(Minghui.org) En mars 2024, on a dénombré treize cas de pratiquants de Falun Gong persécutés à mort pour avoir défendu leur croyance.

Les décès nouvellement confirmés comprenaient deux cas en 2021, un cas en 2022, deux cas en 2023 et huit cas en 2024. En raison de la stricte censure de l’information imposée par le régime communiste, la persécution ne peut pas toujours être signalée en temps utile et le nombre réel de morts est probablement beaucoup plus élevé.

Onze pratiquants ont été brutalement torturés alors qu’ils purgeaient leur peine dans des prisons ou des camps de travail au cours des deux dernières décennies. Certains en sont devenus invalides et d’autres ont développé des troubles mentaux. Plusieurs pratiquants sont morts quelques mois après avoir été arrêtés ou harcelés à nouveau. Deux pratiquants, dont une femme de 88 ans, sont morts alors qu’ils vivaient loin de chez eux pour éviter la persécution.

Les pratiquants décédés, dont neuf étaient des femmes, étaient originaires de sept provinces. On a signalé le plus grand nombre de cas (quatre) dans le Shandong, suivi de trois cas dans le Liaoning, de deux cas dans le Sichuan et d’un cas dans chacune des provinces suivantes : Tianjin, Hebei, Henan et Ningxia. Les pratiquants étaient âgés de 62 à 88 ans, dont six sexagénaires, cinq septuagénaires et deux octogénaires.

Vous trouverez ci-dessous les treize cas de décès signalés en mars 2024. La liste des pratiquants peut être téléchargée ici (PDF).

Décédés avant 2024

Une enseignante retraitée de 88 ans, harcelée pour sa croyance, meurt cinq mois plus tard lors d’un déplacement

Mme Zhang Guiqing, une enseignante retraitée de 88 ans du district de Nanbu, dans la province du Sichuan, est décédée le 29 octobre 2021, cinq mois après avoir été contrainte de vivre loin de chez elle pour éviter d’être harcelée.

Le 19 mai 2021, Mme Zhang a été harcelée à deux reprises par des agents du comité local résidentiel et d’autres agences gouvernementales. La femme de ménage qui lui préparait le dîner a été terrifiée et est partie sans terminer son travail ce soir-là. Mme Zhang ne pouvait plus faire face au harcèlement et a quitté la maison. Elle est décédée cinq mois plus tard.

Ce n’était pas la première fois que Mme Zhang était prise pour cible en raison de sa croyance. Son domicile a été perquisitionné et ses livres sur le Falun Gong ont été confisqués parce qu’elle avait porté plainte contre Jiang Zemin, l’ancien dictateur chinois, pour avoir ordonné la persécution.

Le 3 octobre 2019, Mme Zhang prenait son petit-déjeuner avec des membres de sa famille lorsque sept personnes sont entrées par effraction. Elles ont exigé de savoir où se trouvait sa fille (qui pratique également le Falun Gong). Elles ont photographié Mme Zhang, ses proches et sa maison.

La police a de nouveau harcelé Mme Zhang à la mi-décembre 2019 et a fouillé les téléphones de ses proches, qui étaient en visite.

Invalide à la suite de la torture, une femme du Liaoning meurt quelques mois après la suspension de sa retraite

Mme Huo Xiuqin, de la ville de Fuxin, dans la province du Liaoning, a survécu à des tortures brutales lors de son incarcération pour sa pratique du Falun Gong. Elle est restée alitée pendant les douze années suivantes et a dû compter sur son mari et sa mère pour s’occuper d’elle. Cette famille démunie a subi un coup dur lorsque les autorités ont soudainement suspendu la pension de Mme Huo Xiuqin à la fin de l’année 2022. La santé de cette femme de 63 ans s’est détériorée et elle est décédée quelques mois plus tard.

Mme Huo a été arrêtée le 2 septembre 2008 pour avoir parlé du Falun Gong à des personnes et a été condamnée à trois ans de prison. Dans la prison pour femmes de la province du Liaoning, elle a été battue, agressée verbalement, exposée à des températures glaciales et empêchée d’utiliser les toilettes. Malgré une tension artérielle dangereusement élevée qui l’empêchait de marcher, la prison a refusé de la libérer pour qu’elle reçoive un traitement médical. Lorsque sa famille a demandé à la voir, les gardiens leur ont ordonné de calomnier le Falun Gong avant d’approuver la demande. On ne sait pas si sa famille a été autorisée à lui rendre visite.

