(Minghui.org) En août 2022, cinquante-sept cas de pratiquants de Falun Gong condamnés pour leur croyance ont été confirmés, dont cinq cas qui ont eu lieu en 2021 et 52 cas en 2022 (dont un par mois en janvier, en mars et en mai, 13 en juin, 11 en juillet et 25 en août).
Le Falun Gong également connu sous le nom de Falun Dafa est une discipline méditative et spirituelle ancestrale que le régime communiste chinois persécute depuis 1999. Depuis lors, d’innombrables pratiquants ont été arrêtés, détenus, condamnés et torturés pour avoir défendu leur croyance. Mais en raison de la stricte censure de l’information en Chine, les incidents ne peuvent pas toujours être signalés en temps utile, et toutes les informations ne sont pas facilement accessibles.
Les pratiquants condamnés provenaient de quatorze provinces et municipalités. Le Liaoning est arrivé en tête de liste avec treize cas, suivi du Guangdong et du Sichuan (cinq cas chacun). Les autres régions ont enregistré entre un et cinq cas.
Au moment de leur condamnation, les pratiquants avaient entre 37 et 81 ans. Au total, trois pratiquants étaient des octogénaires. Sept autres étaient des septuagénaires et neuf étaient des sexagénaires. Certains pratiquants âgés ont été confrontés à des problèmes médicaux pendant leur détention.
Les peines vont d’un an à dix ans, avec une moyenne de deux ans et neuf mois. Vingt-trois pratiquants ont également été condamnés à des amendes de 2000 à 40 000 yuans, pour un total de 223 000 yuans et une moyenne de 9696 yuans par personne.
Outre les peines nouvellement prononcées par les tribunaux, deux pratiquantes, dont une femme de 81 ans et une autre femme en exil depuis cinq ans, ont été placées en détention pour purger leur peine, alors même que leur peine avait expiré.
Les pratiquants condamnés viennent de tous les horizons, notamment un médecin à la retraite, un ancien enseignant et un employé d’une usine de montres. Une directrice financière a été condamnée à dix-neuf mois de prison, mais le procureur a accusé le juge de lui infliger une peine trop légère et a fait appel auprès d’une juridiction supérieure, demandant une peine de trois ans ou plus.
Les peines de prison ont également accablé de chagrin les familles des pratiquants. Un enfant de maternelle et son frère qui se prépare à aller à l’université se sont retrouvés dans une situation désespérée après la condamnation de leurs deux parents. La condamnation d’un autre pratiquant a été un coup dur pour sa belle-mère qui est décédée en plein désarroi.
Au cours des vingt-trois dernières années, et avant leur dernière condamnation, certains pratiquants avaient déjà été pris pour cible à maintes reprises en raison de leur croyance. L’un d’entre eux a passé onze ans et demi derrière les barreaux avant d’être à nouveau condamné. Il y a vingt ans, un autre pratiquant a souffert d’une dépression due à la torture subie dans un camp de travaux forcés, avant d’être condamné à trois années supplémentaires.
Vous trouverez ci-dessous des aperçus d’une sélection de cas de condamnation. La liste complète des pratiquants condamnés peut être téléchargée ici (PDF).
Les pratiquants âgés et malades ne sont pas épargnés
Un homme de 83 ans purgeant une peine pour sa croyance souffre d’un problème de santé
M. Li Dianxing, un habitant de 83 ans, du district de Yuanling, province du Hunan, souffre d’hypertension, d’une forte fièvre et de goutte alors qu’il purge une peine pour sa croyance dans le Falun Gong.
M. Li, l’ancien directeur adjoint du Bureau de la conservation de l’eau du district de Yuanling, a été arrêté en novembre 2020, après avoir été signalé pour avoir distribué des documents du Falun Gong. Il a été condamné à six mois de prison et à une amende de 2000 yuans le 30 novembre 2021. Son appel a été rejeté par le tribunal intermédiaire de la ville de Huaihua le 8 février 2022.
Les problèmes de santé de M. Li ont commencé peu après avoir été placé dans le 10e quartier de la prison de Wangling, le 14 juillet 2022.
Condamnée à trois ans et demi de prison pour sa croyance, une septuagénaire voit sa santé se détériorer
Mme Huagn Jingru, une septuagénaire de la ville de Changchun, dans la province du Jilin, a été condamnée en juin 2022 à une peine de trois ans et demi pour sa pratique du Falun Gong. La santé de cette femme émaciée se détériore, notamment après avoir perdu accidentellement son dentier l’année dernière.
