(Minghui.org) En avril 2025, il a été confirmé qu’un total de 79 pratiquants de Falun Gong ont été condamnés à la prison pour leur croyance.

Parmi les cas nouvellement confirmés, un a eu lieu en 2019, deux en 2020, cinq en 2023, dix-huit en 2024, quarante-sept en 2025 et six cas dont l’année d’occurrence est inconnue. En raison de la censure de plus en plus stricte de l’information imposée par le Parti communiste chinois, il est difficile (voire impossible) de recueillir de nombreux détails sur les inculpations, les procès et les condamnations des pratiquants, ce qui entraîne des retards supplémentaires dans la publication des informations.

Les pratiquants de Falun Gong condamnés sont originaires de 18 provinces ou municipalités sous contrôle central. La province du Shandong a signalé le plus grand nombre de cas soit 18, suivie de 10 dans la province du Jilin, 8 dans celle du Hubei et 7 dans celle du Hebei. Les 14 régions restantes ont enregistré entre 1 et 6 cas chacune.

Les peines de prison des pratiquants varient de quatre mois à huit ans, la moyenne étant de trois ans. Trente-deux pratiquants ont été condamnés à des amendes variant de 1000 à 40 000 yuans, pour un total de 412 000 yuans et une moyenne de 12 875 yuans par personne.

Les 55 pratiquants dont l’âge était connu au moment de la condamnation avaient entre 36 et 86 ans, dont 24 sexagénaires, 15 septuagénaires et 4 octogénaires.

Vous trouverez ci-dessous les détails de certains cas de condamnation. La liste complète des pratiquants condamnés peut être téléchargée ici (PDF).

I. Condamnations injustifiées

1) Peine lourde

Un homme de Tianjin condamné à sept ans et demi de prison pour avoir parlé aux gens de la persécution du Falun Gong

M. Kong Fanwei, 60 ans, de Tianjin a été illégalement condamné à sept ans et demi de prison le 8 novembre 2024. Il a été illégalement arrêté lors d’une foire communautaire tôt le matin du 3 juillet 2024, pour avoir échangé des billets de banque imprimés avec des informations sur le Falun Gong et pour avoir parlé de la persécution aux gens. En raison de la censure stricte de l’information en Chine, les pratiquants de Falun Gong utilisent des canaux locaux et des moyens créatifs, tels que l’impression d’information sur des billets de banque, pour contrer la persécution.

La police a fait irruption chez M. Kong vers 9 h. Alors que la plupart des agents fouillaient son domicile, deux agents sont restés à l’extérieur et ont interdit aux membres de la famille de M. Kong, qui partageaient le logement avec lui, d’entrer. La police n’est partie qu’à 15 h. L’ordinateur, l’imprimante et les documents d’information sur le Falun Gong de M. Kong ont été confisqués. Il a été emmené au centre de détention de Yangcun dans la soirée.

Le 8 novembre 2024, le tribunal du district de Wuqing a tenu une audience virtuelle sur l’affaire de M. Kong, sans en informer sa famille, et l’a illégalement condamné à sept ans et demi de prison. Il a été admis à la prison de Binhai le lendemain.

Un homme de 60 ans de la province du Liaoning condamné à huit ans de prison pour sa pratique du Falun Gong

M. Qu Pengcheng, un ancien ouvrier d’aciérie de 60 ans, de la ville d’Anshan, province du Liaoning, a été arrêté chez lui le 18 mai 2024. La police a fouillé son domicile pendant des heures, et a confisqué ses objets personnels ainsi qu’un peu d’argent. Après un bref interrogatoire au poste de police, il a été admis au centre de détention de la ville de Liaoyang.

Le procureur Wang Zhong, du parquet de la ville de Dengta, a approuvé son arrestation le 20 juin et l’a inculpé le 12 novembre. Dengta est sous l’administration d’Anshan.

M. Qu a comparu devant le tribunal de la ville de Dengta dans la matinée du 3 décembre 2024. Son avocat a plaidé non coupable pour lui. M. Qu a refusé de répondre aux questions. Le juge Gao Shangping, a informé son avocat le 1er avril 2025 que M. Qu avait été condamné à huit ans de prison.

