(Minghui.org) Le 19 novembre 2021, un tribunal local a assigné à résidence une femme âgée de 81 ans de la ville de Maomin, province du Guangdong. Mme Li Shunhua risque d'être jugée pour sa croyance dans le Falun Gong, une discipline spirituelle que le régime communiste chinois persécute depuis 1999.

Le 23 octobre 2020, une dizaine d’agents du poste de police de Zhanqian ont arrêté Mme Li à son domicile. Ils lui ont confisqué plus de 50 livres de Falun Gong, 240 magazines de Falun Gong, deux lecteurs de musique qu’elle utilisait pour faire les exercices de Falun Gong, un téléphone portable et quelques autres documents d’information. La police l’a interrogée au poste de police et lui a ordonné de renoncer au Falun Gong. Elle a refusé d’obtempérer.

Le lendemain, lors d’un examen médical, on a constaté que Mme Li souffrait d’hypertension artérielle et d’un grave problème cardiaque. Le médecin a dit à la police que sa vie pouvait être en danger à tout moment.

Malgré son état, la police l’a emmenée le jour même au centre de détention no 1 de la ville de Maoming. Les gardiennes ont ordonné à une détenue de la surveiller de près et de leur signaler si elle tombait malade.

Le 26 octobre à 16 h, une détenue a remarqué que Mme Li avait le visage rouge. Elle l’a signalé à une gardienne et Mme Li a été libérée sous caution à 23 h.

Après être rentrée chez elle, Mme Li a eu de fortes douleurs à l’estomac. Elle a eu des selles molles pendant onze jours et elle a perdu plus de 5 kg.

Cinq membres du personnel du comité résidentiel ont frappé à sa porte le 28 mai 2021 à midi. Mme Li a refusé de leur ouvrir la porte. Pendant qu’ils discutaient, son fils, qui faisait une sieste, s’est réveillé. Il les a exhortés de cesser de harceler sa mère et à partir immédiatement. Ils ont pris peur et sont partis.

La police a envoyé le dossier de Mme Li au parquet du district de Maonan le 9 octobre 2021. Le procureur l’a inculpée le 22 octobre, pour avoir « sapé l’application de la loi avec une organisation sectaire », prétexte standard utilisé pour criminaliser les pratiquants de Falun Gong en Chine.

L’acte d’accusation indiquait que depuis que Mme Li a repris le Falun Gong, entre 2015 et 2020, elle avait fait activement la promotion de la pratique auprès d’autres personnes, notamment auprès de Guo Weiqing et Zheng Caiqin.

Guo et Zheng étaient tous deux membres du comité résidentiel de Gaoliangnan. Entre 2015 et 2020, ils ont harcelé Mme Li à de multiples reprises, la dernière fois, c’était en juillet 2020, et lui ont ordonné de renoncer au Falun Gong. Comme Mme Li a maintenu fermement sa croyance, ils l’ont signalée à la police, ce qui a entraîné son arrestation et sa mise en examen.

Le 28 octobre, tôt le matin, le procureur a ordonné à son fils de l’amener au tribunal du district de Maonan à 8 h 30 pour une assignation à comparaître. Son fils a insisté sur le fait qu’elle n’avait violé aucune loi et a refusé de l’y conduire.

Deng Haichao, du Bureau de la sécurité intérieure du district de Maonan, a appelé Mme Li le 29 octobre et lui a demandé si elle avait l’intention d’engager un avocat. Deng a proposé de trouver un avocat pour la représenter gratuitement. Mme Li a répondu qu’elle engagerait un avocat de son propre chef, sachant que l’avocat commis d’office plaiderait coupable pour elle.

Début novembre, la police et les membres du personnel du tribunal ont de nouveau appelé le fils et la fille de Mme Li et les ont menacés de ne pas être autorisés à engager un avocat pour elle ni de l’aider à contacter d’autres pratiquants de Falun Gong de sa région.

Le 19 novembre, le juge a assigné à résidence Mme Li. Elle attend maintenant chez elle son procès.

Persécution passée

Mme Li a commencé à pratiquer le Falun Gong en septembre 1995 et elle attribue à cette pratique la guérison de ses nombreux maux, dont l’arthrite rhumatoïde, la tuberculose, la néphrite, la douleur du nerf sciatique et l’épaule bloquée.

Fin 2000, elle est allée à Pékin faire appel pour le droit de pratiquer le Falun Gong. Elle a été arrêtée à la gare ferroviaire et a subi une fouille corporelle. On lui a confisqué les deux livres de Falun Gong et les 700 yuans en espèces qu’elle avait sur elle.

La police l’a détenue pendant trois jours au poste de police de Guandu avant de la transférer pour six mois au centre de détention no 2 de la ville de Maoming. On l’a forcée d’assister à une session d’un mois de lavage de cerveau et, avant de la libérer, on lui a extorqué 1000 yuans.

Le 30 juillet 2008, alors que Mme Li était chez elle, seule avec son petit-fils, la police l’a de nouveau arrêtée. Après l’avoir emmenée au centre de lavage de cerveau de la ville de Maoming le 5 août, la police est revenue fouiller son domicile. Pour rentrer, les agents ont forcé deux de ses portes d’entrée et ont confisqué son livre sur le Falun Gong, la photo du fondateur du Falun Gong, une télévision, un lecteur VCD et un graveur de disques. On l’a libérée trente trois jours plus tard.

Le harcèlement constant de Mme Li a eu des répercussions sur la santé de son mari. Après avoir vécu pendant des années dans la peur et la détresse, il a eu une grave maladie et est décédé.

Voir aussi :

Une femme de 81 ans fait face à un procès pour avoir maintenu sa croyance

Ville de Maoming, province du Guangdong : deux femmes âgées arrêtées alors que la police pénétrait de force chez elles

Traduit de l’anglais