Mme Huang Jingru a été arrêtée en 2021 pour avoir fait appel parce que sa pension avait été suspendue lors d’une précédente détention et pour avoir exhorté les agents à cesser de participer à la persécution. En juillet 2021 et en février 2022, elle a mené deux grèves de la faim, pendant trois semaines à chaque fois. Les gardiens ont ordonné aux détenues de la gaver chaque jour, mais sans lui donner d’eau.
En raison des grèves de la faim, Mme Huang s’est beaucoup affaiblie. Son poids est passé de 50 kg (110 lbs) à 30 kg (66 lbs). Elle s’est mise à perdre l’équilibre en marchant. Ses mains tremblaient sans cesse et sa bouche tremblait. Les choses ont empiré lorsqu’elle a accidentellement perdu son dentier en octobre 2021.
En juin 2022, le tribunal du district de Chaoyang a prononcé une peine de trois ans et demi d’emprisonnement contre Mme Huang. Le même mois, elle a été transférée du centre de détention au centre de détention de Weizigou et placée dans le service des détenues âgées et malades.
Mme Huang travaillait dans une entreprise d’extraction d’or. Elle souffrait d’une cardiopathie congénitale, d’une sténose vasculaire et d’un claquage lombaire. Alors qu’elle n’avait qu’une quarantaine d’années, elle s’évanouissait souvent et avait du mal à monter les escaliers jusqu’à son domicile au cinquième étage. Peu après avoir commencé le Falun Gong en 1997, elle a eu la joie de voir ses maladies disparaître et elle était pleine d’énergie.
Bien que l’avocat de Mme Liu Hongxia ait demandé un report de son procès en raison de son mauvais état de santé, le juge a entendu son affaire le 13 juillet 2022 comme prévu, et l’a condamnée à quatre ans de prison. Cette femme de 47 ans était si faible et émaciée qu’elle ne pouvait même pas s’asseoir et est restée affalée sur sa chaise pendant toute la durée du procès.
Mme Liu, de la ville de Dalian, province du Liaoning, a été arrêtée le 28 octobre 2021, lorsque le policier qui la suivait l’a vue poser des affiches de Falun Gong dans des immeubles résidentiels. Le 14 février de cette année, elle a entamé une grève de la faim pour protester contre la persécution du Falun Gong.
Le 28 février, lorsque son avocat est allé lui rendre visite, il a appris qu’elle avait été hospitalisée. Les gardiens l’ont attachée à un lit, l’ont gavée et lui ont injecté des substances inconnues. On lui a refusé toute visite, y compris celles de son avocat et de sa famille.
Le juge Guo Danhua a informé sa famille qu’elle devait être jugée le 13 juillet, six jours après son retour au centre de détention. La demande de report du procès formulée par son avocat a également été rejetée. Sa famille n’a pas été autorisée à assister à la séance.
Lorsque son avocat a finalement obtenu une autorisation de lui rendre visite après le procès, elle n’arrivait pas à se souvenir de son séjour à l’hôpital, mais savait qu’elle avait été gavée et qu’on lui avait fait une injection.
Une ancienne médecin de 80 ans condamnée à trois ans et six mois de prison
Une femme de 80 ans a été informée le 24 juillet 2022 qu’elle serait bientôt placée en détention pour purger une peine de trois ans et demi. Le mari de Mme Huang Zheng, M. Hu Zhiliang, est devenu invalide et grabataire il y a plusieurs années, quand la persécution répétée dont sa femme a fait l’objet a eu raison de sa santé. Son épouse, qui s’occupe de lui, devant bientôt être emprisonnée, il se trouve maintenant dans une situation désespérée.
Mme Huang, de la ville de Suzhou, province du Jiangsu, était médecin en médecine chinoise à l’hôpital de médecine chinoise de Suzhou avant de prendre sa retraite. Bien qu’elle soit elle-même médecin, elle souffrait du syndrome de Ménière. Par la pratique du Falun Gong, elle s’est rétablie.
Au fil des ans, elle a été visée à de multiples reprises parce qu’elle ne renonçait pas à sa croyance. Les autorités ont souvent fait en sorte que des personnes restent devant son domicile pour la surveiller. Plusieurs de ses parents et amis ont été interrogés lorsqu’ils allaient rendre visite à son mari malade.