Au cours de l’hiver 2009, parce que Mme Huo a refusé de se soumettre à des travaux forcés, les gardiens l’ont transportée dans le couloir et ont ouvert la fenêtre pour laisser le vent glacial souffler sur elle. Ses pieds ont été gravement gelés et de grosses ampoules se sont formées. La température basse a également provoqué une sensation d’oppression dans sa poitrine et elle a eu du mal à respirer. Les gardiens lui ont également refusé l’accès aux toilettes et elle a été obligée de mouiller son pantalon. Son compte d’économat a également été gelé par les gardiens et elle n’a pas pu acheter les produits de première nécessité. Elle n’a même pas pu acheter un sachet de nouilles instantanées pendant le Nouvel An chinois 2010. Toute personne qui partageait sa nourriture avec elle était réprimandée.

Mme Huo a été emmenée à l’hôpital le 1er novembre 2010 parce qu’elle ne pouvait plus bouger les jambes et les bras. En plus de sa tension artérielle dangereusement élevée et persistante, on a constaté qu’elle avait subi un accident vasculaire cérébral et qu’elle souffrait d’un grave problème cardiaque. Les autorités pénitentiaires ont refusé de la libérer, mais ont ordonné à sa famille de payer son traitement médical. Après que sa famille lui a donné 500 yuans, elle a été admise à l’hôpital le lendemain.

La prison a chargé quatre gardiens, qui ont refusé de révéler leur nom, de surveiller Mme Huo et sa famille, qui est restée à l’hôpital pour s’occuper d’elle. Sa famille n’a pas été autorisée à lui poser des questions sur les tortures qu’elle a subies en prison. Personne d’autre n’a été autorisé à s’approcher d’elle.

La prison a finalement remis Mme Huo en liberté conditionnelle pour raisons médicales en mai 2011, lorsqu’elle est devenue totalement invalide. Cela s’est produit quatre mois avant la fin de sa peine de trois ans.

Le mari de Mme Huo a quitté son emploi pour s’occuper d’elle. Grâce à ses soins méticuleux et à ceux de sa mère âgée, elle a survécu. La famille vivait de la pension mensuelle de 2300 yuans de Mme Huo et parvenait à peine à joindre les deux bouts. La famille a reçu un coup dur lorsque le bureau de la Sécurité sociale de Fuxin a soudainement suspendu la pension de Mme Huo en octobre 2022, sous prétexte qu’elle n’y avait pas droit en raison de sa condamnation à une peine de prison dix ans auparavant.

Par la suite, l’état de santé de Mme Huo s’est rapidement dégradé. Elle est décédée quelques mois plus tard, le 3 février 2023.

Un couple marié meurt à moins de 100 jours d’intervalle après des années de persécution pour leur croyance

Un couple marié de la ville de Jinan, dans la province du Shandong, est décédé à moins de cent jours d’intervalle après avoir subi des années de persécution pour avoir défendu sa croyance dans le Falun Gong

Mme Ma Qingxian, 60 ans, est décédée en décembre 2021. Son mari, M. Qi Qingxin, est décédé début février 2022. Il avait également 60 ans. Le couple a été marié pendant environ quarante ans, mais ils ont vécu séparément pendant les vingt dernières années de leur vie parce que Mme Ma a été obligée de se cacher en 2002 pour éviter d’être arrêtée en raison de sa croyance.

Mme Ma s’est rendue deux fois à Pékin avant 2002 pour lancer un appel en faveur du Falun Gong et a été arrêtée les deux fois. Après sa deuxième détention, les gardes ont tenu une grande marmite de pâte de maïs bouillie et ont versé la pâte dans sa bouche et ses narines. Elle avait de la pâte de maïs sur le visage, le cou, la poitrine, le dos et les cheveux. Elle a failli suffoquer.

Le couple a été arrêté en 2002 et M. Qi a été licencié par son employeur, la mine de charbon de Panxi. La police a menacé le couple de le soumettre à des travaux forcés, mais ils ont réussi à s’échapper de l’enceinte gouvernementale et sont entrés dans la clandestinité. M. Qi a de nouveau été arrêté peu après alors qu’il distribuait des documents d’information sur le Falun Gong. Il a alors été condamné à deux ans de travaux forcés. Il a été constamment harcelé après avoir été libéré en 2004.

