun Gong. Une autre pratiquante, Mme Zhao Aizhen, a été arrêtée le même soir. Bien qu’elles ne se connaissaient pas, la police a combiné leurs dossiers et les a soumis ensemble au parquet.

Le 15 janvier 2020, les deux pratiquantes ont été jugées par le tribunal du district rural de Juancheng. Le procureur a énuméré plus de 1200 pièces à conviction contre elles, mais il n’a exhibé que quelques photos floues en « preuve », sans montrer de vrais objets.

Le 12 mars 2021, lors de leur deuxième audience, le procureur a présenté plus de 1000 preuves, affirmant que les documents avaient été produits par Mme Zhao à la demande de Mme Wang. Il a dit qu’il avait la déclaration de Mme Zhao pour soutenir l’accusation, mais Mme Zhao a nié avoir fait cette déclaration. Elle a dit qu’elle était presbyte et qu’il faisait très sombre dans la salle d’interrogatoire. La police ne lui avait pas permis de lire attentivement le procès-verbal de l’interrogatoire et l’avait forcée à le signer.

Mme Wang a souligné qu’elle ne connaissait pas Mme Zhao avant son arrestation et que la police et le procureur travaillaient de concert pour les piéger.

Le 28 mars, la famille de Mme Wang a appelé le tribunal et a appris qu’elle avait été condamnée à cinq ans de prison et à une amende de 20 000 yuans. Le juge Fan a refusé de fournir une copie de son verdict ou tout autre détail, mais il a seulement révélé que le verdict avait été rendu le 18 mars. Mme Zhao a été condamnée à quatre ans et demi de prison et à une amende de 15 000 yuans.

Les deux femmes ont interjeté appel auprès de la Cour intermédiaire de la ville de Heze. Bien que le 21 mai, le juge ait décidé de confirmer le verdict initial, il n’a informé leurs avocats que début juin. Le 9 août, elles ont été envoyées à la prison pour femmes de la province du Shandong.

Mme Wang a commencé à pratiquer le Falun Gong en 1998. Elle était comptable dans une agence gouvernementale et elle a été reconnue plusieurs fois comme « meilleure travailleuse » avant de prendre sa retraite.

En 2012, avant sa dernière condamnation, elle a été condamnée à deux ans de travaux forcés pour sa croyance. Son lieu de travail lui a retiré son titre de directrice et a retenu son salaire pendant cette période parce qu’elle refusait de renoncer au Falun Gong.

Voir aussi :

Le juge la condamne à cinq ans de prison en se basant sur des preuves fabriquées de toutes pièces

Traduit de l’anglais