Mme Huang a été à nouveau arrêtée chez elle le 6 juillet 2020. La police a confisqué ses livres de Falun Gong, ses photos du fondateur du Falun Gong et d’autres documents liés au Falun Gong. La police l’a libérée sous caution à minuit et l’a ramenée chez elle.
Mme Huang a comparu devant le tribunal de Wujiang le 24 janvier. Aucun des membres de sa famille ou de ses amis n’a été autorisé à assister à la séance. Quatre mois plus tard, le 6 mai, le juge a condamné Mme Huang à trois ans et demi de prison et à une amende de 4000 yuans.
Condamnations collectives
Sept femmes, dont quatre septuagénaires et octogénaires, condamnées pour leur pratique du Falun Gong
Sept femmes de la ville de Linghai, province du Liaoning, ont été condamnées à la prison vers la mi-août par le tribunal de la ville de Linghai pour leur pratique du Falun Gong à la suite d’une audience qui s’est tenue le 13 juillet 2022.
Mme Zhang Yingling, 61 ans, et Mme Jin Xiaomei, 52 ans, ont été condamnées à trois ans de prison et à une amende de 5000 yuans. Mme Kang Guiyun, 70 ans, a été condamnée à deux ans et demi et à une amende de 5000 yuans. Mme Liu Yurong, 60 ans, Mme Li Shufang, 80 ans, et Mme Chen Wenxue, 77 ans, ont été condamnées chacune à un an de prison et à une amende de 2000 yuans. Mme Liu Baolian, 81 ans, a été condamnée à un an avec deux ans de probation et une amende de 2000 yuans.
Toutes les pratiquantes ont été arrêtées le 27 novembre 2021, alors qu’elles venaient rendre visite à Mme Kang. Mme Kang a ensuite été libérée sous caution, mais toutes les autres pratiquantes ont été emmenées au centre de détention pour femmes de la ville de Jinzhou, où elles sont toujours détenues. Après l’annonce de la sentence, le 4 août 2022, Mme Kang a été ramenée en détention et envoyée dans le même centre de détention.
Six habitants du Sichuan sont condamnés à la prison
Six habitants de la ville de Chengdu, province du Sichuan, ont été condamnés le 28 juin 2022. Quatre d’entre eux ont reçu une peine de trois à dix ans et les verdicts des deux autres pratiquants doivent encore faire l’objet d’une enquête.
Mme Li Yun a été arrêtée pour la première fois le 25 avril 2021, alors qu’elle rentrait chez elle après le travail. Les cinq autres pratiquants, dont Mme Liu Guohua, Mme Xie Shiying, 70 ans, Mme Zhou Yuxiu, M. Huang Huaizhou, 63 ans, et sa femme Mme Zhang Xunju, 61 ans, ont été arrêtés vers 6 heures du matin le 12 mai 2021. La police a forcé les serrures des pratiquants et est entrée par effraction.
La police a confisqué un vieil ordinateur à Mme Liu et a demandé 240 000 yuans à sa famille en échange de sa libération. On ignore si sa famille a ou non accepté.
Après un an de détention, les pratiquants ont comparu devant le tribunal du district de Xindu le 28 juin 2022. Le tribunal n’en a informé les membres de leur famille que le matin de leur procès. Lorsque les familles se sont précipitées au tribunal, les huissiers ont ordonné qu’elles soient testées pour la COVID-19. Lorsqu’elles ont finalement été autorisées à entrer dans la salle d’audience, le juge avait déjà annoncé les verdicts.
Mme Zhang a été condamnée à dix ans. Mme Li a été condamnée à sept ans. Mme Liu et M. Huang ont été condamnés respectivement à cinq et trois ans. Les verdicts de Mme Xie et Mme Zhou sont inconnus.
Les professionnels visés
Une ancienne enseignante condamnée à sept ans de prison
Le 20 juillet 2022, Mme Ma Qin, 53 ans, une ancienne enseignante de la ville de Pingdu, province du Shandong, a été condamnée à une peine de sept ans de prison.
Mme Ma Qin
Mme Ma Qin, 53 ans, était enseignante à l’école expérimentale de la zone de développement de Pingdu. Elle a été arrêtée dans son quartier le 28 mars 2021 et détenue au centre de détention no 2 de Qingdao.
