(Minghui.org) Selon les statistiques rapportées par Minghui.net, en octobre 2024, on a appris que 48 autres pratiquants de Falun Gong avaient été illégalement condamnés.

Parmi les nouveaux cas confirmés, deux ont eu lieu en 2023, 38 entre janvier et octobre 2024 et 8 à une date inconnue. En raison de la censure de plus en plus stricte imposée par le Parti communiste chinois, il devient difficile (voire impossible) de recueillir de nombreux détails sur les inculpations, les procès et les condamnations des pratiquants, ce qui a entraîné des retards supplémentaires dans la publication des informations.

Les pratiquants de Falun Gong condamnés provenaient de 15 provinces ou municipalités sous contrôle central. Le Shandong, le Liaoning et le Hebei ont signalé respectivement 9, 8 et 7 cas. Les 12 autres régions comptaient entre 1 et 4 cas.

La durée des peines varie de six mois à sept ans et demi, avec une moyenne de deux ans et sept mois. Parmi les 20 pratiquants dont l’âge était connu au moment de leur condamnation, on compte 7 quinquagénaires, 5 sexagénaires, 7 septuagénaires et 1 octogénaire. Ils venaient de tous les horizons, y compris des enseignants à la retraite, des agriculteurs, un caissier et un technicien de maintenance d’ascenseurs.

Après avoir purgé trois peines de camp de travail et deux peines de prison d’une durée totale de quatorze ans, une ancienne obstétricienne septuagénaire de la ville de Fuyang, province de l’Anhui, a été à nouveau illégalement condamnée à une peine de cinq ans à une date inconnue, à la suite de son arrestation en juillet 2022. Elle a été torturée jusqu’à ce qu’elle ne puisse plus marcher. La restriction de son alimentation à un régime liquide (parce qu’elle n’a pas de dents) rend sa vie en prison encore plus difficile.

Un ancien enseignant du district de Jingning, province du Gansu, a été illégalement condamné à une peine de trois ans et trois mois après avoir été arrêté en mars 2023 pour avoir parlé du Falun Gong à des élèves à l’extérieur d’une école. Il avait déjà purgé trois ans de travaux forcés entre novembre 2000 et novembre 2003 et avait été licencié en décembre 2000. Après une nouvelle arrestation en mars 2005, il a été condamné à une peine de prison inconnue. Il a été torturé jusqu’au seuil de la mort, puis libéré plus tôt que prévu. Sa femme s’est efforcée de s’occuper de leurs enfants et de leurs parents âgés pendant sa détention. Elle a développé des rhumatismes et a souffert toute l’année. Elle est décédée à une date inconnue.

Un couple marié d’une soixantaine d’années du district de Liquan, province du Shaanxi, a été contraint de vivre loin de chez eux depuis août 2022 pour éviter le harcèlement de la police. Ils ont été illégalement arrêtés dans la ville de Xi’an, dans la même province, en avril 2024 et condamnés à plus de trois ans de prison en octobre 2024. Le mari a été autorisé à purger sa peine chez lui, après être devenu invalide et incontinent à la suite de mauvais traitements subis en détention.

Vous trouverez ci-dessous les détails de certains cas de condamnation. La liste complète des pratiquants condamnés peut être téléchargée ici (PDF).

Violation des procédures légales à chaque étape du processus judiciaire

Une femme du Shandong perd son appel contre une condamnation à deux ans de prison

Mme Fu Yanli, une habitante de la ville de Tai’an, province du Shandong, âgée de 58 ans, a été illégalement condamnée à deux ans de prison le 19 août 2024. Son appel a été rejeté le 25 septembre.

Mme Fu, ancien médecin du 14e Bureau du ministère des chemins de fer à Tai’an, a été licenciée pour ne pas avoir renoncé au Falun Gong et a également été privée de ses droits à la retraite. Elle gagnait sa vie en louant sa propriété et en gérant un magasin de vêtements. Sa dernière arrestation a eu lieu le 25 octobre 2023. Le parquet du district de Daiyue l’a inculpée le 15 mars 2024 et a porté l’affaire devant le tribunal du district de Daiyue.

