(Minghui.org) Le 22 décembre 2021, des magistrats ont appelé Mme Jiang Deyuan, et lui ont dit de venir à 15 heures au palais de justice pour récupérer son verdict. Peu après son arrivée, plusieurs agents l’ont portée, poussée dans une voiture de police et l’ont emmenée. Son mari a reçu une copie du verdict : un an et trois mois de prison et une amende de 10 000 yuans. On ne lui a pas dit où elle devait purger sa peine.

Mme Jiang, de la ville d’Huili, dans la province du Sichuan, a été prise pour cible parce qu’elle cherchait à obtenir justice pour son mari, dont la pension a été réduite en raison de leur croyance commune dans le Falun Gong, une discipline spirituelle persécutée par le régime communiste chinois depuis 1999.

Lorsque le mari de Mme Jiang, M. Zhang Zhengyou, est allé chercher sa pension en juin 2020, il a été surpris de voir qu’elle était inférieure à la normale. Il a appelé son ancien employeur et on lui a dit que, parce qu’il avait été condamné à un an et demi de travaux forcés pour sa pratique de Falun Gong en 2012, en mars 2020, la police a ordonné à son employeur de déduire le montant de la pension qu’il avait reçue pendant son incarcération.

La police a affirmé que, selon une nouvelle politique, les pratiquants de Falun Gong qui purgent une peine de prison n’ont droit à aucune prestation de retraite pendant leur peine. Comme l’employeur de M. Zhang n’avait pas suspendu sa pension à l’époque, il réduit maintenant son versement mensuel pour récupérer les fonds.

M. Zhang et sa femme ont tous deux insisté sur le fait qu’il avait été condamné aux travaux forcés en raison de la persécution illégale et que sa pension était un bien légitime, que le gouvernement ne pouvait pas suspendre arbitrairement. Ils se sont tous deux rendus à plusieurs reprises chez l’employeur de M. Zhang, le priant instamment de lui verser l’intégralité de sa pension. Son supérieur hiérarchique a refusé de le faire et les a même intimidés.

Mme Jiang a écrit une lettre adressée au Bureau d’appel, détaillant comment M. Zhang s’est remis de sa mauvaise santé en pratiquant le Falun Gong et comment il avait souffert pendant la persécution. Lorsqu’elle s’est rendue au bureau, le 12 octobre 2020, pour remettre la lettre, la réceptionniste a refusé de l’accepter.

Mme Jiang a ensuite remis la lettre au comité résidentiel local et au poste de police. La police l’a arrêtée et l’a retenue au poste de police jusqu’à 19 heures. Pendant ce temps, la police ne l’a pas laissée utiliser les toilettes et l’a menottée si fort que ses poignets ont été gravement meurtris.

Le chef de la police Su Jian a ensuite collaboré avec les procureurs Pan Liping et Huang Zhengping du parquet de la ville d’Huili pour inculper Mme Jiang. Elle a porté plainte contre eux, mais en vain.

Le juge chargé de l’affaire de Mme Jiang a arbitrairement reporté l’audience à plusieurs reprises, dont une fois où son avocat avait déjà parcouru près de 1500 kilomètres de Pékin à Huili. Elle a finalement comparu deux fois devant le tribunal municipal de Huili, le 19 mai et le 13 décembre 2021.

Lorsque l’avocat de Mme Jiang n’a pas pu assister à sa deuxième audience en raison d’un conflit d’horaire, le juge a désigné un autre avocat pour inscrire un plaidoyer de culpabilité pour Mme Jiang sans son consentement.

Dans le verdict rendu à son mari le 22 décembre, les fonctionnaires du gouvernement qu’elle a contactés pour obtenir justice en sa faveur ont été cités comme témoins de son crime de promotion du Falun Gong. Les lettres d’appel mentionnant le Falun Gong et les livres de Falun Gong qui lui ont été confisqués ont également été citées comme preuves de l’accusation.

Informations sur les responsables de la persécution :

Yang Jilan (杨继兰), juge président du tribunal de la ville de Huili : +86-13881583050

Pan Liping (潘利平), vice-président du parquet de la ville de Huili : +86-834-5625643, +86-13908157733

Huang Zhengping (黄正萍), procureur du parquet de la ville de Huili.

(Plus d’informations sur les responsables de la persécution sont disponibles dans l’article original en chinois.)

Voir aussi :

Une femme du Sichuan jugée pour avoir demandé justice pour la pension réduite de son mari pour sa pratique du Falun Gong

Traduit de l’anglais