Le 13 mai 2022, le tribunal du district de Huangdao a tenu une audience sur le cas de Mme Ma au centre de détention. Le juge Ou Xiaobin a tenté de l’inciter à renoncer au Falun Gong en lui promettant une peine plus légère. Mme Ma a refusé d’obtempérer et a insisté sur le fait qu’elle n’avait rien fait de mal en pratiquant le Falun Gong. Son avocat a également plaidé non coupable en sa faveur et a demandé son acquittement.
Le juge a informé son avocat de son verdict le 20 juillet.
Un procureur fait appel d’une peine de prison « légère » contre une directrice financière de 52 ans
Le 27 juillet 2022, un tribunal de la province du Hunan a condamné Mme Mo Liqiong à dix-neuf mois de prison pour sa croyance dans le Falun Gong. Insatisfait, le procureur chargé de l’affaire a accusé le juge d’avoir infligé une peine trop légère à la pratiquante et a déposé un recours auprès d’une juridiction supérieure, demandant une peine de trois ans ou plus.
Mme Mo Liqiong
Mme Mo, 52 ans, originaire de la ville de Xiangtan, province du Hunan, travaille dans la province du Guangdong en tant que directrice financière. Elle est retournée dans sa ville natale de Xiangtan au début du mois de février 2021 pour passer le Nouvel An chinois avec ses parents et son fils, mais elle a été arrêtée le 5 février, alors qu’elle marchait dans la rue.
La police a affirmé qu’elle avait un sac noir, qui contenait quelques brochures sur le Falun Gong. Ils ont également fouillé le domicile des parents de Mme Mo, mais n’ont rien trouvé en rapport avec le Falun Gong.
La mère de Mme Mo, âgée de 80 ans, et d’autres membres de sa famille se sont rendus au tribunal pour demander sa libération. Le juge ne les a jamais rencontrés. Ils se sont également rendus au Département de police et à la Commission des affaires politiques et juridiques de la ville de Xiangtan, mais ont été arrêtés à l’entrée par le personnel de sécurité.
Le 27 juillet, sans en informer ses avocats, le président du tribunal du district de Yuhu, Zhang Zhan, a condamné Mme Mo à dix-neuf mois de prison et à une amende de 5000 yuans.
Le parquet du district de Yuhu a reproché au président du tribunal d’avoir accordé à Mme Mo une peine aussi légère et a déposé un recours auprès du tribunal intermédiaire de la ville de Xiangtan le 4 août. Il a exigé que le tribunal supérieur la condamne à une peine de trois ans ou plus, l’accusant d’être une récidiviste, compte tenu de sa condamnation à neuf ans de prison en 2003 pour sa pratique du Falun Gong et du fait qu’elle avait refusé de plaider coupable.
Tragédies familiales
Un enfant de maternelle et un frère destiné à l’université se retrouvent dans une situation désespérée après que leurs parents et leur tante ont été condamnés pour leur croyance
Trois membres d’une famille élargie de la ville de Guangzhou, dans la province du Guangdong, ont été condamnés à la prison le 9 août 2022. M. Zeng Xingyang, 49 ans, a été condamné à cinq ans de prison et à une amende de 10 000 yuans. Sa femme, Mme Deng Fang, 45 ans, a été condamnée à trois ans et demi et à une amende de 6000 yuans. Sa jeune sœur, Mme Zheng Yueling, 43 ans, a été condamnée à trois ans de prison et à une amende de 6000 yuans.
La condamnation du couple a dévasté leur famille. Leur fils cadet qui n’a que cinq ans est en maternelle, et leur fils aîné entre à l’université cette année. Lorsque le couple a été arrêté en avril 2021, leur fils aîné était encore au lycée et préparait l’examen d’entrée à l’université. Il a réussi à surmonter le stress lié à l’arrestation de ses parents, à obtenir de bons résultats à l’examen et à être admis dans l’université de ses rêves.
Les garçons ont été pris en charge par leurs grands-parents paternels, âgés de 70 ans, depuis l’arrestation de leurs parents. Le couple âgé ne touche pas de pension et a d’énormes difficultés à subvenir à ses besoins et aux besoins de leurs petits-fils. Le semestre d’automne approchant à grands pas, ils ont également du mal à trouver l’argent nécessaire pour payer les frais de scolarité du plus âgé de leur petit-fils, car la plupart des étudiants chinois n’ont pas accès aux prêts étudiants.