Mme Ma a passé les vingt années suivantes à fuir pour éviter la persécution et a vécu une vie d’errance très difficile. Les abris où elle a séjourné dans différents endroits n’avaient pas de chauffage en hiver et elle était obligée de boire de l’eau chaude pour se réchauffer. En conséquence, elle a développé le symptôme de miction fréquente. Pour éviter d’être arrêtée, elle devait également rester vigilante 24 heures sur 24 et 7 jours sur 7. Plus d’une fois, elle a décidé de quitter son habitation temporaire tard dans la nuit parce qu’elle avait l’intuition que la police allait s’en prendre à elle. La police est effectivement arrivée quelques heures après son départ.

M. Qi s’est inquiété pour Mme Ma et sa santé s’est également dégradée. Au cours des deux dernières années de sa vie, il a souffert d’œdèmes sur tout le corps et de sang dans les urines. Le décès de sa femme en décembre 2021 lui a porté un nouveau coup et il est mort en moins de cent jours.

Un homme de 62 ans de Tianjin décède après des années d’errance pour éviter d’être arrêté

M. Wei, âgé de 62 ans, de Tianjin est décédé quelques jours après avoir eu un accident vasculaire cérébral en décembre 2023. Le décès de M. Wei Guanghua a mis un terme à ses décennies de souffrance pendant lesquelles le Parti communiste chinois l’a persécuté pour sa croyance dans le Falun Gong.

Après le début de la persécution du Falun Gong en juillet 1999, M. Wei a travaillé avec d’autres pratiquants pour dévoiler la propagande haineuse visant cette discipline. Il a été arrêté le 31 mai 2003 et condamné à neuf ans de prison. Sa femme a divorcé pendant qu’il purgeait sa peine. Elle a reçu tous les biens du mariage et la garde complète de leur fils et de leur fille.

M. Wei a été brutalement torturé en prison. Il est tombé gravement malade et est devenu émacié. Il mesurait 1,90 m et pesait près de 41 kilos. Il a reçu une libération conditionnelle pour raisons médicales le 29 avril 2009. Grâce aux exercices de Falun Gong, il s’est rétabli, mais n’était toujours pas en mesure de marcher normalement.

Les autorités ont surveillé M. Wei de près. Environ six mois après sa libération, ils l’ont emmené à l’hôpital pour un examen médical afin de voir s’il était suffisamment en forme pour être renvoyé en prison. L’hôpital a soudain eu une panne de courant juste avant l’examen médical de M. Wei et il a donc été ramené à la maison. La police a menacé de revenir le lendemain.

M. Wei a décidé de se cacher cette nuit-là. Dans les années qui ont suivi, il a déménagé fréquemment pour éviter d’être arrêté. En conséquence, il ne s’est jamais remis des problèmes de santé qu’il avait vécu en prison, et il a développé d’autres symptômes. Plus d’une fois, il a perdu connaissance subitement alors qu’il travaillait ou marchait.

Il s’est à nouveau évanoui vers 2018 alors qu’il conduisait sa moto. Un passant a appelé la police à l’aide après avoir constaté qu’il était grièvement blessé et qu’il faisait une crise. La police l’a arrêté après avoir découvert des documents de Falun Gong dans son sac. Ils ont également confisqué plus de 10 000 yuans de billets de banque imprimés avec des messages du Falun Gong qu’il avait avec lui. [Puisque toutes les voies légales de recours ont été bloquées pour les pratiquants de Falun Gong, ils utilisent des moyens créatifs pour sensibiliser à la persécution, notamment en imprimant des messages sur les billets de banque.]

La police a emmené M. Wei dans un centre de détention et a déterminé son identité à partir de sa base de données des pratiquants de Falun Gong ciblés. Après qu’il est revenu à lui, ils l’ont remis au Département de police de son lieu d’enregistrement de domicile à Tianjin. Comme la police n’a pas trouvé de prison pour l’admettre pour terminer sa peine de neuf ans, elle a déclaré qu’il était considéré comme ayant purgé sa peine de prison.