2) Arrestations arbitraires et menaces de la police

Une enseignante retraitée de 73 ans condamnée à seize mois

Mme Ma Xiuqin, enseignante retraitée de 73 ans, de la ville de Heze, province du Shandong a été arrêtée à 7 h le 11 juillet 2024, lors d’une opération policière visant les pratiquants de Falun Gong locaux. La police l’a interrogée pendant la journée, puis l’a emmenée au centre de détention de la ville de Heze en début de soirée. Bien que les gardiens aient d’abord refusé de l’incarcérer en raison de sa tension artérielle élevée, la police les a forcés à l’enfermer en disant : « Nous avons travaillé si dur depuis 4 h du matin, juste pour arrêter ces pratiquants de Falun Gong. »

La tension artérielle de Mme Ma est restée élevée. Elle était incapable de marcher seule ou même de s’asseoir après être allée aux toilettes. Lorsque les membres de sa famille ont été informés de sa situation, ils se sont rendus au poste de police de Beicheng et ont demandé qu’elle soit libérée sous caution, mais leur demande a été rejetée.

Pour condamner Mme Ma, la police a rouvert le dossier la concernant datant de 2020, date à laquelle elle avait été arrêtée pour avoir distribué un dépliant de Falun Gong. Elle avait été détenue quelques jours à l’époque, puis libérée après avoir été assignée à résidence. Lorsque la police a soumis son cas au parquet en 2024, la police l’a accusée d’avoir « tenté de s’enfuir » et a fabriqué des témoignages pour la piéger.

Le 28 novembre 2024, le tribunal du district de Yuncheng a tenu une audience sur l’affaire de Mme Ma. Son avocat a plaidé non coupable pour elle. Il a souligné qu’aucune loi ne criminalisait le Falun Gong en Chine et qu’il n’y avait aucune preuve pour étayer l’accusation d’avoir « porté atteinte à l’application de la loi », qui est le prétexte habituel utilisé pour condamner illégalement les pratiquants de Falun Gong. Le juge a néanmoins condamné illégalement Mme Ma à une peine de prison le 5 décembre 2024.

Mme Ma a fait appel auprès du tribunal intermédiaire de la ville de Heze, qui a tenu une audience le 10 mars 2025. Le 27 mars 2025, le juge a confirmé le verdict initial et a ordonné qu’elle purge une peine, malgré le fait qu’elle était déjà invalide et qu’elle dépendait d’autres personnes pour ses soins.

Deux habitants du Liaoning, âgés de 71 et 65 ans, condamnés à une peine de prison

Deux habitants de la ville de Shenyang, province du Liaoning, ont été condamnés à des peines de prison le 31 mars 2025. M. Jin Xiaofeng, 65 ans, a été condamné à une peine de trois ans et à une amende de 10 000 yuans. Mme Zhao Guiping, 71 ans, a été condamnée à cinq ans et à une amende de 30 000 yuans.

M. Jin Xiaofeng

Mme Zhao Guiping

Le 13 juillet 2024, M. Jin et Mme Zhao étaient en train de discuter à l’extérieur quand cinq policiers en civil se sont précipités vers eux et ont affirmé qu’ils suivaient M. Jin depuis trois mois. Sans montrer de preuve d’identité ni de mandat de perquisition, ils ont fouillé le véhicule de M. Jin et ont saisi plus de 500 dépliants de Falun Gong. Plus tard dans la journée, la police a perquisitionné le domicile de M. Jin et a confisqué un ordinateur et une imprimante.

En route vers le domicile de M. Jin pour le perquisitionner, un policier lui a dit : « Les gens comme vous meurent souvent en détention, et vos enfants sont impliqués. »

M. Jin a été conduit au poste de police de Quanyuan, où les policiers lui ont promis de le libérer dans les trois jours s’il répondait à toutes leurs questions. Il a refusé d’obtempérer et a demandé à être représenté par un avocat.

Le 10 décembre 2024, le procureur Wang Yu du parquet du district de Dadong a inculpé les deux pratiquants. Ils ont comparu devant le tribunal du district de Dadong le 20 février 2025.

Les avocats respectifs de M. Jin et de Mme Zhao ainsi que le défenseur de la famille de M. Jin (sa fille, pseudo Mei) ont demandé leur acquittement au cours de l’audience. Les deux pratiquants ont également témoigné pour leur propre défense. Le juge président Zhang et le procureur Wang Yu ont constamment interrompu les avocats et les pratiquants pendant le procès.