Parallèlement, la fille du couple âgé, Mme Zeng, est devenue veuve il y a quelques années alors que son fils n’avait que neuf ans. Ses beaux-parents n’ont aucun revenu et ils sont également confrontés à une situation difficile pour s’occuper de son fils.
M. Zeng Xingyang
Mme Deng Fang
Mme Zeng Yueling
Après plus d’un an de détention au secret, une femme de la ville de Linghai, dans la province du Liaoning, a été secrètement condamnée à quatre ans de prison pour sa pratique du Falun Gong. Elle a été admise à la prison pour femmes de la province du Liaoning le 15 juillet 2022. Sa famille, qui a été tenue dans l’ignorance de sa situation, est très inquiète pour elle.
Mme Yan Lijun, 52 ans, a été arrêtée chez elle dans la soirée du 3 juin 2021. Elle s’était cassé le bras deux jours plus tôt et portait encore un plâtre lorsque la police l’a emmenée. Son mari, qui ne pratique pas le Falun Gong, a essayé de les arrêter. La police a refusé de l’écouter et lui a ordonné d’insulter verbalement le fondateur du Falun Gong. Comme il n’a pas obtempéré, ils l’ont accusé d’interférer avec les forces de l’ordre et l’ont également arrêté, laissant sa mère de 85 ans seule à la maison. Il a été libéré après quinze jours de détention administrative.
L’arrestation de Mme Yan a dévasté sa belle-mère, qui dépendait d’elle pour ses soins. Elle est rapidement tombée malade et demandait souvent à son fils : « Quelle loi Lijun a-t-elle enfreinte ? Quand va-t-elle revenir ? » La femme âgée est décédée début 2022.
Début août 2022, les responsables de la prison pour femmes de la province du Liaoning ont informé le mari de Mme Yan qu’elle avait été admise dans leur établissement le 15 juillet 2022. Elle a été condamnée à une peine de quatre ans par le tribunal de la ville de Linghai.
Avant sa dernière arrestation et sa condamnation, Mme Yan avait été arrêtée le 12 octobre 2020 et détenue pendant quinze jours pour avoir parlé aux gens du Falun Gong lors d’une foire communautaire. La police avait saccagé son domicile et fouillé la chambre de sa belle-mère, terrifiant la femme âgée.
Purger des peines expirées
Une femme de 81 ans emmenée en prison pour purger une peine déjà expirée
Mme Liu Naifen, 81 ans, a été autorisée à purger sa peine d’un an et demi pour sa pratique du Falun Gong à la maison. Sa peine a expiré en décembre 2018, mais les autorités l’ont récemment ramenée en détention et l’ont emmenée en prison pour qu’elle y purge sa peine. Elle s’est également vu refuser les visites de sa famille.
Mme Liu, de la ville de Langfang, province du Hebei, a été arrêtée le 7 juillet 2017 pour avoir distribué des documents d’information sur le Falun Gong, avec sa belle-fille, Mme Zhang Xiangrong, et la mère de Mme Zhang. Alors que la mère de Mme Zhang, qui ne pratiquait pas le Falun Gong, a été rapidement libérée sous caution, la police est fréquemment venue la harceler. Elle était si terrifiée qu’elle est tombée malade et est décédée trois mois plus tard.
Dans le même temps, Mme Liu et Mme Zhang ont été maltraitées dans le centre de détention local. Les gardes ne leur donnaient que cinq minutes pour aller aux toilettes à chaque fois et ne leur permettaient de prendre une douche que tous les quinze jours, malgré le temps estival.
Mme Liu ne pouvait pas garder de nourriture et avait une diarrhée persistante. Elle a été forcée de signer une déclaration de renoncement au Falun Gong contre son gré et a été libérée sous caution le 10 août 2017. La police l’a harcelée chez elle après sa libération.
Mme Liu et Mme Zhang ont été jugées par le tribunal du district d’Anci le 20 janvier 2020. Le juge a annoncé le 21 août 2020 que Mme Zhang avait été condamnée à deux ans et Mme Liu à un an et demi. Elles ont également été condamnées chacune à une amende de 1000 yuans.
Mme Liu, qui avait été détenue pendant un peu plus d’un mois (du 7 juillet 2017 au 10 août 2017), avait encore environ dix-sept mois à purger au moment de sa condamnation. Bien qu’elle ait été autorisée à purger le reste de sa peine chez elle sous surveillance en raison de son âge avancé et de son état de santé, la police l’a ramenée en détention début novembre 2021.