Pour éviter d’être à nouveau pris pour cible, M. Wei s’est caché une seconde fois. Quelques années plus tard, lorsqu’il a atteint l’âge de la retraite, il n’a reçu qu’une maigre pension (alors qu’il avait droit à un montant plus élevé en raison de son emploi antérieur bien rémunéré). La vie d’errance et les difficultés financières ont eu un impact sur sa santé. En décembre 2023, il a été victime d’un accident vasculaire cérébral et est tombé dans le coma. Les traitements hospitaliers n’ont pas été d’un grand secours et sa famille a dû interrompre son traitement, car elle n’avait plus les moyens de payer les frais médicaux. Il est décédé quelques jours plus tard.

Décédés en 2024

Une femme de 71 ans meurt d’une crise cardiaque

Mme Liu Shuyuan, de la ville de Tieling, dans la province du Liaoning, est décédée subitement alors qu’elle circulait à bicyclette le 7 janvier 2024. Elle avait 71 ans.

Au cours des derniers mois de sa vie, Mme Liu se réveillait souvent au milieu de la nuit en criant de peur. Sa peur venait d’une arrestation à l’automne 2023, alors qu’elle rendait visite à une autre pratiquante du Falun Gong. Elle ne savait pas que la police faisait une descente au domicile de cette pratiquante. Les policiers ont fouillé Mme Liu et l’ont menacée. Bien qu’elle ait été relâchée quelques heures plus tard, elle a souffert de crises de panique dues à la peur d’être à nouveau persécutée.

Au cours des vingt-cinq dernières années, Mme Liu, ancienne directrice du Bureau de transport du pétrole du Nord-Est, a été prise pour cible à plusieurs reprises en raison de sa pratique du Falun Gong.

Elle a été arrêtée en septembre 1999 alors qu’elle se rendait à Pékin pour lancer un appel en faveur du Falun Gong. Libérée après une détention de quinze jours, elle est retournée à Pékin en octobre pour lancer un nouvel appel, mais elle a été arrêtée et condamnée à deux ans de travaux forcés. Elle a été contrainte d’effectuer des travaux pénibles sans rémunération et n’a parfois pas été autorisée à dormir jusqu’à 3 h si elle ne parvenait pas à atteindre son quota journalier. La police a continué à la harceler après sa libération.

Mme Liu a été de nouveau arrêtée vers le 10 août 2001 et interrogée pendant six jours consécutifs. Elle a été privée de sommeil pendant les trois premiers jours. À partir du quatrième jour, la police l’a enfermée dans des cages de différentes tailles. Certaines cages étaient si petites qu’elle ne pouvait ni se tenir debout, ni s’asseoir, ni s’accroupir. Elle a entamé une grève de la faim pour protester, mais a été nourrie de force.

Mme Liu a ensuite été condamnée à cinq ans de prison dans la prison pour femmes de la province de Liaoning. Certains jours, elle était obligée de s’accroupir de 6 h 30 à 21 h. Les détenues la battaient constamment, lui tiraient les cheveux, lui versaient de l’eau sale et l’empêchaient d’utiliser les toilettes. Elle a rapidement perdu plus de 13 kilos et se sentait étourdie, faible et à bout de souffle.

Mme Liu a failli être à nouveau arrêtée le 10 septembre 2007 alors qu’elle rendait visite à une autre pratiquante. Bien qu’elle se soit échappée, elle a été contrainte de vivre loin de chez elle pour se cacher de la police pendant les huit années qui ont suivi.

Son avant-dernière arrestation a eu lieu le 9 octobre 2016, après avoir été signalée pour avoir distribué des documents sur le Falun Gong. Elle a été détenue dans un poste de police pendant six heures, puis relâchée.

Un homme de 76 ans du Sichuan meurt en raison de la persécution du Falun Gong

M. Li Houpei, de la ville de Leshan, province du Sichuan, est décédé le 30 janvier 2024. Il avait 76 ans.

M. Li a été arrêté en juin 2007 et condamné à onze ans de prison en décembre de la même année. Il a été arrêté à nouveau le 18 février 2022 alors qu’il distribuait des documents sur le Falun Gong. La police a fait une descente à son domicile et l’a relâché dans la soirée. Sa dernière arrestation a eu lieu en mai 2023 au domicile d’un autre pratiquant. Bien que la police l’ait relâché quelques heures plus tard, elle est revenue le harceler et l’a menacé pour qu’il ne quitte pas la ville. Ils ont également soumis son cas au procureur local, dans le but de le faire condamner. Écrasé par la pression mentale, il est décédé huit mois plus tard.

