(Minghui.org) Après avoir frappé les grandes villes de Chine, la vague de montée de cas de COVID se dirige vers les petites villes et la campagne.

Un médecin de la clinique de la ville de Gaoping, dans la province du Hunan, a déclaré à RFA le 4 janvier : « C’est bondé ici et nous manquons de lits. Avec autant de patients, nous [médecins] avons travaillé tous les jours depuis deux semaines sans aucune pause. Certains d’entre nous ont de la fièvre, mais ils travaillent toujours ici à moins que ce ne soit vraiment grave. »

La situation est similaire dans la ville de Zhenzi de la province du Hubei, qui compte environ 10 000 habitants. « Nous avons plus de 30 travailleurs de la santé et nous fonctionnons au maximum de notre capacité. Nous sommes même surchargés », a décrit un médecin du centre de santé du canton à RFA le 4 janvier. « Cela a commencé après la levée de la politique sur la COVID. »

La situation dans la ville de Yichang dans le Hubei est également grave. Tous les agents du Département de police du district de Xiling étant infectés, personne n’est de garde, même au guichet d’accueil.

Un médecin de la ville de Guangzhou, dans la province du Guangdong, a déclaré que, d’après ses observations, le taux d’infection dans la campagne du Guangdong pourrait dépasser 50 %. Un responsable du Parti communiste chinois (PCC) dans la province du Henan a annoncé lors d’une conférence de presse le 9 janvier que le taux d’infection à l’échelle de la province était de 89 % au 6 janvier. Il était de 89,1 % dans les zones urbaines et de 88,9 % dans les campagnes.

Un article du Zhejiang Daily intitulé « Un hôpital de district au milieu de la COVID » décrit l’atmosphère de travail chargée à l’hôpital de district de Haiyang. Cet établissement a traité jusqu’à 14 000 patients par jour ces derniers temps, soit dix fois plus que la normale, et la clinique de la fièvre accepte des patients 24 heures sur 24.

Le nombre de morts ne cesse d’augmenter dans les grandes villes

Les morts de la COVID ont continué à s’accumuler à Pékin et à Shanghai. Lu Jianzhang, ancien vice-président et secrétaire adjoint du Parti de l’Institut de recherche sur le charbon, est décédé à Pékin le 5 janvier. Depuis le 20 décembre, le bureau des retraites du centre médical de l’université de Pékin a publié 21 articles nécrologiques en deux semaines de ses employés actuels et retraités. Le plus jeune était Li Ying, 56 ans, au service des ressources humaines. Le centre médical de l’université Jiaotong de Shanghai a annoncé dix décès entre le 29 décembre 2022 et le 3 janvier 2023.

Liu Mingzu, ancien secrétaire du Parti de la Mongolie intérieure, est décédé le 28 décembre dans la ville de Weihai, province du Shandong. Le collège d’histoire et de culture de l’Université normale du Shaanxi a publié un article nécrologique disant que Chen Lei, un officier au niveau de directeur adjoint, est décédé à l’âge de 43 ans le 3 janvier.

Des crématoriums qui débordent

Les internautes ont déclaré que les crématoriums de la ville de Chengdu, dans la province du Sichuan, étaient extrêmement occupés, et que leurs fours fonctionnaient sans arrêt. Il y a trop de cadavres là-bas et à un moment, les installations ont même cessé d’accepter de nouveaux corps. Après la mort d’une femme du COVID à Chengdu, sa famille a dû payer 8000 yuans pour trouver une place dans un crématorium de la ville de Pengzhou, à 70 km de Chengdu. Un employé du district de Chongqing a déclaré que le crématorium de l’endroit était complet jusqu’à la fin de janvier 2023.

Planet Labs, une entreprise basée en Californie qui produit des images satellites, a déclaré que de longues files de véhicules étaient apparues devant les crématoriums de nombreuses villes chinoises depuis la fin de décembre. Par exemple, selon VOA, la densité de la circulation près du crématorium du district de Panyu dans la province du Guangdong et de celui de Shenyang dans la province du Liaoning était sans précédent au cours des dix dernières années.

Un habitant de Tianjin, M. Z, a déclaré à VOA que son père avait de la fièvre et un taux d’oxygène dans le sang en baisse le 17 décembre. Il a été envoyé d’urgence à l’hôpital de Tianjin le 25 décembre et est décédé le 29 décembre. Cette nuit-là, M. Z a vu que des corps étaient emportés et tous semblaient être des personnes âgées.

Au Troisième crématorium de Tianjin, on a dit à M. Z que les installations incinéraient habituellement 40 corps par jour et que maintenant c’était plus de 200. Cela prend environ de 40 à 60 minutes pour incinérer un corps. « Il y a des véhicules et des gens partout », a-t-il expliqué. « Un ami travaillant dans un crématorium a déclaré qu’au moins 100 000 personnes étaient mortes dans la ville depuis le 12 décembre. Et le pic n’est pas encore arrivé. »

Réactions à l’étranger

Victor Wang, chef du centre de commande centralisé d’épidémies à Taïwan, a déclaré que 8259 visiteurs chinois entrants avaient été dépistés par des tests d’acide nucléique depuis le 1er janvier. Parmi eux, 1571 (19 %) ont été testés positifs.

De plus en plus de pays ont imposé des restrictions au niveau des entrées à partir de la Chine en réponse au tsunami de COVID en Chine. La Hongrie a exigé que les voyageurs entrants en provenance de la Chine fournissent des résultats de tests de COVID négatifs à partir du 8 janvier. La Belgique, la Suède et le Royaume-Uni ont également annoncé de nouvelles exigences pour les voyageurs en provenance de la Chine. Les autorités allemandes ont recommandé à ses habitants d’éviter de se rendre en Chine. L’Union européenne a exhorté ses États membres à imposer des tests de COVID pour les entrées en provenance de la Chine avant le départ, le port de masques sur les vols et le test des eaux usées dans les avions.

Le 4 janvier, l’Organisation mondiale de la santé (OMS) a de nouveau demandé au régime communiste chinois des informations fiables sur les hospitalisations et les décès liés à la COVID. Certains responsables pensaient que les chiffres antérieurs des autorités chinoises avaient sous-estimé à la fois les hospitalisations et les décès. Le mois dernier, la Chine a modifié ses critères pour les décès par COVID et les informations reçues par Minghui ont montré que les responsables à tous les niveaux décourageaient la déclaration de la COVID comme cause de décès.

« Nous pensons que la définition [d’un décès par COVID] est trop étroite », a récemment déclaré le directeur des urgences de l’OMS, le Dr Michael Ryan. Les chiffres de la Chine « sous-représentent le véritable impact de la maladie en ce qui concerne les admissions à l’hôpital, les admissions aux soins intensifs et, plus particulièrement, les décès », a-t-il ajouté.

Traduit de l’anglais