Une femme du Fujian arrêtée après cinq ans d’exil est emprisonnée pour sa croyance
Après avoir été en exil pendant des années pour éviter d’être emprisonnée pour sa croyance dans le Falun Gong, Mme Yin Shengmei a été arrêtée lors d’une importante opération de police à travers toute la province du Fujian en juin 2022. Cette ancienne enseignante de collège de 62 ans de la ville de Nanping a été emmenée à la prison pour femmes de la province du Fujian pour y purger la peine de deux ans qui avait été prononcée en 2017.
Le 28 octobre 2016, Mme Yin a rencontré un ancien élève en marchant dans la rue et s’est arrêtée pour discuter. Elle a été arrêtée sur-le-champ parce qu’elle avait parlé du Falun Gong à l’étudiant. Après sept jours de détention, Mme Yin a été libérée sous caution et soumise à une surveillance 24 heures sur 24. Elle a comparu devant le tribunal le 9 janvier, et a été condamnée à deux ans de prison le 17 mai 2017.
Depuis lors, pour éviter d’être emmenée en prison, Mme Yin vivait loin de chez elle. Dans leurs efforts pour la retrouver, les autorités ont harcelé de nombreux membres de la famille de Mme Yin. En janvier 2020, les autorités ont suspendu la pension de Mme Yin, rendant sa vie de nomade encore plus difficile. Le 22 juin 2022, Mme Yin a été arrêtée lors d’une opération de police et a rapidement été conduite en prison pour y purger sa peine.
Ciblés à maintes reprises
Après avoir été incarcéré pendant onze ans et demi, un homme de Shanghai est à nouveau condamné
M. Luo Wei, âgé de 68 ans, de Shanghai, a été arrêté le 1er mars 2021 pour avoir distribué des informations sur le Falun Gong. Le 4 août 2022, le tribunal du district de Putuo l’a condamné à une peine de prison d’un an et demi.
Depuis le début de la persécution du Falun Gong, M. Luo, ancien employé de la Shanghai Petroleum Company, a été condamné à une peine de camp de travail et à deux peines de prison, pour un total de onze ans et demi.
Pendant qu’il purgeait une peine de sept ans à la prison de Tilanqiao, il était constamment battu et soumis à des violences verbales. Une torture courante consistait à administrer des décharges électriques à l’aide de plusieurs matraques sur des zones sensibles, comme la tête, les lèvres, les paumes, la plante des pieds, le dos et la poitrine.
Lorsque les pratiquants faisaient une grève de la faim pour protester contre la persécution, les gardes les nourrissaient de force avec du congee bouillant ou des aliments très salés. Certains ajoutaient des substances toxiques à la nourriture. En plus de torturer les pratiquants, les gardes les forçaient également à faire de très longues heures de travail non rémunéré. Ceux qui refusaient de le faire recevaient des décharges électriques.
Torturée jusqu’à la dépression il y a vingt ans, une femme du Shandong est à nouveau condamnée
Après avoir souffert de troubles mentaux dus à des tortures inhumaines il y a vingt ans dans un camp de travaux forcés, une femme âgée de 62 ans a été secrètement condamnée à trois ans de prison pour sa croyance dans le Falun Gong.
Le 8 août 2021, Mme Xue Yuchun, de la ville de Qingdao, dans la province du Shandong, a été arrêtée alors qu’elle parlait du Falun Gong à des personnes à un marché de gros. Pendant plus d’un an, sa famille a été tenue dans l’ignorance de sa situation. Ce n’est que récemment qu’ils ont confirmé qu’elle avait été condamnée à trois ans de prison par le tribunal du district de Huangdao.
Mme Xue travaillait en tant qu’inspectrice contrôle qualité dans une usine de vêtements. Au cours des vingt-trois dernières années, elle a été arrêtée au moins dix fois et harcelée d’innombrables fois parce que malgré la persécution elle refuse de renoncer au Falun Gong.
Le 7 février 2002, Mme Xue a été admise au camp de travaux forcés de Wangcun pour y purger une peine de deux ans. Comme elle n’a pas écrit la déclaration requise pour renoncer au Falun Gong, elle a été placée en isolement dans une pièce complètement sombre. Les gardiennes et les détenues l’ont menacée et l’ont maltraitée verbalement. Elles l’ont forcée à rester debout ou assise sur un petit tabouret pendant de longues heures sans bouger. Même quand ses fesses se sont infectées, elles la forçaient à rester assise.
