(Minghui.org) Deux femmes de la ville de Baliwan, dans le district de Hongan (province du Hubei), Mmes Cheng Lianlian et Zhang Guiying, ont été arrêtées le 21 août 2021 quand quelqu’un a signalé qu’elles distribuaient des dépliants sur le Falun Gong, une pratique méditative et spirituelle ancestrale persécutée en Chine depuis juillet 1999.

Les agents du poste de police de la ville de Baliwan ont saccagé les domiciles de Mmes Cheng et Zhang le lendemain de leur arrestation. Tous leurs livres et leurs documents sur le Falun Gong ont été confisqués pour servir de preuves. Les agents ont également pris une imprimante, un ordinateur portable, un disque USB et du papier d’impression chez Mme Cheng.

Bien que Mme Zhang ait été libérée au bout de deux jours, la police l’a de nouveau arrêtée deux jours plus tard pour avoir téléchargé des informations sur le Falun Gong.

En consultant l’historique des discussions de Mme Zhang sur son téléphone portable et les vidéos de surveillance, la police a localisé et arrêté une troisième pratiquante, Mme Lu Hongfang, quelques jours plus tard. Son domicile a également été saccagé.

Les trois femmes ont été détenues au centre de détention de Tuanfeng, dans la ville de Huanggang. Mme Cheng a récemment été condamnée à sept ans de prison et Mme Zhang à trois ans. On ignore pour l’instant si Mme Lu a été condamnée.

Mme Cheng a connu des changements étonnants après avoir commencé à pratiquer le Falun Gong

Mme Cheng, un ancien agent de police de 49 ans, a grandi dans une famille aisée. Gâtée par ses parents, elle était autoritaire, coléreuse, fourbe, arrogante et irrespectueuse envers ses parents. Elle ne s’entendait pas non plus avec les autres au travail.

Son petit ami de l’époque, M. Wang Jue, pratiquait le Falun Gong et lui a donné un exemplaire du Zhuan Falun, le livre principal de l’enseignement du Falun Gong. Elle a terminé la lecture du livre en une traite. En comparant son comportement avec les principes du livre, elle s’est sentie honteuse. Elle a décidé de changer et a commencé à pratiquer en mars 1998.

Très vite, son caractère s’est amélioré : elle a respecté ses parents, elle était amicale et elle a arrêté de mentir et d’intimider les autres. Ses migraines ont disparu. Elle a ensuite épousé M. Wang et ils ont eu un fils, Wang Xiaoxiao.

Mme Cheng a décrit la joie qu’elle a ressentie avec la pratique : « Je vivais une vie sans but avant de me mettre au Falun Gong. J’avais l’air séduisante à l’extérieur, mais au fond de moi, je me sentais anxieuse et agitée. Maître Li Hongzhi (le fondateur du Falun Gong) m’a sortie de l’enfer et m’a ramenée sur le droit chemin. Grâce au Falun Gong, j’ai eu une famille chaleureuse et heureuse. »

Le 20 juillet 1999, en raison de l’immense popularité du Falun Gong, Jiang Zemin, l’ancien dirigeant chinois, a lancé la persécution de cette ancienne discipline du corps et de l’esprit. Mme Cheng et sa famille ont été prises pour cible.

La police a saccagé son domicile et l’a arrêtée à plusieurs reprises. Elle a perdu son emploi et elle, son mari et leur fils ont dû déménager fréquemment pour éviter la persécution. Lorsque leur fils de 11 ans est décédé dans un accident de voiture, son mari, qui avait déjà subi une pression énorme en raison de la persécution, s’est effondré mentalement et a été admis dans un hôpital psychiatrique.

Mme Cheng est ensuite retournée chez ses parents dans la ville de Baliwan et a travaillé dans un supermarché. Les agents du poste de police de Baliwan ne l’ont pas laissée tranquille : ils l’ont souvent harcelée, puis l’ont arrêtée en août 2021, ce qui a entraîné sa dernière condamnation.