Le procureur Wang a accusé M. Jin et Mme Zhao d’« utiliser une organisation sectaire pour saper l’application de la loi », un prétexte classique utilisé par le régime communiste pour piéger les pratiquants de Falun Gong. La défense a souligné qu’aucune loi en Chine ne criminalise le Falun Gong ou ne le qualifie de secte. Mei a également présenté un avis conjoint publié par le Bureau général du comité central du PCC, le Bureau général du Conseil d’État et le ministère de la Sécurité publique le 9 avril 2000, intitulé « Avis du ministère de la Sécurité publique sur certaines questions relatives à l’identification et à la suppression des organisations sectaires ». Cet avis énumère quatorze organisations sectaires, mais le Falun Gong n’y figure pas.

Le juge Zhang a refusé d’accepter l’avis comme preuve de l’innocence des accusés et s’est écrié : « Comment cela peut-il être utilisé comme preuve ? »

Le juge Zhang a ajourné l’audience après quatre heures. Il a condamné les deux pratiquants le 31 mars 2025. L’état de santé de M. Jin et de Mme Zhao se dégrade en raison de la pression mentale exercée par la persécution.

3) Condamnés sur la base de preuves fabriquées

Une médecin du Hubei condamnée à trois ans et quatre mois de prison pour des documents quelle na pas distribués

Mme Xi Guoxiu, 61 ans, une médecin à la retraite de la ville de Wuhan, province du Hubei, a été admise à la prison pour femmes de la province du Hubei le 26 février 2025 pour purger une peine de prison de trois ans et quatre mois pour sa pratique du Falun Gong.

Mme Xi a été arrêtée vers 23 h le 24 octobre 2023. Plus de dix agents en civil et en uniforme ont fait irruption chez elle cette nuit-là et ont confisqué son ordinateur, son téléphone portable et d’autres objets de valeur. Pendant l’interrogatoire, la police a dit que quelqu’un avait trouvé des dépliants de Falun Gong dans une zone résidentielle et qu’ils la soupçonnaient de les avoir distribués. Bien qu’il ne soit pas illégal de diffuser des informations sur le Falun Gong, Mme Xi n’a pas distribué les documents à l’endroit indiqué. Sur le procès-verbal de l’interrogatoire, elle a écrit : « Les allégations selon lesquelles j’ai distribué des documents sont fabriquées. »

Mme Xi a été emmenée au premier centre de détention de la ville de Wuhan le lendemain et un mandat d’arrêt formel lui a été délivré le 9 novembre 2023. Le parquet du district de Hanyang a reçu son dossier à la mi-janvier 2024 et l’a transmis au tribunal du district de Hanyang le 11 avril.

Mme Xi a été jugée le 19 novembre 2024 et a été illégalement condamnée le 31 décembre 2024. Elle a fait appel devant la cour intermédiaire de la ville de Wuhan en janvier 2025 et a reçu une décision défavorable le 28 février 2025.

Après avoir perdu son appel, la famille de Mme Xi a demandé à la police, au tribunal de première instance et à la cour intermédiaire quand elle serait transférée en prison. Ils ont reçu des réponses évasives ou leurs appels téléphoniques ont été ignorés. Ce n’est que le 10 mars 2025 qu’ils ont reçu une lettre de la prison pour femmes de la province du Hubei indiquant que Mme Xi avait été admise à la prison le 26 février (deux jours avant le rejet de son appel). Sa famille s’est rendue à la prison pour la voir, mais les gardiennes ont refusé leur demande, affirmant qu’elle était encore dans la période de gestion stricte de trois mois.

Avant sa dernière condamnation, Mme Xi a été détenue au moins cinq fois dans un centre de lavage de cerveau et a été condamnée à deux ans de prison en 2016.

La police dépose des « preuves » pour piéger une femme du Hebei

Le 31 mars 2025, Mme Li Guoying, du district de Zhengding, province du Hebei, a été condamnée à une peine de cinq ans et demi de prison et à une amende de 30 000 yuans. Elle a fait appel du verdict.