Une femme de 81 ans du Henan meurt dans la persécution du Falun Gong

Mme Chen Yuqin, employée retraitée de China Unicom à la ville de Zhoukou, dans la province du Henan, a vu sa santé décliner ces dernières années en raison du harcèlement fréquent dont elle a fait l’objet pour sa pratique du Falun Gong. Elle est devenue invalide et est décédée le 5 février 2024. Elle avait 81 ans.

Le calvaire de Mme Chen a commencé par une arrestation le 17 avril 2022 par des agents de la Division de la sécurité intérieure du district de Huaiyang. Ses livres de Falun Gong, son imprimante et d’autres objets personnels ont été confisqués. La police lui a également infligé une amende de 5000 yuans et a contraint le bureau de la sécurité sociale à suspendre sa pension. À l’âge de 79 ans, elle a été condamnée à trois ans de prison et autorisée à purger sa peine en dehors de la prison. La police n’a cessé de la harceler pendant sa peine, ce qui a entraîné la dégradation de son état de santé et son décès.

Une femme meurt quatre mois après avoir été grièvement blessée lors d’une poursuite policière en raison de sa croyance dans le Falun Gong

Alors qu’elle tentait d’éviter une arrestation au cours d’une poursuite policière fin septembre 2023, Mme Ma Lianfeng a perdu le contrôle de son tricycle et est tombée. Elle a été grièvement blessée à la jambe et a subi des contusions graves au bras et au dos.

La police l’a rattrapée et a confisqué des documents sur le Falun Gong dans son sac. Ils l’ont prise pour cible parce qu’un élève de l’école primaire l’avait signalée pour lui avoir parlé du Falun Gong. Comme elle ne pouvait même pas se lever seule, ils ne l’ont pas arrêtée.

Mme Ma, de la ville de Longkou, dans la province du Shandong, ne s’est jamais remise de ses blessures. Elle est décédée le 22 janvier 2024, à l’âge de 69 ans.

Mme Ma Lianfeng

Au cours des vingt-cinq dernières années de persécution, Mme Ma a été arrêtée à plusieurs reprises en raison de sa croyance. Son mari a divorcé et elle a passé sept ans en prison, subissant toutes sortes de tortures physiques et l’administration forcée de substances inconnues. Lorsqu’elle a atteint l’âge de la retraite en 2010, son employeur, la Longkou Supply and Marketing Cooperative, a refusé de lui verser des prestations de retraite sous prétexte qu’elle était devenue « inéligible » pendant son incarcération. L’employeur a exigé une contribution unique de 50 000 yuans pour qu’elle puisse bénéficier d’une pension mensuelle d’un peu plus de 700 yuans. Elle n’avait pas d’argent et a renoncé à obtenir des prestations de retraite.

Une femme du Liaoning souffre de troubles mentaux après un an de détention et meurt sept ans plus tard

Mme Xing Anmei, de la ville de Shenyang, dans la province du Liaoning, a souffert de troubles mentaux à la suite de la torture et de l’administration de substances inconnues alors qu’elle purgeait une peine pour sa croyance dans le Falun Gong. Elle a lutté contre une santé défaillante pendant les sept années suivantes et est décédée le 22 février 2024. Elle avait 67 ans.

Mme Xing Anmei et sa famille

La dernière arrestation de Mme Xing a eu lieu le 14 avril 2016, alors qu’elle prenait le petit-déjeuner avec son mari et leurs deux enfants dans un restaurant local. La police a révélé que la famille avait été prise pour cible parce qu’elle avait déposé une plainte pénale contre l’ancien dictateur chinois Jiang Zemin pour avoir lancé la persécution du Falun Gong qui a entraîné leurs arrestations antérieures.

Le fils du couple a été libéré un mois plus tard. Sa sœur a été libérée sous caution et assignée à résidence le même jour. La jeune femme a déclaré que son frère boitait et semblait hébété après leur retour à la maison. Il lui a dit que la police l’avait battu. Pendant un certain temps, il n’a pas osé sortir de chez lui.

Mme Xing a été condamnée à un an de prison et à une amende de 5000 yuans le 23 février 2017. Quatre jours plus tard, sa fille a été condamnée à un an de sursis et à une amende de 2000 yuans. Son mari a été condamné à une peine de deux ans et demi et à une amende de 10 000 yuans.