Lorsque Mme Fu s’est présentée au tribunal, le 6 août 2024, après près de dix mois de détention, elle était émaciée et très faible, incapable de marcher seule. Lorsqu’elle s’est assise, l’huissier ne l’a pas suffisamment soutenue et elle s’est effondrée sur la chaise. Le juge lui a demandé comment elle se sentait. Elle a répondu qu’elle se sentait très faible, étourdie et nauséeuse.

Le juge a d’abord demandé à Mme Fu de décrire son arrestation. Elle a dit que quelqu’un l’avait abordée dans l’ascenseur de son immeuble le 25 octobre 2023, alors qu’elle rentrait chez elle. Il lui a demandé si elle était Fu Yanli. Après qu’elle a répondu « oui », il l’a poussée contre la paroi de l’ascenseur et dix autres agents en civil sont arrivés. Ils sont restés silencieux lorsqu’elle leur a demandé qui ils étaient.

Le juge lui a demandé : « Savez-vous que votre imprimante et votre ordinateur ont été saisis à votre domicile ? Avez-vous reçu une liste des objets confisqués ? »

Mme Fu a répondu qu’elle n’avait aucune idée des objets confisqués à son domicile, car elle a été transportée dans une voiture blanche après son arrestation et qu’elle n’était pas présente lors de la perquisition. La police ne lui a jamais fourni de liste des objets confisqués. Elle a ajouté que son téléphone portable, la voiture familiale et la clé de la voiture ont également été saisis. Elle ne sait pas ce que la police a fait à son téléphone portable ou à sa voiture ni ce qui a été utilisé comme preuve à charge contre elle.

Le juge lui a ensuite demandé d’expliquer pourquoi elle pratiquait le Falun Gong. Elle a raconté qu’elle avait développé une grave maladie des reins vers 1990. Elle était allergique aux antibiotiques et le médecin n’avait rien à lui prescrire. Comme le qigong est devenu populaire à cette époque et que de nombreuses personnes ont vu leur santé s’améliorer en le pratiquant. Le président de l’hôpital associé à son lieu de travail lui a recommandé de pratiquer le Falun Gong, elle l’a donc essayé et l’a trouvé très bon. Elle le pratique depuis lors et sa santé s’est effectivement rétablie.

Lorsqu’on lui a demandé si elle avait quelque chose à ajouter, Mme Fu a dit qu’aucune loi ne criminalise le Falun Gong ou ne le qualifie de secte en Chine. Le Falun Gong n’est pas non plus mentionné dans la liste des quatorze sectes publiée par le Bureau de la sécurité publique en 2000.

L’avocat de Mme Fu a dit que l’Administration générale de la presse et de la publication avait publié l’annonce 50 le 1er mars 2011, abrogeant deux avis interdisant la publication de livres de Falun Gong. Il était donc tout à fait légal pour Mme Fu de posséder ou de distribuer des publications sur le Falun Gong et elle ne devrait pas être poursuivie pour cela.

L’avocat a également souligné plusieurs points concernant les preuves utilisées contre sa cliente.

Le premier concernait les témoignages de deux pratiquantes de Falun Gong, Mme Wang Range et Mme Cheng Guifeng, qui ont été illégalement arrêtées en 2020 et 2021, respectivement, pour avoir distribué des calendriers portant des informations sur le Falun Gong. Mme Wang a été libérée après trois mois de détention et Mme Cheng a été condamnée à six mois de prison avec un an de mise à l’épreuve en mai 2022. Le procureur chargé de l’affaire de Mme Fu a affirmé que tant Mme Wang que Mme Cheng, ainsi que leurs enfants, ont témoigné que les calendriers qu’elles avaient distribués avaient été fournis par Mme Fu.