La condamnation de Mme Li découle de son arrestation illégale du 18 juillet 2023, alors qu’elle rentrait chez elle après son travail. La police l’a prise pour cible, car un homme avait signalé qu’elle distribuait des documents d’information sur le Falun Gong. La police a fait une descente à son domicile cette nuit-là. Comme il n’y avait personne, la police a ordonné au gestionnaire de la propriété d’ouvrir la porte.

La police a ensuite ramené Mme Li chez elle. Elle a remarqué des objets qui ne lui appartenaient pas. Apparemment, la police avait placé des « preuves » pour la piéger. Elle a essayé de les raisonner, mais ils l’ont poussée si fort qu’elle est tombée contre les meubles et a perdu connaissance.

Lorsque Mme Li est finalement revenue à elle, elle était à la Division de la sécurité intérieure du district de Zhengding. La police lui a ordonné de signer la liste des objets confisqués. Elle a refusé d’obtempérer parce qu’ils ne l’ont pas laissée vérifier les objets. Ils lui ont ouvert le poing et lui ont pris la main pour poser ses empreintes digitales sur le document. Elle était extrêmement faible à ce moment-là et n’avait pas la force de résister. La liste des objets confisqués signée de ses empreintes a ensuite été utilisée comme preuve contre elle.

Le tribunal du district de Zhengding a jugé Mme Li le 6 mars 2024 et l’a illégalement condamnée le 31 mars 2025.

Selon des personnes bien informées, le dossier de Mme Li a été soumis à l’examen du tribunal intermédiaire de la ville de Shijiazhuang avant que le verdict ne soit rendu. En vertu de la loi, le tribunal de première instance a toute autorité pour statuer sur l’affaire sans avoir à consulter la juridiction supérieure.

Après une décennie de détention, un homme de 62 ans du Sichuan est à nouveau secrètement condamné à 5 ans

La famille de M. Xu Weidong a appris le 21 avril 2025 qu’il avait été condamné à cinq ans de prison en raison de sa pratique du Falun Gong. La famille a appelé le tribunal de première instance chargé de l’affaire et s’est vu répondre que la décision avait été rendue le 25 mars, plusieurs semaines auparavant. Le tribunal a refusé de donner à la famille une copie du verdict.

L’admission en prison de M. Xu, 62 ans, un habitant de la ville de Chengdu, province du Sichuan, et ancien ingénieur métallurgiste, a eu lieu au cours de la dernière semaine d’avril 2025.

M. Xu et son épouse, Mme Sun Fenghua, ont été arrêtés chez eux le 26 novembre 2023. La police a pris le couple pour cible parce qu’ils ont parlé du Falun Gong à des personnes. Mme Sun a été relâchée le 7 décembre 2023, mais M. Xu est resté en détention administrative. Peu de temps après, la police a changé sa détention administrative en détention pénale, invoquant le motif qu’il était un « récidiviste ». M. Xu a déjà purgé une peine de dix ans de prison (de mai 2002 à mai 2012) pour avoir capté des signaux de télévision et diffusé des programmes qui dénonçaient la propagande haineuse envers le Falun Gong.

La police a soumis son dossier au parquet du district de Wenjiang le 14 décembre 2023. Une semaine plus tard, le procureur Liu Xu a lancé un mandat d’arrêt formel à l’encontre de M. Xu. Le policier Huang Kai a prévenu Mme Sun par téléphone qu’elle devait se rendre au poste de police pour signer le mandat. Mme Sun s’y est rendue, mais a été contrainte de changer la date du mandat du 21 décembre au 26 novembre 2023 (le jour de l’arrestation).

Dans la nuit du 23 décembre 2023, un policier s’est présenté chez le couple et a emporté le quad électrique de M. Xu. Le policier a dit que le quad était une « preuve » et qu’il devait être confisqué.

Le 25 décembre 2023, plusieurs policiers ont escorté M. Xu du centre de détention de Yongsheng à leur poste de police. Ils l’ont contraint à rester près de son quad, puis ont pris des photos. Ensuite, le 21 février 2024, ils ont remis ces « nouvelles preuves » au procureur.

En novembre 2024, le procureur Liu a inculpé M. Xu et l’a menacé d’une lourde peine s’il ne reconnaissait pas sa « culpabilité ». M. Xu a réaffirmé son innocence et a refusé de signer l’acte d’accusation.