Au centre de détention de la ville de Shenyang, Mme Xing a été placée en cellule d’isolement, torturée et régulièrement gavée de substances toxiques. Ses dents ont été cassées à cause des coups. En conséquence, elle avait du mal à avaler et souffrait de vertiges, de fatigue, de palpitations cardiaques et de nausées. Malgré son état, les gardiens continuaient à l’entraver et enchaînaient sa main gauche à un anneau posé au sol. Ils ne la détachaient pas, même lorsqu’elle avait besoin d’aller aux toilettes. Une fois, deux détenues se sont assises sur ses jambes et deux autres lui ont tordu les bras dans le dos, la blessant gravement à l’épaule et au bras gauches.

Lorsque Mme Xing a été libérée le 14 avril 2017, elle n’était plus elle-même. Elle était extrêmement craintive et ne pouvait pas reconnaître sa famille, même ses propres enfants. Elle courait jour et nuit, criait, frappait les gens et jetait des objets par la fenêtre du haut. De temps en temps, elle disait : « Les pratiquants de Falun Gong sont drogués de force tous les jours. » Après avoir lutté contre une mauvaise santé pendant sept ans, elle est décédée le 22 février 2024.

Une femme de 70 ans du Shandong meurt des suites de la persécution du Falun Gong

Le 23 février 2024, Mme Xu Jinrong de la ville de Linqing dans la province du Shandong a subi une grave hémorragie du tronc cérébral. Elle est tombée dans le coma et est décédée deux jours plus tard, soit le 25 février.

Parce qu’elle a refusé de renoncer à sa croyance, Mme Xu a été arrêtée et détenue à plusieurs reprises au cours des vingt-quatre dernières années. En 2000, elle a été condamnée à trois ans de travaux forcés. Bien qu’elle ait survécu à la torture brutale, le harcèlement continu au fil des ans l’a fait vivre dans la peur. La pression mentale a eu un impact sur sa santé, ce qui a finalement entraîné sa mort.

Afin de forcer Mme Xu à renoncer au Falun Gong, son employeur l’a emmenée dans un hôtel le 19 juillet 1999, la veille du début officiel de la persécution. Elle y a été détenue pendant six mois et n’a pas été libérée avant le Nouvel An chinois en février 2000. La police locale a également pillé son domicile et a confisqué ses livres de Falun Gong.

En juin 2000, Mme Xu s’est rendue à Pékin pour faire appel pour le Falun Gong. Elle a été arrêtée et emmenée au centre de détention local. Elle a fait une grève de la faim pour protester contre la persécution et elle a été libérée cinq jours plus tard après que la police lui a extorqué 2000 yuans.

Quelques semaines plus tard, en juillet 2000, le mari de Mme Xu est tombé malade et a été hospitalisé. Pendant ce temps, son lieu de travail et la police locale ont commencé à la surveiller et à la suivre jusqu’à la chambre d’hôpital de son mari. La surveillance agressive a rendu son mari inquiet, ce qui a ralenti son rétablissement. La surveillance de la vie quotidienne de Mme Xu s’est poursuivie après la sortie de l’hôpital de son mari.

En plus de la détention et de la surveillance, l’employeur de Mme Xu a également suspendu son salaire en juillet 1999 et ne lui a pas rendu avant 2002.

Le 10 septembre 2000, Mme Xu a été condamnée à une peine de trois ans dans un camp de travaux forcés. Au camp de travaux forcés pour femmes de la province du Shandong, elle a été brutalement torturée pour avoir défendu sa foi dans le Falun Gong. Les gardiennes lui ont administré des décharges électriques pendant une période prolongée, lui laissant des cicatrices au cou et aux poignets. Elle a également été détenue en cellule d’isolement. En hiver, les gardiennes ouvraient la fenêtre pour qu’elle soit gelée. Parfois, elle n’était pas autorisée à dormir. Au lieu de cela, elle était obligée de se tenir debout, les mains, les bras et les jambes attachés au cadre d’un lit. Lors d’une autre séance de torture, elle a été suspendue par les poignets et après cela, elle a perdu la sensation dans ses bras et ses mains pendant longtemps. Les gardiennes l’ont aussi forcée à effectuer des travaux non rémunérés pendant parfois plus de seize heures par jour. Après plus d’un an et demi de torture, elle a été libérée avant la fin de la peine.