L’avocat de Mme Fu a dit qu’aucun des témoins ne s’était présenté au tribunal pour accepter un contre-interrogatoire, et que la police ou le procureur n’avaient pas vérifié les témoignages auprès d’eux. Comme il est de notoriété publique que la police a fabriqué des procès-verbaux d’interrogatoire pour piéger les pratiquants de Falun Gong (y compris dans l’affaire de Mme Fu elle-même), ces récits non vérifiés ne pouvaient pas être utilisés comme preuves valables à charge. D’autre part, si les calendriers ont bien été fournis par Mme Fu, pourquoi la police ne l’a-t-elle pas arrêtée à l’époque, alors qu’elle a attendu trois ans pour déposer une plainte contre elle ?

Le procureur a ensuite présenté le témoignage d’un livreur, qui se souvient qu’une femme d’une cinquantaine d’années s’est présentée à son magasin à deux reprises pour récupérer deux cartons de papier à copier. Le numéro de plaque d’immatriculation relevé par le livreur était le même que celui de Mme Fu.

Mme Fu a répondu qu’il était tout à fait normal qu’elle achète du papier à copier. Elle se demande ce qui a poussé le livreur à relever sa plaque d’immatriculation. Son avocat a ajouté que le papier à copier n’est pas un produit illégal et que tout le monde peut l’acheter. En outre, le livreur n’a pas pu confirmer que c’était bien Mme Fu qui était allée chercher le papier et que c’était peut-être sa famille qui conduisait sa voiture et qui était allée chercher le papier.

Le procureur a montré plusieurs images prises de nuit il y a trois ans avec de très faibles résolutions, affirmant qu’elles enregistraient Mme Fu en train de distribuer les documents. L’avocat de Mme Fu a dit que les vidéos étaient très floues et ne permettaient pas d’identifier clairement la personne enregistrée. Il a également dit que si les calendriers avaient effectivement été distribués par sa cliente, la police aurait dû pouvoir en extraire ses empreintes digitales, mais qu’aucune information de ce type n’avait jamais été fournie.

Le procureur a accusé Mme Fu de ne pas avoir signé les procès-verbaux d’interrogatoire ou la liste des objets confisqués. Mme Fu a précisé que la police ne lui avait jamais montré la liste. La raison pour laquelle elle n’a pas signé les procès-verbaux d’interrogatoire est que les informations écrites par la police ne correspondaient pas à ce qu’elle avait dit et que, bien entendu, elle ne pouvait pas les signer.

En fin de compte, l’avocat de Mme Fu a souligné que le procureur avait accusé sa cliente d’avoir « sapé l’application de la loi avec une organisation sectaire », le prétexte habituel utilisé par les tribunaux chinois pour criminaliser les pratiquants de Falun Gong, mais qu’il n’avait pas démontré en quoi Mme Fu avait sapé l’application de la loi et pour quel motif. En outre, le procureur n’a pas été en mesure de démontrer quel préjudice Mme Fu aurait pu causer à un individu ou à la société dans son ensemble en pratiquant le Falun Gong. De tels citoyens respectueux de la loi ne devraient pas être poursuivis simplement pour avoir pratiqué leur croyance afin d’être une bonne personne et de rester en forme. L’avocat a demandé au juge d’acquitter Mme Fu.

Le juge a ajourné l’audience à 12 h 30 sans annoncer de verdict, et a condamné Mme Fu deux semaines plus tard.

Deux habitants de Mongolie intérieure condamnés à de lourdes peines de prison

En octobre 2024. Minghui,org a confirmé que deux habitants de la ville de Yakeshi, en Mongolie intérieure, ont été illégalement condamnés, l’un à une peine de sept ans de prison et l’autre à une peine de sept ans et demi, pour leur croyance commune dans le Falun Gong.