Mme Sun a déposé des requêtes auprès du tribunal du district de Wenjiang, demandant à connaître la base juridique de son inculpation et à réévaluer les preuves fournies par la police à son encontre. Le 21 avril 2025, au lieu de recevoir une réponse du tribunal, une personne bien informée a avisé Mme Sun de la condamnation de M. Xu, à une peine de prison secrète. Elle a contacté le tribunal du district de Wenjiang afin d’obtenir plus de détails. Le tribunal n’a confirmé que la date de la condamnation, soit le 25 mars, mais a refusé de fournir une copie du verdict. Il a affirmé que seul l’accusé pouvait recevoir une copie du verdict.

Mme Sun s’est présentée au centre de détention de la ville de Chengdu le 23 avril 2025, mais elle n’a pas été autorisée à voir son mari, sous prétexte que son dossier était « classé ». Les gardiens lui ont dit que M. Xu serait transféré à la prison de Wumaping, dans la ville de Leshan, province du Sichuan, « dans une semaine », et qu’après un délai d’attente de trois mois, elle pourrait alors lui rendre visite.

II. Les victimes

1) Jeunes et vieux condamnés

Une femme de Pékin condamnée à 5 ans de prison Sa mère menacée darrestation pour avoir demandé justice

Le 20 mars 2025, Mme Sun Shuang, 36 ans, du district de Fangshan à Pékin, a été condamnée à cinq ans de prison et à une amende de 5000 yuans. Elle a été arrêtée chez elle le 22 novembre 2023, quand quelqu’un a signalé que plus tôt dans la journée, elle distribuait des calendriers.

La police a promis de libérer Mme Sun si elle acceptait de signer l’avis de détention et les procès-verbaux d’interrogatoire. Elle les a crus et a signé les documents, mais on l’a placée en détention criminelle et emmenée au centre de détention du district de Fangshan.

Le dossier de Mme Sun a été transmis au parquet du district de Fangshan à la fin du mois de décembre 2023. Le procureur Wang Jun l’a inculpée en avril 2024. Le tribunal du district de Fangshan l’a jugée le 17 juin 2024 et l’a condamnée le 20 mars 2025.

Mme Sun a fait appel. Sa mère, qui pratique également le Falun Gong, a été contrainte de se cacher fin 2023 ou début 2024 quand la police a menacé de l’arrêter lorsqu’elle a demandé la libération de sa fille.

Un homme de 47 ans de Chongqing condamné à 2,5 ans de prison

M. Zou Bin, de Chongqing, âgé de 47 ans, a été arrêté le 22 mai 2024 et détenu au centre de détention du district de Nan’an. Il a été jugé par le tribunal du district de Jiulongpo le 19 décembre et condamné à deux ans et demi ans de prison en février 2025.

Les parents de M. Zou sont tous deux décédés. Son frère aîné est handicapé des jambes et ne peut pas s’occuper de lui-même. M. Zou a écrit plusieurs fois à la police pour demander à être libéré afin de pouvoir s’occuper de son frère, mais en vain.

M. Zou est diplômé de l’université de Chongqing Jiaotong. Il avait un bon emploi, mais a été licencié pour avoir défendu sa croyance après le début de la persécution. Il a également été illégalement condamné à une peine de travaux forcés d’une durée inconnue en mai 2001. Dans le camp de travaux forcés, il a été battu, piétiné et laissé à découvert pour que les insectes puissent le piquer. Il a bénéficié d’une libération conditionnelle pour raisons médicales en mai 2002.

M. Zou a été de nouveau arrêté fin mars 2011 et condamné à une peine de trois ans d’emprisonnement assortie d’une période de probation de quatre ans par le tribunal du district de Qingchuan, dans la ville de Guangyuan, province du Sichuan.

Deux femmes du Sichuan, âgées de 80 et 86 ans, condamnées pour leur croyance dans le Falun Gong

Deux habitantes de la ville de Suining, province du Sichuan, ont récemment été informées qu’elles avaient été condamnées à six mois de prison chacune pour leur pratique du Falun Gong. Elles ont été autorisées à purger leur peine en dehors de la prison, mais ont reçu l’ordre de se présenter une fois par mois au poste de police local.

