(Minghui.org) Le 6 juin 2021, Mme Zhang Yuhua, 68 ans, et sa jeune sœur Mme Zhang Yufeng, toutes deux habitant la ville de Jilin, dans la province du Jilin, se sont rendues sur un marché pour parler aux gens de la persécution continuelle du Falun Dafa par le régime communiste chinois. La police a kidnappé Mme Zhang, la plus âgée, au marché, et sa sœur plus tard à son domicile. À l’issue d’une audience au tribunal du district de Chuanying, Mme Zhang Yuhua a été condamnée à un an de prison et sa sœur à trois ans.

Le Falun Dafa, aussi connu sous le nom de Falun Gong, est une méthode méditative et spirituelle ancestrale qui est persécutée en Chine depuis juillet 1999.

Voici le récit que fait Mme Zhang Yuhua de son arrestation et de son incarcération d’un an au centre de détention de la ville de Jilin.

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Le 6 juin 2021, je me suis rendue au marché à Fengjiatun, dans le district de Chuanying, pour distribuer des amulettes du Falun Dafa et dire aux gens à quel point la persécution du Falun Dafa était brutale. Une femme s’est approchée de moi et m’a rendu l’amulette que je lui avais donnée un peu plus tôt. Avant que je ne réalise ce qui se passait, deux policiers en civil se sont précipités vers moi et m’ont saisie. J’ai crié « Falun Dafa est bon » en signe de protestation. Les gens du marché ont commencé à se rassembler autour de nous.

Les policiers m’ont emmenée dans un coin du marché où il y avait moins de monde. J’ai continué à crier « Falun Dafa est bon » et la foule a suivi. Les policiers m’ont jetée à terre et un policier s’est assis sur moi. Je les ai avertis qu’ils commettaient un délit en traitant ainsi une citoyenne respectueuse de la loi.

Au bout d’un moment, la foule s’est dispersée. Les policiers m’ont fait monter de force dans une voiture et m’ont emmenée au poste de police de Huangqi. Un policier m’a demandé où j’habitais. J’ai refusé de répondre et lui ai dit que je n’avais rien fait de mal en pratiquant le Falun Dafa et en essayant d’être une bonne personne.

Ce policier a ensuite demandé à ses collègues quelle loi il devait utiliser pour m’inculper. L’un d’eux lui a répondu : « N’utilisons-nous pas l’article 300 du Code pénal [qui stipule que toute personne utilisant une organisation sectaire pour saper l’application de la loi doit être poursuivie avec toute la rigueur de la loi] pour tous les pratiquants de Falun Gong ? »

« Vous me persécutez sans aucune base juridique. Vous violez la loi », leur ai-je dit.

Le policier m’a emmenée dans un hôpital du bourg pour un examen de santé avant de m’envoyer au centre de détention de la ville de Jilin. Comme je refusais de signer les papiers, il l’a fait à ma place.

Les gardiennes du centre de détention m’ont fouillée et ont jeté mes vêtements parce qu’ils étaient couverts de boue. Elles ne m’ont rien donné à porter. Je suis restée en sous-vêtements jusqu’à ce que ma famille me fasse parvenir des vêtements.

Les conditions de vie dans le centre de détention étaient terribles. La cellule était bondée de détenues et nous devions dormir sur le côté. Le papier de toilette vendu sur place était excessivement cher. Les repas quotidiens se composaient de pain de maïs et de soupe de légumes ne contenant pratiquement pas de légumes.

Plus tard, j’ai entamé une grève de la faim pour protester contre cette incarcération illégale. Une gardienne m’a demandé pourquoi, et je lui ai dit que je n’avais commis aucun crime et que je ne devrais pas être là. Je voulais qu’elle parle de ma situation à son supérieur, elle m’a répondu que cela ne changerait rien et qu’elle ne pouvait rien faire pour m’aider. Trois jours plus tard, les gardiennes ont commencé à me nourrir de force, deux fois par jour, chaque fois plusieurs détenues et trois membres du personnel médical étaient impliqués.

Pour me forcer à cesser ma grève de la faim, les gardiennes ont obligé d’autres détenues à rester assises sans bouger pendant une longue période, afin d’attiser leur haine contre moi. L’une d’elles a commencé à m’agresser verbalement. Une autre m’a pincé l’intérieur des cuisses. Dix jours plus tard, les détenues ont commencé à me crier dessus et m’ont demandé de cesser la grève de la faim. J’ai réalisé que cela n’aidait pas à alléger la persécution, mais que cela les amenait à ne pas me comprendre. J’ai décidé d’arrêter la grève de la faim.

Le 20 octobre 2021, le tribunal du district de Chuanying a tenu une audience de ma cause. Le président du tribunal, Li Zhongcheng, m’a demandé si je plaidais coupable. Je lui ai demandé comment je pouvais commettre un crime en restant fidèle à ma croyance et en étant une bonne personne. Il m’a répondu : « Je vais vous donner une autre chance. Plaidez-vous coupable ? » J’ai maintenu que je n’avais commis aucun crime. Il a frappé avec son marteau et a ajourné l’audience. Le 15 janvier 2022, trois mois plus tard, il a rendu le verdict d’un an d’emprisonnement.

Quelques jours avant mon transfert à la prison pour femmes de la province du Jilin, une nouvelle vague de pandémie a frappé Jilin et toute la ville a été confinée. Ils m’ont gardée dans le centre de détention et j’ai été libérée trois mois plus tard, à la fin de ma peine.

Li Zhongcheng, juge du tribunal du district de Chuanying qui a condamné Mme Zhang à un an de prison

Les personnes responsables de la persécution :

Zhang Fuhong (张福洪), directeur du tribunal du district de ChuanyingPu Haidong (蒲海东), directeur adjoint du tribunal du district de Chuanyin : +86-13844235001Li Zhongcheng (李忠诚), juge au tribunal du district de Chuanying : +86-13704326606, +86-432-62404967Wang Hongjia (王宏家), secrétaire adjoint de la Commission des affaires politiques et juridiques du district de Chuanying : +86-13944677270Zhang Qingshan (张青山), chef du Bureau 610 du district de Chuanying : +86-15948676100Zhu Baolin (朱宝林), directeur du centre de détention de la ville de Jilin : +86-13804417779Cong Maolin (丛茂林), directeur adjoint du centre de détention de la ville de Jilin : +86-13904422992

Des gardiennes du centre de détention de la ville de Jilin :
Xin Huiying (辛惠颖)
Chen Ruijia (

陈瑞佳)

Le médecin au centre de détention de la ville de Jilin :
Zhang Shaoqing (张少卿)

Voir aussi :

Deux sœurs dans la soixantaine condamnées pour avoir sensibilisé la population à la persécution de leur croyance

Traduit de l’anglais