M. Guo Changsuo a été illégalement arrêté lors d’une opération de police le 8 avril 2023 et M. Sun Wentian a été arrêté près de deux semaines plus tard, le 19 avril 2023. Ils ont été détenus au centre de détention de la ville de Yakeshi et ont ensuite été inculpés par le parquet de la ville de Yakeshi. Le 9 juillet 2024, le tribunal de la ville de Yakeshi a condamné M. Guo à une peine de sept ans et M. Sun à une peine de sept ans et demi de prison. Ils ont fait appel auprès de la cour intermédiaire de Hulunbuir, qui a ordonné un nouveau procès.

Au cours du nouveau procès, les défenseurs des familles de M. Guo et de M. Sun ont plaidé non coupables en leurs noms. Les pratiquants ont également témoigné pour leur propre défense. Le juge n’a pas interrompu leur défense, comme c’est souvent le cas lors des audiences concernant les pratiquants de Falun Gong.

Après le nouveau procès, les familles des pratiquants ont également envoyé des lettres au juge, décrivant comment le Falun Gong est librement pratiqué dans le monde et l’absence de toute base juridique pour la persécution du Falun Gong en Chine. Le juge a tout de même prononcé les mêmes peines de prison à l’encontre des deux pratiquants.

Les pratiquants ont de nouveau fait appel. Le président de la cour d’appel, Miao Huanchun, a refusé de tenir une audience d’ouverture pour l’affaire et a décidé de confirmer les verdicts le 23 septembre 2024, sans en informer les défenseurs des familles des pratiquants. Lorsque les défenseurs de la famille ont appris la condamnation et se sont rendus au tribunal pour s’enquérir de la situation, ils ont été surpris d’apprendre que la représentation de leurs proches avait été suspendue, mais le tribunal a refusé de fournir des documents à l’appui de la décision.

Les familles ont engagé des avocats pour rendre visite aux pratiquants, mais ils ont découvert que le tribunal avait ordonné au centre de détention d’interdire aux avocats des pratiquants de leur rendre visite. Le tribunal a également fait savoir aux avocats que si les pratiquants avaient l’intention de déposer une demande de réexamen de l’affaire, ils devaient le faire auprès de la prison, car le tribunal lui-même n’était plus responsable de l’affaire.

Condamné pour avoir sensibilisé le public au Falun Gong et à la persécution

Après cinq ans derrière les barreaux, une femme du Liaoning écope de 4,5 ans supplémentaires pour avoir fabriqué des pendentifs et crié « Falun Dafa est bon »

Mme Nie Jing, âgée de 50 ans, de la ville de Jinzhou, province du Liaoning, a été illégalement condamnée à quatre ans et demi de prison le 11 octobre 2024. Le procureur l’a accusée d’avoir fabriqué, il y a un an, au domicile d’un autre pratiquant, des pendentifs en forme de gourde contenant des informations de Falun Gong et qu’elle avait crié « Falun Dafa est bon » lorsqu’on l’avait emmenée contre son gré à l’hôpital pour y subir un examen médical le 24 avril 2024.

Lors de l’audience du 9 octobre 2024, l’avocat de Mme Nie a plaidé non coupable en son nom. Il a fait valoir que le procureur n’avait pas présenté de preuves démontrant que la pratique du Falun Gong de Mme Nie avait causé un préjudice à un individu ou à la société dans son ensemble. Aucun témoin ne s’est présenté au tribunal pour un contre-interrogatoire.

Le juge Yang a exigé de Mme Nie qu’elle réponde uniquement par « oui » ou « non » à ses questions. Lorsque Mme Nie a raconté comment ses problèmes d’estomac et de reins avaient disparu un mois après avoir commencé à pratiquer le Falun Gong en 1997, M. Yang l’a interrompue et lui a dit : « Êtes-vous chinoise ? Vous ne comprenez pas le chinois [c’est-à-dire l’exigence du « oui ou non »] ? »

Le juge Yang a ajourné l’audience au bout d’une heure. Un jour plus tard, il a condamné Mme Nie à une peine de quatre ans et demi de prison.