Parfois, elle était privée de sommeil pendant des jours et n’avait pas le droit d’aller aux toilettes ni de se laver. Lorsqu’elle commençait à sentir mauvais, les détenues lui crachaient au visage et sur ses couverts. Elle a fait une dépression nerveuse. En mai 2003, lorsqu’elle a été libérée pour raisons médicales, tous ses cheveux étaient devenus blancs. Elle n’avait qu’une quarantaine d’années à l’époque.
Prises pour cible pour s’être exprimées
Condamnée à 18 mois de prison pour avoir donné un dépliant de Falun Gong
Pour avoir donné un dépliant de Falun Gong à la personne à qui elle avait acheté un ordinateur, une habitante de la ville de Shenzhen, dans la province du Guangdong, a été condamnée à une peine d’un an et demi de prison et son appel a été rejeté par la cour supérieure.
Le 10 mai 2021, Mme Ding Yao, 58 ans, a donné un dépliant de Falun Gong à une personne dénommée Li, lorsqu’il lui a livré un ordinateur. Li a remis le dépliant à l’agent de sécurité Zhu de la subdivision, qui l’a ensuite signalé à la police. Mme Ding a été arrêtée chez elle quelques heures plus tard et ses livres de Falun Gong et neuf autres dépliants ont été confisqués.
Le 25 mai 2021, le parquet du district de Nanshan a approuvé l’arrestation de Mme Ding. En mars 2022, elle a été condamnée à une peine d’un an et demi et à une amende de 2000 yuans par le tribunal du district de Nanshan. Elle a fait appel auprès de la cour intermédiaire de la ville de Shenzhen, qui a décidé le 5 juillet de confirmer son verdict initial.
Une ancienne dermatologue condamnée pour avoir sensibilisé le public à sa croyance
Fin juillet 2022, quatre mois après avoir été arrêtée pour avoir sensibilisé le public à la persécution en cours, Mme Yan Lin, de la ville de Yancheng, dans la province du Jiangsu, a été condamnée à trois ans de prison.
Mme Yan, ancienne dermatologue d’expérience âgée d’environ 55 ans, a été arrêtée le 7 mars 2022 pour avoir utilisé des billets de banque sur lesquels étaient inscrites des informations sur le Falun Gong, un moyen créatif adopté par les pratiquants du Falun Gong en réponse à la stricte censure de l’information en Chine.
Après une période de détention inconnue, Mme Yan a été libérée sous caution. Le parquet du district de Dafeng l’a convoquée pour une audience en juin et l’a inculpée peu après. Fin juillet, elle a été jugée par le tribunal du district de Dafeng et condamnée à trois ans de prison. Elle est actuellement détenue au centre de détention du district de Dafeng.
Ce n’est pas la première fois que Mme Yan est prise pour cible en raison de sa croyance. En raison du harcèlement à long terme, de la persécution financière et de la propagande diffusée par le régime communiste pour calomnier le Falun Gong, le mari de Mme Yan vivait dans une peur et une pression extrêmes. Il la battait souvent et l’agressait verbalement. Mme Yan ne s’est pas défendue, mais a continué à bien le traiter, lui et ses parents. Sa gentillesse a fini par émouvoir son mari, qui a commencé en retour à bien la traiter.
Voir aussi
Rapport de juillet 2022 : 55 pratiquants de Falun Gong condamnés pour leur croyance
Rapporté au premier semestre 2022 : 366 pratiquants de Falun Gong condamnés pour leur croyance
Rapporté en mai 2022 : 42 pratiquants de Falun Gong condamnés pour leur croyance
Rapporté en avril 2022 : 57 pratiquants de Falun Gong condamnés pour leur croyance
Rapporté en mars 2022 : 74 pratiquants de Falun Gong condamnés pour leur croyance
Rapporté en février 2022 : 33 pratiquants de Falun Gong condamnés pour leur croyance
Rapporté en janvier 2022 : 132 pratiquants de Falun Gong condamnés pour leur croyance
En 2021, 1187 pratiquants de Falun Gong ont été condamnés pour leur croyance
Traduit de l’anglais
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