(Minghui.org) Une habitante de la ville de Shijiazhuang, dans la province du Hebei, inculpée pour sa croyance dans le Falun Gong, a récemment dénoncé un chef de police de l’avoir torturée suite à son arrestation il y a quelques mois.

Le Falun Gong est une discipline pour le corps et l’esprit que le Parti communiste chinois persécute depuis juillet 1999.

Mme Wang Yueqin, âgée d’environ 53 ans, a été arrêtée le 30 mai 2023 et détenue au poste de police de la rue Weiming pendant quarante-huit heures, soit le double de la durée légale de détention d’un suspect lors d’un interrogatoire. La police a toutefois inscrit vingt-quatre heures sur l’avis de libération afin de se conformer à la loi. Une procédure pénale a également été établie à l’encontre de Mme Wang.

Mme Wang a demandé un non-lieu, mais on lui a répondu que les autorités supérieures avaient décidé d’engager des poursuites contre elle pour avoir défendu sa croyance. Elle a récemment porté plainte contre Zhang Guohui, chef du poste de police de la rue Weiming, par l’intermédiaire de deux plateformes de signalement en Chine, le 12337 et le 12389.

Le « 12337 » est une plateforme en ligne destinée à signaler les violations de la discipline et de la loi commises par la police et le personnel judiciaire. Le « 12389 » est une plateforme téléphonique que le ministère de la Sécurité publique utilise pour recevoir les plaintes et les rapports du public.

Lorsque Mme Wang a composé le 12389, elle a suivi les instructions et a été transférée à l’équipe d’inspection du Département de police de la ville de Shijiazhuang. L’agent qui lui a parlé au téléphone lui a demandé de mettre sa plainte par écrit et de la déposer dans la boîte aux lettres de l’équipe d’inspection.

L’arrestation et la torture de Mme Wang pendant sa brève détention avaient déjà été rapportées. Elle a révélé quelques informations supplémentaires dans sa plainte contre le chef Zhang.

« Je marchais dans la rue le 30 mai 2023 lorsque deux hommes m’ont arrêtée et ont fouillé mon sac. Après avoir trouvé trois brochures sur le Falun Gong dans mon sac, ils m’ont signalée au poste de police de la rue Weiming, qui a rapidement envoyé des agents pour m’arrêter. »

« Les policiers ne m’ont pas donné l’occasion de parler et m’ont battue dès mon arrivée au poste de police. Ils ont arraché mon masque et fait tomber mon chapeau. Ils m’ont menottée en me faisant passer une main derrière le dos et l’autre par-dessus l’épaule. »

Illustration de torture : Mains menottées dans le dos

« Je me suis sentie très mal avec les menottes et je me suis assise dans un coin. Sans que je m’en rende compte, une main m’a soudain saisie par les cheveux et m’a traînée jusqu’à une salle d’interrogatoire. On m’a ensuite assise de force sur une chaise métallique. »

« La personne qui m’a traînée là a crié : « Allez chercher des cordes, et attachez ses cheveux à la chaise et aux menottes. » Plusieurs autres agents sont venus et ont fait ce qu’il a dit. On m’a arraché de grosses touffes de cheveux et j’ai eu très mal au cuir chevelu. »

« J’ai vite compris que l’homme qui m’avait traînée voulait simplement me prendre en photo, mais qu’il avait eu recours à des mesures extrêmes pour m’obliger à me soumettre à sa demande. Il s’est vanté d’avoir combattu le Falun Gong pendant plus de vingt ans et d’avoir accumulé une grande expérience. Il m’a prévenue qu’il ne serait pas indulgent à l’égard des pratiquants du Falun Gong comme moi. Il n’a jamais montré sa carte d’identité ni révélé son nom pendant la séance d’interrogatoire. »

« Après cet incident, j’ai ressenti une oppression dans la poitrine et j’ai eu du mal à manger et à boire. J’ai également entamé une grève de la faim en signe de protestation et j’ai rapidement développé de graves problèmes de santé. Mais la police ne m’a libérée sous caution que le 1er juin 2023. »

« J’ai rédigé une demande de non-lieu et l’ai soumise au poste de police de la rue Weiming et à son organe de supervision, le Département de police du district de Qiaoxi. Après le rejet de ma demande, j’ai écrit une lettre au chef du poste de la rue Weiming, l’exhortant à cesser de persécuter les pratiquants du Falun Gong. À l’époque, je ne savais pas qui était le chef. »

« Lorsque je me suis rendue au poste de police pour remettre la lettre, on m’a dit que le chef s’appelait Zhang Guohui. J’ai été choquée de voir qu’il s’agissait de la même personne qui m’avait saisie par les cheveux et m’avait immobilisée sur la chaise métallique. Il a ignoré mon conseil de cesser de persécuter le Falun Gong et n’a cessé de diffamer le Falun Gong lors de notre conversation. »

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Traduit de l’anglais