Le matin du 1er avril 2024, Mme Pu Zexiu, âgée de 86 ans, enseignante à la retraite, et Mme Chen Weixin, âgée de 80 ans, ont été arrêtées, après qu’un policier en civil les a observées en train de parler du Falun Gong à des gens. Elles ont été emmenées au poste de police de la route de Kaixuan pour y être fouillées et interrogées avant d’être libérées sous caution à midi.

Le 5 juin 2024, la police a appelé les fils respectifs des deux femmes, leur ordonnant d’amener leurs mères au poste de police. Mme Pu et Mme Chen ont toutes deux obtempéré et se sont présentées le lendemain à la police en compagnie de leur fils. Cependant, au lieu de leur parler, les policiers ont fait signer tous les documents à leurs fils. Ensuite, tous les quatre ont été emmenés au parquet du district de Chuanshan, où le personnel s’est également contenté de parler aux fils et de leur faire signer tous les documents. Les deux femmes ont appris plus tard de leurs fils qu’elles avaient été libérées sous caution et qu’elles étaient en attente d’être inculpées.

Fin février 2025, le poste de police de Chengnan a notifié à Mme Pu et Mme Chen qu’elles devaient se présenter au tribunal du district de Chuanshan pour que leurs affaires soient résolues. Elles s’y sont rendues et ont reçu l’ordre de payer 2000 yuans chacune pour clore leur dossier. Ce que les deux femmes ont fait, mais ensuite elles ont reçu à la mi-mars un nouvel appel du tribunal les invitant à se présenter à nouveau devant lui. Elles s’y sont rendues comme demandé et ont appris qu’elles étaient chacune condamnées à six mois de prison.

Un homme de 84 ans de la province du Shandong condamné à quatre ans de prison

M. Yang Yudong, 84 ans du district de Mengyin, province du Shandong, a été admis à la prison de la province du Shandong le 26 mars 2025 pour purger une peine de quatre ans pour sa pratique du Falun Gong.

La condamnation de M. Yang Yudong découle de sa première arrestation vers la fin janvier 2025, alors qu’il distribuait des documents d’information sur le Falun Gong. Bien que la police l’ait libéré sous caution cet après-midi-là, elle a fait irruption chez lui le lendemain pour savoir où il se trouvait. Son épouse a répondu qu’il s’était rendu à une foire locale. La police s’est rendue à la foire et l’a de nouveau arrêté. Après avoir été libéré sous caution quelques jours plus tard, il est entré dans la clandestinité pour éviter d’être de nouveau persécuté.

M. Yang est rentré chez lui vers le 13 mars 2025, mais il a été arrêté par des agents en civil qui surveillaient son domicile. En moins de deux semaines, il a été condamné à quatre ans de prison et incarcéré le 26 mars à la prison de la province du Shandong.

2) Les membres d’une famille visés simultanément

Une femme du Hebei, sa fille et son beau-fils condamnés à la prison

Le tribunal du district de Mentougou, à Pékin, a condamné trois membres d’une famille pour leur croyance commune dans le Falun Gong. Mme Yu Shikun, 62 ans, et sa fille, Mme Liu Meili, vivent toutes deux dans le district de Wangdu, dans la province du Hebei. Le mari de Mme Liu, M. An Chaoxu, également originaire du Hebei, travaille à Pékin, à environ 210 km (130 miles) de là. Alors que sa femme lui rendait visite le 25 avril 2024, ils ont été illégalement arrêtés tous les deux à Pékin. Sa belle-mère a été arrêtée dans le Hebei le 12 juin 2024 et emmenée à Pékin quelques heures plus tard.

Le parquet du district de Mentougou a renvoyé l’affaire commune des trois membres de la famille à la police en septembre 2024, invoquant l’insuffisance des preuves. Le 7 octobre 2024, la police de Pékin s’est rendue à bord d’au moins trois voitures de patrouille, dans le district de Wangdu, province du Hebei, et a demandé aux habitants s’ils connaissaient quelqu’un qui pratiquait le Falun Gong ou distribuait des documents de Falun Gong. Ils sont restés sur place pendant environ cinq nuits avant de retourner à Pékin. Avec les nouvelles « preuves » recueillies contre les trois membres de la famille, la police a soumis à nouveau leurs dossiers le 12 octobre 2024. Cette fois, le parquet a accepté l’affaire.