Pendant sa détention, son mari s’est efforcé d’obtenir justice pour elle, mais en vain. La pression mentale a eu raison de sa santé et il est décédé en 2006.

Après sa libération, Mme Xu a continué à faire face au harcèlement. Deux incidents documentés sont survenus entre 2017 et 2019.

Un ingénieur retraité de 75 ans meurt six mois après avoir purgé sa troisième peine de prison pour sa pratique du Falun Gong

M. Ma Xiongde, un habitant de 75 ans de la ville de Wuzhong, dans la région autonome du Ningxia, est décédé le 25 février 2024, six mois après avoir purgé une troisième peine de prison d’un an et demi pour sa croyance dans le Falun Gong

Lorsque M. Ma Xiongde a été libéré le 29 août 2022, il avait des difficultés à marcher, souffrait d’incontinence et était lent à réagir. Il a également été dévasté de découvrir que le Bureau de la sécurité sociale de la ville de Wuzhong avait suspendu sa pension alors qu’il était encore en prison. Bien qu’il a fait appel pour que sa pension soit rétablie, les autorités ne lui ont jamais versé un centime avant sa mort.

M. Ma, ingénieur retraité d’une usine de montres, et son épouse, Mme Zheng Fengying, âgée de 71 ans, ont été pris pour cible à plusieurs reprises pour leur pratique de Falun Gong au cours des vingt dernières années. En 2001, ils ont été condamnés à deux ans de travaux forcés, la peine de Mme Zheng ayant été prolongée de deux mois et celle de M. Ma de dix mois. Après une nouvelle arrestation en 2004, Mme Zheng a été condamnée à une peine de trois ans assortie d’une période de probation de trois ans, et M. Ma à une peine de cinq ans. Ils ont également été arrêtés en 2012, Mme Zheng ayant été condamnée à sept ans et M. Ma à sept ans et demi. Les dernières arrestations du couple, le 22 février 2021, ont été suivies d’une peine d’emprisonnement d’un an et demi pour chacun d’entre eux.

Un homme du Hebei, emprisonné pendant près de sept ans, meurt deux jours après avoir été harcelé pour sa croyance

M. Wang Huai, un habitant de la ville de Zhangjiakou, dans la province du Hebei, est décédé le 9 mars 2024, deux jours après avoir été à nouveau harcelé pour sa pratique du Falun Gong.

Le décès de M. Wang, ancien employé de la Zhangjiakou Automobile Trading Company, est venu mettre un terme à des décennies de souffrance pour avoir défendu sa croyance. Il a été condamné à sept ans de prison après son arrestation le 2 janvier 2001. Il a été brutalement torturé et a perdu presque toutes ses dents. Sa famille n’a été autorisée à le voir que deux fois au cours de sa longue détention.

Après sa libération quelques mois plus tôt, en septembre 2007, la police locale et les travailleurs communautaires l’ont surveillé de près et l’ont harcelé chez lui de temps à autre, surtout à l’approche des dates sensibles politiquement. Les autorités l’ont également privé de sa pension de retraite lorsqu’il a atteint l’âge requis il y a quinze ans. La maigre pension de sa femme (2000 yuans, par mois) était leur seule source de revenus.

Le 7 mars 2024, vers 15 h 30, un agent du poste de police de Hongqilou et deux travailleurs de la communauté se sont présentés au domicile de Mme Wang. L’un des travailleurs communautaires a filmé la maison, mais la femme de M. Wang l’a arrêté. La travailleuse communautaire a crié : « Nous sommes venus ici aujourd’hui parce que quelqu’un vous a signalés pour avoir distribué des documents d’information sur le Falun Gong. » Mais elle a refusé de révéler l’identité du prétendu informateur. M. Wang leur a demandé de cesser de persécuter les citoyens respectueux de la loi comme lui. Les deux travailleurs communautaires et l’agent de police sont ensuite partis.

Le dernier harcèlement a été la goutte d’eau qui a fait déborder le vase. M. Wang, qui ne s’est jamais remis des blessures et des problèmes de santé qu’il avait subis pendant son incarcération, est décédé deux jours plus tard.

Voir aussi :

Rapporté en février 2024 : Décès de 10 pratiquants de Falun Gong en raison de la persécution

Rapporté en janvier 2024 : Décès de 13 pratiquants de Falun Gong en raison de la persécution

Traduit de l’anglais