Ce n’est pas la première fois que Mme Nie est visée en raison de sa croyance. Peu après le début de la persécution du Falun Gong en 1999, elle a passé trois ans dans le tristement célèbre camp de travaux forcés de Masanjia. Elle a été attachée et a reçu des décharges de matraque électrique sur le cou, la poitrine, le dos et jusqu’aux pieds. Sa peau était brûlée et elle avait des cloques atrocement douloureuses sur tout le corps.

Le 24 septembre 2019, Mme Nie a été de nouveau illégalement arrêtée et le 29 décembre 2019, on l’a condamnée à une peine de deux ans et demi assortie d’une amende de 20 000 yuans.

Une femme du Hebei condamnée à quatre ans de prison est licenciée

Le 23 février 2023, Mme Zhao Hongmei, âgée de 51 ans de la ville de Qinhuangdao, province du Hebei, accrochait des affiches de Falun Gong et a été signalée. En examinant attentivement les images prises par les caméras de surveillance, la police l’a identifié et l’a arrêtée à l’extérieur du domicile de son père le 8 mars 2023.

Le père de Mme Zhao, un nonagénaire, a été dévasté par son arrestation. Sa santé s’est rapidement détériorée et il est décédé en 2024, sans avoir pu voir sa fille pour une dernière fois.

Plus tard le tribunal l’a condamnée à une peine de quatre ans assortie d’une amende de 5000 yuans. Sa sœur n’a pas été autorisée à assister à l’audience.

Après la condamnation de Mme Zhao, le tribunal a saisi 5000 yuans de son compte de banque pour payer l’amende. Son employeur, une agence d’éducation, l’a licenciée.

Une femme du Jiangxi condamnée à une peine de 3,5 ans et privée des visites de sa famille depuis son arrestation en juillet 2023

Le 13 juillet 2023, Mme Zhu Lanhui du district de Yushan, province du Jiangxi, a été arrêtée à son domicile par plus de dix agents de différentes agences, dont la Division de la sécurité intérieure, le Bureau 610, la Commission des affaires politiques et juridiques et le comité de la rue. La police a été informée qu’une personne avait distribué des dépliants de Falun Gong quelque part et l’a identifiée en examinant les images prises par les caméras de surveillance. Son ordinateur a été confisqué, mais il a été rendu par la suite.

Mme Zhu a fait une grève de la faim pendant plus de dix jours et est devenue très faible. Elle ne pesait que 30 kilos (66 livres) et les gardiens du centre de détention l’ont gavée avec du lait et l’ont mise sous perfusion.

Sa famille a dépensé plus de 10 000 yuans pour un avocat, mais celui-ci a plaidé coupable en son nom. Elle a été condamnée à trois ans et demi de prison à une date inconnue. Sa famille, qui n’avait jamais été autorisée à la voir dans le centre de détention, n’a appris qu’en octobre 2024 qu’elle avait été condamnée à tort et transférée en prison, mais n’a pas été informée des dates exactes de ces événements. Elle a appelé la prison (nom exact inconnu) pour demander à la voir, mais on lui a dit qu’elle ne serait autorisée à la rencontrer que si elle renonçait au Falun Gong. Une personne bien informée a révélé que Mme Zhu souffrait de douleurs aux pieds.

Une femme de 71 ans de Chongqing condamnée à un an et demi de prison

Début février 2024, quelqu’un a signalé que Mme Yang Li, 71 ans, parlait du Falun Gong à des personnes à l’extérieur d’un marché communautaire. Le 8 février, au matin, la police a appelé son mari, et lui a ordonné de dire à son épouse de se présenter à eux à 14 h cet après-midi-là.