Les trois membres de la famille ont été inculpés le 22 novembre 2024. Ils ont été jugés le 24 janvier 2025 par le tribunal du district de Mentougou. La famille a appris leurs peines de prison en avril 2025 : Mme Yu a été illégalement condamnée à un an et demi et sa fille à deux ans de prison. Toutes les deux ont eu une amende de 2000 yuans. M. An a été illégalement condamné à deux ans avec trois ans de probation.

3) Persécutés à répétition

Un homme de 70 ans du Hebei est à nouveau emprisonné pour sa pratique du Falun Gong, des mois après avoir été libéré de prison

M. Xia Hongmin, 70 ans, du district de Laishui, province du Hebei, a été placé en détention à la prison no 4 de Jidong le 2 avril 2025 pour purger une peine de trois ans et trois mois pour sa pratique du Falun Gong.

La famille de M. Xia a récemment été informée. L’avis officiel qu’ils ont reçu indiquait seulement que leur proche avait été condamné par le tribunal de la ville de Zhuozhou. Il n’y avait aucune information sur la date de l’inculpation, du procès ou de la condamnation.

La dernière peine d’emprisonnement de M. Xia fait suite à une peine de dix-huit mois qu’il a purgée le 17 janvier 2024, également pour sa pratique du Falun Gong. Trois mois plus tard, il a de nouveau été illégalement arrêté le 30 avril 2024. Vers 7 h 30 ce jour-là, un fourgon de police s’est arrêté devant l’immeuble de M. Xia. Cinq agents, dont certains en civil, ont frappé à sa porte. Lorsque M. Xia a ouvert la porte, les policiers ont fait irruption et lui ont montré rapidement un morceau de papier, sans le laisser, ni lui ni sa famille, lire ce qui était écrit dessus. Un agent a tenu une caméra pour filmer M. Xia. Ils ont dit que quelqu’un avait envoyé une lettre à la police et qu’ils soupçonnaient qu’il s’agissait de lui, après avoir vérifié les vidéos de surveillance.

M. Xia a passé la nuit au poste de police. Sa famille a été informée le lendemain qu’il avait été placé en détention administrative au centre de détention du district de Laishui. Après sa dernière condamnation à une peine d’emprisonnement de trois ans et trois mois, il a été envoyé en prison le 2 avril 2025.

Une femme de Chongqing condamnée à une troisième peine de prison pour sa pratique du Falun Gong

Le 27 décembre 2024, Mme Yu Shuhui, de Chongqing, a été condamnée à trois ans et demi de prison pour sa pratique du Falun Gong. C’est la troisième fois qu’elle est condamnée pour sa croyance. Elle a déjà été illégalement condamnée à trois ans de prison à la suite d’une arrestation en 2000 et à trois ans et demi de plus à la suite d’une arrestation le 13 mai 2012. Elle a été violemment torturée au cours de ses deux précédentes peines de prison.

La dernière arrestation de Mme Yu a eu lieu vers 20 heures le 23 janvier 2024, par trois hommes et une femme. Aucun des agents en civil n’a révélé son identité ni présenté de mandat de perquisition. Plus tard dans la journée, ils ont perquisitionné son domicile et saisi un vêtement et une paire de chaussures.

La procureur Zhang Lin du district de Jiulongpo a inculpé Mme Yu le 13 mai 2024, mais ne l’a informée de l’inculpation que le 24 juillet. Sa famille a déposé une plainte contre Zhang Lin et a demandé qu’elle soit récusée des poursuites engagées contre Mme Yu.

La procureur Zhang a révisé l’acte d’accusation en guise de représailles. La première version indiquait que Mme Yu avait commis un « crime mineur », mais cette formulation a été supprimée de la version révisée.

Le 27 décembre 2024, le tribunal du district de Jiulongpo a condamné Mme Yu à une peine de trois ans et demi de prison. Elle a été envoyée à la prison pour femmes de Chongqing vers le début du mois d’avril 2025.

Voir aussi :

Rapporté en mars 2025 : 61 pratiquants de Falun Gong condamnés pour leur croyance

Rapporté en février 2025 : 68 pratiquants de Falun Gong condamnés pour leur croyance

Rapporté en janvier 2025 : 97 pratiquants de Falun Gong condamnés pour leur croyance

Traduit de l’anglais