(Minghui.org) Le 14 mai 2023, une habitante du district de Pinggu à Pékin a été arrêtée en raison de sa croyance dans le Falun Gong, une discipline du corps et de l’esprit que le régime communiste chinois persécute depuis juillet 1999. L’endroit où se trouve Mme Li Xiaofeng demeure inconnu.

Mme Li, une coiffeuse d’environ 60 ans, a déjà été précédemment condamnée à deux peines de camps de travaux forcés, pour un total de huit ans, en raison de sa pratique du Falun Gong. Elle est retournée chez elle en mai 2020, après avoir purgé sa peine de trois ans et demi, mais son mari est décédé peu de temps après, en 2021. Elle vit avec leur fils célibataire.

Un voisin a dit qu’il a vu des policiers lui parler dans sa cour le 14 mai 2023, et que depuis les portes de la maison sont fermées. Le voisin a dit qu’on ne savait pas vraiment si le fils avait également été arrêté, mais ils ne l’ont pas vu depuis que les policiers sont venus.

Persécutions antérieures

Deux semaines dans un centre de lavage de cerveau

Mme Li a été arrêtée en juillet 2000 et a été détenue pendant deux semaines dans un centre de lavage de cerveau dirigé par le camp de travaux forcés de Tuanhe.

Première peine de camp de travaux forcés (28 mois)

En février 2001, elle a de nouveau été arrêtée et illégalement condamnée à un an et demi de travaux forcés. Sa peine a été plus tard prolongée de dix mois, qu’elle a passés dans différents endroits, incluant le centre de détention du district de Pinggu, le camp de travaux forcés de Xin’an et le camp de travaux forcés pour femmes de Daxing.

Au centre de détention du district de Pinggu, lorsque Mme Li refusait de répondre aux questions d’un policier lors d’une session d’interrogatoire, il l’a frappée à la tête avec un livre. Une policière lui a également frappé la tête avec un balai lorsqu’elle a refusé de signer l’enregistrement de l’interrogatoire.

Les gardiens du camp de travaux forcés de Xin’an ont forcé Mme Li a s’asseoir sur un petit tabouret toute la journée, tous les jours, pendant une année entière. Elle n’était pas autorisée à dormir dans un lit la nuit. Les gardiens lui frappaient souvent le visage jusqu’à ce qu’ils en soient épuisés.

Reconstitution de torture : assise sur un petit tabouret

Mme Li a également été soumise a une torture appelée « piloter un avion » avec le corps penché vers l’avant et les bras levés derrière le dos contre un mur. Après avoir été dans cette position pendant une longue période, ses jambes ont commencé à enfler.

Reconstitution de torture : « piloter un avion »

Une autre fois, le gardien Cheng Cui’e, a ordonné à sept toxicomanes de l’a battre dans les toilettes à 22 h. Son œil droit s’est injecté de sang et son corps était couvert d’ecchymoses. Beaucoup de ses cheveux ont également été arrachés par les détenues.

Tout au long de sa peine, on a forcé Mme Li à faire un travail non rémunéré. En 2001, on l’a contrainte à emballer des baguettes jetables dans un centre de répartition à Pékin (en attendant d’être transférée au camp de travail pour femmes de Daxing). Après avoir été transférée au camp de travail pour femmes de Daxing, on l’a forcée à cueillir des légumes, emballer des petits pois et plier des cartons.

Deuxième peine de camp de travaux forcés (deux ans et demi)

En 2006, Mme Li a été arrêtée et a écopé d’une peine de deux ans et demi de camp de travaux forcés en mars de cette année-là. Pendant son arrestation, les agents du bureau de la sécurité intérieure du district de Pinggu ont confisqué ses livres de Falun Gong ainsi qu’une imprimante.

Tout comme lors de sa première peine de camp de travaux forcés, Mme Li a purgé sa peine au centre de détention de Pinggu, au camp de travaux forcés de Xin’an et au camp de travaux forcés pour femmes de Daxing. Elle a été brutalement torturée dans ces trois établissements, et le camp de travaux forcés pour femmes de Daxing a été le plus cruel dans les mauvais traitements. Pendant deux ans, on l’a forcée à s’asseoir sur un petit tabouret immobile et face à un mur de 4 h du matin à 2 h le lendemain matin. Tout mouvement léger entraînait coups et insultes de la part des toxicomanes responsables de sa surveillance. Ses fesses sont devenues contusionnées et ont suppuré.

Peine de trois ans et demi de prison

Mme Li a parlé du Falun Gong à un client dans son salon de coiffure le 18 novembre 2016 et lui a donné des documents d’information sur le Falun Gong. Le client l’a signalée à la police. Plus de dix agents du bureau de la sécurité intérieure du district de Pinggu et du poste de police de la ville de Lehe sont rapidement arrivés pour l’arrêter. Ils l’ont également agressée verbalement et lui ont confisqué des livres de Falun Gong et d’autres effets personnels de son salon.

La police a également menacé d’arrêter le mari de Mme Li lorsque ce dernier a essayé de les empêcher d’emmener son épouse.

Le parquet du district de Pinggu a inculpé Mme Li le 21 décembre 2016 et le tribunal du district de Pinggu l’a jugée le 14 mars 2017, sans en informer sa famille. Elle a été condamnée à trois ans et demi avec une amende de 7000 yuans le 9 mai 2017.

Mme Li a fait appel et le troisième tribunal intermédiaire de Pékin a décidé, le 14 juin 2017, de maintenir sa peine de prison. Elle a été transférée du centre de détention du district de Pinggu vers une prison locale le 6 juillet de cette année-là.

Sa pension a également été suspendue durant son emprisonnement.

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