Mme Yang s’est rendue au poste de police et a remis aux agents un dépliant sur le Falun Gong, dans l’espoir qu’ils puissent prendre connaissance des faits relatifs à la persécution. Au lieu de le lire, les policiers ont mis le dépliant dans un sac en plastique et ont dit qu’il s’agissait d’une « preuve » qu’elle avait enfreint la loi. Ils l’ont aussi fouillée et lui ont confisqué quatre amulettes portant des messages du Falun Gong et des billets de banque sur lesquels étaient imprimés des messages du Falun Gong. (Le régime communiste ayant bloqué toutes les voies légales permettant aux pratiquants de Falun Gong de revendiquer leur droit de pratiquer leur croyance, ces derniers utilisent des moyens créatifs pour diffuser des messages concernant le Falun Gong.)

La police a emmené Mme Yang au Département de police du district de Jiangbei et l’a gardée toute la nuit. Le lendemain matin, elle a été soumise à un examen physique qui a révélé qu’elle n’était pas apte à être détenue. La police l’a tout de même emmenée au centre de détention local dans l’après-midi. On a constaté qu’elle souffrait d’hypertension artérielle et on lui a refusé l’admission.

La police a finalement libéré Mme Yang le soir même. Elle a appris par son mari que la police avait saccagé son domicile pendant qu’elle était en détention. Ils ont confisqué ses livres de Falun Gong, plus de dix exemplaires de documents de Falun Gong et des listes de personnes qui ont renoncé à leur adhésion au Parti communiste chinois parce qu’il persécute le Falun Gong.

La police a ordonné à Mme Yang de se présenter à eux chaque fois qu’elle serait convoquée. Ils l’ont aussi avertie de ne plus sortir et de ne plus parler du Falun Gong aux gens. Ils lui ont ordonné de signer des déclarations de renoncement au Falun Gong, mais on ne sait pas si elle s’est exécutée. Ensuite, ils ont soumis le dossier de Mme Yang au parquet du district de Jiangbei, et le procureur Liu Jie l’a inculpée sous le chef d’accusation de « saper l’application de la loi avec une organisation sectaire », le prétexte habituel utilisé pour criminaliser le Falun Gong. Le juge Wang Guoping du tribunal du district de Jiangbei a été chargé de son dossier.

Le 14 août 2024, Mme Yang a comparu devant le tribunal et a ensuite été assignée à résidence. Le président du tribunal, le juge Wang Guoping, a rendu son verdict le 30 septembre, ajoutant trois mois à la peine de quinze mois recommandée par le procureur.

Ce n’est pas la première fois que Mme Yang, employée d’usine à la retraite, est prise pour cible en raison de sa croyance. Elle a déjà été détenue au moins six fois (trois fois dans des centres de lavage de cerveau, une fois dans un centre de détention et deux fois dans une prison). Le 13 novembre 2013, elle a été condamnée à quatre ans de prison et le 10 janvier 2017, elle a été libérée de la prison pour femmes de Chongqing. La police a continué de la harceler après sa libération.

Voir aussi :

Rapporté en septembre 2024 : 18 pratiquants de Falun Gong sont décédés des suites de la persécution et 57 ont été condamnés

Rapporté en juillet et août 2024 : 94 pratiquants de Falun Gong condamnés pour leur croyance

Rapporté au premier semestre 2024 : 447 pratiquants de Falun Gong condamnés pour leur croyance

Rapporté en mai 2024 : 71 pratiquants de Falun Gong condamnés pour leur croyance

Rapporté en avril 2024 : 84 pratiquants de Falun Gong condamnés pour leur croyance

Rapporté en mars 2024 : 73 pratiquants de Falun Gong condamnés pour leur croyance

Rapporté en février 2024 : 56 pratiquants de Falun Gong condamnés pour leur croyance

Rapporté en janvier 2024 : 122 pratiquants de Falun Gong condamnés pour leur croyance

Traduit de l’anglais