Vous trouverez ci-dessous le récit de Mme Cheng sur la persécution subie par sa famille. Il fait partie de la plainte pénale qu’elle a déposée auprès de la Cour populaire suprême de Chine le 1er juillet 2015, poursuivant Jiang Zemin en justice pour avoir déclenché la persécution qui a détruit sa famille.

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Le 20 juillet 1999, le jour où la persécution a commencé, mon mari et une dizaine d’autres pratiquants se sont rendus au gouvernement provincial du Hubei à Wuhan pour dire aux responsables que la persécution était mauvaise. Après leur retour dans la ville de Xiangyang, des agents de la police motorisée de Dongfeng les ont arrêtés et détenus. La police a essayé de leur faire subir un lavage de cerveau avec des informations qui diffamaient le Falun Gong. Mon mari cherchait un nouvel emploi à l’époque, mais il n’en trouvait pas, car personne n’osait embaucher un pratiquant de Falun Gong.

Les agents Hu Xiaofang et Liao Jingkai de la police motorisée de Dongfeng m’ont arrêtée au moins huit fois. Ils ne se sont pas contentés de me harceler, ils ont également saccagé ma maison trois fois et celle de mes parents cinq fois.

Je suis allée à Pékin pour clarifier la vérité en septembre 1999. À mon retour, Hu et d’autres agents m’ont arrêtée. Ils m’ont interrogée au poste de police alors que je tenais dans mes bras mon bébé de six mois. Une fois, ils ont voulu que je donne des informations sur d’autres pratiquants et m’ont demandé où j’avais obtenu les dépliants sur le Falun Gong. Liao a menacé de me jeter dans la prison de Shayang si je n’obtempérais pas. Je n’ai rien dit. Pour faire pression sur moi, ils se sont introduits chez mes parents et ont mis leur domicile à sac.

Mes beaux-parents sont tous deux fonctionnaires. Comme ils croyaient à la propagande calomnieuse du Parti communiste chinois sur le Falun Gong et qu’ils craignaient la persécution, ils ont souvent fait pression sur mon mari et moi pour que nous renoncions à cette pratique. Nous avons dû emmener notre fils, alors âgé de trois ans, vivre ailleurs pour échapper à la persécution.

Pour nous retrouver, Liao s’est souvent rendu là où mon frère et sa femme travaillaient pour les harceler et a terrorisé mes parents âgés. À cause de ma pratique, les enseignants et les élèves ont discriminé le fils de mon frère à l’école, ce qui a traumatisé le jeune garçon.

Hu et Liao se sont emparés de moi lorsque je suis retournée à Xiangyang. Ils ont saccagé la maison de mes parents. Terrifiés, les problèmes cardiaques de ma mère ont réapparu, et les cheveux de mon père sont devenus gris en une nuit.

Nous avons déménagé de lieu en lieu. Mon mari et moi devions travailler dur pour nous en sortir et n’avions pas beaucoup de temps pour nous occuper de notre fils unique. Une voiture l’a renversé un jour où aucun de nous n’était présent, et il est mort à l’âge de 11 ans.

Les autorités nous ont surveillés, arrêtés et ont saccagé nos domiciles à maintes reprises au fil des ans. Le stress mental et financier ainsi que la discrimination dans tous les aspects de la vie étaient déjà assez difficiles à supporter, mais la mort de notre fils a été le coup de grâce pour mon mari. Il a fait une dépression et a été admis à l’hôpital populaire no 3 de la ville de Heze, dans la province du Shandong.

Ma vie depuis le début de la persécution a été remplie d’épreuves et de tristesse. Je ne peux m’en souvenir que partiellement. Et ce n’est pas seulement moi, les membres de ma famille ont également enduré des difficultés indescriptibles à cause de la persécution. Maintenant, je n’ai rien d’autre qu’une famille brisée. J’espère que les procureurs et les juges pourront traduire Jiang Zemin et les membres du Bureau 610 en justice.

Traduit de l’anglais